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 L'Archipel du Dingue

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Joey Kirks
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MessageSujet: Re: L'Archipel du Dingue   L'Archipel du Dingue - Page 46 EmptyLun 29 Avr - 20:32

Zekrom contemplait la femme-Papillusion, des arcs électriques parcourant par moment sa guitare, mais de façon douce et avec peu d'intensité, comme pour montrer qu'il ne s'agissait pas d'une menace, l'instrument se changeant rapidement en un petit médaillon en forme de ying et de yang qu'il accrocha autour de son cou comme si de rien était, comme pour combler le silence par une action banale. En vérité, il essayait simplement de cacher le fait qu'il rougissait légèrement face à Miranda. Sa détermination l'avait véritablement charmé car il y avait vu un idéal plus grand et plus fort que chez toutes les autres personnes présente. Il lança un regard rapide à Glacia. Visiblement, elle ne lui avait rien fait de mal, si ce n'est l’assommer avec douceur. Son regard, cependant, était clair. Zekrom comprenait clairement ce qu'elle attendait. Finalement, il déclara :

-Tes idéaux et ta détermination sont d'une valeur inestimable. Tu as très bien compris pourquoi je ne suis pas intervenu, n'est-ce pas ? Je voulais simplement voir qui de toi, de Glacia ou de ces autres femmes saurait le mieux défendre son idéal. Ce sont les personnes comme toi qui marquent l'Histoire... Parce que ce sont celles qui sont assez fortes pour vouloir chambouler le monde.

Le musicien marqua un temps de pause, comme s'il attendait une réaction de la part de la Muse, mais celle-ci ne semblait pas avoir l'envie ou la nécessité de lui répondre. Elle se contentait de le fixer, sans vraiment faire preuve d'une quelconque agressivité. Le Déchu hocha légèrement la tête. C'était une forme de réponse, après tout. Il s'en contenterait bien. Il déploya ses larges ailes, créant un grand courant d'air au passage, et déclara en souriant :

-J'imagine que tu n'en a rien à faire, mais sache que je souhaite sincèrement que tu réussisse et ce peu importe tes projets.

Après avoir prononcé ces dernières paroles, le Légendaire disparu en un instant. Une fois dans les air, il lança un dernier coup d'oeil vers l'île du manoir. Cette détermination, cette force... Oui. Il l'avait vraiment trouvée magnifique.
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Annie Panda
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MessageSujet: Re: L'Archipel du Dingue   L'Archipel du Dingue - Page 46 EmptyMar 30 Avr - 14:29

https://www.youtube.com/watch?v=D_KdqLi-0rw

Sur une île éloignée, désormais déserte, Anastasia apparut progressivement depuis le sol, en jaillissant légèrement comme un fantôme jaillirait d'un lac calme. Quelques secondes, une musique perturbante, mais d'abord calme, apparut autour d'elle, en même temps qu'Erina Rose, qui se tenait tranquillement devant elle, les mains croisées dans le dos et un sourire bienveillant au visage.

-Erina : Tu voulais me voir, nyah ?

-Anastasia : Oui... Merci d'être venue... Je voulais te revoir encore un peu, après tout, qui sait combien d'années tu vas encore disparaître dans douze heures...

-Moi je sais ! Mais tu connais les règles, je ne peux pas te le dire, pour le bien de nos destinées !

J'espère que tu ne m'en veux pas... Pour Mavis...

-Roh, mais non ! Je te connais, Ana', tu n'avais sûrement pas l'intention d'éliminer, juste le neutraliser ! Et tu avais tes raisons, qu'on les approuve ou pas ! Puis de toute façon, cela ne fait que suivre le schéma de ce monde ! Je ne m'inquiète pas pour la suite, certes, il y a eu cette information, cette unique fois où j'ai brisé les règles, qui vous ait parvenue, mais cela m'étonnerait que vous cherchiez à aller à l'encontre, nyahahah !

-Eh bien, en parlant de ça...


La femme Nymphali prit un air intrigué et pencha la tête sur le côté, alors qu'Anastasia semblait hésitante et un peu inquiète.

