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 L'Archipel du Dingue

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Annie Panda
Capitaine du Space Mountain
Annie Panda


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MessageSujet: Re: L'Archipel du Dingue   L'Archipel du Dingue - Page 47 EmptyDim 19 Mai - 19:18

https://www.youtube.com/watch?v=Oh6PtweiDys

Nelly tomba pendant plusieurs secondes, tout étant sombre autour d'elle, jusqu'à sortir de cet étrange tunnel, finissant dans un nouvel espace, légèrement différent du précédent. Les formes géométriques flottantes y étaient bien plus grandes, la teinte globale de l'espace bien plus sombre et effrayante. Les formes géométriques étaient rouge sang, alors que le sol n'existait pas et que Nelly semblait tomber à l'infini, avec une gravité non naturelle ne la faisant ni accélérer dans sa chute ni flotter. L'accompagnant dans sa chute, un éclair rouge apparut devant elle, formant une femme Porygon 2, Eva Miller. Même si celle-ci était debout et non impactée par la gravité, elle lévitait de telle sorte qu'elle restait toujours à la même hauteur que Nelly, malgré sa chute. Son visage stoïque et son regard pénétrant ne lâchaient plus la femme Arbok, alors que la Gardienne de la Matrice se tenait sans crainte à quelques mètres de portée de son adversaire.

-Nelly Snake. Tu as toujours été un cas qui m'a beaucoup intéressé. Des Gijinkas que j'ai vu, tu es peut-être celle qui se rapprochait le plus de ma vision du monde. Sans pitié, prête à tout pour la Science, pour le Savoir... Mais je dois bien avouer que tu m'as déçue cette dernière décennie... Tu es devenu l'ombre de toi-même...

-Tss... Mon amour de la Science n'a jamais changé. J'ai juste découvert d'autres choses qui sont aussi importantes pour moi. Mais qu'importe tes opinions, Eva. Je n'ai pas besoin de ton approbation.

-Non, en effet. Mon approbation ne vaut pas grand chose. Je ne suis qu'une spectatrice de ce monde, après tout. Qui ne peut y accéder physiquement, ni vraiment y interférer directement. Ce rôle m'allait au départ, me contenter de noter. Retranscrire le passé, afin qu'il ne soit jamais oublié. Surveiller le Présent, afin de fournir des informations. Calculer le Futur, afin de pronostiquer et prédire ce qui va se dérouler. Ça a été ma routine des siècles durant.


Eva disparut et réapparut en arrière, dressant ses mains sur le côté en restant toujours à même hauteur, ses yeux brillant d'une lueur rose terrifiante.

-Cela ne me suffit plus. Il me faut plus de savoir. Et pour l'obtenir... je vais agir par moi-même. Prendre mes propres décisions... Et l'une d'elles... Sera de t'éliminer et de récupérer toutes les données de ton âme.

La femme Porygon 2 abattit ses mains en direction de Nelly, et des dizaines de ces formes géométriques géantes foncèrent à toute vitesse sur Nelly, l'attaquant de tout côté. La femme-Arbok émit un sifflement terrifiant alors qu'un rictus affreux apparaissait sur son visage, tout son corps semblant gonfler l'espace d'un instant jusqu'à ce qu'il explose en des centaines de serpents, certains se faisant tuer par les formes géométriques tandis qu'un immense pentacle violet se formait au-dessus d'Eva et des polygones, celui-ci semblant tomber à la même vitesse que les serpents tout en restant bien au dessus d'eux, de nombreux serpents se mettant à tomber alors que huit pentacles, plus petits, se formaient autour de la Porygon 2, un même serpent semblable à un cobra royal extrêmement dangereux sortant de chaque pentacle pour essayer de mordre Eva afin de l'empoisonner. Celle-ci plissa légèrement les yeux, et des éclairs rouges jaillirent de tout son corps, comme si des fragments de sa peau eux-même s’étaient transformés en cet étrange électricité. Explosant en véritables coups de foudre, ces éclairs frappèrent de plein fouet et avec précision chacun des serpents étant apparus, à l’instant même où ils sortirent des petits pentacles. Puis le ciel au-dessus du pentacle devint rouge sang à son tour, et des dizaines d’éclairs tombèrent de ce dernier, visant avec une terrible acuité chacun des serpents présent sur les lieux, un à un. Alors que les éclairs avaient déjà presque décimés tous les serpents, ce ne furent plus des reptiles qui sortirent du pentacle mais des centaines et des centaines de scalpels qui semblaient faits d'énergies purs, certains des serpents restants, qui ressemblaient comme deux gouttes d'eau à celui qui avait mordu Darkrai et Reshiram pour leur ôter leurs pouvoirs, se changèrent à leurs tours en scalpels de la même manière, ceux-ci fonçant à une vitesse encore plus rapide que les éclairs pour les trancher un à un, les détruisant tous en quelques secondes comme si les scalpels étaient capable de couper et de stopper les éclairs. De la même manière, des scalpels sortaient des deux côtés de l'immense pentagramme, pour trancher les éclairs avant même qu’ils n’atteignent la zone où se trouvaient les deux scientifiques. Au même moment, le dernier serpent qui semblait banal pris l'apparence de Nelly Snake, son corps se recouvrant de nombreux petits pentacles qui semblaient faire office d'autant de boucliers.

-Tss, j'aurais dû me douter que ce ne serait pas aussi simple.

Deux scalpels apparurent ensuite, un dans chaque main, pour se changer d'un coup en deux magnifiques épées entièrement mauves, tandis qu'une lueur malsaine et amusée brillait dans les yeux de la scientifique, un sourire remplaçant son air agacée après la destruction massive de ses reptiles.

-Heureusement, mes Lames Transcendantes m'ont l'air plus rapides et précis que tes éclairs, Eva Miller

Ce ne fut plus alors huit simple pentacles mais des milliers de cercles qui se formèrent derrière Nelly, créant comme un véritable mur, une forteresse de pentagrammes, derrière la scientifique, si grande et impressionnante qu'on ne semblait pas pouvoir en voir le bout, tant en termes de largeur que de hauteur. La femme-Arbok fit alors un violent geste d'épée dans le vide, et chaque pentagramme du mur se mit à projeter en boucle des scalpels, ayant tous pour direction la Porygon 2 afin de la lacérer le plus possible, tandis que Nelly disparut, comme aspirée par un des pentacles, pour surgir d'un autre pentacle qui se formait juste derrière son adversaire, la Rebelle cherchant clairement à transpercer son dos d'un violent coup d'épée tandis qu'elle demandait :

-Je ne comprends pas, cependant. Si je t'ai si déçue, pourquoi est-ce que tu voudrais mon âme ? Tu n'as donc pas trouvé de meilleur candidat ?

Eva jeta un regard sombre à Nelly, les yeux plissés, et répondit par un claquement de doigts. A cet instant, Nelly fut violemment attirée vers le bas par rapport à Eva, la gravité ayant augmentée soudainement, la femme Arbok ayant l'impression d'avoir un poids immense qui l'écrasait vers le bas. La gardienne de la Matrice, elle, profita de cette occasion pour tendre sa main droite ouverte vers les milliers de scalpels l'assaillant, et la Matrice généra un immense mur, de la même texture que les formes géométriques alentours, qui recouvra la quasi totalité du monde virtuel en hauteur et en largeur, barrant totalement la route à l'assaut des Lames Transcendantes. Puis la femme Porygon 2 disparut dans un éclair, réapparaissant face à Nelly, Eva étant à l'envers droite comme un bâton, tandis que la femme Arbok était elle-même contrainte d'être dans cette position tête vers le bas par la force de la pression.

-Eva : C'est exactement parce que tu n'as été à la hauteur de mes attentes que je dois t'examiner. En obtenant tes données, je comprendrais bien mieux ce qui t'a conduit à être si imparfaite... Et en tirer profit pour que cela n'arrive plus.

La femme Porygon 2 pointa son index gauche vers le bas, et une cube apparut quelques mètres en dessous de Nelly Snake, en plein dans la trajectoire de sa chute.

Deux secondes.

C'était le temps d'impact que Nelly avait calculée en un clin d'oeil. Son agilité ou sa rapidité ne seraient pas suffisantes. Il fallait compter sur ses pouvoirs, ceux qu'elle ne montrait pas d'habitude. Cependant... Elle n'était pas sûre que ça fonctionne dans un espace comme la Matrice. Elle avait du mal à distinguer si tout était virtuel ou si tout était physique... Mais dans un espace comme celui-ci, son instinct lui criait que cela devait revenir à la même chose. Qu'importe. Elle avait analysé cela en environ une demi-seconde, il lui restait donc trois quarts du temps calculé pour agir. Elle ne pouvait pas perdre plus de temps que ça. Elle lâcha une de ses lames et leva la main vers le cube, le pentagramme sur sa main s'élargissant en un instant pour devenir aussi grand que le cube et, alors que l'arme d'Eva et le cercle formé par Nelly entraient en contact, c'était comme si le polygone se faisait aspiré par un côté du pentagramme pour ressortir sous formes de serpents, une masse de reptiles semblable à la masse du cube sortant du pentagramme au niveau de la femme-Arbok, ceux-ci se changeant rapidement en Lames qui fonçaient vers la Porygon 2 pour l'assaillir de tous les côtés, Nelly disparaissant en un instant pour réapparaitre au dessus d'Eva en ressortissant 'un nouveau pentagramme, celle-ci ayant calculé précisément la distance optimale pour se retrouver, malgré la différence entre les deux femmes en terme de vitesse de chute, le plus près et le plus rapidement possible de la nuque de la Porygon 2 pour tenter de la décapiter.


-Je vois... Féroce et perfectionniste. Je n'en attendais pas moins d'une création de Mercer.


https://www.youtube.com/watch?v=C7DgjT9zD3g

Eva fronça légèrement les sourcils face aux phrases de Nelly, et sans difficulté, disparut totalement avant de réapparaître bien au-dessus de la femme Arbok et de ses scalpels, la femme Porygon 2 jugeant son adversaire de haut.

-Vous, les Gijinkas, êtes si bavards. Si tu as le temps de sortir des commentaires aussi peu pertinents... C'est ce que je ne tape pas assez fort.

La femme Porygon 2 fit apparaître des centaines de symboles étranges face à elle, ses yeux les analysant un à un, puis elle se concentra de nouveau sur Nelly, son regard perçant semblant pénétrer au fin fond de l'âme de la femme Arbok pour la lui dévorer.

*On va éprouver et analyser ton style de combat jusqu'à ce que tu montres tes failles, Nelly Snake.*

Un trou en cercle apparut juste sous Nelly, toujours en chute libre, et ce fut comme si elle venait de passer un portail, se retrouvant instantanément dans un autre environnement virtuel, qui était fermé ce coup-ci, et ressemblait à l'intérieur d'un volcan. La chaleur y était  très élevé, et il y avait de la lave plusieurs dizaines de mètres plus bas, un sol brûlant vers lequel tombait toujours la femme Arbok. Eva ne lui laissa cependant pas le temps de réfléchir à une solution, à un échappatoire, puisqu'elle pointa ses deux index vers son adversaires, des éclairs oranges en jaillissant pour essayer de frapper rapidement et violemment la Rebelle. La Rebelle émit un sifflement énervé, comme si elle commençait à en avoir assez. Son adversaire semblait déterminée à la tuer... Mais elle était déterminée à survivre. Eldor lui faisait confiance. Elle avait promis de lui parler après ce combat... Elle ne pouvait pas se permettre de mourir maintenant. Rapidement et avec précision, elle fit apparaître de nombreux scalpels ainsi que, à nouveau, une lame dans chacune de ses mains avec lesquelles elle parait les éclairs tandis qu'un de ses cercles magiques se formaient sous ses pieds, happant la femme-Arbok pour l'empêcher de tomber dans la lave et la faisant surgir d'un autre cercle qui était apparu juste derrière la Porygon 2, Nelly se trouvant directement à quelques millimètres d'elle pour essayer de la transpercer à nouveau, tandis que tous les pentacles qui recouvraient le corps de Nelly se mirent à tirer des scalpels dans tous les sens vers Eva. Celle-ci fronça les sourcils, analysant la situation à toute vitesse.

*Non, pas suffisant.*

Un nouveau trou s'ouvrit sur la trajectoire entre Nelly et Eva, servant autant de bouclier que d'arme à cette dernière, puisque la femme Arbok et ses projectiles se retrouvèrent plongés la tête la première dans un nouvel environnement, cette fois totalement aquatique. Nelly se retrouva plongée dans ce qui semblait être un océan infini, la trempant jusqu'aux os, alors qu'elle était absorbé lentement mais sûrement vers le fond, sans moyen de respirer, la femme Porygon 2 apparaissant tel un mirage au-dessus d'elle, la regardant se noyer à petit feu de son visage stoïque et terrifiant. La femme-Arbok, de son côté, semblait réfléchir le plus rapidement possible, jusqu'à ce qu'un éclair de malice brille dans son regard, semblable à un sourire de satisfaction qu'elle ne pouvait faire à cause de la douleur que lui demandait l'effort qu'elle faisait pour retenir son souffle. Rapidement, des centaines de petits pentacles apparurent autour de la tête de Nelly, tandis que d'autres apparaissaient aux hasard dans cet immense océan, les cercles autour d'elle semblant aspirer l'eau qui était rejeté ailleurs dans l'immensité, créant ainsi une poche d'oxygène autour de son visage et lui permettant de respirer normalement. Elle fronçait les sourcils, continuant à réfléchir. Son adversaire n'allait pas arrêter de la tester. Pour l'instant, aucune des deux n'arrivait à toucher l'autre. Si elle n'arrivait pas à la toucher... Elle devait au moins résister le plus possible. Survivre. Et toujours tenter de l'attaquer... Mais elle devrait peut-être éviter de se rapprocher trop d'elle. Elle fit alors apparaître deux grands pentacles, un au-dessus et un en-dessous d'Eva, chacun d'eux transformant l'eau autour en Lames qui attaquaient la Porygon 2.

*Toujours pas. Il faut plus, plus, plus. Voyons si tu résistes à ça.*

Eva disparut soudainement en un éclair, évitant aisément les lames des deux côtés, et réapparut dans le dos de Nelly, sous elle, tendant sa main vers la femme Arbok. Un nouveau trou s'ouvrit alors, l'eau s'y engouffrant à toute vitesse en emportant Nelly avec, l'élément et la rebelle se retrouvant ce coup-ci... Dans un laboratoire high-tech, ressemblant trait pour trait à l'un de ceux d'Eternal, avec des dizaines de fils coupés et débranchés dans tous les sens. Fils émettant une immense quantité d'électricité, qui une fois rentrée en contact avec le début de la masse d'eau s'abattant sans arrêt dans la salle, électrocuta toute celle-ci, alors que Nelly était toujours à l'intérieur. Cependant, les éclairs, tout comme la masse aqueuse tout à l'heure, étaient toujours filtrés par les pentagrammes qui recouvraient le corps de Nelly, ceux-ci semblant faire office de véritable armure ou bouclier et permettant à la Rebelle de parer cet attaque monstrueuse. Alors que Nelly semblait rester stoïque et pensive pendant un moment, appréciant peut-être le fait de ne plus tomber pour la première fois depuis le début de ce face à face, puis elle fit rapidement apparaître des centaines de petits pentacles autour d'Eva cette fois-ci, très proches de sa peau comme pour "l'armure" de la femme-Arbok, sauf qu'il ne s'agissait pas ici de la protéger mais de lui renvoyer, transformé en scalpels tranchants, tout ce que les pentagrammes sur le corps de Nelly avaient aspirés, la scientifique lançant un regard déterminé et plein de défi à Miller. Cette dernière poussa un soupir, semblant agacée à sa façon.

-Eva : Ça suffit.

La femme Porygon 2 se téléporta quelques mètres plus loin sur la gauche des pentacles, et claqua des doigts, une bulle de la même texture que les formes géométriques apparues précédemment englobant l'attaque de Nelly et la contenant complètement. Il y eut un alors un silence contrastant avec la tension du combat jusqu'à maintenant, alors que les deux femmes avides de science et de savoir se trouvaient ironiquement face à face dans ce laboratoire délabré, le visage d'Eva Miller semblant continuer d'analyser la situation.

-J'aurais du m'y attendre, mais la puissance brute n'est pas la technique efficace contre toi. Je pourrais bien tester toutes les manières de mourir possibles et imaginables, tu ne te laisseras avoir par aucune d'entre elles, persister ne ferait que confirmer mes données. C'est une erreur grossière de ma part d'essayer de te vaincre à ce jeu-là... Après tout, comme je disais, tu m'as toujours beaucoup intéressé, et ce n'était pas pour rien. Ta capacité à survivre en faisait partie.

La femme Porygon 2 pencha la tête sur le côté de son air flegme et stoïque, et ajouta :

-J'aurais du m'en rendre compte depuis le début, quel dommage que des analyses aussi poussées furent nécessaires pour m'en rendre compte... J'ai encore du chemin pour être à la hauteur de ma tâche, mon apprentissage semble sans fin. Mais ce n'est pas grave. J'ai compris, maintenant. SI je veux te vaincre... Je dois frapper ce point faible, cette caractéristique qui t'a rendue si imparfaite à mes yeux.

Sur ces mots, un éclair vert frappa le sol entre Eva et Nelly, et une silhouette d'abord noire apparut entre les scientifiques. Puis cette forme prit contenance, autant de couleur que de texture, et passa de simple sentinelle à une véritable forme humanoïde "réelle", du moins au niveau de ce monde. Ce Gijinka... était un homme Gallame que Nelly ne connaissait que trop bien, la voix si identique à l'originale de ce dernier frappant la femme Arbok en plein cœur.

-Mavis : Bonjour, Nelly... Ca fait longtemps...
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Annie Panda
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MessageSujet: Re: L'Archipel du Dingue   L'Archipel du Dingue - Page 47 EmptyMar 21 Mai - 19:34

https://youtu.be/ncCRIlCQL1A

Mercer Stone tournait lentement autour d'Eldor Stein, dans un cercle parfait formé autour de l'homme Démolosse, à un rayon d'une dizaine de mètres de lui, et à ras le sol. Les pas du soldat étaient assurés, alors que son regard ne lâchait une seule seconde le rebelle. N'engageant pas le combat, l'homme Insécateur semblait attendre que son adversaire attaque, provoquant ce dernier du regard. De son côté, l'homme-Démolosse semblait pensif, regardant tout autour de lui. La dernière fois qu'il s'était battu sérieusement, c'était face à Jack et il avait failli détruire un archipel complet. Il avait progressé depuis... Et surtout, là, il était dans un environnement clôt, où il ne pouvait blesser personne d'autre que Mercer ou lui-même. Il n'avait donc pas besoin de se limiter, surtout face à un adversaire si puissant, qui l'avait terrassé si facilement la première fois qu'il l'avait rencontré. Les regards des deux hommes se croisèrent, celui d'Eldor brûlant d'une véritable rage de vaincre alors que les bracelets autour de ses poignets ainsi que les bandelettes autour de ses bras, qui canalisaient et limitaient d'habitude son énergie, se réduisaient en de fines particules de cendres qui se réunirent dans la paume de sa main libre pour former une lame, les deux armes du Rebelle s'entourant alors de flammes qui firent automatiquement monter la température en flèche autour du soldat. Il ne pouvait pas se permettre d'y aller de main morte dès le début, tout en économisant assez son énergie pour pouvoir utiliser son dernier atout, ce qui allait forcément se révéler nécessaire à un moment ou à un autre. Rapidement, le Gijinka aux allures de démon frappa deux grands coups de lames dans le vide, et un immense torrent de flammes en surgit, formant un véritable tsunami, si grand qu'il était presque impossible de voir à l'oeil nu sa longueur comme sa largeur, et qui filait à toute vitesse vers Mercer. Celui-ci fronça les sourcils, des symboles passant dans ses yeux.

*Prévisions Métriques.*

Tels des hologrammes, alors que le temps semblait s'être arrêté, l'homme Insécateur put entrevoir des milliers de possibilités, tout plein de façons d'appréhender ce tsunami de flammes, la Muse Epique enregistrant chaque position permettant un découpage efficace de l'attaque adverse. Puis, lorsqu'il obtint le résultat escompté, soit en à peine un centième de seconde dans la réalité, Mercer laissa germer un léger sourire en coin sur son visage, et se mît à se téléporter à une vitesse folle à plusieurs positions, donnant des coups de faux dans le vide de manière précise et calculée. Chaque coup projetait une immense lame de vent, et en à peine une seconde et demie, l'homme Insécateur exécuta une dizaine d'attaques différentes, le cumul de chacune formant une combinaison parfaite de lames de vent qui fit une percée dans le tsunami d'Eldor, y créant une grande ouverture d'une centaine de mètres de diamètre. Sans laisser le temps à son adversaire d'y réagir, Mercer avait disparu de nouveau et réapparut dans l'angle mort de l'homme Démolosse, dans une position qu'il avait calculé, via ses Prévisions Métriques, comme un endroit où son adversaire aurait le plus de difficultés à l'esquiver ou à le parer.

*Cet Homme  Démolosse me fera un très bon amuse-gueules avant Miranda Dysnasty.*

Instantanément après sa téléportation, l'homme Insécateur abattit à une vitesse folle sa faux sur Eldor Stein, essayant de le trancher de dos. L’ancien chef des Rebelles écarquilla les yeux face à la rapidité et à la réflexivité de son adversaire. Il devait agir aussi vite que lui au moins s'il voulait s'en sortir... Vu la proximité de Mercer, il ne pouvait compter que sur sa Brûlure Ardente pour s'en sortir. Tandis qu'il s'élançait en avant pour éviter tant bien que mal le coup de faux, d'immenses flammes se mirent à entourer le corps du Démolosse afin de se projeter vers le Stalker. En même temps, alors que le Rebelle se retournait pour faire face à son adversaire, il mit deux coups d'épées dans le vide pour lancer deux "Crocs de Feu" vers le soldat.

*Il est rapide et précis... Si je veux m'en sortir, je dois enchaîner les attaques aussi, de façon à le déstabiliser ou à lui faire perdre du temps. Je dois aussi gagner du temps pour préparer un plan.*

Il abaissa alors ses katanas d'un coup sec, et une immense zone de plusieurs centaines de kilomètres à la ronde se forma autour des deux hommes, une immense colonne de flammes surgissant du cercle comme pour incinérer les deux adversaires. Mercer, qui avait paré aisément les deux crocs de feu, laissa un léger soupir face à l'attaque en colonne d'Eldor. Puis, le chef des Stalkers se mit à avancer vers son adversaire, d'un pas lent et rassuré, des clones de lui-même commençant à apparaître dans ce qui semblait être une attaque Reflet, les Hommes Insécateur encerclant l'homme Démolosse tout en continuant à avancer. Puis, alors que chacun des regards de ces soldats se recouvraient de symboles, ils se mirent chacun à donner des coups de faux parfaitement coordonnés, qui repoussaient totalement sur le côté la colonne de flammes d'Eldor. Les reflets de Mercer restèrent ainsi sur place à stopper l'attaque de feu, celle-ci n'étant plus qu'un cyclone de feu laissant beaucoup d'espace aux différents combattants, tandis que le vrai Homme Insécateur affichait un grand sourire fier et provocateur. Puis il disparut soudainement, réapparaissant dans l'angle mort d'Eldor. Mais au lieu de frapper ce coup-ci, la Muse Epique feinta son attaque et disparut à nouveau, anticipant le fait qu'Eldor allait se retourner par réflexe pour se téléporter devant lui et le frapper dans le dos d'un Homme Démolosse venant à peine de se retourner pour contre-attaquer. Eldor lança un regard circulaire autour de lui avant de comprendre que son adversaire devait être dans son dos. Son pouvoir de téléportation commençait vraiment à l'agacer. Mais qu'importe.

