L'Archipel du Dingue

Capitaine du Space Mountain Messages : 2092 Age : 29

L'alerte était lancée dans tout le manoir, une alarme résonnant pour prévenir du danger imminent, un scientifique Métamorph ayant réussi à la déclencher avant que l'une des trois Anges ne l'abattent. Mavis était à l'extérieur de la montagne à ce moment-là, aux côtés de Miranda et de Mercer, les trois personnes faisant un point sur la situation d'un point de vue militaire. Lorsqu'ils entendirent l'alarme, les trois Gijinkas froncèrent les sourcils en regardant en direction de l'entrée du manoir, à quelques dizaines de mètres de là. L'homme Insécateur fronça les sourcils.

-Mercer : Encore un problème ? Ça n'arrête pas aujourd'hui.

-Mavis : ... Miranda, va voir, s'il te plaît.

-Miranda : Bien sûr.

La femme Papillusion se transforma en des dizaines de petits papillons roses, qui s'envolèrent et pénétrèrent dans le manoir. Il y eut un petit silence entre les deux hommes qui patientaient, et Mavis lâcha calmement :

-Tu penses que Nelly m'a désobéi ?

-C'était son projet, cela ne m'étonnerait pas. Cette gamine a toujours été égoïste, je la vois mal détruire sa propre oeuvre.

Il y eut un léger silence, de plusieurs secondes, et l'homme Insécateur fronça les sourcils.

-Vous avez attendu la fin de mes Prévisions Métriques, n'est-ce pas ?

-Mavis : ... Oui. Et je ne me souviens pas t'avoir dit que j'avais ordonné à Nelly de mettre fin à son projet.

Il y eut un long silence, les deux hommes se fixant longuement avec un air des plus sérieux, puis soudainement, les deux dégainèrent en même temps, la faux de Mercer et les katanas de Mavis s'entrechoquant avec force, l'homme Insécateur étant en position agressive et Mavis en position défensive.

https://www.youtube.com/watch?v=OvBm6l0Peoc

-Mavis : Je vois... C'était donc toi le responsable de tout ça. Je devrais me maudire de ne pas avoir compris cela plus tôt. Tu as donc décidé de me trahir ? Tu penses vraiment avoir une chance contre moi, en un contre un ?

-Mercer : En un contre un ? Haha... Haha... Hahahahahaha ! Tu te relâches vraiment, on dirait, Mavis ! RASSEMBLEMENT MÉTRIQUE !

L'homme Insécateur sauta en arrière pour désengager le combat, fit disparaître sa faux, et croisa les bras en se tenant droit, debout et fier, des symboles parcourant ses yeux. Des éclairs tombèrent alors partout derrière lui, formant petit à petit une armée. Des hommes Métamorph, des serviteurs, les sentinelles de l'île, tout plein de personnes que Mavis pensait à son service se tenaient désormais derrière Mercer, formant une véritable armée. Puis enfin, deux femmes apparurent à côté de l'homme Insécateur. De son côté gauche, Anastasia SUnchuka, la fe!mme Gardevoir, qui avait jailli du sol en le traversant, et regardait calmement Mavis, en tant que bouclier de Mercer. Et à sa droite, ce fut son épée qui apparut, en la personne d'Eva Miller, la gardienne de la Matrice que son maître, l'homme Insécateur lui-même, avait créé. Sa puissance était telle qu'elle arrivait à apparaître en tant que sentinelle totalement apparente, comme si elle était on ne peut plus vivante, alors qu'elle tenait un parchemin dans une main et une plume dans l'autre. L'homme Gallame fronça les sourcils face à ce spectacle, alors que Mercer affichait un sourire carnassier.

-C'est terminé, Mavis. L'heure de la rébellion est arrivée. Tu pensais vraiment que j'allais abandonner ce monde de guerre pour ton monde idéaliste ? Je te rappelle que tu m'as créé pour vivre de la guerre. Ne crois pas que je vais l'abandonner comme ça.

Mavis fronça les sourcils, et regarda Anastasia, l'air réprobateur.

-Mavis : Et toi ? Je ne pensais pas que tu tomberais aussi bas que de t'allier avec lui.

-Anastasia : Je suis navrée, Mavis. Mais si c'est pour te neutraliser et t'empêcher d'arriver à tes fins funestes... Je suis prête à tous les sacrifices.

-... Je suppose que c'est vous trois qui avez mis votre grain de sel dans le projet Ange.

Eva haussa les sourcils et leva son index au ciel, l'air toujours aussi neutre malgré tout.

-Eva : Il faut avouer que nous avons sous-estimé les capacités de cette Nelly Snake. Elle avait tout fait à la perfection, il n'y avait pas le moindre problème sur lequel mettre le doigt pour créer cette discorde, c'était très ennuyeux. Mais bon, je contrôle la Matrice, après tout. Il n'y avait rien de plus simple que de mettre un petit... "virus" dans chacune des âmes transférées dans les corps. L'effet fut au-delà de ce nous avions escompté.

-Mercer : Tu es coincé Mavis. Les Anges restants ainsi que certains de mes hommes sont en train de massacrer tes derniers fidèles restés à l'intérieur du manoir. Rend-toi maintenant, et peut-être que nous les épargnerons, eux.

-Mavis : ...

L'homme Gallame disparut soudainement, l'homme Insécateur fronçant les sourcils. Eva haussa de nouveau les sourcils et lâcha toujours aussi calmement :

-Eva : Il n'ira pas loin. J'ai pris le contrôle de tout le système de l'île, et bloquer toute fuite de l'archipel.

-Mercer : Ne perdons pas de temps malgré tout. Je le soupçonne d'avoir encore un atout dans sa botte que nous ignorons.

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Mavis courrait dans les couloirs, éliminant tous les ennemis qu'il croisait. Arrivant à un croisement, il fut rejoint par des dizaines de papillons, qui formèrent ensemble Miranda. L'homme Gallame s'adressa à elle sans s'arrêter.

-Mavis : Tu as fait vite. Tu sais où sont Spriggles et Sivam ?

-Miranda : Ils se sont cachés dans un laboratoire leur servant de bunker. Ils devraient s'en sortir.

-Tant mieux. Regroupe Mary, Océane et Nelly immédiatement. Téléporte les devant l'entrée de la salle secrète. Nous allons enclencher le plan de secours.

L'homme Gallame continua sa course, se débarrassant encore une fois de tous les gêneurs sur son chemin, et finalement, arriva au somme du manoir, s'arrêtant devant un mur à première vue anodin, et attendit en surveillant les alentours. Il s'en voulait énormément d'avoir douter de Nelly, s'étant laisser flouer par sa colère récente. Il lui devrait les plus grandes excuses du monde, dès que la situation aura été réglée, tout du moins. Au bout d'une dizaine de secondes, Miranda apparut de nouveau à côté de lui, avec Océane, Mary et Nelly à côté d'elles.

-Miranda : C'est bon, je les ais.

-Mary : Bon sang, c'est quoi ce bordel ?

-Une rébellion. Je n'ai pas le temps de vous expliquer, on doit faire vite. Miranda, surveille l'entrée.

-Miranda : Pas de problème. Personne ne rentrera.

-Mavis : ...

L'homme Gallame appuya sur un pan de mur, et un système interne sortit du mur et examina directement son âme, semblant directement la reconnaître. Puis, une porte secrète s'ouvrit, et Mavis y entra avec ses trois Muses pendant que la femme Papillusion restait devant pour prévenir toute attaque. La pièce dans laquelle ils entrèrent était une salle de contrôle, avec un immense tableau de bord sur lequel Mavis se précipita en rangeant son arme, se mettant dos à ses trois Muses, pianotant les boutons avec rapidité et précision;

-Je vais bannir tous ces traîtres de mon archipel. J'ai prévu ce système isolé de la Matrice précisément au cas où ce genre de situations arriverait. Je rentre les noms, j'appuie sur Entrée, et tous nos problèmes seront réglés.

Et ainsi, les trois Muses purent voir sur l'écran différents noms être rentrés, défilant en s'enchaînant à toute vitesse;

Mercer Stone.

ADN-075.

Eva Miller.

4N1T4 4N1T4.

Jenna Fox.

Sikushi Makara.

Anastasia Sunchu...

SPLASH

https://www.youtube.com/watch?v=Qi3eAjB_LcA

Nelly avait froncé les yeux, l'air insatisfaite ou perdue pendant un moment, mais ce n'était plus le cas maintenant. Elle s'était demandé pourquoi Mavis n'avait pas l'air de vouloir la bannir, c'est vrai. Mais c'était sans doute parce que sa punition serait encore plus atroce. Après tout... Il n'était pas revenu sur ses paroles. Alors quand elle compris qu'il allait bannir Anastasia, cette femme qui l'avait consolé, qui avait était là pour elle quand Mavis l'avait abandonnée, elle avait compris. Elle avait compris qu'il fallait parfois éradiquer le mal... A la racine.

