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 Archipel Hauteur

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Annie Panda
Capitaine du Space Mountain
Annie Panda


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MessageSujet: Archipel Hauteur   Archipel Hauteur EmptyDim 9 Fév - 20:42

https://www.youtube.com/watch?v=V6s3ctffSCc

Archipel Hauteur. Sûrement l'un des plus peuplés de ce monde, mais loin d'être le plus riche. Sa ville principale, à une époque glorieuse, avait été dévasté lors de l'arrivée des Légendaires, et sa population ravagée par le despotisme impitoyable de Rayquaza. Mais si le temps que ce peuple passa sous la tyrannie de ce Gijinka fut douloureux, la suite le fut tout autant. Ayant été réduit à la merci de leur dirigeant pendant une certaine période, devenant dépendant de ce dernier depuis que leurs éléments les plus forts et intelligents avaient été éliminés, cette population eut un bref espoir lorsqu'ils apprirent que leur souverain fut éliminé, puis la globalité des Légendaires peu après. Cependant... Ils se rendirent vite compte que leur sauveur, le responsable de cette élimination, n'arriva jamais pour les aider à se remettre sur leurs pieds. Pire, il y eut vite vent que la guerre continua, encore plus forte qu'avant, avec de nouvelles factions prises dans le feu des batailles. Bref, la misère et destruction continuaient dans le monde entier, rendant le commerce et l'aide extérieure impossible, et tous vivaient dans la peur d'une arrivée imminente d'un nouveau tyran ou d'une bataille que les guerriers auraient choisi par malchance de lancer sur leur archipel. Incapable de se redévelopper sans bon élément, d'espérer avec la guerre environnante, ce peuple était juste désespéré et se laisser faire, survivant tout juste et attendant ce qui semblait être une fin inévitable.

Dans cette ville en ruines, dans l'une des banlieues les plus en périphérie, un homme Canarticho, ayant la soixantaine, était assis sur un banc, regardant l'immense plaine vide s'étendant devant lui. Il ne surveillait pas les alentours. Il n'espérait pas non plus une venue salvatrice. Il se laissait juste aller, s'ennuyant, s'appuyant sur sa canne-poireau, n'ayant clairement rien de mieux à faire alors que la vie l'avait définitivement dégoûté. Un homme Cotovol, bien plus jeune et fragile, d'environ la vingtaine, s'approcha de lui, s'asseyant sur le banc, étant pour sa part bien plus effrayé et inquiet que son aîné. Il s'adressa au gijinka Canarticho d'une voix hésitante et attristée :


-Alors, monsieur Solon... ? Des nouvelles de l'équipe partie chercher des ressources... ?

-Mr Solon : Bien sûr que non, Carti. Tu sais très bien qu'on ne les verra jamais revenir. Ça fait des semaines qu'ils sont partis maintenant, ils n'ont sûrement rien trouvé, et sont morts de faim sur le trajet du retour, si ce n'est pire. Je savais bien que cette expédition était peine perdue. Tout comme ce monde.

-Carti : Voyons, voyons... Ne dîtes pas ça... Nous devons garder espoir ! Quelqu'un viendra un jour, et nous aidera à faire en sorte que la ville à prospérer de nouveau ! J'ai des échos comme quoi la guerre ne saurait tarder d'être terminée !

-Ne sois pas naïf. Personne ne viendra. Crois-tu vraiment que ceux qui se battent n'ont quoique ce soit à faire de notre Destin ? Crois-moi, j'ai vécu bien assez longtemps pour le dire : Ce monde est pourri jusqu'à la moelle. Ça fait des décennies que des hommes vaniteux s'affrontent pour des raisons stupides, faisant de nous des dommages collatéraux sans hésiter. Je ne me souviens plus de la dernière fois que l'on pouvait prétendre seulement être en paix. Une fois que l'une des factions aura gagné, d'autres remplaceront les vaincues, et cela continuera éternellement. La meilleure chose à espérer est que tout cela se finisse prématurément dans la mort. Cela vaudra mieux que la misère dans laquelle nous sommes.