Il allait y arriver.

Il l'avait promis implicitement à Nelly et il savait qu'elle avait compris.

Il lâcha son épée de cendre qui s'éparpilla alors pour reformer aussitôt un bouclier de cendres compactes dans le dos du Démolosse, toutes les flammes présentes dans la Matrice se concentrant alors sur le bouclier qui provoqua une immense explosion de flammes, de cendres et de fumée lorsqu'il entra en contact avec la faux d'Eins, Eldor en profitant pour se déplacer à vive allure et foncer vers l'endroit où devait se trouver l'Insécateur dans l'espoir de lui asséner un violent coup de lame. Cependant, sans étonnement, celui-ci avait déjà disparu et réapparut plusieurs mètres au-dessus de l'homme Démolosse.


*Transcendance Métrique. Foudre Planificatrice.*

Mercer donna alors un coup de faux dans le vide alors que cette dernière s'était électrifié, et d'innombrables éclairs foncèrent sur Eldor, le suivant comme de véritables têtes chercheuses.

*Évidemment, il ne me laisse pas le temps de réfléchir et encore moins celui d'agir...*

Tout en pensant ça, Eldor tendit la main au dessus de lui et de nouvelles cendres en jaillirent pour étendre le bouclier afin de l'entourer complètement comme sous un dôme protecteur qui déviait chaque éclair. L'homme-Démolosse profita de ce court instant "à l'abri" pour se concentrer. La téléportation de son adversaire était un vrai problème. Il fallait qu'il agisse de façon à ce que Mercer ne puisse éviter son attaque. Il avait bien une idée, une technique qui n'était pas parfait parce qu'il avait trop peur de l'utiliser d'habitude... Mais là, dans ce monde virtuel, il ne blesserait personne d'autre que son adversaire. Il n'avait rien à perdre.

Lorsqu'il sentit les coups cesser contre le bouclier, il rouvrit la main et les cendres se dirigèrent dans sa paume pour y former à nouveau un sabre. Il fronça les sourcils, l'air d'appréhender. Ca allait lui demander pas mal d'énergie mais il fallait bien faire ça face à un tel adversaire. Finalement, il sourit. Ca faisait longtemps qu'il ne s'était pas lâché. Qu'il ne s'était pas battu à fond. Il appréhendait mais il ne pouvait s'empêcher d'adorer ça. Rapidement, il donna un grand coup d'épée dans le vide et une immense vague d'énergie émana de lui, semblable à une bourrasque qui balayait l'ensemble de la Matrice, Eldor chancelant légèrement suite à une perte rapide d'autant d'énergie. Mercer fronça les sourcils en voyant la vague brûlante lui arrivait dessus. Ses lames de vent ne suffiraient pas à contrer une telle puissance de feu. Dans ce cas...


-Bon. Fini de jouer.


https://www.youtube.com/watch?v=gQ5gtInauiI

Il y eut un éclair vert qui tomba pile sur la position de l’homme Insécateur, l’illuminant juste avant l’arrivée de la tempête brûlante sur sa position. L’éclair se réduisit en une boule d’énergie minuscule, dans un silence peu naturel, et la seconde d’après, tel un battement de coeur, il y eut une véritable explosion d’énergie au niveau de la boule, qui perça à travers l’attaque d’Eldor sans difficulté, une lumière verte fonçant vers le centre de l’attaque, auprès de l’homme Démolosse, s’arrêtant à quelques centimètres à sa droite. Etant à l’arrêt, Mercer se révéla alors sous une nouvelle forme, où il ne restait de son corps que des traits verts dessinant ses contours, comme si il n’était plus qu’une création polygonale de la Matrice. L’homme Insécateur tourna son visage numérique vers son adversaire, l’air provocateur, et dans un véritable éclair, se téléporta à une vitesse folle autour d’Eldor sous la forme de cette lumière verte faisant presque office d’étoile filante. Puis soudain, la forme disparut et réapparut en une seconde juste derrière le Rebelle, tentant de le trancher avec sa faux également virtuelle. Eldor n'avait pas le temps de parer ou d'esquiver.

Il le savait, d'instinct et surtout grâce à sa longue expérience de soldat.

La seule chose qu'il pouvait vraiment faire, maintenant, c'était d'utiliser toute son énergie pour repousser cet homme le plus possible. Il était si proche, s'il donnait tout ce qu'il avait maintenant, il devait avoir une chance de gagner.

Il devait utiliser cette technique qu'il s'était interdit d'utiliser.

L'incinérateur de mondes.

Alors que les coups de Mercer se rapprochaient dangereusement et à une vitesse folle, les deux lames du Démolosse se mirent à briller de mille feux, littéralement, tant le nombre de gerbes de flammes qui s'en échappait et qui émanait en réalité de l'ensemble du corps du Rebelle était impressionnant, tandis qu'il faisait volte face vers l'Insécateur, une immense trombe de flammes s'échappant des deux épées et explosant violemment au visage du Stalker, le choc de l'explosion était censé le souffler au loin sans qu'il ne sorte pourtant de l'immense zone enflammée, si grande qu'on ne semblait en voir ni le début ni la fin, comme un "incinérateur d'âmes" mais qui cette fois semblait presque infini par sa grandeur et où l'énergie était si dense, si compacte, que les flammes semblaient impossibles à dévier ou à séparer. L'énergie déployée par le Gijinka aux allures de démon était si agressive que Mercer aurait pu avoir l'impression que la gravité avait changée, comme si tout essayait à la fois de le brûler et de le broyer, les flammes l'attaquant de part en part et explosant avec violence dès qu'elles s'approchaient de sa peau. De son côté, l'homme-Démolosse ne cessait de chanceler, ayant visiblement utiliser la quasi totalité de son énergie pour repousser et blesser le plus possible son adversaire grâce à cette technique d'une violence inouïe.

Mercer, qui avait sauté en arrière par réflexe lorsque Eldor avait commencé à déclencher son attaque, fronça ses sourcils verts, affichant une expression se rapprochant à vue d’œil de la prise au sérieux d'une situation. Deux pupilles vertes apparurent alors au sein des contours de ses yeux, brillant de plein fouet, alors que l'homme Insécateur prenait une position étrange, sa faux tendue vers l'arrière et genoux pliés. En une dixième de secondes, des milliers de possibilités défilèrent dans le cerveau du chef des Stalkers, des symboles blancs passant dans ses pupilles vertes, puis finalement... L'homme sembla se décider à attaquer, se mettant soudainement à bouger dans tous les sens, ses mouvements de bras et de jambes n'étant plus visibles à vue d’œil. Des milliers de lames de vent jaillirent d'autour de lui, chacune frappant avec précision et puissance, et repoussant de tout côté les flammes dans une défense optimale. La faux bougeait tellement dans tous les sens à une vitesse folle que des couches de lumière verte se marquaient aux positions stratégiques, seules traces témoignant des mouvements du Stalker, qui ne lâchait pas du regard Eldor. Bien qu'utiliser autant ses Prévisions Métriques et ses Lames de Vent consommait une bonne quantité d'énergie, il savait que ce n'était rien à côté de celle demandée par les pouvoirs de l'homme Démolosse pour fournir une telle attaque. Au point qu'il prit même la peine de parler d'une voix robotique et virtuelle tout en continuant ses parades infinies.


-Eh bien, eh bien, soldat... On fatigue ? Si ces flammes représentent l'Enfer, ce dernier peut bien me craindre.

Eldor regardait, haletant et l'air complétement désemparé, la façon dont l'Insécateur paraît ses flammes à toute vitesse. Il pensait que cette attaque était tout simplement imparable, et elle l'aurait sûrement été pour n'importe quel Gijinka. Mais... Son adversaire n'était pas n'importe quel Gijinka. Il l'avait compris dès leur premier face à face. Là... Il ne faisait que montrer à nouveau à quel point, malgré son entraînement, malgré ses années en tant que Chef des Dacotas, le fossé entre lui et le chef des Stalkers restait immense, incommensurable... Insurmontable. Quelque part, il n'était pas étonné. Après tout, Mercer le lui disait depuis le début. Ses chances de gagner étaient quasi nulles. Pourtant... Il ne voulait pas perdre. Il refusait de perdre. Toute son énergie qu'il avait lancé maintenant... Elle n'était pas perdue. C'était le point fort de ses attaques. Tant que les flammes n'étaient pas éteinte, la quantité d'énergie qu'il avait projeté était toujours présente et il pouvait toujours la moduler à sa guise. Autrement dit, il pouvait encore faire une attaque tout aussi puissante. Il devait tout tenter Il devait essayer de le faire. Il devait prendre Mercer par surprise et le toucher. S'il le touchait avec toute cette énergie... La victoire serait sienne. Une flamme de résolution semblait briller dans le regard du Démolosse, contrastant avec le fait que son épée de cendres se désagrège et qu'il range son vrai katana, comme s'il renonçait à se battre. Il prit une profonde inspiration Il avait presque eu du mal à entendre ce qu'avait dit son ennemi tant il était sous le choc de la technique qu'il venait d'utiliser. Cette fois, ce serait sa dernière chance. Plus droit à l'erreur. Il devait véritablement le toucher... Avec tout le fracas et la violence d'un Enfer qui s'abatterait sur lui, non pas dans une large zone comme ici mais à un endroit précis, pour que toute l'énergie concentrée éclate à cet endroit et le tue à coup sûr.

C'était le seul moyen. Après cela, il serait trop affaibli pour se battre à nouveau pendant un moment.

Les flammes de l'Incinérateur de Monde qui étaient autour de lui l'enveloppèrent et il réapparut, comme recraché ailleurs par les flammes, juste derrière Mercer, le feu produit par le Démolosse tout au long du combat disparaissant d'un coup pour former un magnifique katana de flamme qu'Eldor tenta d'abattre sur la nuque du chef des Stalker, toute la violence de toutes ses attaques, toute son énergie lâchée jusque là devant normalement se déferler sur la Muse Epique dès que la lame entrerait en contact avec lui afin de le terrasser instantanément.


*Voici... Ce à quoi ressemble vraiment l'Enfer, Eins ! Non plus une fournaise mais toute ma puissance, toute mon énergie, concentrée en un coup, sans qu'elle ne puisse s'éparpiller sous forme d'attaque de zone !*

*... Imbécile.*

Le visage de Mercer s'était tourné instantanément vers Eldor, des symboles passant de nouveau dans ses yeux.

Mercer para par la gauche, mais rata sa cible, se faisant trancher en deux par le katana enflammé. Reset.

Mercer tenta un saut en arrière par réflexe, et se fit brûler tout le corps par la masse de flammes encore présente autour d'eux. Reset.

Mercer se téléporta ailleurs, mais des flammes y étaient également présentes et le brûlèrent. Reset.

Mercer para de front le katana d'Eldor, ce dernier émettant une explosion destructrice en cône qui le désintégra en un instant. Reset.

Mercer essaya de contre-attaquer et de trancher Eldor en retour, mais se fît trancher tout de même par l'attaque adverse. Reset.

Mercer fit un pas latéral et esquiva en faisant une rotation sur le côté, mais se fit toucher partiellement par l'explosion en cône. Reset.

Mercer essaya de donner un coup de faux sur le côté de la lame du katana pour la dévier, mais rata son coup. Reset.

Mercer essaya de donner un coup de faux sur le côté de la lame du katana pour la dévier, mais rata son coup. Reset.

Mercer essaya de donner un coup de faux sur le côté de la lame du katana pour la dévier, mais rata son coup. Reset.

Mercer essaya de donner un coup de faux sur le côté de la lame du katana pour la dévier, mais rata son coup. Reset.

Mercer essaya de donner un coup de faux sur le côté de la lame du katana pour la dévier, mais rata son coup. Reset.

Mercer donna un coup de faux sur le côté de la lame du katana et dévia la lame sur le côté, l'explosion ayant lieu sur sa droite sans lui causer de dégâts. DONE.

Mercer donna un coup de faux sur le côté de la lame du katana et dévia la lame sur le côté, l'explosion ayant lieu sur sa droite sans lui causer de dégâts. L'attaque était totalement parti dans le vide, les yeux de l'homme Insécateur se plongeant dans les yeux de l'homme Démolosse alors qu'il était à quelques dizaines de centimètres l'un de l'autre. le chef des Stalkers resta sur ses gardes, attendant de pied ferme une autre éventuelle attaque de son regard provocateur.Cependant, le regard que Mercer croisa n'était plus un regard plein de détermination et de combativité comme il avait pu le voir auparavant.

C'était un regard vide.

C'était un regard mort.

Plus lentement que d'habitude, l'homme-Démolosse, haletant, leva son épée vers le ciel, toutes les flammes que l'Insécateur avait déviée se regroupant à nouveau autour de la "lame". Son souffle était saccadé. Son regard vitreux. Pourtant, il savait que son corps pouvait tenir le coût. Il le devait. Sinon, pourquoi aurait-il laissé ses amis, ses compagnons, pendant tout ce temps ? Pourquoi serait-il retourné voir Maya et Genkishi après tout ce temps ? Tous ses efforts ne pouvaient pas être vain... Il allait le terrasser. Il allait gagner. Il allait vaincre cet ultime soldat et discuter avec Nelly de son passé. Il allait vaincre Missingno et sauver ce monde. C'était... Son devoir... Il avait entraîné son corps comme jamais pour y arriver. Pour être capable de contenir autant d'énergie.

Il abaissa sa lame vers Mercer.

Son corps ne le lâcherait pas. Il en était sûr. Son corps était fait pour le combat.

La lame s'apprêta à toucher le chef des Stalkers à nouveau.

Et s'éteignit avant même de toucher la peau de son adversaire. Bien sûr. Son corps ne le lâcherait pas... Mais on ne s'entraînait pas à utiliser son énergie comme on s'entraîne à utiliser son corps. Il avait voulu en finir au plus vite face à cet homme alors il avait tout balancé... Au point de ne plus avoir assez d'énergie pour continuer à combattre autrement qu'avec son arme initiale, qu'il sortit de son fourreau en s'éloignant tant bien que mal de Mercer, se mettant clairement dans une position défensive maintenant. Seulement, Eldor le savait au fond de lui. Il avait autant d'énergie, voire moins, que lorsqu'il était scellé. Il ne pouvait plus s'en sortir. Et cela, Mercer l’avait compris, celui-ci se détendant immédiatement, dans une confiance en sa victoire fataliste.


-Impressionnantes techniques. Tu as définitivement du potentiel, à défaut d’être un bon leader, on ressent que tu es un combattant via tes années d’expérience…

Mercer disparut soudainement et réapparut quelques mètres derrière Eldor.

-Cependant, ce n’est rien à côté des siècles de guerre que j’ai vécu.

Il y eut une giclée de sang, Eldor Stein s’effondrant sur le sol de Matrice la poitrine tranchée tout du long et en profondeur. Mercer reprit son apparence normale, et jeta son regard hautain et expérimenté sur son adversaire vaincu.

-J’ai eu un très bon échauffement. A ton tour, Miranda Dysnasty.
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MessageSujet: Re: L'Archipel du Dingue   L'Archipel du Dingue - Page 47 EmptyMer 22 Mai - 1:13

https://www.youtube.com/watch?v=Spzq1yptgLg

Cette voix...

-Bonjour, Nelly... Ca fait longtemps...

Une voix belle et douce qui l'étreignait. Une voix d'outre-tombe qui la tuait. La voix de Mavis, face à elle, qui ne fut suivi que d'un long silence et d'un bruit de fracas, les scalpels de la jeune femme tombant tous à terre, comme s'ils n'étaient plus en vie ou qu'ils n'avaient plus la force d'agir. Elle n'arrivait pas à détourner son regard du beau Gallame. Elle le dévorait avec un mélange d'appréhension, de tristesse et de joie. Quelque chose qu'elle n'aurait pas su décrire. Il était là sans l'être... Ou peut-être pas. Elle n'en savait rien. Elle n'avait pas assez d'information sur la Matrice mais... Les âmes des Anges s'y trouvaient bien, et Mavis était lui aussi mort sur l'archipel Eternal. Cela pourrait donc bien être son âme avec un corps virtuel. Et puisque tout était virtuel... Alors il était aussi vivant, aussi présent ici qu'elle ou qu'Eva. La Rebelle fit un immense effort de concentration pour détacher son regard de son ancien Maître et regarder le visage de Miller. Impassible, comme toujours. Evidemment. Ce n'était pas elle qui allait lui donner les clés pour s'en sortir. Après tout... Elle voulait l'éliminer. Mavis se trouvait donc là pour la neutraliser d'une façon ou d'une autre. Elle le savait. Et pourtant dans un coin de son esprit... Elle était juste soulagée et déchirée par sa présence. Eva savait très bien qu'elle la renvoyait vers son pire ennemi. Son passé. La femme-Arbok grimaça légèrement, l'air gêné. Il fallait bien qu'elle lui réponde à un moment ou à un autre. Chaque seconde face à lui était une éternité trop éphémère à ses yeux. Elle ne savait ni que dire ni que faire... Finalement, elle déglutit et essuya rapidement ses mains légèrement moites contre sa robe avant de bredouiller :

-L... Longtemps, hein. Mavis... Oui. Trop longtemps à mon goût. Mais c'est ma faute, je ne peux m'en vouloir qu'à moi-même.

Son regard se voila d'une certaine tristesse l'espace d'un instant, jusqu'à ce qu'elle ose faire un pas en avant pour mieux observer l'homme-Gallame, l'air intriguée et toujours pleine d'appréhension.

-Eva... Est-ce que c'est vraiment Mavis ? Si on part du principe que tout est virtuel et qu'il est une projection ou une simulation de son âme... C'est vraiment toi Mavis, n'est-ce pas ? Pourquoi l'avoir fait venir, Eva... Tu ne comptes tout de même pas me forcer à l'affronter ?

Eva Miller ne répondit pas, restant impassible. Ce fut Mavis qui s'avança vers la femme Arbok, l'air souriant.

-Mavis : Ne t'inquiète pas, Nelly... Elle a beau pouvoir m'invoquer où elle veut, je reste une conscience propre. Elle ne me contrôle pas. Et toi non plus... Je suppose qu'elle espère que je te déstabilise suffisamment pour t'attaquer... Mais ça n'arrivera pas.

L'homme Gallame s'approcha doucement et élégamment de la femme Arbok, avec le charisme qu'elle lui connaissait si bien et son sourire si rassurant.

-Je te protégerais, Nelly... Et nous allons rattraper le temps perdu ensemble... J'avais tellement envie de te revoir... De pouvoir... Te toucher à nouveau...

Mavis posa lentement mais sans animosité sa main sur la joue de Nelly, lui caressant légèrement la peau.

-Car... Je t'ai toujours aimé, Nelly...

La femme-Arbok sembla soulagée en entendant la première réponse de Mavis mais elle devint anxieuse à nouveau dès que l'homme-Gallame s'approcha d'elle. Seulement, ce n'était plus par peur de devoir le combattre Les mots qu'il prononçait... Elle les avait toujours attendu. C'était ce qu'elle avait toujours voulu entendre. Tant avant qu'après l'atrocité qu'elle avait commise sur Eternal. Cependant, elle ne savait pas quoi faire. Elle n'était pas confortable vis à vis de son corps, vis à vis des sentiments de cet homme qui lui semblaient impossible. Comme si elle était incapable d'accepter le fait qu'elle puisse accéder au bonheur pour lequel elle avait toujours oeuvrée. Elle reconnaissait bien Mavis en tout cas. Ses gestes. Sa douceur. Sa voix. Son charisme. Tout. Elle frissonna lorsque sa peau sentit le contact de celle de son Maître. Elle en avait toujours rêvée depuis. Elle avait maudit son existence. Peut-être était-il temps qu'elle soit bénie un jour dans sa vie.

-Moi aussi, Mavis... Je pensais que nos retrouvailles seraient impossible malheureusement. Et surtout... Je ne pensais jamais que tu me dirais ça un jour. Comment peux-tu m'aimer alors que j'en suis moi-même incapable après ce que je t'ai fait ? Et ce malgré la promesse que je t'ai faite. S'il y a bien une personne qui mériterait ta colère, ça devrait être moi.

-Mavis : Hmm... Eh bien, ma foi...


TCHAC

-... tu n'as pas tort. Comment pourrais-je te pardonner ? ~~


https://www.youtube.com/watch?v=2TyoJEUWNO4

Le rêve tourna au cauchemar en un instant. La douleur avait été vive, soudaine, comme un cœur brisé en un instant, une désillusion aussi brutale que terrible. La femme Arbok avait une lame, celle d'une des deux armes de Mavis, plantée en plein ventre, la transperçant de part en part jusqu'à ressortir de l'autre côté dans une lueur ensanglantée.

Évidemment.

J'aurais dû savoir que ce bonheur m'était inaccessible.

Alors que ces mots résonnaient dans son esprit, s'entremêlant aux paroles prononcées par Mavis, la femme-Arbok tituba légèrement en arrière, son corps et son esprit saturés par la douleur. La douleur de la lame enfoncée dans son corps, de la blessure infligée. Elle n'avait pas vue son propre sang couler depuis longtemps. La douleur de se faire rejeter ainsi par l'homme qu'elle aimait alors qu'elle avait été assez stupide pour croire qu'elle pouvait avoir cette chance. Stupide et égoïste, ça la résumait bien. Elle n'avait toujours cru qu'elle ne pouvait compter que sur son intelligence mais elle perdait ses moyens face à Mavis et ne savait plus quoi faire. Elle l'avait tuée. Elle avait été un monstre. Toute sa vie. "La folle". "La Dingue". "Le monstre". "La tarée". Celle dont personne ne voulait s'approcher.

Ils avaient tous raison. Comment avait-elle pu croire un instant que quelqu'un comme Mavis pourrait aimer une personne tordue comme elle. Ce n'était pas un rêve qui tournait au cauchemar, c'était un retour à la réalité. Elle lança un rapide regard à Eva. Elle ne savait pas si c'était vraiment son Maître qui agissait ou non mais qu'importe. Elle sanglota légèrement, ne pouvant plus se retenir.

Elle avait attendue ça depuis le jour où elle l'avait tuée. Le jour où il lui en voudrait et où il la tuerait en retour.

... Mais évidemment, cela ne pouvait être aussi simple.


-Eva : Je vois... Il semblerait qu'il soit décidé à te faire souffrir, sinon quoi il aurait frapper en plein cœur. Comportement intéressant, je note. Vas-y, Sentinelle, amuse-toi.

Mavis afficha un léger sourire cruel et retira sa lame brutalement du ventre de Nelly, avant de donner un violent coup de pied en plein dans la plaie de la femme Arbok, la repoussant en arrière. Le visage de l'homme Gallame était sombre, inquisiteur, empli de haine et de mépris. Une colère noire s'y ressentait, similaire à celle du jour où Nelly l'avait déçu.