-Nyah ?

-Tu es au courant de ce que Miranda compte faire ?

-Hmm ? Je crois qu'elle met en place un sort puissant pour te contrer... C'est pas ça ? Tu sais bien que moi et les détails ennuyants...

-Elle a utilisé CE sort.


Erina prit un air clairement étonné et dubitatif, tout en restant très mignonne, alors que le ton d'Anastasia était ferme et sérieux.

-Erina : Oh, c'est arrivé plus tôt que je ne le pensais. Pourtant, c'est bizarre, de ce que j'ai vu, ce n'est pas...

-Non, ça ne l'est pas. Elle l'utilise sur Kailla Lektro, une de ses amies proches.

-... Ahah... La femme Carchacrok... ? Voyons, Ana, on ne blague pas avec ça, Miranda ne ferait pas ça...

-Si tu as un doute, va vérifier le cadavre sur lequel elle a apposée son sort et son âme. Tu verras si je mens.

-... Ahah... Ahah...


L'ambiance commença à devenir pesante, de l'aura rose à l'état pur commençant à apparaître partout autour des deux femmes, Anastasia ayant une goutte de sueur perlant de son front face à ce spectacle, alors que le visage bienveillant et jovial d'Erina devenait de plus en plus pâle et faux.

-Elle est en train... De contrer volontairement nos destinées... ? En se basant sur l'information que j'ai donné... ? Elle est prête, ELLE, à faire cela... ? A utiliser son sort à usage unique sur une vulgaire gijinka au destin trivial... ?~

-... C'est... C'est pour ça que je me battais contre elle... Pour l'en empêcher... Mais elle a réussi à déclencher le rituel...

-Ahah... Ahah... AHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAH !


La femme Nymphali commença à rire d'une voix effrayante et dérangeante, la folie et la colère se lisant sur son visage, alors que son aura éclatait complètement. L'Erina mignonne et gentille avait totalement laissé place à un démon destructeur, dont l'aura écrasait complètement Anastasia. Celle-ci, même si protégée par son bouclier, était totalement apeurée et tremblante, ayant du mal à garder de la contenance face à cette aura terrifiante et démoniaque, pire que tout ce qu'elle avait pu voir jusqu'à maintenant, alors que le corps d'Erina semblait se distordre aux yeux de la Gardevoir, en faisant un véritable monstre démoniaque qui s'abriterait dans les pires cauchemars. Sa voix était déformée et au timbre intenable, faisant vriller les oreilles de la chef des Stalkeuses.

-CETTE SALOPE ! MEME ELLE, JE NE PEUX LUI PARDONNER CA ! ELLE N'A PAS LE DROIT DE ME FAIRE CA !

-... Ce n'est pas trop tard pour l'arrêter... Enfin, pour le sort, c'est déjà trop tard... Mais... On peut encore l'interrompre et lui gâcher le plaisir de sauver cette femme Carchacrok non... ?

-TU PENSES AUX HUIT TOTEMS, N'EST-CE PAS ?


Anastasia répondit avec un silence solennel, et Erina afficha un sourire diabolique.

-CA ME VA ! ALLIONS NOUS, ANA ! FAISONS PAYER A CETTE INDIGNE SES CRIMES IMPARDONNABLES, HAHAHAHAHAHAHA !
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Joey Kirks
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MessageSujet: Re: L'Archipel du Dingue   L'Archipel du Dingue - Page 46 EmptyMar 30 Avr - 16:57

Missingno était toujours sur l'île où il avait combattu Eins aux côtés d'Eldor. Son regard scrutait le ciel, comme s'il attendait d'y voir un signe.

-Bonne chance, Eldor Stein. Je t'interdis de mourir... Car j'ai encore besoin de toi pour la suite des événements.

Le Déchu poussa un profond soupir, l'air mélancolique. Ces personnes qui accompagnaient Eldor... Ca ne lui disait rien qui vaille. Si jamais son intuition ne le trompait pas, il fallait qu'il reste aux aguets pour que ces personnes ne l'empêchent pas de réaliser son plan. Surtout que s'il était bien dans le juste... Alors il savait que ces Sinistres ne feraient pas le poids.