Elle n'était plus perdue maintenant. Au contraire, elle semblait même heureuse, sa blouse et sa robe tâchée d'un peu de sang tandis qu'un grand sourire, aussi sadique et fou que son regard, illuminait son visage d'une lueur inquiétante, sa main tenant un de ses scalpels qui s'était allongé en une grande lame violette et empoisonnée qu'elle avait enfoncée dans le dos de Mavis pour lui transpercer le coeur... Exactement comme elle l'avait fait pour Anita. Elle l'avait fait. Elle avait empêché le bannissement de ces gens et surtout elle s'était vengée, pleinement vengée, comme elle s'était vengée de ses parents ou comme elle s'était vengée de celles qui avaient essayé de la tuer pendant le Jeu. Elle ne pouvait que rire maintenant, parce qu'il n'y avait plus que ça à faire, parce que plus rien n'avait de sens sans l'homme-Gallame et qu'en même temps elle ne s'était jamais senti aussi libre, alors elle riait face à l'absurdité de la situation.

-HAHAHAHAHA ! Je l'ai fait, je l'ai fait, je l'ai fait, je l'ai fait ! J'ai sauvé Anastasia ! Comme elle m'a sauvé du destin qui aurait pu être le mien ! Alors ! Qu'est-ce que ça fait d'être abandonné, hein, Mavis ? Qu'est-ce que ça fait de voir tous ses efforts, tout ce travail réduit à néant par la volonté d'une seule personne ? Hahahahahaha !

Pour toute réponse, l’homme Gallame laissa passer un léger silence, alors que Mary et Océane étaient trop choquées pour réagir, puis finalement, tourna son visage vers Nelly, un sourire attristé sur son visage alors que du sang coulait de sa bouche.

-Mavis : … Pardonne-moi, Nelly. Pour tout.

Et ainsi, leur Maître s’écroula au sol, ayant des spasmes alors que sa blessure lui ôtait progressivement la vie.

-... Hein ? "Pardonne moi ?"

La jeune femme avait dit ça en ayant l'air complétement déboussolée, comme si elle n'arrivait même pas à comprendre les sens des mot prononcés par Mavis. Pas maintenant, pas maintenant, il n'avait pas le droit, il ne pouvait pas lui faire ça parce qu'elle l'aimait et il le savait très bien, il savait qu'elle n'avait pensé, travaillé, vécu que pour lui pendant ces dernières années et que sa rancoeur était la seule chose qui la maintenait en vie, il savait que s'il mourait sans rancune, en lui pardonnant ainsi, alors elle n'aurait plus de raison de rester en vie, alors elle s'en voudrait toute sa vie, non, c'était trop injuste, c'était même dégueulasse de sa part, ça lui donnait envie de le détester encore plus, alors avant même qu'elle ne s'en rende compte elle le frappait, de toutes ses forces, mettant coup de pied après coup de pied sur le corps de son Maître et chaque coup était comme un coup de poignard qu'elle enfonçait dans son propre coeur.

-Tu veux toujours avoir le beau rôle, Mavis, c'est ça ? Tu veux toujours être parfait, alors tu veux me pardonner, mais c'est dégueulasse, c'est pire que la mort pour moi, alors déteste moi, déteste-moi jusqu'à ton dernier souffle, dis moi que je ne vaux rien, donne moi une raison d'avoir fait tout ça mais ne me laisse pas là, en t'excusant avant de mourir sous mes yeux, c'est intenable ! Dis moi que tu me déteste et que tu allais me remplacer par Anita, bordel, dis le moi !

La seule réponse qu’eut Nelly fut le sourire triste de l’homme Gallame, qui la regardait sans broncher. Puis finalement, l’homme lâcha, malgré ses forces faiblissantes :

-Tu as… tort… Nelly Snake… N’abandonne pas la vie… Car tu as encore tant… De choses à accomplir… ‘N’abandonne pas…

Les pupilles et les mains de Nelly tremblaient. Comment... Comment pouvait-il se comporter ainsi ? Il la détruisait de l'intérieur et il le savait. Pourtant, elle avait l'impression qu'il avait raison et qu'il faisait ça avec bienveillance, comme toujours. Elle murmura alors, la voix brisée mais sur un ton bien plus doux que d'habitude.

-Je ne serais plus capable de faire quoi que ce soit sans toi... Parce que tu es la seule personne que j'ai aimé. Mais je n'abandonnerai pas. Je vais continuer à vivre, ou du moins essayer. Parce que c'est la dernière faveur que tu me demande.

-Mavis : ... Merci...

A cet instant, Nelly fut assommée par derrière d'un coup de main à plat dans la nuque, s'écroulant au sol évanouie alors que Miranda se tenait debout derrière elle, main tendue et l'air sombre, ses pupilles étant d'une couleur ardente et terrifiante. Mary, elle, était toujours figée sur place, ne trouvant plus la force de faire autre chose qu'afficher un visage triste et désemparé, alors qu'Océane, elle, était à genoux devant le sol de Mavis, s'arrachant la peau à sang ayant l'air de complètement perdre les pédales. Miranda, voyant que l'homme Gallame vivait ses derniers secondes, s'approcha de lui et lâcha calmement, malgré la situation :

-Que dois-je faire ? Dîtes-moi, s'il vous plaît...

-Mi... Mie... J'ai une faveur à te demander... A toi aussi...

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Mercer, Eva et Anastasia avaient retrouvé la trace de Mavis, et arrivèrent dans la salle de contrôle quelques minutes plus tard, tombant nez à nez avec Mary et Océane entourant en pleurant le cadavre de l'homme Gallame, qui gisait sans vie au sol. L'homme Insécateur écarquilla les yeux et se tourna vers la femme Porygon 2.

-Eva ?!

-Je confirme. Une sentinelle représentant Mavis vient bien de rejoindre l'Archive.

-Haha... Haha... HAHAHAHAHA ! Enfin ! Tuée par l'une de ses Muses, on dirait, hein ? Ça c'est de l'ironie ! L'archipel est à nous !

-Miranda : Oh, j'en doute fort.

En entendant cela, Mercer Stone écarquilla les yeux et regarda derrière le cadavre, voyant Miranda qui les regardait l'air sombre, le doigt sur une touche Entrée. Derrière elle se trouvait une liste de noms contenant tout ceux des traîtres, y compris Anastasia, et à la fin de la liste, se trouvaient deux nouveaux noms : Celui de Nelly, et surtout, celui de Miranda.

-Miranda : Sayo-nara.

La femme Papillusion appuya sur la touche, et une vive lumière frappa toutes les personnes présentes sur la liste... Qui disparurent complètement de l'archipel, laissant Mary et Océane seules avec le cadavre.

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https://www.youtube.com/watch?v=aonwECESgkE

Quelque part sur l'Archipel de la Lune, Mercer et toute son armée apparurent en même temps dans un flash blanc, une Nelly évanouie étant parmi eux. Seule Eva avait disparu, ayant perdue son enveloppe charnelle d'Eternal, et ayant été forcée de rejoindre la Matrice. L'homme Insécateur grogna et frappa le sol du poing, visiblement remonté.

-Mercer : Bon sang ! Cette salope nous a banni d'Eternal ! C'était donc ça, le plan de Mavis !

Anastasia était debout, stoïque et sombre, regardant autour d'elle silencieusement, puis répondit finalement :

-Ma chère rivale a pris soin de se donner une destination différente, on dirait.

-Mercer : Tch. Pas grave. Nous sommes venus à bout de Mavis. Une ère de guerre sans fin va pouvoir commencer.

-Anastasia : Non, Mercer... Ce n'est pas terminé... L'esprit et la volonté de Mavis existent encore...

La femme Gardevoir regarda sombrement l'homme Insécateur.

-Ce ne sera fini que lorsque ma chère Miranda aura rendu l'âme elle aussi.

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Données perdues... Rétablies par une stimulation extérieure de la mémoire.

Un souvenir récupéré... Diffusion du souvenir.

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https://www.youtube.com/watch?v=R4u85uQmTxI

Une magnifique femme Balignon faisait du patinage artistique avec un partenaire masculin, avec une précision et une élégance sans précédentes, devant un public absolument immense. Dans le carré VIP de ce public, se trouvait un homme Gallame, qui refait faire la danseuse avec un air admiratif et très intéressé.

-??? : Ooooh, je vois que vous vous intéressez à ma fille... C'est une excellent danseuse, n'est-ce pas ? Elle semble née pour ça plus que pour son titre.

L'homme Gallame, Mavis, eut un grand sourire plaisant, et répondit à la personne qui venait de s'adresser à lui, un homme Chapignon à la stature très noble et semblant très respecté par son entourage, Mavis lui-même s'adressant à lui avec retenue.

-Mavis : Cela ne fait aucun doute, haha ! Elle est vraiment incroyable !

-??? : Vous voulez que je vous la présente ?

-Bien sûr, ce serait un honneur, hahaha !

Lorsque la femme Balignon de seize ans eut fini sa représentation, elle rejoignit les gradins en enlevant ses patins et s'approcha de son père et de Mavis d'une manière charmante et des plus élégantes. Le vieil homme Chapignon se racla la gorge.

-??? : Ma fille, je te présente Amsvi, un dignitaire d'un archipel étranger.

-??? : Enchantée !

-Asmvi... Je vous présente ma fille unique, Anita Dysnasty. Seule et unique princesse d'Ameaurr.

Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr.

Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr.

Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr.

Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr.

Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr.

Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr. Anita Dysnasty, princesse d'Ameaurr.

Données perdues.

https://www.youtube.com/watch?v=uGy45tGyDCA

Misaki rouvrit les yeux brutalement, inspirant et expirant à toute vitesse comme il était resté en apnée pendant plusieurs minutes. Il tremblait violemment. C'était... Alors...
Il se sentait complètement déséquilibré intérieurement. Il avait envie de vomir. Les informations pleuvaient dans sa tête, couraient, coulaient dans un flux incontrôlable. C'était douloureux. Il avait accepté son pouvoir avec une idée précise en tête. Il voulait être capable de rechercher la vérité au cœur même de l'âme d'une personne. Et là... ce n'était que la première fois qu'il utilisait son Sceau Divin... et il se sentait à moitié détruit par les révélations... Mais il avait désormais conscience de l'énorme puissance qu'il possédait grâce à cette nouvelle capacité, une puissance qui n'avait rien à voir avec de la force brute ou de la puissance magique. Il pouvait suivre ce chemin. Il pouvait aider Anita à rassembler les pièces de son passé. Il vit qu'il tenait toujours la femme Chapignon dans son étreinte. Ni lui, ni elle, ni Sikushi n'avaient bougé. Tant bien que mal, mentalement, l'homme Aquali tentait de rassembler sa constance. Dans le même temps, il tentait de rassembler les pièces de puzzle en pagaille qu'il venait d'acquérir. Un puzzle gigantesque...

-Alors... C'est ça, ton identité, Anita... C'est ça, qui tu étais... C'était lui, Mavis... Et la femme à qui les Rebelles font autant confiance... Cette confiance n'est pas réciproque, hein...

Son regard se tourna vers le ciel. Il possédait désormais dans ses souvenirs une trace de tout ce qu'il avait vu. Miranda Dysnasty n'était pas la princesse d'Ameaurr. Elle n'avait jamais daigné décliner sa véritable identité à ceux qui se battaient désormais à ses côtés. A la place, elle se servait d'eux, et elle se servait de l'identité d'Anita, désormais "hors service", en tant que couverture. Était-elle vraiment en train de ramener Kailla à la vie ? Ou poursuivait-elle un bien plus sombre projet depuis tout ce temps, alors que les Rebelles étaient prêts à mourir dans la confiance aveugle qu'ils lui accordaient ? Quant à cet homme Gallame... Il paraissait être un homme bon, mais il partageait un but similaire à celui du chef des Déchus, Missingno... Alors que penser de lui ? Et il y avait Nelly... Aucun moyen de savoir ce qu'elle avait fait entre son bannissement et son arrivée sur l'Archipel du Dingue. Il ne savait pas si il y avait moyen de lui faire confiance. De manière générale, il pensait avoir vu à peu près tout ce qu'il y avait à savoir concernant Mary et Océane, mais tellement d'éléments restaient une énigme... et il avait l'impression d'avoir tellement dans son assiette d'un seul coup...

Il tourna à nouveau les yeux, regardant à nouveau les deux Anges pour voir comment elles réagissaient à ce qu'il venait de leur infliger. Pour leur bien.

Capitaine du Space Mountain Messages : 2092 Age : 29

SIkushi Makara s'était écroulée au sol, rampant comme elle pouvait au sol. Elle n'était pas seulement sous l'état de choc de ce qu'elle venait voir aux côtés de Misaki et d'Anita. Elle sentait... Que son heure approchait. La flaque de sang bleue sous son corps meurtri et nu était bien plus large et épaisse qu'avant que l'homme Aquali applique son pouvoir. Ses fonctions vitales s'éteignaient une à une, ses jambes étant déjà hors-service, et l'un de ses yeux ne lui permettant déjà plus de voir. Elle ne voyait plus rien de toute manière, sa vision étant totalement floutée alors que son cerveau n'arrivait plus à récupérer les informations que le corps lui envoyait. Elle arrivait à peine à réfléchir, et le peu de pensées qu'elle pouvait avoir dans ses derniers instants étaient dédiées à du regret et de la souffrance. Cette femme, Anita Dysnasty, avait souffert le martyr pendant des mois, juste pour les protéger, elles. C'était un chemin difficile, un chemin de souffrance et de labeur, mais elle l'avait pris, évitant celui de la facilité. Tout l'inverse de la femme Bouldeneu. Et en plus de ça, elle avait gâché tous les efforts de la femme Chapignon. Elle n'avait rien à faire là. Elle aurait du mourir avec les autres dans ce temple. Elle était la personne de trop dans ce combat, celle qui ne méritait plus de voir ses prétendues "amies" en face.

Elle voulait juste en finir et ne plus entendre parler de tout ça.

Anita Dysnasty, quant à elle, était figée, choquée, abasourdie. Elle resta ainsi de longues secondes, ne pensant à rien, semblant totalement absorbée par ce qu'elle venait de vivre, de voir, de comprendre, de se souvenir. Elle laissa encore plusieurs secondes de silence passer en réponse à ce que venait vainement de dire Misaki, puis finalement, la femme Chapignon entrouvrit ses lèvres tremblotantes, et une douce voix sortit de sa bouche :

-Anita : Je... je suis Anita... Dysnasty... Et je... Ressens...

https://www.youtube.com/watch?v=BZwn2XBQROE

Les mains de la femme Chapignon se frottèrent contre la douce peau de Misaki, comme un aveugle qui tâterait une personne pour la reconnaître. Chacun de ses gestes était tremblant et la faisait frémir. Elle sentait. Elle sentait la tendresse de cet homme, la chaleur de sa peau, le réconfort du contact. Elle ressentait tout ça. Rougissant légèrement, la femme Chapignon devait savoir. Elle embrassa légèrement l'homme Aquali, sans lui demander la permission. Ses lèvres étaient chaudes. Humides. Tendres également. Elle avait envie de continuer ça pour l'éternité. Elle sentait les larmes de bonheur lui échappant couler le long de ses joues, elle sentait les mains de Misaki lui faire frisonner la peau, hérisser les pores de cette derrière, la plonger dans le plus beau des rêves. Elle ressentait tout ce qu'elle pensait qu'elle ne connaîtrait jamais, comme si elle y était. Elle se sentait heureuse, elle se sentait fière d'être en vie, elle se sentait... Normale. Elle avait récupéré le contrôle de toutes ses données. Elle était même capable d'aller à l'encontre des ordres qu'on lui avait donné, même si ce n'était pas simple. Mais c'était une broutille à côté de l'Enfer qu'elle venait de traverser.

Elle aurait voulu que cette étreinte éternelle.

Elle aurait voulu parcourir le monde entier avec cet homme si beau.

Elle aurait voulu découvrir tous ces plaisirs de la vie qu'elle avait ratée.

Elle aurait voulu vivre avec lui.

Mais... Ce n'était pas ce que le Destin attendait d'elle.

-Kof... Kof...

SIkushi toussa et laissa échapper des gerbes de sang bleu, alors qu'elle était au sol, sur le dos à côté d'eux, en train de perdre petit à petit ses dernières traces de vie. La femme Chapignon regarda la femme Bouldeneu et comprit alors... Elle comprit ce qu'elle avait à faire. Elle se souvint de pourquoi elle avait fait tout ça. Pourquoi elle avait enduré tout ce calvaire. Son plus grand rêve, autrefois... C'était de rendre son peuple heureux. En tant que princesse. En tant que danseuse. Elle voulait faire briller les yeux de tous de mille étoiles. Et vu qu'elle n'en avait pas été capable avec son royaume...Elle s'était promise de rendre ses camarades, ses Anges, heureuses, quoiqu'il lui en coûtait.. Elle avait échoué. Elles étaient mortes. Mais... Pas toutes. Une de ses protégées respirait encore, et était en ce moment même en danger. Et là, elle comprit ce qu'elle voulait vraiment.

Elle ne voulait pas de cette étreinte éternelle/

Elle ne voulait pas voyager partout dans le monde.

Elle ne voulait pas découvrir les plaisirs de la vie.

Elle ne voulait pas vivre avec lui.

Non, ce qu'elle voulait par-dessus tout... C'était la sauver. La protéger. Faire ce qu'elle avait échoué jusqu'alors.

C'était son véritable Vœu.

Anita regarda sérieusement Misaki. Elle pouvait sauver Sikushi. Il existait un moyen... Et pour ça... Elle avait besoin de lui.

-Anita : ... Je dois la sauver... Toi qui a vu mes souvenirs, tu sais pourquoi... Alors... Tue-moi... S'il te plaît... Laisse-moi accomplir mon plus grand rêve... Laisse-moi... Réussir à sauver quelqu'un... Laisse-moi... Protéger mon amie...