-Mavis : Tu es une femme égoïste, Nelly Snake. Tu as toujours tué et fait souffrir ceux sur ta route. Tu as apprécié ces années entières à pouvoir pleinement profiter de la vie, de tes expériences, et même d'une amitié ? Pendant que nos âmes gisent pour l'éternité dans cette Matrice. Moi. Chacune des Anges que tu as tué, avant de les ramener pour les faire souffrir davantage. Tu as toujours dit que c'était au prix de la Science... Mais tu le sais, au fond de toi... Que c'était juste pour ta petite pomme...

L'homme Gallame s'approcha de Nelly et lui saisit violemment les cheveux, les tirant violemment vers lui pour forcer le visage de Nelly à faire face au sien, toujours aussi macabre.

-Tout ça pour essayer de t'attirer mes faveurs. De te conforter sur ton intérêt en ce monde. Et malgré ça, je t'ai accordé ma confiance. Et tu m'as poignardé dans le dos. Monstre.

La jeune femme écoutait, comme vidée de toute combativité, les paroles de Mavis. Elle ravala le sang et les larmes qui tapissaient sa bouche, son regard meurtri et déchiré plongeant dans celui, impitoyable, du Gallame, avant qu'elle déclare d'un voix cassée :

-J'ai fait ça pour te rendre heureux... Parce que je voulais que tu m'aimes. Quand j'ai cru comprendre que ton bonheur ne m'éloignerait que de toi, j'ai saccagé mon propre travail. Je voulais faire revenir Anita... Et toutes les autres. Je voulais vraiment les rendre heureuse pour que tu sois fier de moi. Mais j'ai eu peur que tu me prenne pour un monstre à ton tour et que tu me délaisses. Tu as raison... Que ce soit lorsque j'ai lancé ou mis fin à cette opération... Je n'ai toujours pensé qu'à moi.

-Tout à fait. Et maintenant, il est temps pour toi de payer pour tes crimes. De subir ce que tu mérites.


Sans un mot de plus, Mavis frappa Nelly en plein visage du revers de la main, la faisant tomber à la renverse en roulant, puis commença à la frapper avec son pied, l'assaillant de coups violents dans le ventre, dans le dos, dans les jambes, et parfois même dans le visage. La femme-Arbok ne cessait de grimacer et de se tordre de douleur. Elle souffrait. Les coups étaient douloureux. Elle se sentait humiliée. Son monde s'effondrait autour d'elle. Mais au fond elle savait que c'était mérité. Car elle se détestait. Alors elle savait au fond d'elle que Mavis ne la trahissait pas ou ne se défoulait pas sur elle en ce moment même.

Pour elle, il agissait seulement de façon juste. C'était le châtiment qu'elle méritait pour tous ses pêchés.

Eva, elle, se contentait de fixer impassiblement la scène, l'analysant sereinement et sans la moindre once de pitié.


*Parfait. Le virus agit parfaitement sur la Sentinelle, les effets sont sans pareil. Je n'ai plus qu'à les laisser faire jusqu'à ce qu'il se décide à la tuer. Les humains sont décidément bien faibles... Un tel point faible, Nelly Snake... C'était la seule chose manquante pour convenir à ce que je recherchais. Vraiment dommage.*

Mavis, lui, continua un moment de frapper Nelly, avant de finalement dégainer son épée, la plaçant au-dessus du cou de la femme Arbok, l'air impitoyable.

-Mavis : Je ne te tuerais pas en un coup. Tu dois mourir dans la souffrance, exactement comme j'ai souffert du poison que tu m'as infligé. Sois prête pour ton jugement, Nelly Snake.

Pour toute réponse, la jeune femme émit un faible sourire à son bourreau. Un sourire qui n'avait jamais semblé aussi sincère sur le visage de la jeune femme. Elle était désolée pour Eldor. Il ne saurait peut-être jamais le fin mot de l'histoire, de son lien avec Mercer, si celui-ci ne lui en avait pas encore parlé. Tant pis. Elle appréciait énormément Eldor, mais Mavis avait raison. Elle ne méritait pas d'avoir été heureuse, ne serait-ce qu'un court instant, aux côtés de cet homme, après la tragédie qu'elle avait causée sur Eternal. Alors elle ne pouvait que sourire à l'homme-Gallame. Finalement, il lui prouvait qu'elle avait raison.

-Merci, Mavis. Vas-y.

Eva affichait une lueur de victoire dans ses yeux, alors que la Sentinelle Mavis levait son arme en l'air.

Une aile.

L'arme qui atteignait son maximum vertical.

Un haut-parleur.

La lame qui commençait à s'abattre.

... Une musique.



https://www.youtube.com/watch?v=Cdv22OyPiQA

Tout devint soudainement rouge autour des trois Gijinkas. Les murs changeaient de forme, semblaient totalement sous état de bug, affichant des messages d'erreur par centaines et des têtes de morts rouges. Eva écarquilla les yeux et recula de quelques pas, tout comme Mavis, qui regardaient les décors complètement déboussolés.

-Eva : On... pirate la Matrice ? De l'intérieur... ?

-??? : Tu es vraiment un monstre, Eva Miller, pour faire se comporter ainsi Mavis lui-même. Je l'ai détesté, et j'ai détesté Nelly Snake... Mais crois-moi... Si il y a bien une personne ici sur laquelle il n'aurait pas levé ainsi la main... C'est elle.


Trois paires d'ailes dépliées. Plein d'haut-parleurs alignés sur ces dernières. Une femme blonde, à l'allure charmeuse, qui apparut à côté de Nelly. Une femme que tous ici ne connaissaient que trop bien. Anita Dysnasty. Celle-ci plissa les yeux.

-Anita : La personne qui va payer pour ses crimes ici... C'est la vraie responsable de toute cette tragédie. C'est toi, Eva Miller.

Bien qu'elle restait stoïque, la femme Porygon 2 ne put s'empêcher de froncer les sourcils, clairement perturbée par la situation.

-Impossible. Je ne t'ai jamais donné l'autorisation d'être là.

-Ah ah, tu as oublié que j'étais auparavant la Gardienne de l'Archive, n'est-ce pas ? J'ai profité que tu étais concentrée sur ton combat pour pirater tout le système... Tu ne peux plus le contrôler pendant un petit moment, maintenant.

-Ca n'a aucun sens. Un geste désespéré et irrationnel, qui ne correspond pas du tout à une intelligence artificielle comme toi. Mavis, tue la femme Arbok, vite.

-Mavis : Bien.


L'homme Gallame voulut s'approcher de la femme Arbok pour l'achever, mais se prît une Ball'Ombre en pleine figure, se retrouvant projeté plusieurs mètres en arrière, alors qu'une autre Ange, Jenna Fox, apparut un peu plus loin de Nelly. Puis à côté d'elle, Clara. Puis Orianne. Puis toutes les Anges au complet, à part SIkushi, apparurent ainsi dans des éclairs rouges, encerclant Mavis et Eva. Cette dernière, une fois n'était pas coutume, restait impassible. Mais un clair agacement semblait se former dans le mouvement de ses doigts frénétiques.

-Eva : Je vois. Des fantômes du Passé qui tentent une mutinerie. C'est ce que l'on doit appeler chez les Gijinkas normaux de la "stupidité". Très bien, je n'ai pas besoin de la Matrice pour vous affronter. Venez, je vous attend.

Toutes les Anges à part Anita s'élancèrent en rythme sur la musique diffusée par la femme Chapignon, tentant toutes de l'attaquer en même temps, l'assaillant de coups que la femme Porygon 2 esquivait aisément. Mavis, lui, fronça les sourcils, et se reconcentra sur Nelly, mais à ce moment-là, Anita s'interposa entre les deux, s'adressant sérieusement à Nelly Snake.

-Anita : Lève-toi, idiote. Qu'est-ce que tu fais ? Comment peux-tu abandonner la vie comme ça ? Tu dois lutter.

La scientifique semblait complètement désemparée, ne comprenant absolument pas la situation ni ce qui se passait autour d'elle, chose très rare pour la Rebelle. Finalement elle réussit à balbutier :

-Mais pourquoi faire ? Je t'ai tué, Anita ! J'ai tué Mavis et je n'ai même pas réussi à vous offrir une vie convenable, bien au contraire ! Alors pourquoi est-ce que vous décidez toutes de m'aider ?

-Anita : Hmm ? Mais tu le sais très bien... Tu n'as jamais été la coupable. Tu as tué des filles pendant le jeu des Muses pour survivre. Tu as tout fait pour nous ramener en espérant faire plaisir à l'homme que tu aimes. Les Anges ratées ? C'est cette femme, Eva Miller, qui a transmis des virus à chacune d'entre elles. C'est elle qui a comploté la mort de Mavis, qui t'y a poussé en exploitant tes faiblesses. Et surtout...


La femme Chapignon jeta un regard solennel à la femme Arbok.

-As-tu oublié la promesse que tu as faite à Mavis ? Au VRAI Mavis, pas cette pâle copie manipulée ?

-N'abandonne pas la vie... Car tu as encore tant de choses à accomplir.

Les mots étaient sorti si naturellement de la bouche de Nelly après la dernière phrase d'Anita. Car ces mots étaient gravés en elle. Comment avait-elle pu les oublier ?

Ces mots étaient sa raison d'être. Elle devait la défendre coûte que coûte. Et surtout, elle savait maintenant. Elle savait qu'elle n'était pas un monstre. Elle savait qu'elle n'était pas une ratée incapable de rendre Mavis heureuse. Elle savait qu'Anita ne lui en voulait plus, que ses camarades ne lui en voulaient plus. "Tu n'as jamais été coupable". Les paroles de la femme-Chapignon avait ôté de ses épaules le poids de plusieurs années de culpabilité et de remords. Elle avait le droit de vivre et d'être heureuse. Non. Elle en avait le devoir. Car elle l'avait promis à Mavis. Et le premier pas vers ce bonheur, vers sa rédemption la plus totale... C'était de vaincre cette femme qui avait brisé son bonheur. Elle avait la chance de pouvoir clore ce chapitre de sa vie. Peut-être pourrait-elle vraiment savourer le nouveau chapitre avec Eldor et les Rebelles en général. Elle ne pouvait pas se permettre de laisser cette chance passer. Son regard, brisé il y a quelques minutes, resplendissait de détermination et de malice maintenant, tandis qu'un sourire de soulagement et de conviction illuminait son visage alors qu'elle regardait Anita et qu'elle lui murmurait :


-Merci, Anita. Allons-y.

La jeune femme fit un geste rapide dans le vide et deux lames apparurent, une dans chacune de ses mains, tandis que des pentagrammes apparaissaient partout dans le laboratoire, un serpent surgissant de l'un d'eux pour mordre Nelly, ses blessures se mettant à guérir rapidement. Tandis qu'elle se soignait, elle lança un regard de défi à la fois au faux Mavis et à Eva.

-Eva Miller... Il est temps pour moi de faire face à mon passé pour mieux faire face à mon avenir. Et j'ai bien peur que selon mes calculs... Cela ne peut se solder que par ta défaite !

-Anita : Oui... Il est temps de mettre fin au cercle vicieux de la souffrance... De mettre fin à la Matrice... D'en finir avec la Tragédie que tu as créé !


L'interpellée fronça les sourcils en constatant l'échec de son plan, et pour la première fois, une expression sembla s'afficher sur son visage : de l'animosité. Son aura éclata soudainement, alors que des lames blanches apparurent dans ses mains, des katanas très semblables à ceux de Nelly, ses yeux devenant rouges et haineux.

-Eva : Je vois... C'est donc ce sentiment... Qu'est la "colère"... C'est clairement désagréable. Je vais faire en sorte que cela cesse au plus vite. En vous éliminant toutes une à une.

L'air déterminé, Tsubaki et Amélie s'élancèrent une nouvelle fois vers la femme Porygon 2, mais le comportement de celle-ci n'avait plus rien à voir. Là où elle avait été physiquement passive, jusqu'alors, Eva exécuta un parfait mouvement des poignets pour manipuler ses lames, tranchant sans difficulté les deux Anges qui écarquillèrent les yeux. Mais cependant... Il n'y eut aucun regret sur le visage. Car elles étaient mortes il y a longtemps... Non... Leur regard, alors qu'elle redevenait progressivement des Porygon Z et tombaient au sol... était empli de fierté. Et sans frémir un instant, préparées à en finir, les autres Anges s'élancèrent à l'assaut de la Gardienne de la Matrice. Celle-ci fronça les sourcils, et frappa violemment d'un coup de talon le sol, celui-ci s'effondrant en de multiples cubes géants sur toute la surface du laboratoire, tous les Gijinkas présents tombant dans les "abysses" de la Matrice, un espace totalement rouge et noir où se trouvaient des formes géométriques rouge sang flottant dans les airs. Eva se réceptionna sur l'un d'eux, attendant du regard ses adversaires. Anita voulut intervenir autant que Nelly, mais le faux Mavis surgit alors sur elles pour les attaquer, les deux femmes devant esquiver de justesse. En voyant ça, Jenna lâcha avec convictions :

-Jenna : Finissez en avec cet imposteur, nous allons retenir Miller !

Eva fronça les sourcils, voulant aider Mavis à éliminer les deux plus grandes cibles, mais Clara, Elise et Ivy lui surgirent dessus pour attaquer. La femme Porygon 2 grimaça et contre-attaqua par dépit les trois Anges, Elise se faisant abattre sur le coup, mais Clara et Ivy réussissant respectivement à parer et esquiver avant de continuer leur enchaînement de coups. Mavis, lui, grogna, agacé par la situation, alors que son corps semblait perdre la raison, des symboles d'erreur apparaissant partout sur sa peau et son corps se déformant. Anita fronça les sourcils et disparut à toute vitesse pour essayer de l'atteindre. Mais ce dernier était toujours aussi rapide, et para l'attaque manuelle de la femme Chapignon. Cependant, alors qu'il parait l'attaque, Nelly apparut en émettant un sifflement malveillant de serpent juste derrière lui, surgissant d'un de ses pentacles et tentant d'asséner deux coups d'épées en crois dans le dos de son adversaire. Elle n'attaqua pas aussi vite que voulue cependant, se figeant l'espace d'un instant alors qu'elle réalisait qu'elle s'apprêtait, à nouveau, d'attaquer l'homme qu'elle aimait dans son dos. Elle fronça les sourcils. L'homme qu'elle aimait n'était pas face à elle... Et cette représentation de Mavis semblait souffrir à cause du virus qu'Eva lui avait refilé. C'est donc avec une véritable détermination qu'elle accéléra au dernier moment son mouvement pour bien tenter de pourfendre l'homme-Gallame. Celui-ci fronça les sourcils, se déformant de plus en plus sous l'effet combiné du virus et du piratage, et en hurlant de rage, repoussa d'un coup d'épée les deux femmes en arrière. Puis celui-ci fonça à nouveau vers Nelly, prête à l'éliminer... Mais il fut cependant interrompu par une forme qui sortit du sol, après une attaque Tunnel. Une Gijinka Keunotor. Orianne, qui avait délaissé son air effrayé pour un regard déterminé. S'étant interposé volontairement sur la trajectoire des lames pour se sacrifier, la jeune Ange agrippa fermement les deux katanas de Mavis plantées en elle.

-Orianne : Pour mes amies !

L'homme Gallame écarquilla les yeux, voulant se retirer, mais il était trop tard, Anita s'abattant sur lui dans le dos et lui planta sa main vibrante dans le dos, au niveau de la poitrine, blessant et immobilisant encore plus la Sentinelle de Mavis. Nelly regarda mélancoliquement Orianne se faire transpercer avant qu'Anita n'en profite pour attaquer Mavis. Ces filles... Ses camarades. Elles faisaient tout ça pour elle. Pour lui offrir la chance de chasser ses vieux démons. Pour qu'elle survive et soit heureuse comme le vrai Mavis le lui a demandé. Elle baissa son regard sur le Gallame piraté, celui-ci ne contentant ni haine, ni sadisme, ni folie. Seulement une intense tristesse de voir l'image de l'homme qu'elle aime bafouée ainsi. Elle n'allait pas le faire souffrir. Elle voulait juste mettre un terme à la souffrance justement.

-J'ai été heureuse de te revoir... Je t'aime, Mavis.

D'un coup net et d'une précision qu'on pourrait qualifier de chirurgicale, la femme-Arbok abattit rapidement une de ses lames dans le cœur même du Gallame, pour l'achever en un coup, une larme semblant apparaître au coin de ses yeux à ce moment même alors qu'elle avait rassemblé tout son courage et toute sa volonté d'avancer dans ce coup. Le corps de Mavis commença à tomber en arrière, semblant afficher un dernier sourire, puis disparut dans un amas de pixels. Pendant ce temps, les autres Anges s'étaient démenés contre Eva Miller, totalement impitoyable. Les corps de Sandra, Andrea et Marina étaient au sol, mortes entre temps, alors que les autres ne relâchaient pas une seconde leurs assauts sur la femme Porygon 2, sans regarder en arrière un seul instant. La Gardienne de la Matrice abattit ses deux lames sur Meilin et Vivianne lorsque celles-ci tentèrent de l'attaquer, avec une précision chirurgicale qui les élimina sur le coup, puis tenta de frapper Eirin lorsque celle-ci tenta également une attaque directe. Mais Anita, à peine Mavis éliminé, avait surgi directement entre les deux, parant le coup de la Gardienne Meurtrière.

-Anita : Vas-y, Nelly !

Anita l'avait à peine invitée à intervenir que Nelly apparaissait déjà dans le dos d'Eva pour tenter, comme elle l'avait fait tout à l'heure face à Mavis, de la planter dans le dos, tandis qu'un grand pentacle apparaissait au dessus de la tête de son advesaire pour lui tirer dessus des scalpels en rafales. Constatant que Mavis avait été vaincu et que Nelly se tenait toujours face à elle, Eva fronça vivement les sourcils, ses yeux devenant encore plus rouges, et la femme Porygon 2 disparut juste avant de se prendre l'attaque de Nelly, disparaissant dans un éclair pour réapparaître au-dessus des Anges et de la femme Arbok, alors que le cube où elle se tenait continuer à tomber. Cela suffisait. Eva ne supportait plus la situation. Toute la Matrice, ce travail d'orfèvre, dédié à l'information, au savoir, à la science, n'avait pas le droit d'être piétiné ainsi. Surtout pas par cette femme si proche d'être parfaite. Si proche d'être comme Eva... Cela devait cesser. Dans une colère noire, la Gardienne de la Matrice leva ses épées au ciel, des dizaines d'éclairs foudroyants s'abattant sur ses adversaires. Chaque coup de foudre était mortel, Pauline se faisant toucher par l'un d'eux et se faisant abattre sur le champ, mourant avant même de toucher le sol du cube. Ivy fronça les sourcils en voyant ça, et s'interposa dans la trajectoire des éclairs, levant ses mains au ciel.

-Ivy : A couvert, les filles !

La femme Empiflor déplia une immense feuillage surgissant de son corps, qui forma un véritable bouclier bloquant tous les éclairs tombant vers elle et ses amies, et encaissant chacun des éclairs un à un comme un paratonnerre. Tuée au premier coup, l'Ange Empiflor ne rangea cependant pas son bouclier, mourant en tombant à genoux, restant fixe ainsi, droite et fière, alors qu'elle continuait même dans l'au-delà à protéger les autres, c'est-à-dire Nelly, Anita, Jenna, Carla, Eirin et Amy, les dernières survivantes. La femme Magirêve regarda vers Nelly et Anita l'air motivé.

-Jenna : C'est le moment ! Faisons une attaque magique combinée !

Nelly acquiesça vivement, toujours l'air aussi déterminée. Elles allaient y arriver, en unissant leur force, elles allaient terrasser ce monstre. Et pour cela... Elle devait être prête à tout donner.

Elle lâcha ses deux lames qui s'étendirent, devenant de plus en plus grande et s'entremêlant pour former un immense serpent d'énergie, de plusieurs kilomètres de long, celui-ci semblant continuer à grandir malgré sa taille déjà colossale et se déplaçant dans le vide de la Matrice avec une aisance toute naturelle, l'immense reptile fonçant vers Eva et ouvrant grand sa gueule vers la Porygon 2, crachant à la fois du venin qui était si acide mais aussi des rayons d'énergies qui se changeaient en scalpels, crachant d'un côté sur la femme mais essayant aussi en même temps de lui asséner un violent et rapide coup de queue. Au même moment, Nelly déclarait aux Anges :


-Je peux déjà l'attaquer de deux côtés comme ça et mon serpent peut cracher en continu, si on l'attaque de tous les côtés ensemble avec nos meilleurs attaques... Alors on devrait la toucher.

-Eirin : Je suis avec toi ! On peut le faire !


Jenna envoya une immense attaque ténébreuse vers Eva, tandis qu'Eirin envoyait pour sa part une redoutable attaque hydrocanon, toutes les attaques se cumulant sur la femme Porygon 2 pour la frapper de plein fouet. Les éclairs cessèrent, alors que le feuillage d'Ivy se fanait. Mais alors que chacune se demandait si elles avaient réussi à toucher leur cible, Eriin se fit transpercer par derrière en plein cœur, Eva Miller ayant surgi dans son dos pour la planter avec l'un de ses katanas. Cependant, alors qu'Eirin tombait au sol et mourrait... les autres purent constater que la Gardienne de la Matrice était blessée, une partie de son visage étant totalement détruit, révélant une carcasse vide contenant juste des données virtuelles. L’œil rouge restant de la femme Porygon 2 était plus brillant que jamais.

-Eva : Je ne comprends pas. Pourquoi ? Pourquoi vous persistez ainsi ? Mourrez et laissez moi atteindre mon objectif. Pour le Savoir. Pour la Scien-42FZ4F2Z

La fin de la phrase de la Gardienne de la Matrice avait bugué, tout comme les données en elle pendant quelques secondes, et celle-ci disparut soudainement pour réapparaître derrière Nelly, essayant de l'abattre avec ses lames avec une vitesse folle. Cependant, Anita s'était interposée, se faisant découpé le bras au passage. mais la femme Chapignon n'afficha pas un seul regret sur son visage, juste une détermination dévorante qui commença à faire frémir Eva. Celle-ci resta cependant impitoyable et chercha à frapper de nouveau pour achever Anita qui était à découvert, mais ce fut ce coup-ci Jenna qui s'interposa, se faisant transpercer la poitrine. La femme Magirêve afficha un grand sourire, et des ténèbres partirent de sa plaie et traversèrent l'épée blanche, la rendant noire charbon, jusqu'à recouvrir la main gauche de la femme Porygon 2 de ténèbres. Celle-ci écarquilla les yeux et sauta en arrière, regardant sa main désemparée.

-Eva : Impossible... Elle m'a corrompue... Je ne peux plus me téléporter... ?

-Jenna : Finissez-en... Les... filles...


La femme Magirêve tomba en sol en crachant du sol, redevenant une simple Porygon Z, Anita jetant un regard à Amy puis à Carla, les deux lui faisant un sourire comme si elles répondaient positivement à une question silencieuse. Puis la femme Typhlosion et la femme Draco s'élancèrent vers Eva, alors que celle-ci, commençant à paniquer, s'élancer vers Nelly en voulant la tuer avant qu'il ne soit trop tard.