-Tss, ces mortels ne changeront jamais.

??? : Mais c'est pour ça qu'on les aime, non ?

Une femme aux cheveux rouge, qui semblait être Zoroark, se tenait toujours dans les airs, à quelques mètres au dessus de Missingno. Elle descendit petit à petit vers le sol, comme si elle descendait un escalier invisible, sous le regard désabusé de Missingno.

-Crâneuse. Tu n'es même pas sensée pouvoir voler, tu fais ça juste pour le style.

La belle jeune femme croisa les bras, faisant ressortir sa poitrine opulente avec un sourire aguicheur, tirant légèrement la langue au chef des Déchus avant de lui dire sur le ton de la plaisanterie :

-Tu es juste jalouse de tout ce que mon corps peut faire, mais ne t'inquiète pas, toi aussi un jour tu grandiras et tous les regards se tourneront vers toi ~

La jeune fille explosa de rire, ayant l'air plus joyeuse que jamais, comme si elle relâchait enfin la pression. S'il y avait eu un quelconque observateur, il aurait compris tout de suite que les deux personnes ne se parlaient pas comme un soldat pouvait parler à son supérieur mais bien comme deux amies. Le visage de Missingno se fit plus sérieux cependant, alors qu'il demandait sur un ton plus solennel :

-Alors, quelles sont tes observations sur ce champ de bataille, ma chère espionne ?

La jeune femme fit apparaître une paire de lunette dans sa main, qu'elle posa délicatement sur son nez, puis un dossier de plusieurs pages dans une autre main qu'elle feuilleta rapidement avant de déclarer :

-Hm, les Rebelles semblent avoir rempli leur objectif, on pourrait même dire qu'ils ont gagné cette bataille. De notre côté, eh bien, pour faire simple, la côte de popularité de Zekrom a grimpé en flèche,  Viridium m'a donné des palpitations, Cobaltium s'est plus ou moins déchaîné... Reshiram est rentrée dormir et les Regis sont parti chercher Kyurem pour sauver Regice qui est dans un état critique. Dans l'ensemble, ça c'est plutôt bien passé pour tout le monde. Si ce n'est pour Meloetta... Je crois que tu as vu ce qui s'est passé de tes propres yeux.

La fille-Celebi baissa les yeux, l'air visiblement attristé. Il y eut un moment de silence que Zoroark sembla respecter, attendant que son amie se remette à parler, ce qu'il fit après un certain moment de réflexion :

-Elle aura chanté pour moi jusqu'au bout, n'est-ce pas ?

-Oui. Elle n'a jamais laissé son adversaire lui enlever sa fierté ou son amour pour toi.

-... Et pour Dès et Mewtwo ?

-Je n'ai pas eu à intervenir pendant le combat de Mewtwo, elle s'en est sortie comme une grande fille. Etant donné le pouvoir de son adversaire, je ne pense pas que j'aurais pu faire quoi que ce soit de toute façon. Son apparence à quelque peu changée mais je ne pense pas que son patrimoine génétique soit corrompu pour autant. Et pour Dès, eh bien...

La jeune femme sembla gênée l'espace d'un instant, avant de déclarer finalement, en regardant cette fois-ci un peu ailleurs :

-Disons que je n'ai pas pu intervenir aussi vite que prévu... Je suis encore en train de discuter avec lui en ce moment même. Il n'a pas l'air de vouloir me croire pour l'instant, ceci dit.

Missingno grommela quelque chose d'inaudible et s'apprêta à dire quelque chose, au moment où Zekrom arriva et se posa aux côtés des deux autres Légendaires, l'air clairement satisfait.

-Salut les babes ! J'ai donné un de ces concerts, franchement, c'est dommage que vous ayez raté ce grand moment de gloire ! J'ai même signé un autographe, hahaha !

