Archipel du Roi Gla XVI

Invité

Persephone eut un mouvement de recul en se sentant embrochée par le katana de la femme-Artikodin, et rejeta la tête en arrière. Lorsque la Légendaire enleva son épée, la jeune femme-Givrali plaqua ses mains sur son ventre.

- Une fois encore... Elle cicatrisera jamais si ils continuent tous à faire ça. Et en plus tu tâches mes vêtements. Le sang, c'est dur à faire partir, surtout sur le blanc.

Elle se releva et fixa droit dans les yeux l'oiseau des glaces, qui volait au-dessus d'elle.

- Intelligente. Forte. Puissante. Et belle... T'as pas les chevilles qui enflent ?

A ces mots, elle rangea tranquillement son épée dans son fourreau et saisit son arc. L'arme avait changé depuis que Glacia l'avait prise dans l'armurerie. Le bois noir était recouvert de serpents sur la partie supérieure, et une rose grimpante semblait s'enrouler sur la partie inférieure. La Légendaire traça une flèche entre deux de ses doigts et tendit l'arc vers la jeune femme. Persephone ferma les yeux, et murmura un doux :

- Larmes de saphir.

La flèche siffla dans les airs, et s'arrêta quelques mètres avant l'impact. Comme une cellule, la flèche se divisa en deux, puis quatre, et enfin huit autre flèches, et se placèrent en cercle autour d'Artikodin.
Sans attendre plus longtemps, la jeune femme bondit dans les airs, et créa une dizaine de flèches. Les flèches partirent elles aussi à une vitesse folle, chacune se multipliant, et celles qui étaient autour de la femme-Artikodin commencèrent à tourner, et finalement elles aussi se démultiplièrent.

- Larmes de saphir. J'ai appelé cette technique ainsi car... Bah, c'est poétique ! ... Soyons sérieuses. Mes flèches vont se multiplier. Si tu en touches une ou vice et versa... Ben, je te laisse regarder ce qui arriverait !

Persephone atterrit doucement sur le sol, regardant comment la femme-Artikodin allait réussir à se dépêtrer de la toile d'araignée que les flèches formaient.

Dans le même temps, Glacia s'était approchée de l'espèce de fenêtre par laquelle elle gardait un contact vers l'extérieur. Elle s'appuyait sur la surface de tout son poids irréel. Elle savait qu'elle réussirait à regagner son corps ainsi. Mais ça se promettait long.

*Encore faut-il que Persephone ne meurt pas...*

Artikodin eu un sourire froid et sans joie face aux flèches.

- Ce ne sont que des mouches... TEMPÊTES AUX MILLES LAMES !

Artikodin se mit alors à battre des ailes de plus en plus vite, à une vitesse prodigieuse, créant de véritables rafales de vents surpuissants. Artikodin fit apparaître deux sphères bleues dans ses mains et les lança dans les airs. Les sphères se déformèrent pour former un immense nuage d'où une neige immaculée commençait à tomber, les cristaux se laissant entrainer dans la course folle du vent. Le vent allé de plus en plus vite, et il devenait de plus en plus froid. Il neigeait de plus en plus fort, rendent la visibilité très faible. Artikodin leva alors ses deux katanas puis les rabaissa d'un coup sec et, en une explosion de fumée, les flocons et cristaux de neiges se transformèrent en des milliers de katanas fait en glace pure. Lesk atanas fonçaient vers les flèches qui explosaient en cristaux de neiges dès qu'elles étaient touchées, mais le pire était que ces cristaux de neige devenait des katanas à chaque geste brusque que faisait Artikodin dans le vide, ses mouvements ressemblant légèrement à ceux d'un chef d'orchestre. Les katanas se multipliaient ainsi et, au moment ou il n'y avait plus aucune flèches, Artikodin donna un coup de sabre dans le vide encore plus violent que les autres, et le vent s'arrêta. Tous les katanas foncèrent vers Perséphone mais, au moment où ils allaient la transpercer ils s'arrêtèrent net, ne lui causant aucune blessure mais l'empêchant de bouger puisqu'elle était encercler par des milliers de katanas.
Artikodin se posa à terre et regarda Persephone d'un air froid. Elle dit d'un ton froid et glacial :

-Est-ce que tu as compris la différence de force entre une personne de ton espèce et quelqu'un de mon haut-rang ? Je ne te tuerais pas si tu admet cela.

Invité

Persephone déglutit. Glacia appuya encore sur la barrière mentale.
Persephone leva lentement son arc, veillant à ne toucher aucun katana. Glacia frappa de ses poings fermés la dernière chose qui la séparait du vrai monde, ses yeux pleins de larmes irréelles.
Persephone créa une dernière flèche. Glacia tomba, dos à l'écran, pleurant ses fausses larmes, impuissante.
Persephone tira sur la fine corde. Glacia tourna la tête, de façon à voir

*Ensemble ?* murmura une voix factice à l'oreille de Glacia.