Misaki ne bougeait plus, laissant la femme Chapignon le toucher de ses mains. Tâter sa peau, se serrer contre lui, avec ses membres tremblant. L'embrasser. Il ferma les yeux. En cet instant, le fait qu'elle soit une machine n'avait aucune importance à ses yeux. Il avait été dans sa mémoire. Il avait été dans sa tête. Il avait vécu dans son corps. Il s'était souvenu de sa "vie" comme si c'était la sienne, de sa "douleur" comme si c'était la sienne. Il avait, en quelques secondes, vécu des années en tant qu'Anita Dysnasty, et souffert son absence de sensations pendant tout ce temps. Dire qu'il se sentait capable de vraiment comprendre cette douleur aurait peut-être été un mensonge. Mais dire qu'il comprenait Anita, en cet instant précis... Ça ne pouvait pas être plus vrai. C'était comme si les deux ne faisaient plus qu'un être. Ils ne faisaient plus qu'un. Il l'aimait. Il l'aimait, en dépit de tout ce qu'elle avait vécu, de tout ce qu'elle avait subi, de tout ce qu'elle avait fait, de ce qu'elle lui avait fait, de tout ce qu'elle aurait pu faire. Il n'y avait plus la moindre trace de mensonge ou de doute dans cette pensée. Il aimait Anita Dysnasty de toute son âme. Il n'allait définitivement pas la tuer. Ils continueraient le voyage ensemble. Ils avaient des choses à faire. Ils pourraient faire des tas de choses. De grandes choses. Sauver tout le monde. Construire un monde de paix. Construire une famille. Vieillir ensemble, d'une façon ou d'une autre. Tout semblait possible à l'homme Aquali.

... Mais il pleurait. Ça n'était pas artificiel. De l'eau surgissait de ses yeux, indépendamment de son pouvoir, de l'eau qu'il était incapable de contrôler à l'instant. Car tout ce à quoi il pensait... Car Anita... Cette personne qu'il avait trouvé... Cette personne qu'il avait rencontré sous l'apparence d'une petite fille... Qui avait joué avec lui... Qui avait sacrifié sa vie pour lui permettre de trouver la vérité... Qui l'avait sauvé... A qui il avait promis qu'il sauverait son autre elle... Il avait travaillé dans ce but... Il avait porté Anita dans ses pensées pendant son entrainement pour acquérir son sceau divin... Il voulait l'aider... Il avait rencontré Acht... Il avait dansé avec elle... Il s'était battu pour lui rendre sa mémoire... et maintenant qu'il avait réussi... qu'il lui avait rendu ses sensations, ses souvenirs, son identité...

Anita : ... Je dois la sauver... Toi qui a vu mes souvenirs, tu sais pourquoi... Alors... Tue-moi... S'il te plaît... Laisse-moi accomplir mon plus grand rêve... Laisse-moi... Réussir à sauver quelqu'un... Laisse-moi... Protéger mon amie...

... Il avait été dans sa tête. Il savait exactement comment elle pensait à cet instant. Il savait qu'il n'avait pas beaucoup de temps. Mais il pleurait. Car tous ses espoirs n'avaient aucun sens. Il n'avait pas le droit de porter de telles pensées. Pas après ce qu'ils avaient vu. Pas après ce qu'ils avaient vécu. Elle voulait sauver Sikushi. Elle pensait comme lui. Elle voulait être quelqu'un. Être ce héros qui a réussi à sauver quelqu'un, quitte à sacrifier sa vie. Il ne pourrait jamais se pardonner si il ne faisait pas ce qu'il fallait pour la rendre heureuse en cet instant. Et le seul moyen de la rendre heureuse était... la tuer. Après avoir tant lutté pour éviter ça, après avoir utilisé toutes ses ressources dans le seul but de lui rendre ses souvenirs, de la rendre vivante...

Misaki pleurait, les yeux ouverts cette fois. Il ne pouvait pas s'arrêter. Il n'arrivait pas à se contrôler. Les larmes dégoulinaient sur son visage et il n'y avait pas de corps aqueux pour les absorber. A chaque larme, le sang de Sikushi coulait un peu plus sur le sol de l'Archipel du Dingue. Si il ne bougeait pas, elle mourrait. Si il ne bougeait pas, il n'y aurait bientôt plus rien à faire. Mais il se sentait écrasé par le poids de ses propres sentiments. Agir. Tuer. Tuer Anita. Sauver Sikushi. Ses pensées s'embrouillaient, autant que ses yeux, masqués par une véritable pluie diluvienne. Il ne pleuvait pas sur l'île sur laquelle ils se trouvaient. Mais c'était un déluge à l'intérieur de lui, un déluge qui le déchirait.
Il serra les poings.

-... Je t'aime. Je suis peut-être un idéaliste stupide, un raté qui ne vit que de ses rêves... Mais je t'aime. Et je ne pourrais jamais le prouver autrement qu'en accomplissant ton rêve. En terminant la promesse que j'ai fait à ton autre toi... Alors... Repose-toi bien... Et...

Il l'embrassa à nouveau. Avec toute la force du désespoir qui l'animait. Il la serrait dans ses bras et l'embrassait pour la dernière fois. Ses yeux n'étaient plus faits que d'eau. L'intérieur de sa bouche n'était plus fait que d'eau. Puis...
Il entra en elle.
Il était en elle. Dans le corps robotique d'Anita Dysnasty. Il circulait au travers des tuyaux, ignorant complètement le fluide dans ceux-ci, repoussant ce liquide sur son passage. Sa maîtrise de l'élément liquide était telle qu'il filait à toute allure, alors même que son corps physique était encore à l'extérieur, serrant la femme Chapignon de toutes ses forces, l'embrassant de toutes ses forces. Ses sentiments liquéfiés se déversaient à l'intérieur de la femme. Il savait où il allait, prenant soin d'éviter chaque élément électronique. Il n'y avait qu'un endroit où aller.
Il allait vers son cœur. Il l'atteignit. L'étreignit, comme si c'était la dernière chose à étreindre. Puis, il le sentit ralentir. S'éteindre progressivement. Tout doucement.
Misaki rouvrit alors les yeux, à l'extérieur, tenant toujours le corps d'Anita. Il la vit lui sourire. Ses yeux se fermaient, progressivement, tout doucement. Ses paupières se fermaient pour toujours, alors qu'elle rejoignait son autre "elle" dans un monde meilleur. Misaki continuait de pleurer. Il n'essuyait même pas ses larmes. Il aurait voulu que ces larmes restent éternellement figées sur son visage.

Capitaine du Space Mountain Messages : 2092 Age : 29

Anita Dysnasty ne fit rien pour arrêter Misaki. Elle se laissa complètement faire, se contentant de profiter de ses derniers instants, de la déclaration enivrante de ce bel homme Aquali, de ce contact si agréable, voulant être sûre de l'ancrer dans sa mémoire et de ne jamais l'oublier. Lorsque son cœur s'arrêta... Elle ne partit pas triste. Elle ne partit pas déçue. Elle partit heureuse, avec un grand sourire apaisé, et une dernière pensée pour cet être qu'elle avait côtoyé si peu et qui comptait pourtant tant pour elle.

*Merci...*

Le corps sans vie de la femme Chapignon tomba dans les bras de l'homme Aquali, s'y logeant naturellement et tendrement, comme si cette place lui était toujours revenue.Il y eut un court silence, seuls les sanglots de Misaki et le souffle amoindri et rauque de Sikushi se laissant entendre;.. Puis soudain, le bras coupé de la femme Bouldeneu, à plusieurs mètres d'eux, commença à bouger lentement sur place. Le vêtement encore présent dessus et les tuyaux à l'intérieur s'agitèrent, se transformant en tentacules, le bras s'approchant mécaniquement des deux gijinkas. C'était comme si une force extérieure contrôlait ce bras sans vie, et s'en servait comme vaisseau. Et le bras... commença à réparer Sikushi, avec ses propres pouvoirs. Se servant du corps d'Anita qu'il démembrait, exactement comme pour Jenna avec Kuraï, les tentacules à la précision chirurgicale soignaient progressivement la dernière Ange vivante, la respiration de celle-ci se faisant de plus en plus confortable au fur et à mesure qu'elle se faisait reconstituer, jusqu'aux cheveux et au vêtements.

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Sikushi Makara ouvrit les yeux dans un espace différent, un lieu qu'elle pensait ne pas connaître, et qui pourtant, lui inspirait une impression familière, comme si elle avait toujours vécu ici, comme si c'était chez elle. Il s'agissait d'un immense vide sidéral, que Sikushi déduisit comme étant la Matrice, alors que son corps lévitait dans les airs, avec légèreté et confort, alors qu'elle avait le corps d'une Porygon Z aux cheveux bleus. Ca y est, c'était terminé. Elle était probablement morte, ou en tout cas, c'était en cours. Elle allait rejoindre sa sauvegarde à l'Archive, et y restait pour l'éternité. Elle aurait pu retrouver ses amies là-bas... Mais à vrai dire, elle comptait tout faire pour les fuir, en admettant que celles-ci veuillent lui adresser la parole.

Elle les avait toutes tuées. Elle les avait toutes fait souffrir.

Même si c'était dans le but de les soulager, elle avait l'opposé même de ce qu'elle voulait vraiment : Les protéger et les sauver.

Elle se détestait... Elle s'était toujours détestée... Elle veut... Juste errer et regretter... Pour l'éternité.

-??? : Voyons, Sikushi... Il ne faut pas broyer du noir comme ça...