Zoroark fit disparaitre ses lunettes et son rapport avant d'acquiescer, comme pour confirmer ces propos. Le musicien se gratta la tête, l'air un peu plus gêné avant de raconter :

-Je crois bien qu'il s'est passé quelque chose d'important entre trois bonnasse mais honnêtement j'ai rien-com-pris, si ce n'est qu'il y en avait une qui avait un sacré... Idéal.

-Passionnant. Ta lubricité te mènera à ta perte.

La voix, froide et cruelle, qui venait de prononcer ces mots, était celle de Cobaltium, qui venait d'arriver, les bras croisé, l'air peu blessé et son aura semblant bien moins puissante que lorsqu'il se battait. Il avait visiblement retrouvé son attitude et sa force normale. Les deux hommes s'échangèrent un regard électrique, semblant visiblement ne pas pouvoir se supporter. Il lança ensuite un regard plein de dédain vers Zoroark, avant de lâcher :

-Ai-je vraiment besoin de faire mon rapport si cette femme est présente ? J'espère que tout s'est bien passé comme prévu, Zoroark.

La femme-renard acquiesça doucement. Les Déchus échangèrent quelques mots sur leurs combats, jusqu'à ce que chacun des autres Déchus présent sur l'archipel n'arrive, Terrakium surgissant du sol comme une immense masse de terre avant de prendre son apparence habituelle, suivi ensuite par l'arrivée d'Heatran. Ils attendirent un peu, avant de comprendre que les Régis ne reviendraient pas si vite et que Démétéros et Viridium ne semblaient pas arriver, jusqu'à ce que deux mains gantées se posent sur le visage de Cobaltium pour lui cacher les yeux, quelqu'un l'enlaçant tendrement tout en s'exclamant :  

-Devine qui c'est, Cobaltiou !

-... Viridium. Je suis heureux de te savoir en vie.

La jolie Mousquetaire eut un rire joviale avant de se mettre entre les deux autres Justiciers, l'air attentive à ce que Missingno allait dire. Celui-ci regarda chacune des personnes autour de lui, avant de déclarer :

-Nous n'avons qu'une seule perte à déplorer, néanmoins je vois que nous allons partir moins nombreux que prévu. Regice a été gravement blessé, mais avec l'aide de Kyurem il devrait pouvoir s'en sortir. Démétéros est parti on-ne-sait-où. Quant à toi, Viridium... Tu as quelque chose à nous annoncer, n'est-ce pas ?

https://www.youtube.com/watch?v=WVwuE9NT0Us

La jeune femme acquiesça, l'air légèrement intimidée alors que tous les regards se posaient sur elle, interrogateurs, si ce n'est celui de Zoroark et de Missingno, la Mousquetaire comprenant instinctivement qu'ils savaient déjà ce qui c'était passé. Finalement, elle prit son courage à deux mains, l'air déterminée et sûre d'elle :

-A partir d'aujourd'hui, je ne suis plus une Déchue. Ou tout du moins, je ne fais plus partie de ce groupe. Ce qui fait de nous des Déchus, c'est que ce monde et ces personnes nous ont fait tomber, alors nous avons voulu les entraîner dans notre chute, n'est-ce pas ? Mais j'ai compris que j'aimais ce monde. Que j'aimais quelqu'un... Et qu'avec cette personne je pouvais changer le monde. Ce monde raté, déficient, ce monde qui ne se résume pour nous qu'à un tas de cadavre, je veux y faire fleurir l'espoir et la paix. Je ne veux plus d'un nouveau monde, je veux CE monde. Tel qu'il aurait dû l'être.

Elle s'arrêta un moment, pour voir les réactions de chacun et pour leur laisser le temps d'assimiler l'information. Cobaltium avait toujours l'air croisé, ne semblant pas du tout affecté par cette nouvelle. Terrakium abaissa tristement son chapeau, tandis que Zekrom remontait ses lunettes de soleil, avant de déclarer :

-Cet idéal est noble et ta conviction est sincère. Qui serions-nous pour t'empêcher de poursuivre ce rêve ?