*Pourquoi ? Pourquoi ? C'est quoi cette sensation ? Pourquoi je ne comprends rien ? Pourquoi est-ce que je me sens mal à l'idée de disparaître et de tout perdre... Est-ce ce que les Gijinkas normaux appellent la "peur" ? Je ne veux pas !*

-Eva : ZONE TRANSCENDANTE !

Utilisant toute l'énergie qu'elle avait en réserve, la femme Porygon 2 désactiva toute magie se trouvant aux alentours, elle-même, Nelly, Anita, Amy et Carla ne pouvant plus utiliser le moindre pouvoir. Eva profita de l'effet de surprise pour contourner Carla et Amy, fonçant sur Nelly en hurlant de rage, étant de plus en plus bugué, avec son unique katana. Nelly émit un sifflement agacé lorque la femme-Porygon 2 annonça le nom de son attaque, n'étant alors pas surprise du tout par la disparition de ses pouvoirs, le nom l'ayant fait comprendre qu'il s'agissait d'étendre son Sceau de Lames Transcendantes à une zone précise. Cependant, elle devait réfléchir, et vite. Si son adversaire avait encore une arme, elle se retrouvait complétement désarmée puisque ses lames étaient faites entièrement de magie. Elle avait bien ses scalpels mais c'était bien trop léger face à une véritable arme. Tandis qu'elle réfléchissait à vive allure, elle se souvint de ce qui venait de se passer en particulier et tourna son regard vers le corps de Jenna où se trouvait un katana noir. Un katana "corrompu". Elle allait battre Eva sur son propre terrain et avec son arme corrompue, tout comme elle avait corrompue ses Anges. C'était comme si la femme-Magirêve lui rendait encore une fois un dernier service. Avec son agilité naturelle, elle se glissa rapidement vers le corps de Jenna et saisit la poignée de la lame pour s'élancer à son tour vers Eva afin de parer le coup qu'elle voulait lui asséner, la repoussant par la même occasion avant d’essayer de lui asséner un coup au niveau des côtes. Cependant, la maîtrise des armes de la femme Porygon 2 était bien plus élevée que celle de Nelly, et Eva esquiva aisément avant de repousser violemment Nelly, tentant d'abattre sa lame sur elle. Cependant, ce coup-ci, ce fut Carla qui s'interposa, se prenant l'épée en pleine poitrine. Ce qui n'empêcha pas la femme Draco de lâcher dans dernier cri de détermination :

-Carla : Maintenant, Anita !

La femme surgit dans le dos d'Eva, l'empoignant par le torse avec son unique bras valide, et se collant un maximum à elle pour l'immobiliser par derrière alors que Carla tombait au sol par derrière. Par derrière la nuque de la femme Porygon 2 totalement déstabilisé, Anita ne lâchait pas des yeux Nelly, l'air prête à tout.

-Anita : Tue-la et transperce-la, Nelly ! Finis-en avec tout ça ! Vis !

La scientifique hocha la tête, l'air aussi déterminée que ses amies. Elles s'étaient sacrifiées pour elle. Pour son avenir. Pour qu'elle puisse tenir sa promesse. Elle savait qu'elle n'avait pas besoin d'employer de mots pour exprimer sa gratitude. Elle avait juste à accomplir leur volonté. Elle prit son katana à deux mains, pour y concentrer toute sa force, et s'élança vers la Porygon 2. Celle-ci avait les yeux écarquillés, plus effrayée que jamais.

*Non… Non… Pas comme ça… Je ne veux pas… Mercer, au secours... Je veux pas mourir...*

-Eva : NON !

Dans un effort ultime, prête à tout pour survivre, la femme Porygon 2 plus bugué que jamais lança son épée sur Nelly, avec une précision et une rapidité incroyable. Mais la dernière Ange encore debout, Amy, s'interposa sur la trajectoire, transpercée à son tour par la lame d'Eva alors qu'elle s'effondrait au sol, tandis que la femme Arbok continuait sa course en passant à côté d'elle, Eva hurlant de peur, son cri étant cependant largement recouvert par le dernier cri de détermination d'Amy et Anita :

-Anita et Amy : VIS !

La femme-Arbok hocha vivement la tête à l'injonction de ses amies, des larmes coulant sur ses joues alors qu'elle s'élançait pour une ultime attaque vers Eva et qu'elle la transperçait en plein cœur pour mettre fin à ce massacre, la lame transperçant en même temps le cœur d'Anita. Elle ne savait plus si c'était des larmes de tristesse face à la perte de ses amies, de reconnaissance pour leur encouragement ou de joie parce qu'elle pouvait continuer à tenir sa promesse.

-Tout le monde... Merci de m'avoir donné une raison, non plus de survivre, mais de vivre.

-Anita : De rien… Après tout on doit s’entraider… Entre “Anges”...


Et à ces mots, Anita se dissolva, tout comme Eva, dans un tourbillon de données, les deux disparaissant complètement. A peine la femme Porygon 2 renda-t-elle son dernier soupir, qu’un véritable cataclysme s’enclencha, toute la structure de la Matrice semblant commencer à se fissurer et à s’effondrer alors que Nelly était seule au centre du cube en chute libre.

-... J'ai tenu ma promesse, Eldor. Je vais tout t'expliquer dès que nous nous retrouverons.
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MessageSujet: Re: L'Archipel du Dingue   L'Archipel du Dingue - Page 47 EmptyMer 22 Mai - 20:19

https://www.youtube.com/watch?v=UASn6myKlP0

Son corps était extrêmement endolori.
Il était las de se battre.
Il ne rêvait que de se battre.
Il était las de la guerre.
Il ne vivait que pour la guerre.

Il avait besoin que son corps bouge pour continuer à combattre.
Il avait besoin que son corps bouge pour continuer à vivre.
Il devait apprendre à contrôler son corps. C'était le but de l'entraînement, n'est-ce pas ? Tout ça n'aurait donc servit à rien ?
Il devait apprendr
e à contrôler son énergie. Mais il n'avait pas le temps d'apprendre, il le savait. C'était trop tard.

Il ne pouvait pas le laisser mourir.

Il devait continuer à vivre.
Pour se protéger.
Pour protéger ses proches.

Il devait le laisser prendre le dessus, le dominer,pour puiser dans sa force, le laisser détruire cet homme, détruire ce lieu, lui briser les os, brûler, tout brûler, mettre le monde à feu et à sang.

Se laisser emporter par la mélodie du piano.

Non.

Qu'importe les circonstances il devait garder le contrôle. Prendre le contrôle. Garder le contrôle. Prendre le contrôle. Garder le contrôle. Prendre le contrôle. Garder le contrôle. Prendre le contrôler. Garder le contrôle. Prendre le contrôle. Garder le contrôle. Prendre le contrôle. Garder le contrôle. Prendre le contrôle. Garder le contrôle. Prendre le contrôle. Garder le contrôle. Prendre le contrôle. Garder le contrôle. Prendre le contrôle. Garder le contrôle. Prendre le contrôle. Garder le contrôle. Prendre le contrôle. Garder le contrôle. Prendre le contrôle. Garder le contrôle. Prendre le contrôle. Garder le contrôle. Prendre le contrôle. Garder le contrôle. Prendre le contrôle. Garder le contrôle.Prendre le contrôle. Garder le contrôle. Prendre le contrôler. Garder le contrôle. Prendre le contrôler. Garder le contrôle. Garder le contrôle. Garder le contrôle. Garder le contrôle. Garder le contrôle. Garder le contrôle. Garder le contrôle.Garder le contrôle et protéger ceux qui me sont chers. Dominer. Ne plus rien entendre d'autre que cet air de piano assourdissant. Ne plus compter sur autre chose que sur sa force.

Compter sur lui. Sur cette silhouette énigmatique qui lui faisait face. Eldor, toujours à terre, concentra toutes ses forces pour lever péniblement la tête pour voir la personne face à lui qui le toisait de haut. Est-ce qu'il s'était échappé de son corps ? Non... Il sentait qu'il était là sans l'être. La silhouette n'arrêtait pas de changer, comme si elle n'arrivait pas trouver de forme fixe, passant d'homme à femme, de vieillard à enfant, de petite à grande en quelques instants jusqu'à prendre la forme plus ou moins nette d'un homme-Démolosse, imparfaite cependant, et dénuée d'autre couleur que le noir, si ce n'est le rouge de ses yeux. La silhouette resta ainsi pendant un moment avant de s'abaisser pour être plus près du visage du véritable Eldor Stein.


-Pathétique. C'est donc là tout ce dont tu es capable, Eldor Stein ? Malgré ton entraînenement, tu ne peux ni gagner ni protéger ceux qui te sont chers.

L'ancien chef des Rebelles tenta de répondre mais il n'en était pas capable. Sa blessure était si profonde qu'elle avait très certainement touchée ses organes. Il ne pouvait que le supplier du regard. L'implorer. Le défier peut-être aussi. Si son corps mourrait... Cette silhouette mourrait aussi après tout.

-C'est vrai. Mais je ne vais pas te sauver. Enfin, d'une certaine façon, je vais te laisser mourir... Tu n'as presque plus d'énergie, ton âme est donc aussi faible que ton corps n'est-ce pas ?

Un sourire démoniaque apparut sur le visage distordu de la silhouette.

-Tu vas donc mourir... Parce qu'à partir de maintenant, Je suis Eldor Stein.


__________________________________________________


Mercer Stone regardait lentement d'un air sombre et mélancolique autour de lui, alors que la Matrice, rougeoyante et empli de messages d'erreurs, commençait à se fracturer. L'homme Insécateur afficha un air plein de solitude. L'oeuvre de toute une vie s'effondrait sous ses yeux. Cette Intelligence Artificielle qu'il avait créé, aussi imparfaite, aussi rebelle soit-elle, n'était plus de ce monde. Il aurait eu envie d'être détruit et déprimé par cette nouvelle. Mais ce n'était pas le cas. Il n'avait pas été créé ainsi. Il représentait la haine et la violence de Mavis, il ne pouvait être que ça. Tout ce qu'il ressentait actuellement, c'était un désir de vengeance. Ce n'était pas plus mal au final... Il existait pour détruire, pas pour construire. C'était son Destin.

-Mercer : Je vais m'assurer que cette Nelly Snake meurt si elle ne l'est pas encore... Et après, je continuerais ma mission. Pour créer une guerre éternelle, avec ou sans Matrice.

BADUM.


https://www.youtube.com/watch?v=1x-w1SveWTQ

Le chef des Stalkers avait raté un battement de coeur et écarquilla les yeux. Un changement d'aura ambiant l'avait interpellé, le déstabilisant complètement, et Mercer se tourna vers le corps d'Eldor, de la fumée et une odeur de brûlé émanant de ce dernier.

-Mercer : Qu'est-ce que... Impossible...

Le corps du Démolosse sembla s'agiter un instant, comme pris de convulsions, jusqu'à ce qu'il s'arrêta de bouger, se courbant et se relevant d'un coup de façon légèrement désarticulée alors que son aura explosait, une aura dense, aussi agressive que destructrice. Le simple fait d'être dans le même endroit que la source de cette énergie était oppressant, comme si elle pouvait nous écraser à n'importe quel moment. Alors que le corps d'Eldor se retournait vers Mercer pour lui faire face, l'homme-Insécateur pouvait remarquer que l'immense plaie qu'il avait formée sur le corps de son adversaire était entièrement cautérisé et semblait tout à fait apte à combattre, peut-être même bien plus apte qu'avant. L'homme aux allures de démon tendit ses deux bras et ouvrit ses mains, deux magnifiques katanas de flammes apparaissant dans ses mains, prouvant tout de suite la différence de niveau avec l'ancien Eldor : là où, avant, l'utilisation d'une seule de ces armes avait grandement puisé dans son énergie, là son aura ne fluctua même pas légèrement, comme s'il s'agissait de quelque chose de tout à fait naturel et d'une immense simplicité. Le nouvel Eldor fit craquer sa nuque, regardant autour de lui. Ce n'était jamais évident de s'adapter au changement de corps. Heureusement, il avait déjà eu l'occasion de posséder ce Démolosse plusieurs fois avant. Il pourrait se donner vraiment à fond cette fois-ci.

-Hahahahaha ! Quelle baltringue, cet Eldor ! Il a été si pathétique tout du long... Il pensait vraiment te faire vivre l'enfer avec ça ? Hahaha !

Pendant qu'il parlait, le visage du démon ne cessait de se tordre dans des rictus ou des expressions de folie, son regard défiant sans ciller le Stalker tout en exprimant clairement son désir de tuer et de tout détruire autour de lui.

-Disons que ce n'était qu'un avant-goût. Car je vais vous faire goûter, à toi et à tous les Gijinkas, ce qu'est le véritable Enfer.

Mercer fronça les sourcils, se mettant immédiatement sur ses gardes, semblant prendre clairement la menace au sérieux. L'homme Insécateur analysa l'aura du nouvel Eldor, des symboles passant dans ses yeux. Il avait déjà vu cet "Eldor" différent sur des écrans des précédentes batailles, mais n'avait jamais pu vérifier son aura. Et maintenant qu'il le put, le chef des Stalkers écarquilla les yeux, se mettant encore plus en position de garde, un grand sourire carnassier sur le visage.

-Mercer : Ah ah... Quelle ironie... je vois... C'était donc "toi", n'est-ce pas... ?

Le Démolosse pencha la tête sur le côté, l'air clairement intrigué.

-Tu es donc capable de me reconnaître grâce à mon aura ? Impressionnant ! J'imagine que tu ne te serais jamais attendu à ça mais... Tu sais donc déjà que tu n'as aucune chance, hahaha !

Alors qu'il prononçait ces dernières paroles, il donna un coup d'épée dans le vide et la Matrice changea complètement d'apparence, d'immenses flammes ayant apparu à perte de vue, si bien que la température était maintenant insoutenable et qu'il semblait n'y avoir aucune échappatoire à cette fournaise. Seulement, les flammes ne se contentaient pas de crépiter, elles bougeaient toutes pour prendre une forme similaire à celle d'Eldor Stein, une véritable armée de copies enflammées apparaissant. Mad Eldor eut un sourire carnassier. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu un VRAI combat avec un adversaire qui semblait être un bon échauffement pour tester les capacités de ce nouveau corps. En un instant, son corps s'enflamma complètement et il disparut dans les flammes. Juste après, une gerbe de flammes apparut en face du Stalker dont Eldor venait de surgir à toute vitesse, tentant clairement de trancher le corps de Mercer de façon très agressive, tandis que toutes les silhouettes enflammées fonçaient de chaque côté vers l'Insécateur pour l'attaquer dans une véritable mêlée infernale.

*Aucune chance, hein...*

Mercer pensa ça pour lui-même, ne semblait clairement pas décidé à prendre la menace que représentait Mad Eldor à la légère, et au lieu de balancer une réplique cinglante comme à son habitude, l'homme Insécateur se fit frapper violemment par un éclair, qui le transforma en boule d'énergie, celle-ci, immatérielle, esquivant par conséquent l'attaque direct de l'homme Démolosse. Puis la boule devint rouge et partit à toute vitesse dans toutes les directions, frappant de plein fouet la grande majorité des clones de feu les plus proches, avant de revenir avec une rapidité folle au centre, quelques mètres devant Mad Eldor. En s'arrêtant ainsi, la Muse Epique révéla une nouvelle fois une apparence numérique composée uniquement de contours polygonaux lumineux, à la différence qu'ils étaient rouges comme la Matrice ce coup-ci. Mercer fronça les sourcils et disparut soudainement, se téléportant à une vitesse folle tout autour de Mad Eldor, cherchant à l'embrouiller. Puis, finalement, cinq Mercer, dont quatre clones créés par une attaque Reflet, surgirent de cinq directions à quelques décimètres de leur cible, l'attaquant de tout côté avec leur faux numérique dans le but de tuer l'homme Démolosse.

*Mes pronostics ont clairement baissé face à un tel ennemi... Je vais devoir tout donner constamment.*

Les yeux du Démolosse bougeaient à toute vitesse, comme s'il essayait de suivre chacun des mouvements de son adversaire. Alors que les différents Mercer s’apprêtaient à le faucher de part en part, l'air autour d'eux se mit à vibrer de façon intense et de nombreuses explosions bien plus violentes que celles que l'ancien Eldor avait pu réaliser eurent lieu afin de repousser l'Insécateur, une épaisse fumée couvrant la zone où ils se trouvaient.

-Hahaha, cela fait longtemps que je ne me suis pas tant amusé !

Alors qu'il prononçait ces paroles, la fumée commençait à se dissiper pour relever l'homme-Démolosse, bien en hauteur, qui semblait avoir bondi vers le Stalker pour l'attaquer. Cependant, au lieu d'attendre d'être à portée de la Muse Epique pour abaisser ses armes, il les pointa directement vers l'Insécateur et en fit surgir deux immenses cônes de flammes qui déferlèrent à toute vitesse vers son adversaire. Celui-ci ne semblait clairement pas d'une humeur aussi amusée, se concentrant totalement sur le combat comme le soldat qu'il était. Utilisant ses Prévisions Métriques, Mercer optimisa au maximum les dizaines de lames de vent extrêmement rapides qu'il lança vers les cônes de flammes, les dispersant complètement. Puis, le chef des Stalkers disparut de sa position, et commença à lancer des Foudres Planificatrices en boucle, se téléportant à différents points stratégiques autour de Mad Eldor avant de les envoyer, créant des véritables raz-de-marées d'éclairs attaque à intervalle régulier. En voyant cela, le combattant démoniaque eut un sourire sadique et carnassier. Son adversaire ne le prenait pas à la légère. Bien. Il lâcha une de ses épées qui s'éteignit de suite, recueillant à la place la poignée d'un grand bouclier de cendres compactes tandis que d'autres cendres recouvraient son corps pour former une épaisse armure. Ce corps était résistant et les pouvoirs de ce Démolosse intéressant. Avec une rapidité et des réflexes sur-humain, il bougeait dans tous les sens, contrant chaque éclair qui tentait de le toucher avec son bouclier ou son armure.

-Ha ! Assez joué.

Il avait compris les limites et les possibilités de ce corps. Il n'avait plus besoin de se limiter ni dans ses mouvements ni dans l'utilisation de ses pouvoirs. En un instant, son bouclier se transforma en un simple katana dont il allongea la lame et avec laquelle il se mit à trancher à vive allure chacun des éclairs, les transformant alors automatiquement en cendres dès qu'ils entraient en contact avec l'arme du Démolosse. Celui-ci ne semblait pas du tout inquiet de la situation, au contraire, il continuait à sourire voire à rire de façon démente tout en essayant de suivre tant bien que mal les déplacements de l'Insécateur.

-Hahaha ! Tu ne m'auras pas comme ça !

Le Gijinka démoniaque se mit à donner de nombreux coups dans le vide tout en continuant à réduire les éclairs en cendres, créant de plus en plus de celle-ci, à un tel point qu'il commençait à y en avoir partout dans la Matrice, lui donnant un air de paysage désolé. Les cendres se mirent alors à s'agglomérer pour créer de nouveaux clones d'Eldor, qui semblaient bien plus dangereux que ceux en flammes cette fois-ci puisque dès qu'ils étaient touchés par les éclairs ceux-ci se réduisaient en cendres sans les blesser, sous le regard satisfait et moqueur du Démolosse. En même temps, chacun des clones ainsi que l'original se mirent alors à donner de puissants coups d'épées, faisant apparaître de véritable tsunamis de cendres à présent qui fonçaient dans toutes les directions et dans chaque recoin du lieu afin de limiter les possibilités de déplacement de l'Insécateur. Mercer fixa longuement Mad Eldor et le pouvoir qu'il venait d'utiliser, analysant à une vitesse extrême la situation. Puis finalement, il fronça les sourcils. La conclusion de ses calculs était claire comme de l'eau de roche. Sa Trancendance Métrique ne suffirait pas contre un tel adversaire. Mercer laissa échapper un soupir, reprenant son apparence normale, et se permit finalement de parler au nouvel Eldor, comme si sa confiance dans la victoire avait fortement augmentée depuis qu'il s'était résolu à sa situation.

-Quelle plaie. Je voulais garder ça pour Miranda, mais... Il semblerait que je vais devoir consommer une partie de mon âme contre toi. Très bien, j'ai toujours voulu te tuer, de toute façon. Art Interdit...

Il y eut un silence lourd et oppressant pendant quelques secondes, et finalement, Mercer lâcha sombrement et solennellement :

-L'Algorithme des  Âmes.
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MessageSujet: Re: L'Archipel du Dingue   L'Archipel du Dingue - Page 47 EmptySam 25 Mai - 0:29

https://www.youtube.com/watch?v=H88oI5uX3jM

Suite aux mots solennels de Mercer Stone, l'aura de ce dernier changea complètement, devenant beaucoup plus puissante, mais surtout, bien plus aiguisée et pointue. Puis finalement, il y eut une explosion d'aura rouge tout autour de l'homme Insécateur, le recouvrant complètement alors qu'un véritable orage semblait tomber autour de lui. Mercer, qui avait les yeux fermés, se remémora les mots fatalistes que l'on lui avait dit à ses débuts.

-J'ai fragmenté un morceau de mon âme, et je l'ai mis dans ce corps vide et fabriqué d'homme Insécateur. Ce qui fait que tu ne pourras d'ailleurs jamais évoluer, mais bon, vu la puissance que tu viens de montrer je doute que tu en es besoin...


*Ce n'était pas à toi d'en décider.*

L'aura se dispersa soudainement dans tous les sens, révélant un tout nouveau personnage face à Mad Eldor : Un homme Cizayox, recouvert d'une armure rouge sur la totalité de la surface de son corps, et n'ayant plus de faux comme arme, juste des pinces à la place de mains. Il n'avait plus besoin de sa lame habituelle de toute façon.

Spoiler:

Tout ceci n'était pas une vraie évolution. Ni un vrai corps. Juste une armure technologique qu'il avait développé et qui était lié à son Art Interdit. Après tout, il avait été condamné à avoir un corps d'Insécateur, ne pouvant devenir un Cizayox. Il était destiné à créer le conflit dans le Présent, après tout, à quoi servait son évolution vers le Futur ?

Mais peu importait. Ce n'était pas Mavis d'en décider. Mercer s'était créé sa propre identité. Sa propre facette. Et même s'il n'avait pu se délier de ce qu'il était de façon innée... Il l'avait façonné à sa propre façon. Et l'Algorithme des Âmes, tout comme la Matrice, en était l'ultime preuve. C'est ce qui faisait de lui le soldat ultime. Un guerrier capable de vaincre quiconque. Destiné à vaincre quiconque. Qui veut vaincre quiconque. L'homme Cizayox fixa Mad Eldor de ses deux yeux jaunes, qui n'étaient rien de plus que des écrans teintés cachant ses véritables yeux, des symboles continuant à passer à travers.


-Désolé, mon cher... Mais à l'instant où j'ai activé cette technique... Tes chances de victoire sont descendues à 0%.

Ses pinces claquant, Mercer commença à avancer vers Mad Eldor, imperturbable, ne tentant ni d'esquiver ni d'attaquer, se contentant d'approcher de son adversaire comme si il se sentait invincible.Le Démolosse avait suivi la scène avec un certain intérêt, laissant échapper un sifflement impressionné lorsque l'Insécateur se métamorphosa. Cependant, son expression sérieuse cessa tout de suite dès qu'il entendu la phrase de Mercer, ses pupilles se mettant à trembler violemment tandis que son visage se tordait dans un rictus effroyable jusqu'à ce qu'il explose de rire.