Sikushi écarquilla les yeux et regarda dans la direction de la voix. Dans les airs lévitaient seize autre personnes qu'elle. Jenna, Clara, Elise, Amy, Ivy, Eirin, Sandra, Meilin, Andrea, Orianne, Amélie, Tsubaki, Marina, Pauline, Vivianne. Et surtout, Anita... Elles avaient beau avoir toute une apparence de Porygon, Sikushi les reconnaissait parfaitement. La femme Bouldeneu écarquilla les yeux, ne comprenant plus rien à ce qu'il se passait, alors qu'elle détournait les yeux, n'osant pas regarder ses camarades mortes de ses mains.

-Sikushi : Anita... Que... Que fais-tu ici... Tu étais avec cet homme et... Tu étais heureuse et... Pourquoi...

-Anita : Je lui ai demandé de mettre fin à ma vie. En faisant ceci, j'ai pu rejoindre la Matrice... Et j'en ai profité pour hacker le système et reconnecter mon ancienne moi. Nous avons fusionné à nouveau... Et j'ai utilisé la Matrice et l'énergie des autres filles pour m'emparer de ton bras. Je suis en train de réparer ton corps avec le mien... Tu ne devrais plus tarder à revenir dans le monde physique, et à reprendre vie.

-... Mais... Mais... Pourquoi... ?

La femme Bouldeneu était détruite intérieurement, ressentant une folle culpabilité alors qu'elle faisait face à cette terrible vérité.

-Je... Je vous ai tous tué... Toutes... Une à une... Je... Je t'ai empêché de les protéger, Anita... Et maintenant, ce serait à moi de vivre, alors que tu avais cet homme à qui te raccrochait, une véritable occasion d’être heureuse ? Ce n'est pas juste... Je ne mérite pas ça...

-Anita : ... Ma pauvre Sikushi... Tu n'as pas encore compris... ? Regarde-nous dans les yeux, rend-toi compte de ce que ta tristesse te fait renier...

La femme aux cheveux bleus trembla légèrement, ne comprenant pas où elle voulait en venir, mais se força à obéir à son ancienne supérieure, regardant chacune de ses anciennes amies dans les yeux. Elles souriaient toutes. Un sourire bienveillant, un sourire heureux, un sourire reconnaissant. Et Anita, elle-même, était rayonnante, semblant plus heureuse qu'elle ne l'avait jamais été, plus encore que dans les bras de cet homme Aquali.

-Carla : En nous tuant, tu nous as renvoyé dans la Matrice...

-Eirin : Nos corps avaient un virus, qui nous plongeaient inévitablement dans la folie, mais maintenant notre souffrance est finie.

-Tsubaki : Nous sommes bien où nous sommes désormais... C'est comme un véritable Paradis dont on peut t'observer sereinement...

-Amy : On aurait du te faire confiance à l'époque... Là où tu as eu la force de faire face à la Vérité, on a fui celle-ci et tout mis sur ton dos...

-Orianne : Nous sommes toutes ensemble, entre amies, à t'observer... On voit en toi, on sait comment tu penses...

-Anita : Sikushi... Tu as toujours été la plus raisonnée de nous toutes. La plus curieuse. La plus courageuse. La plus intelligente. Et si on m'excepte, la plus forte. Et surtout, sans toi... Je n'aurais jamais été libérée de mes tourments, de mes souffrances... Tu as cru en moi, tu as cru en cet homme, et grâce à toi, je suis libre de m'occuper de mes protégées désormais... Merci, Sikushi.

-Anges : Merci, Sikushi !

Sikushi ne trouva rien à répondre. Elle ne trouva rien à faire. Elle ne pouvait que trembler, des larmes coulant abondamment de ses joues, alors qu'elle s'écroulait dans l'expression de ses émotions, comme si un poids immense se soulageait dans son cœur, que ces larmes étaient un baptême nettoyant tout ce qu'elle pensait être des pêchés qu'on ne lui pardonnerait jamais. Anita laissa passer quelques secondes, puis ajouta finalement :

-Anita : Tu n'es pas la seule à avoir vu les souvenirs des autres, je te rappelle... Je sais à quel point... Tu rêvais d'être libre. De découvrir le monde avec nous. De nous faire échapper à cet enfer. Et désormais, je vais accomplir ton souhait... J'ai profité de mon piratage pour faire sauter tous les ordres pesant sur toi. Ces personnes ne pourront plus jamais te contrôler... Tu es libre, Sikushi. Profite de cette belle vie bien méritée qui s'offre à toi...

-Sikushi : Mais... Mais non... J'avais promis que je vous rejoindrais... Je... je ne peux pas y aller seule... Je ne peux pas... vous laisser là...

-Mais SIkushi... Nous sommes là, à tes côtés. Nous te suivrons où que tu ailles, on suivra chacune de tes péripéties, chacun de tes amours, chacune de tes émotions comme si on était toi... Et si tu te ressens vraiment le besoin d'exprimer ta reconnaissance... Accomplis nos rêves pour nous...

-Sikushi : Hein... ?

Carla eut un sourire et mit sa main sur son cœur, chacune des autres Anges faisant de même à sa suite, l'une après l'autre.

-Carla : Personnellement, j'ai toujours rêvé de voir l'Archipel Blumm fleurir en plein été ! Il parait que c'est un spectacle vraiment magnifique, j'adorerais le voir !

-Jenna : Moi, j'aurais aimé retourner sur l'Archipel de la Lune pour construire une tombe pour tous les gens qu'e j'ai massacré dans ma folie, pour m'excuser et expier mes fautes.

-Amy : Moi, j'aimerais goûter les spécialités culinaires de l'archipel Kacj ! Il parait qu'ils sont vraiment délicieux !

-Orianne : E-et moi, j'aimerais découvrir tout plein de gens, faire des rencontres supers et avoir plein d'amis !

Chacune donna sa dernière volonté, l'une après l'autre, Sikushi ne pouvant qu'écouter ces demandes, l'air décontenancé. Puis finalement, Anita posa sa main sur son cœur à son tour, un grand sourire plein d'empathie rayonnant sur son visage.

-Anita : Et moi Sikushi... Je voudrais pouvoir protéger cet homme, Misaki... Je lui dois tout... Et je l'aime... J'ai envie de le guider sur le droit chemin, lui permettre d'atteindre cette vérité qu'il cherche tant, qu'il puisse trouver sa place dans ce monde... A tes côtés...

La femme Bouldeneu était bouleversée par ses émotions, tombant à genoux dans le vide en ne sachant plus quoi dire.

-Sikushi : Je... je ne sais pas... je ne sais pas si j'en serais capable... je vais juste vous décevoir...

-Anita : Le chemin de la Vie n'est pas facile... Mais je crois en toi pour l'atteindre... je crois... En toi... Alors... Courage, SIkushi~

-Anges : Courage, SIkushi !

Toutes ses amies encourageaient Sikushi l'air enjoué, alors que ces mots raisonnaient en elle.

Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi. Courage, Sikushi.

-Sikushi : D'accord.. Me... Merci, les amies... Je ne vous oublierai... jamais...

Et un puissant rayon de lumière frappa Sikushi, celle-ci jetant un dernier coup d’œil à ses amies alors que celles-ci lui disaient au revoir de la main.

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Sikushi Makara ouvrit grand les yeux, son regard enveloppé par la lumière douce du Soleil, alors qu'elle était toujours allongée sur le dos. Elle respirait parfaitement, et tout fonctionnait de nouveau chez elle. Son bras était revenu à son corps, de nouvelles pièces avaient réparées toutes ses blessures. Sa boîte crânienne chauve était maintenant recouverte de magnifiques cheveux dorés mi-longs, aussi doux que soyeux. Ses yeux étaient désormais vairons, la femme Bouldeneu possédant désormais un œil bleu et un œil rouge. Elle avait récupéré sa tenue, qui avait été totalement recousue, et avait ses deux ailes totalement blanches et remplumées tendues au sol, tel un ange fixant le ciel après sa naissance. Un véritable Ange ce coup-ci. La femme Bouldeneu se releva en titubant, et regarda au lointain, comme pour regarder vers l'avenir, évitant au maximum de s'infliger du corps démembré d'Anita. Son visage était toujours aussi inexpressif. Mais au fond d'elle, elle se sentait plus heureuse que jamais.

*Merci, les amies... J'accomplirais chacune de vos dernières volontés... Une à une... En plus de la mienne... Je vous le promets...*

Il y eut un silence, et la nouvelle Ange regarda autour d'elle, voyant Misaki en train de sécher ses dernières larmes. Elle ne savait pas trop par où commencer... Et aurait voulu laisser le temps à cet homme Aquali de faire son deuil... Mais ils étaient sur un champ de bataille. A un tournant décisif de leurs vies, qui plus est. Ils ne pouvaient attendre.

https://www.youtube.com/watch?v=izEqFumCraY

-Sikushi : Merci pour tout Misaki... Je... Nous te sommes vraiment reconnaissantes pour tout ce que tu as fait... Mais ce n'est pas terminé, n'est-ce pas ?