Chacun sembla acquiescer, sauf Missingno. Terrakium eut un sourire triste avant de dire doucement :

-Keldeo va être inconsolable. Elle va passer des heures à pleurer.

-Haha, oui, je m'en doute... Mais il est temps pour elle de grandir un peu. Et puis, je ne l'abandonne pas. Je n'abandonne aucun de mes compagnons. Car peu importe où je suis, peu importe ce que je fais...

Cobaltium : ... Tu restes une Lame qui sert la Justice. Et, plus que tout, une amie.

La belle Mousquetaire hocha vivement la tête en souriant tendrement. Après tout ce qu'elle avait traversée auprès d'eux... Comment pourrait-elle les abandonner ? Elle savait qu'ils comprenaient. Ils savaient qu'elle partait peut-être mais qu'elle ne les laisserait jamais tomber. Ils seraient toujours là l'un pour l'autre... Car ils en avaient fait le serment. Son regard se concentra à nouveau sur Missingno. Il n'avait pas l'air de réagir à la nouvelle en bien comme en mal, un peu comme s'il était soudainement vide à l'intérieur. Finalement, il demanda, d'une voix faible :

-Et ta promesse ?

Viridium secoua la tête, comme pour signifier que cela n'avait plus d'importance, avant de déclarer :

-Désormais, c'est une promesse que j'ai faite avec moi-même. Non... C'est une promesse que j'ai faite avec Anny... Allons, ne fais pas cette tête, Missi ! Je vais te donner une information très importante et qui va te prouver que je crois encore en toi, que je ne t'abandonne pas vraiment...

Viridium prit une profonde inspiration. Anastasia lui avait partagé ces informations précieuses parce qu'elle lui faisait confiance. Mais elle devait très bien savoir, au fond d'elle, ce que Viridium allait en faire. Elle ne lui en voudrait sans doute pas. Et puis, après tout ce que Missingno avait fait pour elle et ses compagnons mousquetaire... Quand ils s'étaient retrouvés plus bas que terre, il était le seul à leur avoir tendu la main. Elle lui devait bien ça, à cette personne qui les aimait tant qu'il semblait dévasté à l'idée de voir Viridium partir. Elle plongea ses yeux noisettes dans les yeux rouge de son ancien chef.

-Mavis est bel et bien mort. Tout se passe comme tu l'imaginais. Alors... Agis en conséquence, d'accord ?

Elle lui sourit chaleureusement alors que le regard de la fillette changea du tout au tout, sa tristesse semblant se transformer en un sentiment bien plus ambigüe, un mélange de compréhension et d'appréhension, alors qu'un sourire carnassier illuminait son visage.

-Je vois... Il me faut donc agir au plus vite. Merci, Viridium. Bats-toi pour réaliser ton nouveau vœu et je continuerai à me battre pour réaliser ton ancienne promesse.

Elle acquiesça vigoureusement, semblant toujours déborder d'énergie et de fraicheur. Elle savait très bien, de toute façon, que leurs chemins finiraient par se croiser à nouveau.

-Bien, je vais devoir y aller ! J'ai encore un tas de choses à faire et je ne veux pas que ma copine s'inquiète si je m'absente trop lon... Ah !

La jeune femme fut coupé pendant sa phrase, alors que Terrakium et Cobalitum venaient de sortir chacun leurs épées, la regardant droit dans les yeux et la levant aux cieux. Après son petit mouvement de surprise, Viridium eut un grand sourire et sortit à son tour son épée, la levant aussi vers le ciel, les trois pointes des trois lames se touchant comme pour unir à jamais les trois combattants. Ils restèrent ainsi pendant un instant, se regardant, comme si les mots n'étaient pas assez fort pour dire ce que chacun ressentait en ce moment même. Finalement, ensemble, ils abaissèrent leurs épées et les rangèrent dans leur fourreau. Pour la première fois depuis des années, la jeune femme put voir l'Exécuteur sourire. Elle lui sourit en retour et, enfin, elle s'en alla. Elle ne devait pas se retourner. Elle ne devait pas être triste. Elle devait juste avancer vers cette nouvelle Justice qu'elle voulait atteindre avec Anastasia, le sourire aux lèvres. Comme une Justicière.