-Arrêtez, monsieur... ne dîtes pas ça...

-Nous sommes foutus. Attendons la fin patiemment, cela vaut mieux.

-Ah... Ah... Aaah ! Je ne veux pas mourir ! Pas comme ça ! J'ai promis à mes parents que je survivrais... Que je vivrais heureux... Bon sang, qu'est-ce qu'on a fait pour mériter tout cela ?!

-Rien, mon petit, rien... Nous sommes juste nés à la mauvaise époque... Allez, va plutôt faire la queue pour le rationnement, ne va pas louper ta part, un jeune comme toi a besoin de forces... Pour le peu qu'elles servent en tout cas...

-Et vous, monsieur Solon... ?

-Je sais bien que je serai l'un des premiers à mourir de la famine. Autant laisser ma place dès maintenant...

-Voyons, ne dîtes pa-


*BROUM*

Les deux Gijinkas furent coupés dans leur conversation, alors que le sol se mettait à trembler violemment. Tous les habitants du coin paniquèrent, coururent dans les sens, s'attendant à une nouvelle et inévitable attaque d'un ennemi inconnu. Mais à la place, à quelques centaines de mètres de l'endroit où se trouvaient Mr Solon et Carti, une construction commença à s'élever comme par miracle, formant progressivement une immense cathédrale, absolument sublime et culminant seule, en plein milieu de la plaine. L'homme Canarticho était tétanisé et complètement déboussolé, alors que l'homme Cotovol se mît à fixer le bâtiment longuement, une bribe d'espoir apparaissant dans ses yeux. Puis soudain, les portes de ladite cathédrale s'ouvrirent lentement et complètement, ouvrant le passage à quiconque voulait y pénétrer. Il y eut des longues secondes d'hésitation, puis finalement Carti commença à s'avancer vers le bâtiment. Le Canarticho le stoppa net en l'agrippant par le bras.

-Mr Solon : Arrête malheureux, qu'est-ce que tu fais ?!

-Carti : Un miracle... C'est sûrement nos sauveurs, enfin...

-Imbécile, c'est surtout un piège ! Imagine ce qui pourrait t'arriver là-dedans !

-... Est-ce que ça peut vraiment être pire que rester ici, monsieur Solon... ?


L'homme Canarticho écarquilla les yeux face à ces mots, et fronça les sourcils, ne trouvant rien à dire. Il se mît à soupirer, et au lieu d'agripper le bras du jeune gijinka, lui tendit plutôt sa main, l'air désabusé.

-Très bien... Aide-moi à me lever, mon garçon, je t'accompagne.

L'homme Cotovol acquiesça et l'aida à se lever, les deux Gijinkas se mettant à marcher vers la cathédrale... Alors qu'au fur et à mesure, des dizaines et des dizaines d'habitants de la ville s'amassaient et commençaient à faire pareil, une immense troupe d'êtres désespérés, chacun à leur façon, se dirigeant vers ce mystérieux bâtiment.

___________________________________________________________________________________________________


https://www.youtube.com/watch?v=GCVix0Ne24E&t=7

Progressivement, les habitants de la capitale d'Hauteur avaient commencé à pénétrer dans la cathédrale, tous subjugués et curieux face à ce lieu mystique et riche. Alors que le public s'amassait, tous se dirigeaient progressivement vers le fond de la cathédrale, où se trouvait deux personnes seulement, une femme et un homme. La femme était une Gijinka Siderella, en train de jouer au piano quelques notes mélodieuses pour se dégourdir les doigts. L'homme était une personne méconnue pour nombre d'habitants, un gijinka en noir en train d'accorder les cordes d'une guitare... Qu'il ne possédait pas, mais dont on pouvait entendre étrangement le son envoûtant. Au devant des habitants affluant autant que le permettait l'espace dans la cathédrale, l'homme Carnaticho et l'homme Cotovol, côte à côte, furent ceux qui s'approchèrent le plus des deux étranges individus.