-Hahahahaha ! 0% ! IMPOSSIBLE IMPOSSIBLE IMPOSSIBLE IMPOSSIBLE ! Moi qui pensais que tu avais compris quel genre d'ennemi j'étais ! Moi qui pensais que tu me prendrais au sérieux tout du long, mais non ! Pathétique ! Pathétique !

Alors que le démon semblait laisser libre court à sa colère, son énergie monta à nouveau en flèche, toujours plus terrifiante et oppressante, Eldor donnant un simple coup d'épée dans le vide qui fit déferler de façon instantanée une trombe de flammes et de cendres sur le Stalker. Celui-ci continua à avancer, ignorant totalement les flammes... Alors que celles-ci s'écartaient sur son chemin, comme si une force inconnue les déviait au dernier moment. Mercer continuait à marcher calmement vers l'homme Démolosse, stoïque derrière son armure.

-Mercer : Mais encore ? Toujours 0%.

-...

L'espace d'un instant, Eldor Stein reprit un air sérieux et sombre, semblant clairement prendre son adversaire pour ce qu'il était : une menace de haut niveau. Un être potentiellement intouchable.

-Impossible... Impossible... Impossible...

Il avait dit cela à voix basse, comme s'il psalmodiait ces mots. Cet homme... Il devait le toucher. Par tous les moyens.

-Ma puissance est si immense que tu devrais être écrasé par ma force rien qu'en te tenant face à moi ! J'ai pris le contrôle de cet homme pour t'offrir la mort la plus douloureuse qui soit et rien ne m'en empêchera, tu m'entends ? RIEN !

L'espace d'une seconde, ce fût comme si l'énergie de Mad Eldor avait baissée brusquement, une épée différente de toutes les autres apparaissant dans ses mains. Celle-ci était noire et striée de traits rouge qui brillaient de façon malveillante, semblant être une matérialisation concrète de toute son envie de tuer et de son énergie dantesque, tandis que l'armure de cendres autour de l'ancien Rebelle était devenue dans une matière qui semblait proche de celle-ci aussi. Regardant d'un air sombre son adversaire s'approcher de lui comme si de rien n'était, le Démolosse ne bougea pas non plus. Il se contenta de donner un rapide coup dans le vide en prononçant ces mots :

-Lame explosive. Souffle atomique.

Ce n'était plus de simples explosions ou des gerbes de flammes qui s'abattit alors sur Mercer mais ce fût comme si, en un simple coup de lame, le Démolosse venait de lancer l'équivalent d'une bombe atomique sur l'ancien Insécateur, une sphère de cendres apparaissant autour d'Eldor pour rajouter une protection en plus de celle de son armure tant le souffle et la déflagration de l'explosion était puissante. Cependant, lorsque celle-ci se dissipa... L'homme Cizayox était toujours indemne, et avançait inéluctablement vers son adversaire, s'approchant de plus en plus de ce dernier comme si la Mort elle-même s'approchait de lui.

-Mercer : Toujours 0%.

Le visage d'Eldor se tordit à nouveau dans une expression de déni et de colère, peut-être même de dégoût, alors que son corps commençait à trembler.

-Pauvre fou ! Ne crois pas que c'est fini, tu m'entends ? Je te l'interdis ! Ce genre d'explosion, ce n'est rien pour quelqu'un comme moi ! Je peux en faire des centaines, des milliers... Je peux en faire un million s'il le faut sans même ciller ! PERSONNE NE M'ARRIVE A LA HAUTEUR TU M'ENTENDS ! PERSONNE !

Alors qu'il disait cela, comme pour montrer la véracité de ses propos, une immensité d'armes semblable à celle qu'il avait dans sa main apparut tout autour de lui et du faux-Cizayox.

-Lame explosive... Mode Valkyrie enclenché !

Et alors qu'il abattit sa lame dans le vide, ce fût l'effet d'un véritable million de bombes atomiques qui s'abattirent en même temps à l'endroit où se trouvait le chef des Stalkers, l'homme Démolosse redoublant ses protections pour résister à la puissance absolument dévastatrice de son attaque. Et pourtant... Malgré tous ses efforts... Mercer était toujours là, indemne. Intouchable. Imbattable. Alors qu'il continuait d'avancer, Mad Eldor prit alors conscience d'une chose terrifiante : Il ne bougeait pas depuis le début. Et si au début, cela semblait naturel, maintenant qu'il l'avait remarqué, c'était une conclusion frappant : Il ne pouvait pas bouger. Non, ce n'était pas vraiment ça. Ce n'était pas une simple paralysie. C'était comme si son âme lui interdisait de bouger, que lui-même s'y refusait, attendant patiemment que son bourreau vienne l'éliminer. Ce dernier lâcha d'une voix sombre et fière :

-Mercer : Ne perd pas ton temps. Tu as perdu. Car... J'en ai décidé ainsi. C'est cela, l'algorithme des Âmes. Je peux prendre jusqu'à deux âmes à la fois, les associer, et régler ces dernières de telle sorte, avec un algorithme surpuissant, que leur destin dans un duel mutuel soit manipulé. Je te parle de tes 0% de chances de victoire depuis le début. Ce n'est pas un pronostic. C'est une application. J'ai fait en sorte que tes chances de victoire face à moi soient de 0%. Et rien, rien au monde n'empêchera cette vérité que j'ai établie. Ton âme perdra contre la mienne.

Le chef des Stalkers n'était plus qu'à quelques mètres de sa cible, se préparant à le tuer aisément avec ses pinces... Puisqu'il en avait décidé ainsi. Mad Eldor ne pouvait pas bouger son regard, fixant, impuissant, le poing du Cizayox qui allait s'abattre sur lui. C'était impossible... Lui qui était si puissant... Il aurait dû le terrasser, il avait pris possession d'Eldor en particulier parce qu'il voulait à tout prix se battre contre cet adversaire qui avait l'air si fort, mais là, ce n'était plus de la force, c'était de la triche, c'était dégueulasse, il aurait dû gagner et le pouvoir de cet homme l'empêchait tout simplement de faire quoi que ce soit, l'empêchant même de bouger, de lutter, de hurler sa haine, oui, ce pouvoir le rendait fou, fou de désespoir, fou de haine, fou de colère, fou de rage, fou à lier, il détestait cet homme, il voulait le briser, là, tout de suite et ne pouvait rien faire, il n'y avait rien de pire comme sentiment, rien, lui qui avait pris tant de temps à prendre le contrôle de cet Eldor qui se montrait si récalcitrant à donner son corps, qui avait tant de choses à faire, qui voulait profiter de la nouvelle liberté que lui donnait la possession totale de ce corps, c'était dégueulasse, il voulait refuser ça, il voulait continuer à se battre jusqu'au bout ! ... Mais il en était incapable. Il était si énervé, oui, si en colère... Alors... Alors pourquoi est-ce que son visage souriait ?

https://www.youtube.com/watch?v=ucmaSFfqpok

Et son bras qui devait être paralysé... D'un coup, son bras se mit à bouger, alors que son aura changeait drastiquement, une lame de feu apparaissant dans sa main pile à temps pour parer le coup de Mercer, l'arme du Démolosse explosant en trombes de flammes et de fumer, surtout dans le but de repousser le Stalker et de laisser le temps à Eldor de s'éloigner.

-Hahaha ! Imbécile ! Comme si j'allais te laisser mon corps comme ça ! Quoi ? Mais c'est impossible ! Je... J'avais pris le contrôle total de ton corps ! Tu devais être mort ! IMBECILE ! Tu crois vraiment que j'ai passé une semaine à me faire tabasser par l'autre vieux pour mourir comme ça ! Non bien sûr que non !

L'ancien chef des Rebelles donna un coup dans le vide et toute la fumée de l'explosion fut soufflée d'un coup, son regard fier et martial défiant celui de Mercer.

-Contrôler son corps et son aura. J'en suis bien loin, par rapport aux autres Disciple mais... Je me suis entraîné sans relâche pour être sûr de pouvoir faire deux choses. D'abord, masquer mon énergie pour que Mercer et toi pensiez que je n'avais plus aucune force. Ensuite, contrôler mon corps au point de pouvoir reprendre le dessus dès que j'en avais envie. Et autant te dire que je ne souhaitais pas mourir ainsi. J'ai encore trop de choses à protéger, trop de raisons de vivre.

D'un coup, sa voix se fit plus profonde, plus déterminée et solennelle alors qu'il continuait à défier Mercer, apostrophant maintenant :

-C'est fini pour toi, Mercer. Ce n'est plus un simple duel... Nous sommes deux contre toi. Nous allons te terrasser ensemble, cet esprit et moi. Quoi ? Enfoiré d'Eldor, j'ai jamais accepté quoi que ce soit, je te hais, je te hais, je te hais !

L'aura de Mad Eldor sembla éclater à nouveau l'espace d'un instant, encore plus violente qu'avant, mais elle fut tout de suite restreinte pour laisser place à celle du véritable Démolosse, sa voix, toujours aussi calme et sûre d'elle reprenant le dessus, son ton tranchant comme un parent qui refuse catégoriquement un caprice à un enfant :

-Je n'ai pas besoin de ton avis. Tu souhaites vivre, alors tu m'aideras, comme je t'ai aidé tout à l'heure pour que tu cautérises ma plaie. Mon corps, mes actions... Avec toi qui me laisse puiser autant que je le souhaite dans ton énergie démentielle...

Il y eut un moment de silence, comme si l'esprit qui habitait l'ancien Rebelle réfléchissait, puis le regard d'Eldor changea drastiquement, plein de rage et de volonté d'en finir, alors que son aura explosait mais plus de la même façon que lorsqu'il était contrôlé. La puissance était la même qu'avant, mais on sentait que cette fois-ci ce n'était plus une force brute et sauvage mais une force travaillée, dominée, contrôlée... Qui n'en avait alors l'air que plus dangereuse. Le Gijinka aux allures démoniaque déclara alors, d'une voix qui semblait plus profonde et plus forte que d'habitude :

-C'est cette union qui va causer ta perte, Mercer Stone !


https://www.youtube.com/watch?v=iqhHUPOhyUg

L'homme Cizayox restait silencieux, ses expressions faciales étant difficiles à déterminer à cause de l'armure rouge le recouvrant. Cet Eldor et ses rebelles continuaient à défier ses probabilités, et ceci depuis le début de ce combat, cela l'agaçait. Et surtout, ça le plaçait dans l'incompréhension la plus totale. D'où sortait-il une telle capacité à défier le destin, tous ses calculs, toute logique cohérente ? Le chef des Stalkers recalcula ses chances de victoires face à cet Eldor amélioré, jusqu'à obtenir le résultat de ses pronostics. Son armure rendait impossible la détermination de ses réactions face à celles-ci, l'homme Cizayox lâchant simplement et solennellement :

-Mercer : ... Je vois. Très bien. Qu'il en soit ainsi.

Mercer Stone se lança vers son adversaire à une vitesse extraordinaire, réapparaissant dans son dos pour essayer de le tuer avec l'une de ses pinces. Avec une agilité extraordinaire qui laissait entendre que ses réflexes et ses capacités physiques semblaient avoir augmentées, l’homme Démolosse se retourna cependant, un bouclier de cendres se constituant dans une de ses mains tandis qu’une des lames « atomiques » que Mad Eldor avait utilisé plutôt se matérialisait dans son autre main, l’ancien Rebelle parant ainsi le coup de pince avant de donner un grand coup d’épée vers le Stalker. Celui-ci disparut cependant aisément pour esquiver l’attaque, étant bien plus rapide qu’avant, et réapparut au-dessus d’Eldor, lui lançant une Foudre Planificatrice dessus à bout portant. L’homme-Démolosse eut le réflexe de sauter rapidement en arrière et de faire apparaître une multitude de boucliers de cendres qui tournaient autour de lui et de Mercer pour s’interposer et repousser les éclairs à chaque salve. Il profita de sa prise de distance pour donner un coup d’épée face à lui, créant ainsi un Souffle Atomique, mais décida de ne pas s’arrêter là, des flammes entourant son corps et l’avalant pour le faire réapparaitre dans des flammes juste derrière le Stalker. Le Démolosse abaissa alors à nouveau son épée, l’air déterminé, tandis qu’un second Souffle s’abattait derrière l’homme en armure, l’ancien Rebelle espérant ainsi le prendre en tenaille entre ces deux attaques cataclysmiques.

-Je me suis toujours demandé, Boss... Pourquoi m'avoir créé ? Enfin, me créer, je peux comprendre, mais pourquoi ne pas m'avoir éliminer immédiatement après ma création ? Je représente l'un de tes pires tares, l'un de tes plus grands défauts. En me tuant, tu t'en débarrasserais de manière définitive. Alors... Pourquoi me garder à tes côtés ? Alors que je pourrais me rebeller et à te trahir à tout moment, vu mon caractère.

Devenant un éclair rouge, Mercer esquiva de manière vive les bombes atomiques, s'éloignant suffisamment et étant dans un état magique suffisamment puissant pour résister aux choc des coups. Au même moment, un pan complet de la Matrice se détacha du plafond, un bloc rouge de plusieurs centaines de kilomètres tombant sur la position d'Eldor et Mercer, ce dernier se téléportant vivement pour esquiver le bloc gigantesque. Eldor regarda le morceau tomber sur lui, réfléchissant à toute vitesse. La distance était trop grande pour qu’il se déplace avec ses flammes comme il le faisait parfois pour essayer de prendre Mercer de court. Cependant, avec la puissance que lui prêtait son « allié » … Il pourrait le détruire facilement.

Son bouclier de cendre se transforma en une longue épée qui fonça à toute vitesse vers le morceau de la matrice, celle-ci se réduisant en cendres dès que la lame s’y planta. Lesdites cendres se réunirent alors ensemble pour former une véritable armée de silhouettes semblables à celle du Démolosse. Dans un même mouvement, chaque « Eldor » planta sa lame dans le sol de la Matrice et celui-ci commença à changer de texture, pour devenir semblable à de la cendre d’où émergeaient d'autres sosies. Ensemble, les innombrables silhouettes et l’Eldor original foncèrent de tous les côtés vers Mercer, toutes les silhouettes donnant en même temps un coup d’épée dans le vide, projetant vers l’Insécateur de véritables ouragans et tsunamis de cendres incandescentes tandis que le véritable Eldor continuait de courir vers Mercer jusqu’à ce qu’il tente de le transpercer avec sa lame.


-Mavis : Voyons Mercer... Si je te tuais, ce serait comme me tuer moi-même. Comme si je détournais le dos à ce que j'étais vraiment. T'avoir à mes côtés me permet de me rappeler de la personne que je ne dois pas devenir d'une certaine façon.

L'homme Cizayox activa ses Prévisions Métriques, et enchaîna à une vitesse folle des lames de vent dans toutes les directions, dans une position très défensive.

-Quant à tes risques de rébellion... Ne t'inquiète pas pour ça. Tu es le Soldat Ultime. Et tant que tel, je sais que je peux avoir totalement confiance en toi. Confiance... En le fait que tu feras exactement ce à quoi tu es destiné, et ceci, jusqu'à la fin, et quoi que cela implique.

*Non.*

Le chef des Stalkers utilisait toute son énergie pour contrer les coups incessants et redoutables de son adversaire, ne s'arrêtant pas un seul instant.

*Ce n'est toujours pas à toi d'en décider, Mavis. Et cet homme Démolosse... en est la preuve. Il a déjoué à deux reprises mes 0%. Cela veut dire... Que j'ai également une chance, n'est-ce pas ?*

Alors qu'il parait les explosions toujours plus redoutables, lui détruisant même son armure par endroits, l'homme Cizayox fixait avec détermination Eldor Stein, alors que son œil droit vert dévisageait ce dernier avec un rictus de convictions alors que le côté droit de son masque brisé permettait de l'observer de l'extérieur.

*J'ai une chance de ne pas être ce que tu m'as destiné à être. D'obtenir les amours véritables d'Anastasia Sunchuka. De vaincre mon adversaire ici même, quoiqu'en disent à chaque fois les 0%, non ? Je vais me le prouver. Je vais te le prouver. Je vais renverser ma destinée. Et faire l'opposé même de ce que tu attendais de moi. Je ne suis pas un vulgaire reflet de toi, Mavis.*

L'homme CIzayox disparut soudainement et réapparut juste devant Eldor, évitant de justesse les explosions, et essayant de le trancher à bout portant avec une lame de vent.

*Je suis Mercer Stone !*

Eldor regardait son adversaire arriver vers lui d'un air brave et déterminé, alors que chaque cendré présente dans la Matrice se changeait en arme.

Il avait toujours aimer se battre. Surtout contre plus fort que lui. Il savait qu'il était dominé par la puissance du Stalker depuis le début mais il voulait y arriver. Il voulait y croire. Pourtant, maintenant, il n'y croyait plus. Il ne pensait pas que c'était possible, possible de voir Mercer tel qu'il l'était maintenant. La rapidité et la force de la contre-attaque d'Eldor avait permis à ce dernier de repousser le coup de faux du "Cizayox", tandis que des milliers et des milliers de lames fondaient à vive allure sur le Cizayox, toutes explosant dans des foules d'explosion atomiques. Personne n'aurait pu y survivre. Son adversaire l'avait fait. C'est pourquoi il n'y croyait pas maintenant que la lame de son katana originel, celui qui n'était fait ni de cendres ni d'énergie, celui dont il aurait fallu se méfier le moins et qu'Eldor avait alors utilisé d'instinct, était logée dans le coeur de Mercer Stone. Le Démolosse renvoya un regard mélancolique à le Cizayox, témoignant du profond respect qu'il avait pour lui en tant que guerrier.


-C'est fini, Mercer. Tu as été de loin le plus grand guerrier et le meilleur soldat auquel j'ai pu faire face. Tu as mérité de te reposer de tous ces combats maintenant.

En disant cela, il extirpa d'un coup sec la lame de son adversaire, approfondissant la blessure. Il n'y avait cependant aucun sadisme derrière ses actions. Juste la volonté d'en finir au plus vite et le plus proprement possible, toujours sans une once de pitié mais comme par considération de tout ce que le Cizayox avait pu faire. Le chef des Stalkers tomba lentement vers le fond de la Matrice, le regard vide.

*Le meilleur soldat, hein... Pauvre diable... Tu n'aurais pas pu dire quelque chose de plus douloureux pour moi... Ça doit être ça, l'Enfer... Le retour à la réalité...*

Et ainsi, le chef des Stalkers se désagrégea avant de fondre en poussières dans les Abysses.
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MessageSujet: Re: L'Archipel du Dingue   L'Archipel du Dingue - Page 47 EmptyDim 26 Mai - 22:52

Eldor regardait la Matrice s'effondrer autour de lui, tandis qu'il rangeait, l'air sombre, son katana dans son fourreau. Face à lui, un double de lui-même le regardait, les mains dans les poches,

-Enfoiré, tu as eu de la peine pour lui à la dernière minute, hein ?

-... Je ne dirais pas que c’était un homme bon. Mais si je l’ai tué, c’est simplement parce que son objectif de guerre ne coïncidait pas avec le mien.

-Ha, ridicule ! Il a décimé tes camarades, il ne mérite que ta haine ! Nous sommes tous les trois des êtres nés par et pour la guerre, la seule différence c’est que toi tu as des regrets. C’est pour ça que tu es le plus faible et le moins ambitieux d’entre nous. Si la paix arrive un jour, tu la maudiras, car tu n’auras plus aucune raison de vivre. C’est si pathétique que ça me ferait presque de la peine, hahahahaha !


Eldor resta silencieux un instant, regardant la Matrice qui continuait à s’effondrer autour de lui. Finalement, il demanda, toujours de façon posée mais plus intriguée cette fois-ci :

-Tu ne m’as toujours pas dit qui tu étais.

-Aucune importance. Je ne suis personne. Et le jour où je serai quelqu’un, je serai toi. J’ai bien vu que tu avais puisé allègrement dans mes ressources pour reprendre des forces… Mais je suis une menace dont tu ne pourras jamais t’éloigner. En attendant… Tu ferais mieux de faire attention à ce qui se passe autour de toi.


https://www.youtube.com/watch?v=ccSckvQYnCA

Alors qu’il prononçait ces mots, le sol s’effondra sous les pieds des deux homme-Démolosse, le second agitant sa main en signe d’au-revoir avant de disparaitre, laissant le véritable Eldor tomber dans ce qui semblait être un vide sans fin, tout autour de lui ne cessant de se fissurer comme s’il s’agissait de verre. Au bout d’un moment, il eut l’impression de voir une silhouette tomber à ses côtés, celle-ci devenant de plus en plus claire jusqu’à ce que l’ancien Rebelle reconnaisse Nelly Snake, les deux Gijinkas tentant tant bien que mal de se rapprocher, la femme-Arbok disant quelque chose que le Démolosse ne put entendre. Enfin, lorsque leurs mains semblaient enfin se toucher, tout éclata autour d’eux, comme un immense miroir qui se brise, Eldor pouvant enfin entendre les paroles de son amie :

-Eldor, j’étais si impatiente de te revoir !

-Moi aussi, Nelly ! Tu n’as pas douté de mon retour ?


La scientifique fronça les sourcils, visiblement contrariée par cette question :

-Bien sûr que non, imbécile ! Je n’ai jamais douté ni de ton retour parmi nous ni ta victoire face à Mercer ! Après tout… Je te dois des explications, n’est-ce pas ? J’ai tellement de choses à te dire et, je… Je pense que ça me fera du bien de t’en parler.

L’homme-Démolosse fronça à son tour les sourcils, semblant contrarié lui aussi, mais pas pour les mêmes raisons que son amie.

-Nelly, je crois que tu ne vas pas pouvoir m’en parler.

-Hein ? Qu’est-ce que tu racontes ?

-On tombe.

-Oui, oui, je sais, je suis tombé presque tout au long de mon combat, je ne te raconte pas à quel point c’était énervant, mais la Matrice semble infinie.

-... La Matrice s’est brisée autour de nous tout à l’heure, Nelly. On tombe dans le vide.

-... Hein ?


Comme pour illustrer ses propos, l’ancien Rebelle fit un grand geste pour montrer le vide autour d’eux, l’air paniqué, l’expression de la scientifique changeant du tout au tout, celle-ci ne sachant pas du tout quoi faire. Elle avait l’impression qu’ils avaient été rejetés à l’endroit même où ils avaient été happé dans la Matrice… Mais sans île maintenant. Qu’est-ce que ces idiots avaient pu faire à son magnifique archipel ? Elle lança un regard paniqué à Eldor tout en réfléchissant à toute vitesse à un plan mais au moment où elle allait lui parler, ils se firent tous deux ratrapper par deux grands et magnifiques papillons roses qui les prirent sur leurs dos.

-J’ai bien eu peur qu’on allait tomber pour toujours…

Eldor avait dit ça, l’air toujours livide. Nelly, elle semblait déjà plus détendue, presque songeuse, avant de dire :

-Ce serait pourtant fascinant de découvrir s’il y a quelque chose ou non en dessous de tous ces archipels. Ce serait un immense progrès scientifique ! Ce serait historique !