De leurs côtés, les Déchus restant semblaient encore accuser le choc comme ils le pouvaient. Finalement, ce fut Missingno qui interrompit ce silence, sachant très bien que chacun attendait ses directives :

-Bien, nous avons beaucoup de travail à faire. Tous les pièces se rassemblent sur l’échiquier pour l'acte final de cette histoire... Et je voudrais que tout soit prêt à temps... Il nous faut plus de pions, mais aussi de pièces maîtresse... Nous allons nous occuper de ça tous ensemble.

La fillette claqua des doigts et les formes de chacun des Déchus se mit à se distordre, jusqu'à se pixeliser complétement puis, chaque pixel s'effaçant comme des grains de poussières jetés au vent, ils disparurent complétement de l'archipel.
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Annie Panda
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MessageSujet: Re: L'Archipel du Dingue   L'Archipel du Dingue - Page 46 EmptyMar 30 Avr - 21:50

Quelques instants après, Anastasia rejoignit Viridium sur l'île la plus isolée de l'archipel, où se trouvaient actuellement les survivants de la bataille que les deux belles femmes avaient réussi à réunir. La première chose que fit la femme Gardevoir avant de s'y intéresser, fut de s'approcher le plus possible de la Mousquetaire, tel un véritable aimant, tel un oisillon séparé de son nid trop longtemps, et d'enlacer les mains de cette dernière, Anastasia semblant clairement inquiète pour elle.

-Anastasia : Ça s'est bien passée ? Ils ont accepté ? J'étais terriblement inquiète à l'idée que ça se passe mal... Qu'il t'arrive quelque chose...

La femme Gardevoir détourna le regard. Elle ne comprenait pas d'où venait une telle vigueur, une telle dépendance soudaine et conséquente envers cette magnifique femme, mais c'était un fait, elle ne pouvait plus s'en détacher, comme si s'éloigner d'elle revenait à couper son cœur en deux. Viridium, elle, soupira d'aise au contact d'Anastasia. Elle se sentait bien avec ses amis, mais là, elle avait l'impression de faire face à la personne qui comptait le plus pour elle ; elle le sentait. Elle était prête à lui vouer sa vie et sa lame. Elle eut un sourire réconfortant, l'air fière d'elle, avant de répondre d'un ton enjouée :

-Oui, ça s'est très bien passé ! Ca m'a fait un petit pincement au coeur de voir Missi' être aussi attristé, mais ils m'ont tous encouragés à aller de l'avant avec toi ! Et toi, tout va bien ?

-Disons que les retrouvailles furent... plus tendues et intenses dans mon cas...


Zero se tourna vers alors les survivants Stalkers qu'ils avaient réussi à récupérer, et afficha un air peiné et perturbé, clairement affectée par ce qu'elle voyait. Quatre. Ils n'étaient plus que quatre en plus d'elle et de Viridium les ayant rejoint. John Kentucky. Midales Torde. Violetta Junmäger. Et Omato Susubashi. Un Neuf et trois lieutenants. C'était donc là tout ce qui restait de cette armée ? De toutes ces personnes qu'elle avait convaincue, poussée dans leurs convictions, de manière certes intéressée mais quand même dans le but de leur donner un espoir, il ne restait que ça ? Et si Midales et Omato semblaient en bon état, John était aveugle, affaibli, et désespéré. Et il ne valait même pas la peine de parler de Violetta, qui était assise au sol, recroquevillée, le regard vide et le visage pâle, l'absence de sa sœur étant une explication plus que suffisante de son état. Une immense culpabilité frappa à cet instant Anastasia, alors qu'elle faisait face de front aux conséquences de ses actes, dans un objectif qu'elle n'avait même pas réussi à atteindre. Un échec cuisant. Ce qui fit le plus de mal à la femme Gardevoir fut l'absence funeste d'une certaine personne.