-Mr Solon : Bon sang, qu'est-ce que c'est que ce bazar... ?

-Carti ; Vous... Qui êtes-vous... Êtes-vous des anges... Des personnes venues nous sauver ?

-??? : ... Des personnes venues vous sauver, hein... ? On peut dire cela, oui...


La voix douce et froide de la femme Siderella, s'étant répandue en écho dans tout le bâtiment, avait figé et fait taire toutes les personnes présentes dans un mélange d'effroi et d'admiration, la mystérieuse femme commençant à jouer plus amplement au piano, alors que l'homme commençait à jouer avec vigueur des petits airs de guitare. Puis soudain, la femme posa son regard gris et mystique sur son public, et lâcha sèchement :

-Moi, Hélène Constant, dévouée serviteur de notre Dieu à tous... Je suis venue vous sauver de vos propres péchés.

La femme dénommée Hélène se leva de son tabouret, et s'approcha face à son auditoire, surélevée par rapport à eux grâce aux escaliers les séparant, alors que le piano continuait à jouer tout seul, comme si il était possédé. Elle se mît à observer chacune des personnes présentes de son regard vide, chaque habitant d'Hauteur croisant ce dernier frôlait l'évanouissement face à l'aura qu'inspirait la couleur des yeux dans lesquels ils venaient de se plonger. Puis finalement, elle lâcha simplement, mais d'une voix forte et audible pour tous :

-... Vous êtes satisfait de cette situation... ? Vous vivez tous dans la peur, la famine, le désespoir... Persécutés par des forces qui vous dépassent, n'espérant même plus le moindre salut... Si vous êtes là, devant moi, affamés et terrifiés, c'est parce que vous n'avez plus rien d'autre à quoi vous attacher si ce n'est un miracle miséricordieux. Mais laissez-moi vous dire une chose...

Restant toujours aussi impassible mais forte dans ses propos, la femme Siderella leva une main en l'air, paume vers le plafond, comme si elle tendait un objet invisible, alors que l'homme aux lunettes noires à ses côtés commençait de plus en plus à se lâcher dans son morceau de guitare.

-Ce désastre, tout ce malheur concentré dans lequel vous vivez, il ne sort pas de nul part. Il n'est que la conséquence d'années entières de déni, d'hérésie, d'insolence envers votre Dieu. Tous ces siècles passaient à vivre librement, insouciamment, après avoir détrôné vos créateurs... Êtes-vous vraiment étonnés que cela finisse comme cela ? Des générations entières passées à tourner le dos aux divinités, à essayer de les surpasser, vous vous attendiez vraiment à un résultat différent ?

-Mr Solon : Attendez, là, vous êtes en train de prétendre que tout cela est de notre faute ?! Qui êtes-vous exactement pour prétendre cela ?!

-C'est exactement ce que je prétend. Et mon humble personne a déjà fourni une réponse à votre deuxième question : Je suis une messagère de notre véritable Dieu, une personne à qui il accordait sa confiance après des années de rédemption à se battre pour lui. Et vous, qui êtes-vous au juste ? Des personnes dénuées du moindre respect religieux, de la moindre once de volonté de vous remettre en question, alors que ceux sont vos ancêtres, vos comparses gijinkas du monde entier, qui sont responsables de cette situation. Vous ne pouvez pas nier cela, aussi loin que vous vous mentez à vous-même.

-C'est n'importe quoi ! Vous croyez vraiment que l'on a souhaité cela ! Que l'on a choisi d'être dans un monde aussi gangrené ?! Si nous avions vraiment un impact sur ce monde pour le rendre meilleur, nous l'aurions fait depuis longtemps !

-Dans ce cas, si vos déclarations sont aussi sincères et promptes qu'elles en ont l'air... C'est que vous êtes prêts à vous repentir, n'est-ce pas... ?