Celle-ci hocha la tête et frappa de nouveau la barrière. Elle se fissura, et se brisa en mille morceaux.
Et Glacia se retrouva, entourée de katanas, une main sur l'arc et l'autre sur la corde.
Doucement, elle rabaissa son arme, ainsi que sa tête, et se mit à sangloter.

- Artikodin. Je suis désolée de ce malentendu. Laisse-moi, s'il te plaît.

Artikodin eu un sourire froid. Son regard se fit moins glacial. Pas chaleureux, mais pas dénué de pitié non plus. Elle rangea tranquillement son katana dans son fourreau, et au moment où l'arme était totalement rangée, les katanas explosèrent tous, se transformant en cristaux de neige qui fondaient avant même d'avoir touché le sol malgré le froid dans le palais, ceci grâce à la magie d'Artikodin.
La Gijinka s'approcha lentement de Glacia, tout en faisant quelques chiquenaudes sur ses habits, puis elle dit d'une voix on ne peut plus sérieuse :

-Tu as changé d'un coup... Est-ce Perséphone ou bien Glacia ?

Invité

La désormais Glacia passa une main sur ses yeux mouillés et se força à plonger ses yeux dans le regard glacé d'Artikodin. Elle avait trop peur de ce qu'elle pourrait lire dans le reflet de l'iris de la femme face à elle. Finalement, elle acquiesça, doucement.

- C'est moi. Glacia.

Artikodin eu un sourire cruel et froid, et elle marmonna :

-Bien, j'imagine que même la moisissure comme Pérsephone peut évoluer à un stade plus... Propre. Ce n'est pas forcément une bonne nouvelle, mais au moins tu es là parce que tu le mérites...

Elle eu une grimace de dégout, puis dit :

-Enfin, tu le mérites déjà plus qu'elle... Il y a plusieurs chambre dans le palais, choisis celle que tu veux, tu ferais mieux de déjà t'installer... Puisque Arceus à décider que tu resterais longtemps parmi nous, je n'aurais surement pas à te tuer tant que tu ne seras pas gênante...Enfin bref, va donc prendre la chambre qui te plait.

Invité

Glacia hocha la tête. Elle était encore sous le choc, ne comprenait que quelques mots prononcés par la Maîtresse des Glaces, et s'en foutait. Elle murmura un bref "Merci" lourd de sens et partit, presque en courant, dans le couloir menant aux chambres.
Ouvrant la première porte venue menant à une chambre spacieuse, elle la claqua derrière elle et s'appuya contre le mur, pleurant ses larmes refoulées.
Persephone avait risqué sa vie ce jour-là contre la femme-Artikodin. Glacia savait pertinemment ce que provoquait la dernière flèche que sa copie s'apprêtait à lancer. Et ça aurait très dangereux pour elle, à cause des représailles de la Maîtresse des Glaces.
La jeune femme se laissa glisser sur le mur, et observa ses mains tremblantes. Puis, ses yeux bleus se posèrent sur les deux mallettes grises.
Glacia cligna des yeux, réfléchissant à toute vitesse. Puis, finalement, sourit. Elle avait trouvé la solution au problème.

Un objet noir se posa sur l'Archipel du Roi Gla XVI, soulevant un nuage de poussière. Il s'était posé à la même vitesse que si il s'était écrasé au sol, mais il avait parfaitement maîtrisé son atterrissage. Il s'agissait de l'éclaireur Ben, un homme-Corboss. Kailla, la femme Carmache, se trouvait sur son dos. Elle descendit rapidement de sa monture.
-Merci pour le voyage.
-Mes clopes, poupée.
Kailla fronça les sourcils et fouilla dans sa poche, dont elle sortit un paquet de cigarettes qu'elle avait volé dans l'ancienne chambre de Jack.
-Ce sera suffisant ?
-Mouaif.
Ben ouvrit le paquet, et s'alluma deux clopes. Puis il décolla et retourna vers l'Archipel du Dingue, sans demander son reste.
-J'espère que mon intuition aura été correcte...
La femme Carmache s'agenouilla pour tâter le sol recouvert de neige. Un sol dur et froid en perspective.
-Hum...
Kailla plongea dans le sol, creusant un nouveau tunnel, vers le palais de l'archipel.

Cinq minutes plus tard, un homme Roucarnage se posa sur le sol humide et froid de l'archipel. Elena descendit et dit :

-Tu m'attends ici, Leach, d'accord ?
-Ouais, ouais...
-... Merci.

Elle marcha vers l'endroit ou se trouvait le trou que Kailla avit creuser, puis elle s'agenouilla comme pour le regarder plus attentivement. Son regard se porta alors vers le palais, qui devait se trouver à quelques kilomètres. On le voyait déjà tellement il était immense. Elena courut vers le palais, tentant de trouver un plan pour rester discrète.

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Palais de l'Archipel du Roi Glas XVI, chambre de Glacia.

Le sol se mit à trembler autour de la femme-Givrali pleurante, occasionnant la chute de certains objets. Soudain, le mur explosa dans un nuage de poussière. Kailla apparut à travers le trou, un long trident de sable dans la main. Elle plaça les trois pointes de son trident contre la gorge de son ancienne amie.
-... Je t'ai enfin retrouvée.

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