Misaki savait pertinemment de quoi Sikushi parlait. Sikushi savait pertinemment que Misaki savait de quoi elle parlait. Ils avaient pris tout deux une terrible vérité. Et cette dernière était encore incomplète. Ils avaient encore des mystères à résoudre. Et surtout, ils avaient un cas à gérer, surtout lui, en fait. Miranda "Dysnasty". Le visage de la femme Bouldeneu était inexpressif et glacial au premier abord, mais on pouvait vite se rendre compte que son air et son ton retranscrivaient toute la détermination qui l'emplissait alors.

-Je compte te suivre où que tu ailles. Je compte t'aider quelque soit ton objectif. Je lui ai promis. La question, maintenant... C'est que comptes-tu faire, Misaki Jundo ? Que comptes-tu faire maintenant que tu as appris toutes ces terribles vérités ? De ce qu'on sait... Elle a probablement réussi à faire croire à tout un archipel, que dis-je, au monde entier, qu'elle était la princesse d'Ameaurr... De toute évidence, son identité devait rester secrète... Alors... Que va-t-elle faire, en apprenant que tu sais la vérité ?

La femme Bouldeneu fronça les sourcils et soupira.

-Ce que je dis est stupide. Avec tous ces écrans sur ce champ de bataille... Elle est sûrement déjà au courant de tout ça... Alors que vas-tu faire, Misaki Jundo ?

Les yeux vairons et puissamment perturbants de la femme Bouldeneu fixèrent fortement l'homme Aquali, le mettant face à l'ultimatum dans lequel il était tombé.

-Vas-tu juste choisir la loyauté, et l'héroïsme dans lequel tu as cru jusqu'alors chez les Rebelles... Ou vas-tu venir avec moi, en quête de vérité, et d'une toute nouvelle forme d'héroïsme ?

L'homme Aquali fixait le sol. Sa douleur intérieure était immense. A ses yeux, la perte d'Anita... était bien plus douloureuse que tout ce qu'il avait pu connaître dans sa vie, ou dans celle de la femme-Chapignon. Plus que le vide, plus que la faim, plus que l'impression d'exister pour rien, plus que l'absence de sensations. Il ne savait plus quoi faire. Il avait accompli sa promesse. Il avait réussi. Mais tout ce que cet exploit lui amenait, c'était le sentiment de l'échec. Il était désormais un héros et un meurtrier à la fois. Et il réalisait seulement maintenant ce que cela signifiait... Il n'avait jamais pris le temps de questionner les pensées des membres de l'Armée Rebelle. Le mental de ses héros. De comprendre comment ils pouvaient être si forts, paraître si glorieux, alors qu'ils passaient leur temps à détruire des vies et à faire couler le sang. Tout ça... le dépassait.
Lentement, alors que ses larmes ne s'arrêtaient plus de pleuvoir, il sentit son étreinte se défaire. Il sentait le corps d'Anita lui échapper, glisser entre ses bras, sa bouche quittant la sienne. Il ne se posait même pas la question, ne voulant pas savoir ce qui se passait. Il ne regardait pas ce qui se passait. Il écoutait les sons. Il écoutait, sans le savoir, Anita, utiliser sa dernière volonté et son propre corps pour reconstruire Sikushi, et lui permettre, à elle, de vivre ce destin qu'elle ne pourrait jamais porter. Les sons mécaniques qui indiquaient le début d'une nouvelle vie pour la femme Bouldeneu. Alors même que l'homme Aquali avait l'impression que sa propre vie s'était arrêtée à l'instant.

Il écoutait toujours. Il tourna la tête pour entrevoir Sikushi debout, qui le fixait. Il n'osait pas la regarder. Il la voyait à peine derrière le rideau de désespoir liquide qui s'échappait de ses yeux.

-Sikushi : Merci pour tout Misaki... Je... Nous te sommes vraiment reconnaissantes pour tout ce que tu as fait... Mais ce n'est pas terminé, n'est-ce pas ?

Misaki savait pertinemment de quoi elle parlait. En dépit de sa peine et de ses pensées toujours dirigées vers Anita, il le savait beaucoup trop bien. Son état d'esprit... Son sceau divin... Sa volonté de trouver la vérité... Aussi bénéfiques étaient-ils, ils formaient ensemble une combinaison qui faisait peser sur ses épaules un danger énorme. Et ce qu'il avait appris, en sondant les tréfonds des tréfonds de la mémoire d'Anita... Anita Dysnasty...

-Je compte te suivre où que tu ailles. Je compte t'aider quelque soit ton objectif. Je lui ai promis. La question, maintenant... C'est que comptes-tu faire, Misaki Jundo ? Que comptes-tu faire maintenant que tu as appris toutes ces terribles vérités ? De ce qu'on sait... Elle a probablement réussi à faire croire à tout un archipel, que dis-je, au monde entier, qu'elle était la princesse d'Ameaurr... De toute évidence, son identité devait rester secrète... Alors... Que va-t-elle faire, en apprenant que tu sais la vérité ?

Elle le détruirait. Le tuerait. Ou le manipulerait complètement. Elle ferait tout pour effacer toute trace de la seule et unique vérité. Pour que personne ne sache au sujet de son imposture gigantesque. Elle pourrait monter un nouveau mensonge. Faire croire que Misaki avait trahi les Rebelles, ou n'importe quoi de similaire. Et tout le monde la croirait. Chacun des Rebelles lui ferait confiance, et Misaki Jundo ne serait plus qu'un fragment de souvenir piétiné, ne méritant même pas qu'on se rappelle de lui. En ce moment, sur l'Archipel du Dingue, celle qu'on nommait Miranda, celle qui paraissait complètement impuissante dans l'immobilité de son rituel, était peut-être en réalité la personne la plus dangereuse de toutes. Plus dangereuse que Eins ou Zwei, plus puissante qu'Eldor ou Missingno, plus écoutée qu'eux tous n'auraient jamais pu l'être. A l'heure actuelle, personne ne l'aurait laissé s'approcher de la femme Papilusion. Et une fois que son rituel serait terminé, peu importe le résultat de celui-ci, elle aurait de nouveau les mains libres. Définitivement. Misaki frissonna en entendant Sikushi prononcer ce "Je lui ai promis", la tempête dans sa tête ne reprenant que de plus belle.

-Ce que je dis est stupide. Avec tous ces écrans sur ce champ de bataille... Elle est sûrement déjà au courant de tout ça... Alors que vas-tu faire, Misaki Jundo ? Vas-tu juste choisir la loyauté, et l'héroïsme dans lequel tu as cru jusqu'alors chez les Rebelles... Ou...

Héroïsme... Qu'est-ce que ce mot pouvait encore bien vouloir dire ? Était-il héros, pour avoir "sauvé" Anita, et "sauvé" Sikushi ? Était-il meurtrier, pour avoir mis fin aux jours de la femme Chapignon, avec la résignation terrible qui lui avait été nécessaire pour faire une chose pareille ? Où, dans son intérieur, avait-il pu trouver la force d'agir ? Il n'avait jamais pris le temps de questionner les pensées des membres de l'Armée Rebelle. Le mental de ses héros. De comprendre comment ils pouvaient être si forts, paraître si glorieux, alors qu'ils passaient leur temps à détruire des vies et à faire couler le sang.

Maintenant, il comprenait... Il comprenait, qu'il n'était pas fait pour cette vie. Il n'avait pas hésité à donner des centaines de coups d'épée auparavant, mais n'avait jamais vu la mort en face. Il n'avait jamais réussi à tuer un adversaire. Il n'avait jamais ressenti ce que ça faisait. Et maintenant qu'il l'avait ressenti... Ce sentiment... Ce n'était que le sentiment de s'être lui-même planté Taiga Kuuchuu au travers du coeur. Définitivement, il n'avait pas la force de Kailla, ou le mental de Nelly. Il n'avait pas le courage de Glacia. Il n'avait pas le cran d'Eldor. Il les voyait comme des héros. Il avait suivi une volonté inaltérable, celle de combattre à leurs côtés. Pour devenir quelqu'un. Pour sauver ce monde. Pour retrouver, cette femme, qui lui avait offert la possibilité de vivre. Mais... c'était trop pour Misaki Jundo. Combattre... Détruire... pour le bien... Ce n'était définitivement pas quelque chose pour lequel il était doué. Ce n'était pas sa place. Et encore plus maintenant. Ce n'était pas pour rien que son Sceau Divin n'était pas une aide de puissance, ou d'intelligence, ou quoique ce soit du genre. Si il s'agissait à la place de cette capacité à chercher la vérité... Il y avait une raison, une vraie raison.

-... Ou vas-tu venir avec moi, en quête de vérité, et d'une toute nouvelle forme d'héroïsme ?

L'eau qui ruisselait sur le visage de Misaki... s'immobilisa. D'un coup, c'était comme si le temps avait ralenti et s'était arrêté, sous les yeux, sur les joues, de l'homme Aquali. Lui vivait, mais ses larmes, paraissaient bloquées sur place. Elles ne coulaient plus, figées. Alors, le Gijinka releva la tête, fixant Sikushi avec un air grave. Ses pupilles tremblaient. C'était une décision incroyable, qu'il devait prendre. C'était quelque chose sur lequel il ne pourrait jamais revenir. Le choix le plus important de sa vie. Mais cette décision était la clef. La clef d'un autre chemin. La clef d'une autre possibilité. Comme sur cet îlot rocheux, quelqu'un lui offrait à l'instant, avec des mots, la possibilité de vivre et de trouver, non plus qui il était, mais qui il voulait être. Et pour lui, la réponse à cette question...