L'homme Canarticho ne trouva pas quoi répondre, étant trop subjugué par le regard qu'avait posé sur lui Hélène en disant cela, de son air froid et impassible lui donnant sans cesse un côté surnaturel auprès de son public. Puis la femme releva son regard vers le reste des habitants, et elle ajouta d'une voix toujours aussi neutre, comme si elle était habitée par une force divine et supérieure aux gijinkas de ce monde, le rockeur s'emballant de plus en plus dans son morceau.

-Réfléchissez-y bien. Vous savez tous que notre Dieu a été mis au sol par des êtres vaniteux cherchant le pouvoir. Et certes, ce n'est pas vous en tant qu'individus qui en êtes responsables... Mais maintenant que notre maître à tous Missingno est de retour parmi nous, avez-vous vraiment fait le moindre effort pour regagner sa confiance ? Ou ne serait-ce que son pardon ? Non, tout ce que vous faîtes, c'est vous lamenter sur votre sort, espérer un salut inexistant d'un énième gijinka ne vous voulant que votre malheur, vous conforter dans votre situation sans issue. Alors que la solution est là, à portée de vos bras. Si vous voulez vraiment rattraper les erreurs du passé, sauver ce monde, sauver vos familles, dans ce cas... Vous devez prier. Vous dévouer. Vous sacrifier. Montrer à votre Dieu que vous valez mieux que ça. Que vous êtes des créations dignes d'être encore entretenues par sa personne.

L'homme Cotovol se mît à trembler légèrement, avant d'ajouter l'air un peu paniqué :

-Carti : Mais alors, vous n'êtes pas venus ici pour nous sauver de cette situation... ?

-Bien sûr que non. C'est à vous de vous remettre en cause. Vous croyez vraiment que notre Dieu va tout vous donner gratuitement ? Après ce que vous lui avez fait subir en tant que gijinkas ? Vous savez que ça n'arrivera pas. Méritez sa miséricorde. Vous préférez vous accrocher aux promesses éperdues d'un énième guerrier cherchant à recruter vos jeunes combattants ? Subir la dictature d'une énième vainqueur de guerre, qui cherchera juste à vous exploiter jusqu'à la moelle ? Voulez-vous vraiment tous à ce point mourir ?

-Mr Solon : ...

-Carti : ...


Hélène fronça les sourcils et leva ses bras vers le Ciel, des images de Missingno affichées sur les vitraux derrière elle se mettant à briller d'une lueur divine, Zekrom, du bout de sa Air Guitar, cherchant l'apothéose de son morceau. Le public, émerveillé et abasourdi, ne savait plus quoi dire, comme si tout ce qu'il entendait était trop révélateur et impossible à contredire pour qu'il ne puisse ajouter quoique ce soit.

-Hélène : Aimez votre Dieu. Défendez votre Dieu. Expiez pour le moindre de vos péchés, et rendez à ce monde sa gloire d'antan. Faîtes le briller à nouveau de mille couleurs. Il y a encore des personnes, dans ce monde, qui cherchent à tout prix à repousser notre Dieu, à le faire sombrer dans l'oubli pour ramener à nouveau ce monde dans les ténèbres et le malheur. Mais notre Dieu est en train de se battre pour que cela cesse, pour reprendre les rennes dans ce monde et lui ramener la pureté qu'il mérite. Allez-vous vraiment le laisser se débrouiller tout seul ?

Dans le public, la réponse fut des personnes qui commençaient à s'agenouiller ou à marmonner des paroles rédemptrices, Carti ayant le visage ébloui d'espoir, trouvant enfin un sens à sa vie et un échappatoire à son malheur non mérité, alors que monsieur Solon y voyait une occasion de combattre ce monde maudit, de montrer qu'il ne l'approuvait pas. Ainsi, les deux se prosternèrent dans cette pensée face aux vitraux de leur divinité, alors qu'Hélène lâchait finalement, comme possédée par leur force de son Dieu et Zekrom par la force de la musique :

-Hélène : Tous ensemble, mes confrères... Dévouons nous à notre Dieu tout puissant.
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