-Mouais, si tu veux mon avis, on a déjà bien assez à faire rien que sur nos archipels.


Les deux amis s’échangèrent un regard complice avant de se sourir tous les deux en acquiesçant. Eldor songeait au fait que cela faisait longtemps qu’il n’avait pas vu Nelly comme ça. Il ne savait pas si “heureuse” était le mot le plus adéquat pour la décrire… Mais elle semblait apaisée. Ils sentaient tous les deux que la présence de l’autre les rassurait, qu’ils s’étaient manqués. Maintenant, Eldor avait l’impression qu’il pouvait faire face à n’importe quoi. Ils arrivèrent ensemble devant l’entrée du Manoir, au milieu des autres Rebelles, Nelly pouvant constater, dépitée, l’ampleur des dégâts. Son archipel n’en était plus un. Au moins, elle n’avait pas perdu son Manoir et tous les livres qu’il y avait dedans. Et surtout… Elle n’avait pas perdue trop de camarades par rapport à la menace qui avait plané sur eux tout du long de cette bataille. Finalement, elle murmura :

-Je suis content de vous voir en vie.

Eldor, de son côté, semblait aussi réfléchir à la situation du groupe. Il avait loupé beaucoup de choses lorsqu’il était à Shibusen, à un tel point qu’il était sûrement celui qui en savait le moins sur les événements passés cette dernière semaine. Finalement, il déclara :

-Je suis content d’être de retour parmi vous. Désolé des soucis que mon départ a dû vous causer… Miranda, j’imagine que tu t’es occupée de tout avec Nelly pendant mon absence. J’imagine que j’ai beaucoup de choses à ratrapper.

En entendant ces mots, la femme-Papillusion eut un sourire bienveillant, avant de répondre :

-Contente de te revoir, Eldor Stein. Effectivement, il est temps de faire un petit point.
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MessageSujet: Re: L'Archipel du Dingue   L'Archipel du Dingue - Page 47 EmptyMar 28 Mai - 19:50

Glacia s’était réveillée douloureusement dans sa chambre du manoir. Elle grogna et se retourna sur le côté en tirant les draps sur elle, comme si elle voulait se rendormir, jusqu’à ce qu’elle comprenne qu’il y avait un problème. Il y avait eu la bataille. Elle ne devrait pas être dans sa chambre. Il y avait eu…



Qu’est-ce qu’il y avait eu encore ?


https://www.youtube.com/watch?v=d3ORA6x-Wk8

Elle avait été sauvée de l’attaque monstrueuse de Zwei par Miranda et après… Elle ne savait plus. Elle avait dû s’évanouir à cause de toute l’énergie qu’elle avait dépensée face à l’homme-Libégon. Après tout, elle avait utilisé deux Requêtes et pas des moindres. Ça devrait être suffisant pour la faire s’évanouir si elle ne se ménageait pas. Oui. Ça m*9528devait être ça. Heureusement que Miranda était venue la sauver et que ses camarades l’avaient aidé. Elle se demandait ce qui était arrivé à Zekrom. Visiblement, les Rebelles s’en étaient sortis mieux que les autres camps. Ou au moins, ils avaient pu survivre. Elle se leva subitement, d’un coup, le haut de son corps droit comme un i. Elle ne savait pas encore qui d’autre avait survécu.

-Ah, tu es enfin réveillée.

Elle tourna légèrement la tête pour apercevoir Kuraï. L’homme-Noctali était assis tranquillement sur une chaise, un livre entre les mains qui semblait bien entamé. La femme-Givrali pencha la tête sur le côté, l’air intriguée. « Enfin » ? Combien de temps était-elle restée dans cet état ? Peut-être assez longtemps pour que son amant ait presque finit le livre qu’il avait sûrement commencé pour s’occuper pendant qu’il veillait sur elle.

-Aah, désolé Kuraï, je… Je ne t’avais pas tout de suite remarqué.

-Hm, je sais, oui. Tu as tendance à faire ça.


Il avait dit ça d’une voix neutre, sur le ton de l’habitude plus que celui du reproche mais Glacia fut tout de suite frappée par ses propos, comme s’il y avait une distance entre eux deux qu’il n’y avait jamais eu avant. Il releva son regard de son livre et elle eut l’impression qu’il essayait de la transpercer. C’est à ce moment qu’elle remarqua tous les changements. Son corps… N’était plus le corps qu’elle avait connue. Elle avait été sous le choc de son évanouissement et n’avait pas pu s’en rendre compte plus tôt mais… Son corps était mutilé, changé, son visage qu’elle avait toujours trouvé magnifique était réarrangé du mieux que possible. Il avait dû échapper à la mort de peu… Et sacrifier son corps pour survivre. Elle lançait de rapides coup d’œil vers lui, son regard fuyant à chaque fois qu’elle avait l’impression que Kurai la regardait en retour. Elle avait peur de le dévisager. Finalement, elle bredouilla :

-Je… J’ai dormi longtemps ?

-Je ne suis pas sûr que « dormi » soit le terme le plus approprié. Mais ça fait plusieurs heures, oui.


La femme-Givrali fronça les sourcils. Elle avait dû louper pas mal de choses alors. Elle se sentait mal à l’aise à cause de Kuraï qui n’arrêtait pas de la fixer. Et surtout, il avait l’air de lui en vouloir mais… Pourquoi ? Si ça avait été parce qu’elle était partie rejoindre les Légendaires, il lui aurait dit plus tôt, non ? Finalement, presque sur le ton de l’excuse, elle déclara :

-Je… Je suis contente de voir que tu es en vie.

-Merci. J’aurais préféré mourir et sauver Denka, cela dit.

-… Quoi ?


La Rebelle écarquilla les yeux, l’air extrêmement choquée tant par la nouvelle que par la façon dont le Noctali avait pu la formuler. Comme s’il ne ressentait rien… Ou qu’il n’était plus capable de ressentir quoi que ce soit. Elle n’avait jamais vue Kuraï en colère. Même quand elle était revenue, il avait juste été heureuse de la revoir et ne lui avait jamais rien demandé. Mais là, elle comprenait que sa colère était terrible car il s’agissait d’une colère froide, une colère qui annihilait tout en lui et autour de lui jusqu’à ce qu’il ait trouvé moyen de mettre un terme à ce qui l’énerve. Elle allait lui demander ce qui c’était passé, si elle pouvait faire quoi que ce soit pour l’aider à aller mieux mais elle fut coupée dans son élan par le bruit sourd du livre qu’il avait refermé avec fermeté avant de lui demander, intransigeant :

-Pourquoi est-ce que tu m’as abandonné pour rejoindre les Légendaires ?

-… Ce n’est pas le moment.

-Réponds-moi.


Tout en disant ces derniers mots, il avait posé son livre et il s’était glissée vers elle, son visage se rapprochant du sien. Il était impossible maintenant pour Glacia de ne pas voir toutes les différences, toutes les transformations qu’il avait pu subir. C’était comme s’il lui imposait ça pour avoir ses réponses. Pourtant, c’est lui qui répondit :

-C’est parce que tu avais un but, n’est-ce pas ? Un projet que tu trouvais plus grand, plus important que celui de rester avec moi.

Glacia hocha timidement la tête, appréhendant la réaction que l’homme-Noctali pourrait avoir. Contre toute attente, Kuraï se contenta de lui sourire. Un sourire ambigüe, à la fois triste et soulagé.

-Je vois. Je ne t’en veux pas. Et tu ne peux pas m’en vouloir non plus, alors. Denka est mort mais sa volonté vit toujours à travers moi. J’ai beaucoup à faire pour lui. Alors, je pense que je n’ai plus vraiment le temps de jouer les « Rebelles » face à des Gijinkas sans qui ont serait tous mort de toute façon. Ni le temps de batifoler. En d’autres termes, je pense qu’il vaut mieux qu’on se sépare. Voilà. J’ai attendu que tu te réveilles parce que je voulais te le dire en face plutôt que de m’en aller sans rien dire comme tu l’as fait. Adieu.

La jeune femme fut parcourue d’un frisson en entendant les paroles de son ancien amant. Tout cela été trop subit, trop rapide, elle n’avait pas eu le temps de s’y préparer ou de comprendre ce qui lui arrivait. Elle n’avait jamais vraiment su si elle l’aimait mais elle s’en était toujours voulu d’être partie sans lui en parler. Elle voulait juste mettre un terme à la guerre et les paroles de Rayquaza lui avait fait comprendre qu’elle s’en sortirait mieux du côté des Légendaires, qu’il y avait peut-être quelque chose à faire pour mettre fin à la guerre. Ou du moins, c’est ce dont elle s’était convaincue. Maintenant, elle savait. Elle savait qu’elle l’aimait. Elle avait déjà perdu Kailla… Elle ne voulait pas le perdre non plus. Fébrilement, elle tendit son bras et attrapa la manche du jeune homme pour l’empêcher de s’en aller. Celui-ci se retourna, attristé.

-Non, Kurai… S’il te plait, ne t’en va pas. Je ne veux pas être loin de toi à nouveau.

-… Essaie donc de me dire ça tout en regardant ce que je suis devenu. J’ai bien vu que tu n’étais pas juste intriguée par mon visage ou par mon corps en général. J’ai vu de la peur dans ton regard. Je ne t’en veux pas. Je suis devenu un monstre pour tout le monde. Mais pour moi… Je suis devenu un espoir. J’ai tout sacrifié pour survivre parce que j’ai un objectif maintenant. Et je ne le réaliserai pas avec toi.


Tout en finissant sa phrase, il repoussa doucement la femme-Givrali et s’en alla. Après avoir refermé la porte de la chambre de Glacia, il resta appuyé contre celle-ci pendant un moment. Il était déchiré. Mais il n’avait pas le temps de se lamenter sur son sort ou sur celui de la jeune femme. Il devait agir. Il devait trouver quelqu’un qui pourrait l’aiguiller sur la classe Ultra… Et puisque Sarah et Nyx avaient tous les deux étés balayés par la guerre, il ne voyait plus qu’une personne qui pourrait peut-être en avoir entendu parler.

_____________________________________________________________________________

Kuraï avait l’air profondément irrité. Il avait toqué à la porte de sa chambre, regardé les différents endroits où il aurait pu se trouver mais il avait été incapable de voir où il était. Du coup, il errait un peu sans but sur l’île, jusqu’à ce qu’il l’aperçoive. Il était là, assis en tailleur au bord du vide, contemplant l’archipel dévasté, le néant total, une cigarette au coin de la bouche.

-Tiens, Kuraï, quel bon vent t’amène ? On a jamais trop eu l’occasion de discuter toi et moi. Tu veux une clope ?
L’homme-Noctali fronça les sourcils. Il était déjà agacé mais il n’avait pas le choix. Il ne voyait personne d’autre vers qui se tourner. Il se mit en tailleur à ses côtés, sortant une cigarette de son propre étui, accompagnant son action de cette simple remarque :

-Non merci, Joey. J’ai tout ce qu’il faut sur moi.

-Je vois. On en apprend beaucoup sur la personnalité d’une personne avec cette simple question, tu sais ? Ta réponse me fait comprendre que tu es en réalité profondément capitaliste et que tu combles le vide de ton existence par l’abondance de tes propres possessions !

-… Très drôle.


L’homme-Cacturne ricana légèrement, sachant visiblement qu’il incommodait son compagnon. Finalement, il montra d’un geste du bras l’immensité du vide face à eux, en déclarant d’un ton nonchalant :

-Regarde moi comme tout ce que des gens très sérieux ont créé peut être balayé en un instant par des gens tout aussi sérieux. Finalement, il vaut mieux rire et se défaire de tout pour ne pas devenir fou dans un monde pareil. Mieux vaut s’amuser ~

-… Je trouve ça très puéril. Votre intelligence pourrait être utilisé à meilleur escient.


Les paroles du Noctali glacèrent le détective qui sembla figé tant dans sa réflexion que dans ses mouvements. Les paroles du jeune homme résonnaient affreusement avec celles de Louise. Ils avaient tous les deux raisons mais… Ni l’un ni l’autre ne savaient ce qu’il voulait faire. Après tout, il avait un but… Mais personne à qui en parler. Il soupira, l’air mélancolique l’espace d’un instant, avant de se remettre à sourire de façon narquoise et de demander :

-Pourquoi est-ce que tu es venu me chercher ? Je crois que j’ai assez saisi le genre de personne que tu es pour savoir que tu ne viendrais pas m’adresser la parole si tu n’étais pas à la recherche de quelque chose.

Le cyborg sembla pensif. Il avait beau ne pas l’apprécier, cet homme-Cacturne était perspicace. Il ne pouvait pas lui enlever ça. Finalement, après avoir longuement cherché ses mots, il répondit :

-Denka et moi avons eu une enfance et une éducation très différente. Pour tout vous dire, il devrait s’agir d’un secret familial, mais il aurait dû être le futur héritier de la famille Shirogami. Il a donc eu une éducation très religieuse.

-Si tu veux parler religion ou métaphysique je pense que tu es tombé sur la mauvaise personne, petit.

-Mais non, laissez moi finir. Quand Nyx nous a recruté, il s’est passé quelque chose d’étrange. Il a demandé à Denka ce qu’il savait des Prophètes… Et quand mon frère lui a répondu qu’il savait presque tout ce qu’il y avait à savoir, il lui a dit qu’il pourrait peut-être rejoindre la classe ultra plus tard.

-Tss, l’imbécile.


https://www.youtube.com/watch?v=x-xpMRCnJRE

Kuraï pu comprendre que l’ambiance ainsi que l’attitude du détective avait drastiquement changé dès qu’il avait prononcé les mots « Prophètes » et « Classe Ultra ». En proclamant cette insulte, Joey écrasa rageusement sa cigarette, l’air tout à coup énervé. Mais en un instant, son expression faciale changea complétement pour reformer un sourire amusé, avant qu’il ne demande :

-Et donc, tu t’es dis qu’en tant que détective, s’il y avait des trucs un peu sombres ou secrets autour de Shibusen j’ai dû y mettre mon nez ?

-Exactement. On a jamais entendu parlé d’une “classe ultra” à Shibusen mais Nyx et mon père l’ont bien mentionnée, elle doit donc exister. Je n’ai jamais osé en parler aux professeurs, j’ai toujours eu le pressentiment que seul Nyx et peut-être Sarah étaient au courant. Et donc… Est-ce que vous avez des informations là dessus ?

-Non.


La réponse avait été brève et sèche, comme pour mettre un terme à la discussion, ce que Joey sembla confirmer en se levant et en s’étirant, comme s’il allait partir. Le Noctali fronça les sourcils. Il voulu répondre au détective mais celui-ci le pris de court en rajoutant :

-Du moins, c’est la version que tu ferais mieux de retenir, petit.

-Ce n’est pas celle que je veux entendre. Je n’ai pas survécu à tout ça pour me contenter d’un tissu de mensonge… Ce que je veux, c’est la vérité.

-La vérité, hein…


Joey Kirks avait prononcé ces derniers mots dans un soupir mélancolique, son regard se perdant dans l’horizon abyssal qui les entourait. Finalement, sur un ton presque amer, il rajouta :

-Moi aussi, je cherche la vérité. Mais elle ne vient pas d’elle-même. Il faut la traquer. Suivre le moindre indice. Souffrir physiquement et mentalement. J’en sais quelque chose, crois moi. Je veux bien t’aider, mais à une seule condition. Dis moi…

L’homme-Cacturne ôta son chapeau et s’abaissa sur ses jambes pour que son visage soit à la même hauteur, ses yeux jaune brillant d’une lueur grave et sérieuse que le jeune Noctali n’avait jamais vu chez le détective.

-... Est-ce que tu serais prêt à mettre ta vie en jeu ou à mourir pour la vérité, Kuraï ?

Le jeune homme déglutit en entendant la phrase du Cacturne. Evidemment, il s’attendait à ça… Mais il voyait vraiment à quel point l’affaire semblait sérieuse maintenant. Il s’aventurait sur un terrain risqué, une enquête qui, s’il comprenait ce que Joey disait à demi-mot, avait peut-être occupé une majeure partie de la vie du détective. Finalement, il répondit en rassemblant tout son courage :

-... Oui. J’ai besoin de savoir, maintenant. C’est devenu ma raison de vivre.

L’homme-Cacturne eut un grand sourire et passa sa main dans les cheveux de Kuraï pour les ébouriffer en déclarant :

-C’est bien, voilà un jeune homme qui n’a pas froid aux yeux ! Il faut bien ça pour s’attaquer à quelque chose d’aussi colossal que la classe Ultra, surtout à deux avec nos piètres moyens, haha !

Joey alluma une nouvelle cigarette et se retourna vers le manoir, qu’il regarda, l’air mélancolique, avant de déclarer :

-Je ne vais pas te mentir, maintenant que Sarah est partie, je n’ai plus de raison de rester ici. J’ai mis ma vie en danger en restant là car je pensai suivre une bonne piste mais la vérité me semble ailleurs, malheureusement.

-... C’est ce que je pense aussi.


Le détective se retourna vers le jeune Noctali, ayant cette fois-ci l’air plus confiant et enjoué, un grand sourire aux lèvres. Il avait vagabondé seul pendant si longtemps, ça lui ferait du bien d’avoir quelqu’un avec qui partir et avec qui parler. Et puis, tout grand détective avait besoin d’un faire-valoir, ou plutôt d’un acolyte ! Oui, il aimait la tournure que prenaient les événements.

-Suis moi dans mon enquête et je te dirais tout ce que je sais sur la Classe Ultra ! Et par la même occasion… Tu pourras en apprendre plus, directement sur le terrain ~ !

-??? : Attendez.

De derrière un arbre, Erika Summary apparut, les ayant de toute évidence écouter, et se mît face aux deux hommes, un éclair de convictions dans son regard.

-Erika : Je vais me joindre à vous.
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MessageSujet: Re: L'Archipel du Dingue   L'Archipel du Dingue - Page 47 EmptyMar 28 Mai - 20:11

https://www.youtube.com/watch?v=nCt4aLirnrk

Quelque part, dans un coin désert, sur une certaine île d'un certain archipel, Mary O'Donnell, Océane Bluesky dans ses bras, se posa au sol, avant de poser ensuite sa camarade. Elles avaient fait la route d'Eternal jusqu'à ici, au point de rendez-vous que leur avait donné Miranda avant de bannir tout le monde, elle y comprise. Alors que la femme Dracaufeu restait sombre et stoïque, et cherchait leur interlocutrice du regard, Océane, elle, était l'ombre d'elle-même. Maigre, ridée, les cheveux en broussailles, le corps négligée, et surtout, son regard. Un regard vide, désespéré, un regard de personne à qui on avait tout enlevé, en particulier le plus important. Une personne brisée, qui ne pourra plus jamais prendre goût à la vie. Mary la regarda longuement, la Muse de la Méditation ressentant beaucoup de peine pour sa meilleure amie, en plus de celle d'avoir perdu Mavis.

-Miranda : Vous êtes bien triste à voir, mes chères... Je me sens bien mal pour vous...

La femme Papillusion surgit de nul part, s'approchant des deux femmes. Mary plissa légèrement les yeux, examinant Miranda par réflexe. De toute évidence, cette dernière avait été affaiblie physiquement par les derniers événements, celle-ci étant dans le même état physique qu'Océane. Sans doute avait-elle du mal à encaisser la mort de Mavis, elle aussi. Et pourtant, l'ancienne Muse se tenait devant elles, un sourire bienveillant au visage en dépit de son état, comme pour les rassurer. Alors qu'Océane restait pensive et silencieuse, la femme Dracaufeu prit la peine de répondre d'une voix grave :

-Mary : Miranda... Que faisons-nous maintenant ?

-Miranda : Nous allons continuer nos vies respectives... J'ai encore une mission à accomplir personnellement.

-La fameuse "faveur" dont t'a parlé Mavis ?

-... Tout à fait. Je vois que malgré le choc, tu es restée attentive et lucide.

-Pas assez pour entendre, malheureusement. Que t'a-t-il demandé au juste ?


Miranda plongea son regard magnifique dans celui interrogateur de la femme Dracaufeu, puis répondit alors calmement :

-Il est trop tôt pour que je vous le dise, désolée... Mais vous le saurez le moment venu. Te connaissant, Mary, il y a même des chances que tu le comprennes avant l'heure... En attendant, vous allez prendre un nouveau départ. J'ai une piste pour vous, qui devrait vous conduire à une certaine école... Cela devrait vous donner un bon avenir. Nous nous reverrons probablement pas dans les années à venir, mais si vous avez besoin de soutien, n'hésitez pas à passer par Eternal...

-Mary : ... Miranda ?

-Hmm ?

-Avant ça, j'ai un service à te demander.


L'homme Dracaufeu regarda la femme Hyporoi, l'air songeur, puis finalement fixa de nouveau la femme Papillusion, affichant un air déterminé.

-Efface la mémoire d'Océane de ces derniers mois. Modifie-les, et fais lui croire que Mavis est toujours vivant, juste dans une très longue mission. Elle a besoin de cet espoir... Sans cet espoir, elle ne survivra pas... Elle a besoin de toi, Miranda...

Miranda ne répondit pas de suite, se contentant de regarder sombrement Océane, toujours aussi ailleurs, comme si elle était une coquille vide.

-Il va falloir lui mentir. Quelle ironie pour elle d'être placée ainsi dans ce genre "d'illusions". Mais surtout... Et toi, Mary ?

-Comment ça, moi ?

-Tu prends sur toi, mais la mort de Mavis doit te toucher autant que nous... Vas-tu pouvoir vraiment vivre ainsi, en mentant jour après jour à ta meilleure amie et à toi-même, pendant des années, sur le Destin de l'homme que tu aimes ? Prends-tu conscience du fardeau psychologique que cela représentera pour toi ?


La femme Dracaufeu resta interdite, les bras croisés, alors que ses poings se serraient légèrement, Mary semblant alors canaliser en elle une source soudaine d'émotions. Pusi finalement, d'un visage toujours aussi solennel et maîtrisé, elle répondit calmement :

-Mary : Je suis la Muse de la Méditation. Si moi, j'en suis incapable, personne ne le pourra.



________________________________________________________________________________________


Mary regardait mélancoliquement le plafond. Elle était allongée dans un lit de repos, en cours de soin, et ne pouvait même pas se redresser. A côté d'elle, Océane était plongée dans le coma, semblant plongée dans un rêve tout sauf agréable. La femme Dracaufeu soupira lentement. Une décennie de sacrifices, de mensonges, de trahison envers son amie, pour que cela finisse ainsi. Elle voulait se rassurer en se disant qu'elle aurait offert à Océane des années entières de bonheur, où elle a pu survivre à la folie. Mais malgré cela, la voir ainsi, la voir comme elle l'avait vu tout à l'heure pendant le combat, c'était juste trop douloureux. La porte de la chambre où les deux amies se trouvaient seules s'ouvrit alors, faisant hausser les sourcils à la belle rousse et attirant immédiatement son attention. Miranda était entrée dans la pièce, refermant la porte derrière elle avec précaution, et lorsqu'elle avisa d'un regard alentours que les murs n'avaient pas d'oreille, la femme Papillusion s'approcha noblement et respectueusement de la femme Dracaufeu.