D'un coup, le temps redémarra. Ses larmes se remirent en marche. Mais elles ne coulaient pas. L'eau qui avait coulé sur sa peau, sur ses vêtements... Remontait. Le flux faisait machine arrière. Sa peine remontait, remontait, vers sa tête, vers ses yeux. Ses yeux. Ils brillaient d'une nouvelle énergie. D'une motivation. D'une détermination tellement forte qu'elle semblait à elle seule capable de changer le cours naturel de toute chose, même le cours du temps lui-même. C'était comme si il venait d'absorber la douleur de son deuil, et de la convertir complètement en détermination, une détermination inflexible. Cette détermination... était dirigée droit vers Sikushi. Elle serait son alliée. Son unique alliée. A eux deux, ils continueraient de transporter la volonté d'Anita Dysnasty, et la volonté de tous les Anges. A eux deux, ils voyageraient jusqu'au bout du monde. Sur chaque recoin d'Archipel. Ils iraient aussi loin qu'il le faudrait. Et ils trouveraient cette vérité.

Cette vérité, ils la rendraient réelle. Ils feraient en sorte que chaque Gijinka, sur chaque île, sache ce qui s'était passé. Les événements d'Eternal. La foi éternelle de Mavis. La véritable identité de Miranda. Et plus encore. Ils devait bien exister quelqu'un, quelque part, qui en sache plus. Qui puisse les aider à remonter à la source. Trouver l'identité de la femme Papilusion. Démêler tous les mystères l'entourant, une fois pour toutes. Et pour réaliser tout ça... Ils devaient vivre. Ils devaient rester en vie, quoi qu'il advienne. Et pour ça, la seule chose à faire pour eux... C'était de cesser d'exister. Car ils seraient traqués. Car on ne les laisserait pas tant qu'ils auraient cet objectif insensé.
Alors... comme pour donner un sens à tout ce à quoi il pensait, Misaki plongea ses mains dans son corps. Il sortit de sa poitrine sa Pierre Eau dans sa main droite, et son épée, dans la gauche, déployant la lame d'eau de celle-ci. Il regardait la femme Bouldeneu au travers de la forme d'eau solide. Puis à travers le cristal. Sans mouvement brusque, il approcha les deux objets l'un de l'autre, glissant la pierre à l'intérieur du liquide. Elle disparut à l'intérieur. Il se mit à parler, lentement, mais avec force. Sa voix faisait vibrer la lame. La résonance était visible, sous la forme d'ondes légères le long de la partie coupante du sabre.

-Nelly, je démissionne. Franchement, y'en a ras-le-bol qu'on me prenne pour une fille dans cette armée !

Il ferma les yeux, riant intérieurement. C'était son dernier message, qu'il enregistrait à l'instant, l'emprisonnant à jamais dans la lame de Taiga Kuuchuu. C'était la dernière chose qu'il pouvait dire à ceux qu'il admirait, depuis longtemps maintenant.

-Soignez bien Kailla. Faites gaffe à pas vous faire tuer, Eldor, Glacia, et tous les autres. Vous avez pas intérêt à faire les cons. Je vous confie tout ça. Parce que moi... Je me casse !

Il marqua une pause, comme pour souligner le changement de ton abrupt.

-Personne ne doit essayer de m'arrêter. Personne n'a le droit de se mettre sur mon chemin, désormais. Je vais partir ! Je vais disparaître ! Et je vais remuer le ciel et la terre à la recherche de quelque chose, quelque chose d'une importance capitale, une nouvelle forme d'héroïsme ! Prenez soin de vous, mes anciens camarades. Restez qui vous êtes. Vivez bien et aussi longtemps que vous le pourrez. C'est tout ce que je vous souhaite, les amis !

Avec un peu de chance, se disait-il, ce message ne les rendrait pas amers. Avec un peu de chance, se disait-il, ils y verraient seulement le positivisme abusif et la légèreté habituelle de la personnalité de Misaki. C'était tout ce qui resterait de lui, et c'était tant mieux. Il termina alors son message.

-Sayo-nara.

Puis, il plaça ses mains sur l'eau du sabre, se concentrant. L'eau, qui semblait couler sur un espace limité par la forme de la lame , sembla alors à son tour se figer. Comme si elle s'était changée en glace, ou en une sorte de gelée, mais restait de l'eau. Elle était là, mais ne coulait simplement plus dans les airs, contrairement à d'habitude. Une rivière figée. La Pierre Eau était visible au travers. Misaki confia le sabre à Sikushi, le laissant entre ses mains, alors qu'il s'éloignait. Il s'immobilisa et commença alors à s'affairer, creusant dans le sol deux trous, d'une profondeur importante. Il avait transformé ses mains en deux énormes pelles d'eau pour accomplir cette tâche.

Lorsque Misaki revint vers Sikushi, cette dernière pouvait voir deux tombes, aux pierres tombales composées de glace, qui avaient été érigées sur le sol desséché, à un endroit où aucun cadavre n'était tombé, et où la terre était toujours propre. C'était le seul endroit de toute l'île qui n'avait pas été souillé par le sang de quiconque, ou tout du moins, sur un espace assez grand. A cet endroit, l'homme Aquali avait creusé deux trous, pour y mettre à reposer les restes de Meloetta d'une part, et les restes d'Anita de l'autre, et conçu deux pierres tombales de glace. Devant les deux blocs de glace, il avait disposé des fleurs, elles aussi en glace. Tout ça fondrait bientôt. Il n'y avait rien à faire pour l'empêcher. Mais ça n'avait pas d'importance.

Il s'approcha de la tombe marquée "Anita", sans nom de famille. Il ferma les yeux. Soupira, de soulagement. Puis, il planta son épée dans le sol, la lame d'eau figée s'enfonçant dans la terre, avec son message. Le sabre, nommé de façon fantaisiste "Fleuve Volant" resterait abandonné ici, la Pierre Eau à l'intérieur. Il ne décollerait plus et serait désormais le gardien de l'identité de Misaki Jundo, et de celle d'Anita Dysnasty.

-Nous y sommes, Sikushi. Aujourd'hui est le jour où nous prenons notre nouvel envol !

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Pendant ce temps, Mercer Stone continuait son propre combat, contre Eldor Stein et Missingno. Un peu plus agressif qu'auparavant, l'homme Insécateur donnait des coups rapides avec sa faux, mettant une pression redoutable à Eldor qui parait comme il pouvait, visant principalement ce dernier.

*Je dois optimiser mes chances de victoire dans cette bataille. Plus vite j'éliminerais cet homme Démolosse, plus vite je pourrais m'occuper de Missingno en un contre un, puis le vaincre. Ensuite, je me chargerais personnellement de Miranda, pour faire passer mes chances de victoire à 98%.*

??? : "Sois prudent, Mercer. Il reste cette probabilité de défaite contre cet Eldor que nous ne pouvons ignorer.*

*Je sais, Miller, je sais...*

Eins écarquilla alors les yeux, et fit un saut en arrière par réflexe alors qu'il s'apprêtait à frapper Eldor, parant une attaque extérieure avec dextérité. Il y eut un bruit métallique, et un scalpel vint se planter dans le sol devant l'homme Insécateur, alors que son scribe levait soudainement son regard de son parchemin, visiblement intrigué. Mercer Stone fronça les sourcils, se tournant vers le nouvel arrivant, ou plutôt la nouvelle arrivante..

-Mercer : Te voilà... Avec les hautes probabilités que tu retrouves la mémoire, je m'attendais à ton arrivée à un moment ou un autre... Cela faisait longtemps... Nelly Snake.

Eldor écarquilla les yeux et eut un grand sourire en voyant le scalpel tomber au sol. Il n'avait pas besoin de regarder autour de lui pour comprendre que son amie était venue lui prêter main forte, les paroles de l'homme-Insécateur confirmant son intuition. Il fronça cependant les sourcils... Cet homme connaissait Nelly ? ... Et il y aurait eu un problème avec sa mémoire ? Il lança un regard d'appréhension vers la femme qu'il avait toujours connu et eut peur, l'espace d'un instant, de faire face à quelqu'un qui n'était plus celle qui avait longtemps été à ses côtés, quelqu'un qui se serait souvenu de choses qui auraient bouleversé sa vie.

La scientifique était arrivée en silence, l'air sombre, semblant contrariée du fait qu'Eins ait parée son attaque. Une attaque surprise qui l'aurait tué ou neutralisé, c'était le moyen le plus efficace de raccourcir toute la bataille selon elle. Mais évidemment, c'était presque impossible de prendre par surprise un tel calculateur. Pour toute réponse, elle émit un puissant sifflement, semblable à celui d'un serpent en colère qui s'apprête à fendre sur sa proie pour y planter ses crocs. Elle lança un rapide coup d'oeil vers Missingno. Quel imbécile, cet Eldor, de l'avoir sauvé, mais sans doute pensait-il, à juste titre, qu'il ne ferait pas le poids tout seul face à Eins. Il avait l'air heureux de la revoir. Il n'y avait pas beaucoup de personne dont elle pouvait dire cela, quand elle y pensait. Elle s'était inquiétée après sa disparition, mais il avait l'air d'aller mieux, de s'être calmé. C'était un grand soulagement... Et peut-être que cela motiverait les soldats encore en vie à tout donner.