*Louise... Je suis... tellement désolée... Tout est ma faute...*

Le visage d'Anastasia était empli de culpabilité, de tristesse et de mélancolie, les motivations jusqu'alors si solides de la chef des Stalkers étant mises à mal. Sa compagne posa alors sa main sur sa joue, l'effleurant du bout des doigts, comme pour lui faire sentir physiquement qu'elle était là, à ses côtés, pour la soutenir, un sourire sincère et rassurant sur son visage. Elle voyait bien à quel point c'était difficile en ce moment pour elle. Elle n'avait qu'une envie, la blottir dans ses bras, la protéger de ce monde, la cacher de ce groupe estropié, mais elle n'en avait pas le droit. Parce qu'elles avaient décidées de faire face à ce monde ensemble, malgré ses défauts, et à l'améliorer. Son regard se concentra sur les autres personnes face à elle à qui elle souriait également, avant de déclarer d'une voix franche et solennelle :

-Bonjour, je ne sais pas si vous me connaissez. Je me nomme Viridium et je suis une ancienne Déchue, groupe que je viens de quitter il y a peu. J'ai aidé Anastasia à retrouver certains d'entre vous... Parce que pendant cette bataille ignoble, alors que nous aurions dû nous battre et nous déchirer pour nos idéaux respectifs, nous avons décidé de discuter... Et nous avons réalisé que nous voulions toutes les deux vous venir en aide. Ceci dit, je sais qu'elle est la mieux placée pour vous expliquer tout ça. Pas vrai, Anny ?

En disant cela, elle se tourna à nouveau vers la femme-Gardevoir, un sourire rassurant qui semblait l'encourager à continuer et à motiver les troupes sur son visage. La chef des Stalkeuses retrouva petit à petit courage en elle en entendant Viridium parler, un petit sourire au visage, comme si la présence appuyée de sa bien-aimée lui faisait pousser des ailes. Anastasia fronça les sourcils, et regarda solennellement les quatre Gijinkas lui faisant face, ces derniers étant en attente d'explications de la part de la femme Gardevoir, Midales la fixant les bras croisés d'un air très méfiant, semblant protéger physiquement Zwei qui était assis posé contre un rocher.

-Pour ceux d'entre vous qui ne le savent pas encore, je suis Anastasia Sunchuka, alias Zero. Ainsi, je suis également la co-fondatrice des Stalkers. En alliance avec Mercer Stone, alias Eins... Je vous ai manipulé afin d'arriver à mes fins, c'est-à-dire la neutralisation de Miranda.

Omato écarquilla les yeux, alors que Midales fronçait vivement les sourcils, ses poings se refermant avec force sur ses bras. Violetta ne semblait même pas écouté ses propos, alors que Zwei restait impassible. Anastasia laissa échapper un léger soupir de stress, de toute évidence pas vraiment à l'aise, puis elle jeta un regard au sourire de Viridium comme pour se rassurer, continuant ce qu'elle avait à dire, sans flancher.

-Anastasia : Cependant, face à cette horrible bataille, et suite à ma rencontre avec cette merveilleuse personne à mes côtés, j'ai décidé de changer. J'ai décidé d'expier mes fautes. Ce monde a des choses fabuleuses à offrir, mais en voulant le protéger, j'ai fait l'erreur d'être prête à le dégrader. Je veux changer cela. Avec Viridium, je veux rendre ce monde meilleur, donner de l'espoir à ce monde, panser ses blessures, atteindre cette utopie que je n'osais espérer jusqu'à alors. Et pour commencer cela... Je dois commencer par réparer mes erreurs.

La femme Gardevoir ferma ses yeux quelques secondes, posant sa main sur sa poitrine, puis les rouvrit solennellement, tendant son bras sur le côté, avec une vigueur et une détermination emplissant d'admiration et d'inspiration malgré la situation et les propos qu'elle tenait.