-Miranda : Bonjour Mary... j'ai appris pour Océane... Je suppose que les raisons de son coma ne sont pas anodines, n'est-ce pas ?

Mary fronça les sourcils tristement et regarda sa meilleure amie, lâchant d'une voix un peu lasse :

-Quand elle s'est souvenue, je ne savais plus quoi faire. J'avais beau essayé de la raisonner, il était déjà trop tard... Quel gâchis...

-Je suis sincèrement désolée pour vous... je suis désolée qu'elle ait eu à vivre cela. Si tu veux, je peux lui effacer la mémoire de nouveau à son réveil.

-Si elle se réveille. M'enfin, cela n'aura bientôt plus d'importance.


Il y eut un étrange silence entre les deux femmes, presque tendu, Miranda changeant finalement de sujet :

-Miranda : Tu as été bien amochée aussi, de ce que je vois.

-Mary : Un miracle que je sois en vie, parait-il.

-Bah voyons.

-Comme tu dis. Cependant, les soins nécessaires seront plus élevés que la normale.

-Hmm, j'espère que tu seras sur pied rapidement...

-Bah... Cela n'aura bientôt plus d'importance.


En répétant ces mots, Mary jeta un regard très expressif à Miranda, qui soupira en fermant les yeux.

-Tu as compris, hein... La dernière volonté de Mavis...

-Mary : J'ai eu une décennie complète pour méditer sur la question... En y pensant, venant de ce mégalo, c'était évident.

-Cela ne m'étonne pas de toi... Le fait que tu m'en parles prouve en tout cas que tu approuves sa volonté.


La femme Dracaufeu regarda pensivement ailleurs :

-Comment pourrais-je refuser quelque chose venant de lui... ?

Miranda afficha un léger sourire mélancolique, et commença à s'éloigner vers la porte.

-Repose-toi. Je vais commencer la réunion avec les autres. Nous devons commencer la résurrection de Kailla Lektro.

-Miranda.


Se faisant interpellé par la femme Dracaufeu, la femme Papillusion se stoppa net devant la porte de sortie, tournant le dos à Mary. Celle-ci lâcha sérieusement :

-J'aurais eu à faire tous ces sacrifices pour ressusciter Kailla Lektro à ta place... Je l'aurais fait sans hésiter, sache-le.

Miranda resta immobile et silencieuse quelques instants, puis tourna un visage triste et sincère, empli de mélancolie, vers sa camarade.

-Miranda : Evidemment... Qui aurait pu ne serait-ce qu'envisager de faire autrement à ma place... ?

Et dans un silence sinistre, la femme Papillusion sortit de la salle, laissant la femme Dracaufeu et la femme Hyporoi seules.
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MessageSujet: Re: L'Archipel du Dingue   L'Archipel du Dingue - Page 47 EmptyMer 29 Mai - 3:06

https://www.youtube.com/watch?v=l4aCeQgQYB8

Tous les rebelles restants s'étaient regroupés suite à la demande de Miranda dans la salle de réunion. Malheureusement, le "tous" était assez léger. Eldor Stein, Nelly Snake, Glacia Iceon, Heisenberg, Lindenbergh Sharl, Sylvain Icegton, Mewtwo, Deoxys, Jean-Martin Kolérados, Marcus, Easton et Ben. C'étaient les seuls à se tenir alors face à Miranda, en faisant un bien maigre effectif.

Jean-Martin, l'homme Noarfang, s'était placé devant l'ensemble du groupe, tourné en diagonale vers ce dernier. Les mains dans les poches de sa blouse, il observait ce qui restait des effectifs des Rebelles. Les restes du groupuscule... presque rien... Il retournait dans sa tête les événements. Il retournait la manière dont les choses auraient pu se passer différemment. La bataille aurait pu se passer différemment. On lui avait raconté comment certains événements s'étaient produits. Comment des combattants de valeur comme Sun et Sherry... ou Etto... s'étaient fait écraser. Comment l'armée de Fallinn avait été réduite à néant par "un seul" homme. Comment d'autres personnes, comme Misaki, avaient simplement disparu. Il y réfléchissait, au milieu des discussions qui agitaient le petit groupe. Mais ses réflexions ne le menaient qu'à une seule et unique conclusion, encore et encore. Ils avaient été chanceux. C'était horrible à dire, mais ils avaient été chanceux. Car tout dans cette bataille les menait à la défaite. Si on avait changé une seule pièce du puzzle pour sauver une vie supplémentaire, on en aurait perdu une autre, ou plus encore. Le suicide de Dolce, par exemple, avait permis d'empêcher Jenna de ravager l'Archipel. Qui n'était plus composé que de deux îles, d'ailleurs... Le stratège soupira. Il avait tenté de dormir, mais son esprit était bien trop agité pour le lui permettre. Il était donc resté allongé pendant plusieurs heures sans vraiment récupérer, et on pouvait dire aux rides sur son front qu'il était loin de cesser de s'en faire. Ce n'était pas encore terminé, après tout...

De son côté, Ben, toujours aux côtés d'Easton et Marcus, affichait une mauvaise mine. Ses doigts s'agitaient. Il s'était débarrassé de tous ses paquets de cigarettes, par désespoir, lorsque le trio accompagné de Terrakium affrontait encore Neun. Il n'avait donc plus rien à fumer. Il se sentait lamentable d'avoir échoué de façon pareille face à la Stalkeuse. Il ne pouvait que grommeler. Ses jeunes années étaient derrière lui. Depuis les événements qui avaient fait de lui un "anonyme", il s'était très peu entraîné, et évidemment, toutes ses capacités avaient décliné en conséquence. Pourtant, il était encore en vie. Encore une fois, il avait échappé à la mort. Face à Conwell... Face à Carlito... Puis face à cette Louise... Mais cette fois, c'est à Joey et Terrakium qu'il devait sa survie. La prochaine fois, il ne serait probablement pas aussi chanceux. Il faudrait absolument qu'il redevienne l'être qu'il était par le passé, si il ne voulait pas finir avec une épée dans le ventre au détour de la prochaine bataille. C'était principalement cette pensée qu'il ruminait, tandis qu'il jetait des regards vifs autour de lui, essayant de déterminer à vue de nez à quel point les survivants de la bataille étaient encore amochés ou non.

Eldor et Nelly étaient proches l'un de l'autre, celle-ci semblant différente, comme soulagée. Eldor, au contraire, avait l'air concerné. En particulier par le nombre de personne dans la pièce. Treize. Treize personnes capables d'agir. C'était si peu pour porter tous les espoirs du monde. Et il n'avait même pas encore annoncé sa décision... Seule Nelly était au courant. Il lança un rapide coup d'oeil vers la femme-Arbok. Elle l'avait rejoint, plus tôt, sur le toit du Manoir où il fumait tranquillement. Il avait pris cette habitude avec Jack, il la perpétuait seul maintenant. La scientifique était venue et lui avait tout dit, sur son passé, sur ce qu'elle avait vécu pendant ce laps de temps entre son départ des Dacotas et leurs retrouvailles. Eldor s'était d'abord contenté d'écouter. Ensuite, il avait accepté. Accepté ce passé qui pesait trop lourd sur les épaules de son amie. Il n'aurait rien pu faire d'autre de toute façon. Il regarda ensuite rapidement chaque personne présente. Presque tout le monde était encore épuisé, c'était normal. Il ne savait pas comment rallumer leur esprit combatif... Et il ne savait pas si c'était encore son rôle après tout. Il devait leur dire qu'il comptait quitter son poste... Mais avant tout, il devait savoir ce qui allait se passer. Et il n'y avait personne de mieux placée que Miranda pour tout expliquer. Cette dernière regarda autour d’elle l’air pensif.


-Miranda : Kuraï et Joey ne sont pas là ? Et cette fille Phyllali…

-Easton : Je les ai vus quitter l’île ensemble, il y a moins d’une heure.

-Je vois… L’un de vous saurait pourquoi ?


Glacia frissonna en entendant le nom de Kurai. C’est vrai. Il était parti. Il l’avait définitivement abandonnée… Et, alors qu’il semblait vouloir partir seul, il avait emmené cette jolie Phyllali et ce détective excentrique avec lui. Qu’est-ce qui pouvait bien se passer dans sa tête ? Elle était aussi perdue que désespérée, mais Miranda et les autres méritaient une réponse et elle était la seule à pouvoir la leur donner, aussi vague soit-elle. Finalement, elle déclara :

-Il ne m’a pas vraiment dit de quoi il s’agissait, mais il est venu me voir pour me dire qu’il partait afin d’atteindre “l’objectif de Denka”. J’imagine qu’il a réussi à convaincre Joey et Erika de l’aider…

-Miranda : Je vois… Je suppose que nous ne pouvons plus compter sur eux maintenant… Mary est en convalescence, Océane dans le coma, et Seiren frappe du poing dans le vide avec un regard vide. Mais nous devons être forts. Pour toutes les personnes qui se sont sacrifiées pour nous...


Miranda prit un air peiné, puis reprit vite une posture noble et attirante, comme elle le faisait toujours si bien.

-J’ai plusieurs points à aborder personnellement sur la suite des opérations… Car il faut bien aller de l’avant, dans ces situations-là. L’un de vous a-t-il un ou plusieurs points à soulever avant cela ?

Il y eut un court silence tendu dans la pièce, chacun semblant s'attendre à ce qu'autrui dise quelque chose, jusqu'à ce qu'Eldor déclara finalement, après avoir longuement réfléchi :

-J'ai été loin de vous pendant environ une semaine et j'ai eu beaucoup de temps pour réfléchir non seulement sur ma position et sur mon... Rôle.

Il avait prononcé ce dernier mot de façon plus détachée, comme s'il lui donnait un sens particulier maintenant.

-Quand je suis parti, j'ai erré pendant une bonne journée en ayant complètement perdu mes esprits. J'ai passé le reste de la semaine à faire en sorte d'être capable de ne pas vous blesser ou de ne pas rechuter ainsi face à vous. Je me suis durement entraîné et j'ai compris que lorsque je reviendrais parmi vous...

Le Démolosse serra son poing, l'air déterminé alors qu'il prononçait ces paroles lourdes de conséquences :

-... Ce ne serait plus en tant que chef. Je démissionne de mes fonctions de "grand chef".

La dernière phrase prononcée par Eldor déclencha une vive réaction parmi les personnes présentes. A part Nelly, personne ne s’attendait vraiment à une telle déclaration, et surtout pas dans un moment pareil. Jean-Martin fronça les sourcils, s’approchant de l’homme Démolosse. Il n’avait jamais questionné la place des gradés jusqu’à maintenant. Lui-même n’était pas placé bien haut dans la hiérarchie de l’Armée Rebelle, en dépit du travail qu’il y accomplissait avec ferveur. Mais Eldor...

-... Est-ce que ça veut dire que vous nous quittez aussi, ou est-ce que vous lâchez juste votre place dans la hiérarchie ? Parce qu’on est déjà plus beaucoup, hein. Et puis…

Il marqua une pause, hésitant sur la tournure de sa phrase.

-... Franchement vous étiez un bon Grand Chef. J’étais content de bosser pour vous, et avec vous. Je m’en balance de ce que vous pensez, pour moi vous méritez votre place, et l’Armée Rebelle n’aurait jamais tenu aussi longtemps sans vous. Et ça sera la même pour la suite. Vous allez laisser un vide difficile à combler. J’imagine que vous y avez pas mal réfléchi, néanmoins ?

Eldor eut un faible sourire en entendant les paroles de Jean-Martin.

-C’est gentil, mais je pense que si j’avais été un si bon Chef, cette bataille n’aurait même pas eu lieu. J’ai passé une semaine à ne penser qu’à ça ou presque… Et je pense que c’est la plus sage décision. Je sais que vous avez tout de même besoin de moi et je pense rester parmi vous si vous voulez de moi. Cependant… Si j’ai confiance en mes capacités de combattant, je n’ai plus confiance en mes capacités de commandant. C’est tout ce qui motive ma décision.

L’homme Noarfang répondit à son tour avec un faible sourire.

-Je vois. Par contre, n’essayez pas d’utiliser ça comme une excuse pour sauter les réunions. Je compte bien exploiter encore un peu votre expérience de la guerre à l’avenir !

-Haha, oui, bien sûr ! De toute façon je ne pourrais pas échapper au regard vigilant de Miranda et de Nelly, qui font deux excellentes chefs !

??? : Je ne pense pas. Du moins, au sujet de Nelly Snake.

La phrase, claire et sèche, avait été prononcée par Mewtwo. La belle épéiste plongea son regard calme et vide dans celui de Nelly. Elle croisa les bras avant de dire, d'une façon qui semblait très légèrement irritée :

-Je ne pense pas que Nelly soit encore qualifiée pour diriger les opérations.

La Légendaire avait dit ça sans aucune animosité, toujours aussi stoïque, mais tout le monde dans la pièce pouvait sentir à quel point elle était sérieuse. Lindenbergh toussota, visiblement gêné, jouant avec la chaîne de sa montre à gousset avant de marmonner :

-Ah, oui, c'est vrai qu'il y a... Erm, que nous aurions besoin de quelques éclaircissements. Sur Eternal, Misaki semble avoir appris beaucoup de choses sur le passé de Mary, d'Océane... Et de Nelly. Notamment, un lien possible avec les Stalkers.

L'épéiste acquiesça, renchérissant de suite les propos de l'Alakazam, sans laisser le temps à la femme-Arbok, qui semblait de plus en plus anxieuse, de s'exprimer :

-Mary et Océane passent encore, mais Nelly est au sommet de la hiérarchie. Une de nos chefs les plus importantes nous aurait donc menti tout du long... C'est quelque chose que nous ne devrions pas cautionner. Puisque Mary a refusé de répondre à nos questions, tout cela semble d'autant plus suspect. Je n'ai pas quitté les Légendaires pour rejoindre un autre groupe sans vertu. Au contraire.

La scientifique, elle, semblait complètement crispée. Ca avait déjà été assez difficile d'en parler avec Eldor, la personne dont elle se sentait le plus proche dans cette pièce. Elle ne savait pas comment elle pourrait faire face à tout le monde... Et en même temps, elle comprenait leurs suspicions. Ils avaient déjà été assez fous pour l'accepter comme chef pendant si longtemps. Mais alors qu'elle semblait totalement bloquée, ne sachant que faire, Eldor posa son bras devant elle, comme pour la protéger, tout en déclarant :

-Le passé de Nelly ne remet pas du tout en cause ses actions en tant que Chef. Elle m'en a parlé et... Si son passé n'est pas tout à fait blanc, aucun de nous ne peut se vanter du contraire. Et je pense que cette semaine riche en événements vous a prouvé que Miranda comme Nelly pouvaient gérer la situation sans moi. Elles méritent toutes les deux leurs grades.

"Elle m'en a parlé". Dès que le Démolosse avait prononcé ces paroles, Nelly Snake avait frissonné en sentant sur elle le poids d'un regard en particulier. Elle releva faiblement la tête, pour croiser de suite le regard impérial de Miranda qui la fixait clairement. Qu'est-ce qu'elle pouvait faire ? Elle n'avait pas envie d'en parler et, clairement, elle ne pouvait pas tout dire. Elle ne pouvait rien faire à part émettre un triste sifflement de serpent et déclarer, dépitée :

-... Je n'ai rien à ajouter sur ce qu'a dit Eldor. Je n'ai pas besoin de me justifier sur mon passé. Si j'avais un quelconque lien avec les Stalkers, qu'importe, il n'existe plus. Le projet initial de ce groupe était de se battre contre les Légendaires... Et je n'ai juste rien à voir avec eux. J'espère donc avoir toujours ma place parmi vous.

Heisenberg, qui était aussi sur Eternal, se gratta la tête l’air gêné et lâcha sombrement :

-Heisenberg : Eldor a raison, on a tous nos torts. Je suis un ancien Kentucky, ça ne m’a pas empêché d’être accepté, et je vous en suis reconnaissant… Nous avons accepté la présence de la Phyllali, même si elle n’est pas restée longtemps… On ne peut pas te renier pour ça Nelly. Pour moi, tu as ta place parmi nous.

L’homme Arcanin soupira, puis ajouta finalement :

-Cependant, je rejoins Mewtwo sur un point, on ne peut pas te confier les rennes des Rebelles, on est déjà assez fragiles comme groupe, je pense. Pour moi, que tu te désistes de ton rôle de Grand Chef comme Eldor serait le meilleur compromis. Qu’en penses-tu, Mewtwo ?

La jeune femme acquiesça, visiblement satisfaite de la conclusion de l'homme-Arcanin.

-Je pense aussi qu'il s'agit de la meilleure solution, oui.

La femme-Arbok, elle, semblait complètement décontenancée. Elle avait d'abord été rassurée par les paroles d'Heisenberg mais la conclusion à laquelle il était arrivé lui glaçait le sang. L'air perdue, elle continuait à se défendre du mieux qu'elle pouvait :

-M… Mais enfin, toutes les informations que vous avez eu sur les Légendaires ou les Déchus... C'est moi qui vous les ai données, non ? Et avant l'arrivée de Miranda, c'est moi qui ait organisé et distribué les missions ainsi que les batailles... Je vous ait offert un toit et une grande assistance technologique, je... Je mérite tout de même ma place, non ?

-Easton : Meuf, c’est super, ce que tu as fait mais… On a besoin d’être unis, non ? Si t’es louche, même à tort hein, comment on peut faire pour te faire pleinement confiance dans tes décisions ? Ce n’est pas contre toi, hein… Mais ça sert à quoi que tu donnes les ordres si on a des doutes sur chacun d’entre eux ?


Lindenbergh hocha calmement la tête, l'air à la fois peiné pour Nelly sans pouvoir en même temps prendre son parti. Finalement, il déclara :

-On ne peut que vous remercier pour tout ce que vous avez fait... Mais tout ça, Jean-Martin le fait aussi et il n'a pas besoin d'avoir le plus haut grade pour le faire. Comprenez bien qu'il ne s'agit pas de vous ostraciser mais simplement... Les temps sont durs et nous avons besoin de dirigeants qui nous inspirent plus confiance.

Sylvain acquiesça à son tour, avant d'ajouter :

-La hiérarchie est très importante pour qu'une armée fonctionne correctement. Il est vrai que nous vivons chez vous, mais la transparence et la confiance sont de mises pour que nous puissions agir au mieux et atteindre nos objectifs.

Nelly baissa la tête face à cette remarque qui semblait être un dernier coup de poignard pour elle. Ils avaient tous raison mais elle n'arrivait pas à se résigner. Il ne semblait plus y avoir qui que ce soit de son côté, à part Eldor. Du moins, c'est ce qu'elle pensa jusqu'à ce qu'elle entende la voix de cette femme-Givrali, qui semblait pourtant la détester depuis le début :

-Je ne crois pas qu'il s'agisse d'un problème de confiance. Ou alors, vous êtes tous hypocrites. Une des premières choses que Nelly a faite la première fois que je l'ai rencontré, c'est me demander si elle pouvait me disséquer. Autant dire que c'était la pire première impression possible et que je n'ai jamais réussi à lui faire confiance humainement. Pourtant... Quand j'obéissais à ses directives, je savais qu'elle n'agissait pas que pour elle et qu'elle mettait toute son intelligence à notre disposition. C'est très bien d'être une personne charismatique ou appréciée de tous mais le plus important chez un Chef, c'est qu'il se donne corps et âme pour ses soldats et qu'il ne perde pas de vue ses objectifs. Si on parle de faire survivre notre camp ou de combattre les Légendaires, je ne pense pas que Nelly ait failli une seule fois.

-Ouais, la même chose !

C’était Ben qui venait de reprendre, nonchalamment, mais de sorte à se faire entendre néanmoins.

-Franchement les mecs, on se prend trop la tête. Nelly c’est une meuf qui en a dans le crâne, nan ? Perso je m’en fiche complètement de savoir ce qu’elle planque. Je pense juste que c’est bien d’avoir des gens intelligents pour donner les ordres dans le coin. On est un petit groupe maintenant. Si on commence à jeter des ombres sur une personne ou sur une autre, non seulement ça va être chiant, mais en plus bientôt y’aura plus personne !

Le stratège Noarfang, lui, avait croisé les bras, réfléchissant à la situation en profondeur.

-Jean-Martin : Je respecte Nelly pour son intellect. Comme pour Eldor, j’ai envie de continuer à travailler avec elle, peu importe son grade ou ce genre de choses. C’est à peu près tout ce que j’ai à dire, je pense…

Marcus regarda chaque membre de la salle, l’air perplexe, et lâcha sombrement :

-Marcus : Les avis sont trop partagés… Ne serait-ce pas logique que la décision revienne à la Grande Chef encore en place, soit Miranda Dysnasty ?

A ces mots, tous se tournèrent vers la femme Papillusion, qui était restée silencieuse tout le long du débat, se contentant d’écouter et d’analyser de son air noble. Elle fit une légère grimace et lâcha sombrement :

-Miranda : Moi ? Je suis de l’avis de Jean-Martin. Un avis neutre et désintéressé, oui, mais justement. Qu’est-ce que c’est un rang aujourd’hui ? Nous ne remplissons même plus une table de réunion tous réunis. Et pourtant, nous perdons le temps et l’énergie que nous ont donnés nos camarades défunts pour débattre de la position d’une personne. Alors que nous savons tous que Nelly est une femme aux capacités exceptionnelles.

Miranda ouvrit un éventail et le passa devant sa bouche, fixant Nelly de ses magnifiques yeux et de son charisme surpuissant.

-Je ne veux pas que tout comme vous envers elle, Nelly perde confiance en nous car nous l’aurions forcé à quitter un rôle qu’elle semble de toute évidence apprécier. Même en tant que Grand Chef, je refuse de trancher cette question futile pour notre avenir à tous.

La femme Papillusion marqua un temps d’arrêt, avant d’ajouter finalement :

-Certains ici présents ne seront pas satisfaits sans qu’un choix ne soit fait, cependant. Et pour cette raison… Je délègue ce choix à l’autre Grande Chef actuelle. Nelly Snake. Pour moi, c’est à toi de savoir ce que tu vaux, et si tu dois rester commandante des opérations. Par conséquent, réponds-moi, Nelly Snake… En toute franchise avec nous et toi-même...

Miranda dévisagea alors les yeux de la femme Arbok, avec un regard que tous purent percevoir comme bienveillant, noble et ouvert d’esprit. Tous… Sauf la concernée. La seule qui en connaissait suffisamment pour savoir ce que ce regard valait. Un regard plein de jugement, de souveraineté et d’intolérance.

-Penses-tu être digne de notre confiance ? Es-tu assurée que jamais tu nous trahiras ? Es-tu assurée que jamais tu nous mettras de coup de poignard dans le dos ? Penses-tu... Ne jamais faire ce genre d’erreurs en tant que Grande Chef ? Donne nous ta plus sincère réponse, Nelly Snake.

La femme-Arbok grimaça face aux paroles et surtout au regard de la femme-Papillusion. Tout lui était absolument insoutenable… Et surtout, elle avait l’impression de voir tous ses efforts de ces dernières années se briser sous ses yeux. Non contente que tout le monde se détourne d’elle, Miranda la forçait même à avouer son propre échec… Tant pis. Personne ou presque ne voulait encore d’elle de toute façon. Elle devait mériter tout ça. La voix brisée par l’émotion, elle répondit :

-... Je vois qu’il ne sert à rien de batailler. Je me démet de mes fonctions.