-Tu as l'air d'en avoir fini avec ton complexe d'infériorité, Eldor. Mes paroles ont été un peu rudes la dernière fois... Mais je suis ravie de te revoir.

Elle se concentra à nouveau sur le chef des Stalkeurs. Celui-ci avait toujours l'air calme... Evidemment, il n'avait pas pu écarter les possibilités de son intervention, comme il l'avait sous-entendu. D'un autre côté, elle savait très bien que, malgré leur force, Eldor et Missingno ne s'en sortiraient pas sans un peu d'imprévu, sans une intervention que Mercer aurait pu minimiser. Il ne paniquerait pas, c'était certain, mais cela le déstabiliserait peut-être au moins un petit peu. Elle devait faire grimper les possibilités de victoire pour son camp. Elle eut un sourire un peu plus narquois au visage alors qu'elle déclarait :

-Franchement, j'aimerai pouvoir te dire la même chose, Mercer, mais j'aurais pu m'en passer. Le temps passé à tes côtés n'est déjà pas le meilleur de mes souvenirs mais en plus tu viens ravager mon archipel et massacrer mes camarades... Ce n'est pas très réglo, entre anciens collègues ça. Il va falloir payer ça au prix du sang, voire de ta vie, héhé !

Alors qu'elle prononçait ces derniers mots, la scientifique fit apparaître une dizaine de scalpels aux reflets mauve entre ses doigts qu'elle projeta à toute vitesse vers Eins, tandis qu'Eldor, semblant retrouver ses esprits et perdre ses inquiétudes vis-à-vis de Nelly en voyant qu'elle avait toujours la même attitude, même en face de cet homme qu'elle semblait connaître, en profita alors pour essayer de pourfendre l'Insécateur de sa lame enflammé, en essayant de viser de possibles ouvertures qui seraient causées par l'attaque de la scientifique. En voyant cela, le chef des Déchus se mit à ricaner.

-Le combat stagnait jusqu'ici... Mais à trois contre un, je pense que nos chances de gagner vont encore augmenter... Sauf si tu arrives encore à nous surprendre de façon improbable, mon cher Eins ! Hahahaha !

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Mais alors que Missingno disait cela, alors que Nelly et Eldor tentaient d'attaquer Mercer, et que ce dernier s'apprêtait à caler une énième phrase bien sentie pour répliquer... Des éclairs blancs tombèrent avec force sur le champ de bataille. Ces derniers étaient précis et contrôlés, frappant chacun des scalpels, les neutralisant ainsi, ainsi que l'endroit par où Eldor s'apprêtait à attaquer, poussant l'homme Démolosse à désengager son attaque et à reculer pour esquiver. Il eut une surprise improbable parmi les combattants. Principalement dû au fait que l'homme Insécateur semblait surpris par ce qu'il venait d'arriver, autant que ses adversaires. Mercer Stone fronça les sourcils, et regarda derrière lui, voyant que le corps du scribe s'était effondré au sol, sans vie, comme si la vie ayant élu domicile en lui avait changé de moyen de "transport", ne laissant à la place qu'un cadavre. Une voix résonna alors dans la tête de Mercer, mais aussi de Missingno, Eldor et Nelly, comme si quelqu'un s'exprimait ici par télépathie groupée.

*Mercer.*

-Qu'y a-t-il, Eva ? Ce n'est pas ton genre d'intervenir ainsi durant un de mes combats.

*... La femme Arbok. Nelly Snake. Elle m'intéresse vivement. J'aimerais me l'approprier. Amène-la-moi dans la Matrice.*

-Et tu me demandes ça maintenant, à l'instar du plan qu'on avait décidé ?

*Je suppose que c'est ce que vous, êtres vivants, appelleriez un "caprice".*

-... Je dois superviser la bataille. De plus, je dois encore éliminer Missingno. Je n'ai pas de temps à perdre avec...

L'homme Insécateur fut alors électrocuté de tout son corps, de l'intérieur, des données rouges passant à toute vitesse à travers ses yeux, faisant hurler Mercer de douleur, alors que des éclairs blancs s'abattaient tout autour de lui, gardant à distance Eldor, Nelly et Missingno, la situation prenant une tournure totalement imprévue pour tous. La voix, bien que toujours stoïque, était plus forte et plus désagréable à l'oreille, donnant une migraine immédiate à chaque gijinka présent.

*Amène-la-moi. Je la veux. Maintenant. Et amène aussi le Démolosse au passage, ça sera toujours ça de gagner. Laisse juste Missingno, ses pouvoirs pourraient perturber ma Matrice.*

-Mercer : Argh... Argh...

*Hmm ? Tu as un comportement que mes données qualifient "d'agaçant", Mercer. C'est un ordre d'Eins lui-même. Obéis.*

-... Ugh... Transcendance Métrique... Transfert total...

*Bien. Je préfère ça.*

Et sur ces mots, trois éclairs blancs frappèrent respectivement Eldor, Nelly et Mercer, les faisant totalement disparaître en l'espace d'une seconde, laissant Missingno seul sur place.

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Ailleurs sur l'archipel, la septième Muse, Erato, la Muse Aimable, aussi dénommée Sieben, se relevait avec difficulté après les coups violents que Mewtwo lui avait infligé, l'homme Xatu titubant à chaque mouvement sous le choc de ses blessures. Il souffrait énormément. Il se sentait engourdi sur tout le corps, et à peine capable de se mouvoir. Pourquoi cette femme lui faisait autant de mal ? Il n'avait rien fait ! Il essayait juste de créer des liens, de créer de l'amour ! Des personnes aussi antipathiques et brutales qu'elle rendait les choses si compliquées... Déjà que Sieben avait du mal à créer des liens, il fallait qu'en plus cette petite femme lui complique la tâche, en l'empêchant de créer des liens autant avec qu'elle qu'avec la magnifique Deoxys. Celle-ci était bien plus jolie en plus ! Alors que cette épéiste, tout ce qu'elle faisait, c'était lui donner des courbatures ! Tu parlais d'une relation confortable ! Cela le gênait énormément, il était obligé d'avoir des contacts physiques avec une autre personne, sous sa véritable apparence, alors qu'il détestait ça, et en plus, c'était douloureux !

Sieben fixa longuement et sombrement Mewtwo, écoutant à peine ce qu'elle disait, trop concentré sur sa propre haine.

Il n'allait pas la laisser s'en sortir comme ça. Il ne tenait peut-être qu'à peine debout, et était blessé de partout, mais cela ne l'empêchait nullement d'utiliser ses pouvoirs. Il allait faire regretter à cette petite peste d'avoir jouer avec lui, avec ses sentiments, avec son être tout entier, au lieu de créer un lien par la plus belle forme qui soit, la Mort ! Il allait s'emparer de son corps, la mettre dos au mur comme cette Deoxys, et défouler sa frustration sur son corps. Ce n'était pas l'idylle qu'il imaginait, mais l'idée de faire ce que font les adultes restait ancré dans son cerveau. Cette femme suffira comme première fois. Et si vraiment son lien le plus fort ne permettait pas une telle relation, il la ferait souffrir le plus longtemps possible. Et après, il retrouvera cette belle femme avec qui il pouvait se transformer en bel homme, et mettrait au grand jour ses fantasmes. Un sourire malsain habille son visage.

-Sieben : Ahah... Ahah... Je n'ai vraiment pas aimé ça... Je vais te le faire payer... Tu ne connais pas mes pouvoirs, n'est-ce pas... ?

Des symboles en forme d'yeux apparurent sur chaque membre, la tête et le ventre de l'ancienne Légendaire, ainsi que sur ceux de l'homme Xatu.

-Je suis capable avec ces yeux de te lier à moi, et de me transformer en la personne que tu apprécies le plus... Et ensuite, tous les blessures que je subirais, ce sera toi et cet être bien-aimé qui les subiront ! Tu seras alors complètement à ma merci, et je te forcerais à créer un lien puissant avec moi, et pas un vulgaire lien comme toi tu essaies de créer avec tes poings ; un lien qui transcendera nos corps ! Je veux apprendre à te connaître... De tout ton corps ! ~~

La Muse Aimable eut un sourire aussi espiègle qu'abominable, exprimant toute sa perversion, et des liens de lumière surgirent de chacun des symboles présents sur l'homme Xatu, se projetant à une vitesse faramineuse vers ceux de la Rebelle, Sieben se mettant à rigoler.

-Tu es rapide, mais contre mes liens, c'est inutile ! Ils te poursuivront et rattraperont où que tu ailles, sans jamais te lâcher ! T-Tu ne peux fuir ce lien puissant que j'essaie de créer entre nous !

» L'Archipel Du Dingue