Mewtwo hocha la tête, visiblement satisfaite de la tournure des événements.

-C’est une bonne chose. Cela clôt donc la discussion sur les rôles de Chefs.

-... Un instant, je ne crois pas, non. On ne peut pas s’arrêter là.


Tout le monde tourna son regard vers la personne qui venait de prononcer ces mots. C’était Glacia qui, bien qu’elle avait été éteinte pendant une partie de la réunion, semblait soudainement pleine de vigueur et d’assurance, l’air clairement contrariée par une telle conclusion.

-Que Nelly démissionne c’est une chose, même si j’étais de son côté je ne me dresserai pas face à la majorité. Par contre… La discussion ne peut se terminer ainsi. S’il y a bien quelque chose qui n’a jamais changé, tant chez les Dacotas que chez les Rebelles, c’est qu’il faut plusieurs Grands Chefs pour un équilibre des pouvoirs. Il faut donc trouver au moins une personne pour remplacer Eldor et Nelly… N’est-ce pas ?

-Miranda : Je suis tout à fait d’accord. Pas que je ne veuille pas avoir le rôle sur mes seules épaules, mais j’ai toujours trouvé qu’avoir au moins deux Chefs permettait clairement d’offrir une pluralité de possibilités dans les décisions à prendre. Et personnellement, j’ai une proposition toute désignée à faire. Une personne qui nous a prouvé ses capacités jusqu’alors, autant en tant que stratège qu’en tant que combattant, et qui a toujours été fidèle à notre cause, personne ici n’en doute, je pense.


Le regard de Miranda lâcha Nelly comme on lâchait une chaussette sale, et se plongea avec de la bienveillance et de la noblesse sur une autre personne.

-Je pense que le meilleur candidat possible est Jean-Martin Kolérados.

Le concerné pivota mécaniquement sa tête, et sa tête seule, vers Miranda, vraisemblablement surpris d’entendre son nom, alors qu’il s’attendait à ce que la femme Papilusion nomme quelqu’un d’autre, comme Glacia, ou Lindenbergh. Sérieusement ? Elle le voulait vraiment avec elle à la tête du groupe ? L’homme Noarfang bégaya, rougissant, ne sachant pas exactement quoi répondre.

-Eh bien je… euh… enfin… c’est à dire que… enfin, je veux dire que… HMM.

Il se racla la gorge avec force, s’approchant de la Grande Chef, et se retournant ensuite vers le reste des personnes présentes. Il suait à grosses gouttes. Il essayait d’improviser mentalement une phrase à peu près correcte.

-Je suis… honoré… enfin, je SERAIS honoré, d’avoir cette position, même si, comme nous l’avons tous les deux fait remarquer, le rang ne veut plus dire grand chose maintenant que nous sommes si peu… M’enfin, qu’est-ce que vous en pensez, les amis ? Je veux dire, j’aime bien mon travail et ma place, j’aurais aucun problème à continuer avec les choses tel qu’elles sont, mais…

-Heisenberg : … Personnellement, je dirais que c’est exactement parce que tu m’en moques, tout comme Miranda, que tu mérites cette place. Car vous êtes les personnes les plus désintéressées par ce pouvoir ici. Vous faites passer le bien commun des Rebelles avant ce genre de disputes, avant des ambitions personnelles...


Lindenbergh acquiesça à son tour, visiblement d’accord avec Heisenberg et Miranda.

-Vous étiez déjà un fort bon stratège mais je pense que ça ne peut que vous donner une plus grande marge de manoeuvre. Vous êtes un homme de confiance et avec l’intelligence nécessaire pour nous commander… Je ne vois pas qui serait assez fou pour s’y opposer.

Jean-Martin venait de plonger son regard dans celui de Lindenbergh. Il voyait dans les yeux de l’homme Alakazam un niveau d’approbation qu’il avait toujours tenté d’acquérir de sa part. C’était comme être sur un nuage. Son maître le voyait désormais comme un “homme de confiance” avec “l’intelligence nécessaire pour les commander”. Cela le rassurait. Il n’était pas vraiment à l’aise avec l’idée de se retrouver à la tête de l’Armée Rebelle, mais ce regard et ces mots suffisaient à le mettre en confiance. Il ferma les yeux, et se contenta d’un mot.

-... Merci.

Miranda regarda chaque Rebelle, constatant l’approbation générale.

-Très bien, dans ce cas, Jean-Martin Kolérados sera le nouveau Grand Chef à mes côtés. Ce débat étant réglé, je vais pouvoir vous exposer les points stratégiques de cette réunion. Nous avons deux gros problèmes à l’heure actuelle : Premièrement, finaliser le retour de Kailla Lektro, deuxièmement, renflouer nos effectifs.

-Easton : J’avoue qu’à ce rythme, on pourra faire les réunions ensemble dans un canapé…

-Miranda : … Effectivement. Mais ne vous inquiétez pas, je vois une solution à ce problème~ Comme vous le savez, nos renforts ont été malheureusement décimés… Et regroupaient tout ce qui restait de combattants valides et de notre côté sur l’ensemble des archipels. C’était un peu la dernière force de frappe disponible… Enfin… Pas tout à fait.


Les regards des Rebelles furent soit étonnés, soit intéressés.

Jean-Martin : Vous voulez dire qu’il y a un Archipel sur lequel nous n’avons pas encore cherché de l’aide, n’est-ce pas ?

-Miranda : Eh bien… Oui et non. Il y a des Gijinkas à qui nous avons demandé de l’aide, ou en tout cas, de rejoindre l’armée de Fallinn… Un groupe composé de membres de la Nouvelle Génération, qui de ce que j’ai compris, se sont regroupés pour fuir la guerre et leurs origines, afin de se plonger dans une expiation pacifique et religieuse. Et c'est pour ça qu'ils ont refusé, mais ils ont apparemment d'excellents éléments à vue d'oeil. Vu la situation actuelle, il me semble urgent voir indispensable de retenter notre chance auprès d’eux afin de trouver un terrain d’alliance. Nous n’avions pas beaucoup insisté à l’époque.


Les Gijinkas avaient écouté avec intérêt les paroles de Miranda, visiblement tous intrigués par l’annonce de la Chef.

-Sylvain : En effet, je pense qu’il est temps d’insister un peu. Ils auraient peut-être pu éviter la tragédie de Fallinn après tout, s’ils ont d’aussi bons éléments que vous le pensez… Leur aide ne serait pas de trop.

-Ben : Pour savoir, ils se sont fourrés où, ces zigotos, pour avoir la paix ?

-Miranda : Un archipel assez isolé, l’Archipel Immaculé. Il serait intéressant qu’une partie d’entre nous aille les rencontrer pendant que les autres s’occupent de Kailla.

-... S'occuper de Kailla ?


Celle qui avait répété les mots de Miranda, d’une voix faible, était Glacia. La femme-Givrali avait l’air fébrile, son regard représentant un mélange d’inquiétude et d’espoir, sentiments qui se ressentaient aussi dans sa voix lorsqu’elle demanda :

-Qu’est-ce que tu veux dire par là, Miranda ? S’il y a quoi que ce soit à faire pour Kailla, je le ferais !

-Miranda : … Il est temps, je pense, que je vous explique exactement en quoi consiste la résurrection de Kailla Lektro.


Il y eut un silence tendu dans la pièce. L’objectif même de leur bataille arrivait à son terme. Jaugeant cette pression, Miranda inspira, puis expira, avant de dire finalement :

-Time Break. C’est le nom de la technique je vais utiliser sur elle.

Il y eut une lueur d’incompréhension et de surprise en entendant ce nom, Marcus fronçant les sourcils et lâchant sombrement :

-Attendez… Vous voulez dire que…

-Miranda : Je ne vais pas ressusciter Kailla à proprement parler. Je vais faire en sorte qu’elle ne soit jamais morte.

-Easton : Oh, attend, attend, attend, là ! Me dis pas que c’est un délire temporel, hein, j’ai suffisamment vu de fictions pour savoir que c’est pas une bonne idée !

-Hihihi, bien sûr que non ~ Justement, c’est là toute l’astuce de ma technique.


Sentant l’incompréhension générale, Miranda souffla pour se mettre à l’aise et s’adonna à expliquer en détails ses propos.

-Pendant la bataille, je me suis adonnée à récupérer l’âme de Kailla. En l’empêchant de quitter son corps, je l’ai convertie et travaillée avec force… Pour créer un lien avec le monde entier. Je ne vais pas changer le passé. Je vais réécrire l’Histoire. Une Histoire où Kailla Lektro n’est pas morte.

-Heisenberg : C’est vraiment possible, ça ?

-Du moment que j’ai l’âme de la personne visée, oui. Mais les règles sont complexes, comme la procédure. Hormis le coût en énergie vitale démentiel et le temps nécessaire, pour que cela fonctionne, je dois plonger une ou plusieurs personnes directement dans l’âme de Kailla, dans sa mémoire, pour aller modifier physiquement, comme si on y était, une période de la vie de notre chère camarade. Puis, en fonction de l’influence que vous aurez eu sur sa mémoire… Je réécrirais son histoire pour que son âme ait l’illusion d’avoir vécu ce nouveau souvenir et sur toute la vie en découlant.


Miranda eut un petit sourire et continua :

-Bien sûr, cela ne suffit pas. Si juste l’âme de Kailla Lektro est mise à jour, il va y avoir des incohérences sur l’histoire du monde entier. Et c’est là que va toute mon énergie… je vais créer une réaction en chaîne, qui va recaler toutes les âmes existantes en ce monde sur l’histoire de Kailla, pour que celle-ci devienne cohérente. Alors, je vous vois venir, l’effet Boule de Neige, ce genre de choses… Pas d’inquiétude. J’ai le contrôle sur ce qui va arriver, une prévisualisation de l’histoire réécrite. Et par ailleurs, quelque soit la nouvelle histoire de Kailla… Il m’est impossible de rendre une âme morte vivante, et inversement. Personne ne mourra de cette technique, personne n’en revivra. La seule exception est la parcelle de mémoire que l’on va directement modifier, donc il faudra faire attention à ne tuer ou sauver personne d’autre que Kailla dans celle-ci, ça pourrait bouleverser mes calculs…

Eldor fronça les sourcils, ayant visiblement du mal à assimiler toutes les informations.

-Attends… Il faudrait donc que ce soit des personnes proches de Kailla ou qu’elle ait connu à l’époque du “souvenir” pour que ce soit plus cohérent non ? Ou ça n’a pas d’importance ? J’ai du mal à comprendre cette idée de “réécrire l’histoire”.

-Si, exactement Eldor. En fait, il n’y a pas vraiment d’intérêt à ce que vous ayez une interaction avec elle.. Cependant, si nous prenons un souvenir, sans vision globale, nous aurons besoin de personnes le connaissant bien pour ne pas s’y perdre. Nous serons limités en temps pour changer l’Histoire après tout. A l’inverse, il faudra que vous soyez déguisés, pour des raisons assez évidentes… Et au cas où, il faudrait une personne n’ayant aucun rapport direct avec le souvenir, un garde-fou juste au cas où.

-Heisenberg : Quel souvenir vas-tu changer au juste ?

-Hmm… j’ai bien fouillé… Et cherchait comment être sûre à 100% que Kailla survive. Nous savons qu’elle a été éliminée par John Kentucky. Pourquoi ? Parce qu’elle était Dacota. Donc, pour survivre, elle ne doit plus être une Dacota. J’ai donc décidé de remonter à la source...


Miranda regarda Glacia d’un air noble.

-Tu vois de quel évènement je parle, n’est-ce pas ?

Le regard de la femme-Givrali, au contraire, était inquiet, celle-ci étant encore sous le choc de toutes ces révélations mais surtout de cette question posée par Miranda qui lui faisait comprendre tout de suite ce que Miranda allait faire. Cet événement qui les avait fait rencontrer Eldor… Cet événement qui avait bouleversé leurs vies.

-La mort du professeur Jekel, n’est-ce pas… Sans ça, on ne serait jamais allées en prison et on n’aurait donc jamais été recrutées par Eldor. On serait restées tranquillement chez nous…

Son regard se fit plus sombre et son teint devint subitement livide, comme si d’horribles souvenirs lui revenaient en tête :

-Et on aurait fini comme nos parents, brûlés par les Kentuckys, non ?

-Miranda : Oui… Et non. Parfois, tout ne se passe pas comme le penserait. Et la raison qui permet ça, c’est toi, Glacia Iceon. Je l’ai dit. Une âme vivante ne peut pas devenir morte, je l’ai dit. Donc tu ne peux pas mourir comme tes parents. Étant donné qu’elle est toujours avec toi, Kailla y échappe aussi. Cette règle qui semblerait contraignante me permet de forcer le destin, de créer un scénario où vous échapperez à ce massacre, sans devenir des Dacotas. Tu l’auras compris, tu es la pièce essentielle pour que Kailla revienne parmi nous.


Glacia resta pensive un moment. Elle avait dit qu’elle ferait tout pour ramener Kailla… Et elle savait que son amie en aurait fait de même pour elle. Ce n’était pas le moment d’avoir peur ou de baisser les bras.

-Très bien… Je jouerai ce rôle si important. Je vais t’aider à forcer le destin si ça peut la ramener. Qu’est-ce que je dois faire pour réaliser ce miracle ?

-Tu feras partie de ceux qui pénétreront dans ce rêve. Eldor, tu es pas mal lié à cet évènement, ta présence est également pertinente. Et vu qu’il nous faut un garde-fou… Je propose Nelly Snake.

-Easton : Quoi ? Avec tous les doutes sur elle ?

-Justement. Nous n’avons déjà pas fait justice à cette femme en lui ôtant ses pouvoirs. Elle mérite bien qu’on lui accorde notre confiance pour cette tâche. Sinon, ce serait un cercle sans fin. Qu’en pense l’intéressée ?


Nelly émit un léger sifflement, avant de sourire tristement.

-... L'intéressée est d’accord. De toute façon, c’est bien la seule façon dont je peux me rendre utile en ce moment et peut-être lever les soupçons qui pèsent sur moi.

-Jean-Martin : J’ai quand même quelques questions. Notamment, pourquoi aller modifier ce souvenir-là, qui doit dater d’un certain nombre d’années, et pas un souvenir plus récent ? Cela serait probablement moins impactant sur le reste du monde, et vous coûterait moins d’énergie. Ensuite, si Kailla ne rejoint pas les Dacotas, ça n’aura pas un sérieux impact sur la faction en question, et en résultat, sur l’Armée Rebelle ? On peut être sûrs qu’elle va nous “revenir” quand bien même elle n’aura jamais combattu aux côtés d’Eldor et des autres ?

-Questions pertinentes. Mais expliquées par le fait que je peux prévisualiser l’histoire qui sera écrite. Je sais déjà à coup sûr que si Kailla ne rejoint pas les Dacotas, elle deviendra à coup sûr une Rebelle plus tard, et ne mourra pas. Quant à prendre un événement plus récent… j’ai cherché assidûment, mais son destin de Dacota semblait être de mourir de la main d’un Kentucky… Je n’ai rien trouvé de mieux. Il va falloir qu’on fasse avec, je le crains fort. Si cela convient à tout le monde… Nous devons nous préparer pour nous y mettre, n’est-ce pas ?


Miranda s’adressa à Jean-Martin :

-Il serait de bon ton que vous vous occupiez du recrutement. En tant que nouveau Grand Chef, vous avez un rôle d’ambassadeur, et moi, je suis monopolisée par Kailla… je vous laisse choisir qui vous accompagne ou reste ici.

-Hmm… Eh bien…

Jean-Martin se tourna à nouveau vers les autres personnes présentes. Ils étaient treize en tout. Neuf en excluant les quatre personnes choisies pour l’Opération Kailla.

-Je pense que ce serait une bonne idée de choisir un petit groupe pour garder un oeil sur ce qui reste de l’archipel et nos blessés, et d’envoyer toutes les autres personnes vers l’Archipel Immaculé, sous la forme d’un groupe d’ambassadeurs. Nous ne savons pas vraiment comment ils vont prendre notre visite surprise. Il faut être prêt. Hmm… Je propose que Deoxys reste, comme elle a déjà fait le voyage jusqu’à Fallinn précédemment, et vu son état. Sylvain, qu’est-ce que vous en pensez ? Etant donné votre relation avec Kailla, vous voulez rester aussi, pour superviser de loin l’opération ?

Sylvain acquiesça rapidement, semblant tout à fait en accord avec la proposition du nouveau Grand Chef.

-Bonne idée. Je pense que ma place est définitivement ici, auprès de Mesdames Dysnasty et Lektro.

-Bien. Ca devrait être suffisant. On va concentrer le reste des effectifs sur le voyage vers Immaculé. Moi-même, Ben et Easton, nous transporteront Heisenberg, Lindenbergh et Marcus, et Mewtwo nous suivra en lévitant. Tout le monde est d’accord ?

Tous hochèrent la tête, et Miranda afficha un sourire.

-Bien. Préparez-vous tous bien, car ce sera notre dernière chance de nous reposer avant ces grandes missions. Que le renouveau des Rebelles commence ~
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MessageSujet: Re: L'Archipel du Dingue   L'Archipel du Dingue - Page 47 EmptySam 1 Juin - 15:36

Tac.

Tac.

Tac.

Le regard vide et son visage n’exprimant absolument aucune émotion, comme s’il était amorphe, Seiren était debout dans sa chambre, continuant à donner des coups dans le vide de façon rythmée, comme s’il tenait un marteau et que des buches sur lesquels ils devaient frapper passaient sous ses yeux dans un rythme ultra régulier qui faisait qu’il n’avait même pas besoin de réfléchir, juste à agir. Il n’était plus bon qu’à ça de toute façon… Il avait l’impression d’avoir perdu toute capacité à réfléchir. Il lança un lent regard circulaire autour de lui. Il ne savait pas pourquoi il était là, dans ce Manoir, ni ce qui se tramait autour de lui. Qu’importe. Il n’avait pas besoin de savoir. Son regard descendit à nouveau au niveau de son poing, son bras continuant à bouger mécaniquement même s’il n’y avait rien à frapper. Finalement, malgré le vide devant lui, il marmonna :

-Je dois continuer à frapper ces piquets.

Oui. Il devait continuer. C’était important. Il ne savait pas pourquoi mais ça devait l’être. Il n’aurait pas passé autant de temps à le faire sinon… Il n’aurait pas consacré toutes ses forces à une tâche inutile… Pas vrai ? Et puis, il y en avait toujours plus de ces piquets à enfoncer, alors il fallait bien que quelqu’un le fasse. Toujours l’air aussi vide, il continuait donc à bouger comme une machine bien huilée. Il passait ses journées à faire ça et, quand il en ressentait le besoin, il dormait. On lui avait dit qu’il fallait manger aussi mais il n’en ressentait pas le besoin, d’où son aspect émacié et faible.

https://www.youtube.com/watch?v=mmfcMOtB95Q

-Bon sang mais qu’est-ce que c’est que ça ?!

Seiren continuait à donner des coups dans le vide comme si rien ne se passait autour de lui, malgré les paroles de Sylvain qu’il avait entendu depuis le couloir. Une autre voix, celle de Deoxys, sembla lui répondre :

-Je ne sais pas… Ça a l’air inoffensif ceci dit mais nous devrions rester aux aguets pour qu’il n’arrive rien aux autres.

Tac.

Tac.

Tac.

Qu’importe.

Rien de ce qui se passait autour de lui pourrait le perturber ou l’empêcher de travailler de toute façon. Au moment où cette pensée traversa son esprit… Une sphère métallique traversa sa fenêtre et la brisa pour s’arrêter face à l’homme-Trioxhydre et projeter face à lui les images d’Aster et, surtout, de Missingno. Pourtant, même si les scènes étaient projetées sous ses yeux, le regard du jeune homme restait vide, comme s’il voyait sans regarder, comme s’il entendait sans écouter. Tout cela n’avait aucun intérêt pour lui. Il devait continuer à travailler.


Aster : A partir de ce jour, nous ne sommes plus de simples Gijinkas errant sans but sur ces terres désolées ! Nous sommes…

Seiren poussa un léger soupir, comme s’il trouvait l’homme-Lançargot présomptueux. C’est vrai, d’une certaine façon, il n’avait pas de but avant. Il ne faisait que « glander ». Mais maintenant, il avait trouvé son bonheur. Son travail le rendait heureux. Il ne se sentait… Pas du tout… Aliéné.

Tac.

Tac.

Missingno : Des êtres appelés à me rejoindre et à me servir.

Pour la première fois depuis des heures, Seiren loupa un coup, comme s’il était enfin sorti du cercle infernal du travail qu’il s’infligeait dans son esprit. La lueur qui était passée dans le regard de Missingno passa dans le sien et le Trioxhydre fit un geste étrange, comme s’il lâchait un maillet qu’il n’avait jamais tenu, des larmes commençant à couler sur ses joues sans qu’il ne puisse en expliquer la raison, regardant et écoutant véritablement la fillette à présent, galvanisé par les paroles encourageantes et charismatiques du Lançargot. Seiren, si arrogant d’habitude, regrettait même maintenant d’avoir mal jugé l’homme aux longs cheveux rouge. Il entendit quelqu’un toquer à sa chambre, sûrement alerté par le bruit que la sphère avait pu causer en fracassant la fenêtre mais n’alla pas ouvrir. Il ne voulait pas quitter Missingno du regard une seule seconde. Il entendit la voix de Sylvain l’interpeller, alors que celui-ci tambourinait à nouveau à sa porte :

-Seiren, est-ce que tout va bien ? Vous n’êtes pas blessé au moins ? Vous êtes seul ? J’entends des voix, tout va bien ?

Il y eut un moment de pause, le Rebelle semblant hésiter, jusqu’à ce qu’il réponde finalement :

-Oui, ce n’est rien, Sylvain. A dire vrai…

Les yeux mauves du Trioxhydre étaient plongé dans les yeux rouge de Missingno alors qu’il prononçait ces paroles de façon assurée :

-… Je pense que je me porte vraiment mieux maintenant.

Sylvain : … Très bien.


L’homme-Pingoléon resta pensif un moment. Il était inquiet mais, d’un autre côté, il devait continuer à surveiller le reste de l’île. Seiren entendit ses pas s’éloigner peu à peu, incapable de décrocher son regard de celui de Missingno, tant il était captivé. Son regard, sa prestance, ses paroles, la douceur de sa voix, tout l’enivrait. Il ne ressentait plus qu’une seule envie… Être à ses côtés. Et là, comme si la fillette répondait à son désir, il sentit tout d’un coup une aura l’envelopper, une énergie nouvelle traversant son corps alors que ses forces semblaient se décupler, que ses pouvoirs semblaient enfin exploser à leur plus haut potentiel, et que des lettres se formaient sur le bras avec lequel il avait frappé dans le vide pendant si longtemps.

Sylvain, de son côté, en ressentant cette aura inquiétante qui venait d’exploser à l’intérieur du Manoir, se précipita à nouveau vers la chambre du Trioxhydre en se maudissant de ne pas avoir intervenu plus tôt. Sans prendre la peine de toquer à cause de l’urgence de la situation, il défonça la porte pour voir ce qui été arrivé à Seiren.

La chambre était vide.
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