-Je vous ai tous fait souffrir, à un stade plus ou moins élevé. Je ne peux revenir en arrière, je ne peux changer ce qui a été fait. Mais je peux essayer de redonner un sens à votre vie, de surpasser vos sacrifices, vos souffrances, vos pertes. Je peux essayer de vous faire atteindre des ambitions que vous avez possiblement abandonné avant ou pendant cette bataille, et me dédier corps et âme à ce que vous l'atteignez. C'est bien le minimum que je vous dois.

Zero abaissa son bras, son regard sincère et déterminé ne lâchant plus ses interlocuteurs alors qu'elle gagnait en confiance et en assurance dans sa voix et ses mouvements.

-Et une fois que j'aurais redonné couleurs à vos vies, je crois en vous pour que vous m'aidiez à faire de même avec le monde entier. Cela semble peut-être naïf après la bataille que nous venons de subir, mais même dans ces ténèbres, la lumière peut être trouvée. Changeons ce monde. Faisons en sorte que plus jamais une bataille sinistre comme celle-ci n'ait lieu. Faisons en sorte que toutes ces tragédies cessent. Faisons en sorte que ce monde soit un monde juste. Pour ceux qui nous ont quitté, mais aussi pour ceux qui nous suivront.

Violetta ne répondit pas, se contentant d'hocher la tête comme si elle acceptait passivement la chose sans plus appuyer le propos. Omato, elle, se gratta la tête, l'air un peu embêté.

-Omato : Arf, ça m'embête un peu de rester aux côtés de quelqu'un qui nous a manipulés sur le principe, mais bon ,tu nous as tout avoué franchement, et tu as l'air honnête... C'est pas comme si j'avais quelque part où aller de toute façon... Et b-b-bon... Je cherche toujours... Quelqu'un pour prendre mon cœur... Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que je le trouverais avec vous.

Midales regarda sombrement les deux femmes Rafflesia et Migalos se joindre à la cause de cette femme manipulatrice, ayant du mal à comprendre comment elles pouvaient se laisser convaincre aussi facilement après ce qu'elle avait dit, l'homme Airmure ayant déjà du mal à se retenir d'attaquer cette traîtresse. Mais alors que le Kentucky en armure s'apprêtait à remettre les pendules à l'heure avec quelques remarques cinglantes et bien placées, il fut interrompu par une voix qu'il ne pensait pas alors entendre, surtout pour dire de tels mots.

-Zwei : C'est d'accord. Tu m'as sauvé la vie après tout, et c'est plus Eins qui s'est chargé de nous embobiner que toi, je ne t'en veux pas particulièrement. Sans parler que vous nous avez juste donné la puissance qu'on a demandé quel qu'en soit la contrepartie. Nous sommes les seuls responsables de nos décisions et nos actions. Je trouve vos objectifs utopiques et désespérés... Mais peu m'importe, je vous suivrais dans ces derniers jusqu'au bout. Ce sera ma façon de vous remercier de m'avoir sauvé la vie.

-Midales : John ! Bon sang, qu'est-ce qui te prend, tu as conscience de ce que tu...

-Tu l'as senti, Midales, n'est-ce pas ? La disparition de l'âme de Martin.



https://www.youtube.com/watch?v=8hFb10p7uWg

L'homme Airmure écarquilla les yeux, ne répondant pas tout de suite en détournant le visage, puis finalement lâcha d'un ton sombre :

-Il ne reste plus que son corps, effectivement... Son corps l'a absorbé... Son âme n'est plus qu'une squelette sans chair pour abriter toute cette puissance...

-Zwei : ... J'étais tellement concentré sur mon combat... Absorbé par ma haine des Dacotas... Déterminé à tuer cette Glacia... Je n'en avais même pas remarqué son départ de parmi nous... Je n'ai même pas été là pour lui dans ses derniers moments...


Les mots de l'homme Libegon étaient sombres, mélancoliques, pleins de regret. Comme si la disparition de sa puissance, la consommation de sa haine, la fin de toutes ces choses qui le faisaient aller de l'avant sans regarder en arrière, l'avaient mis de plein fouet face à ses erreurs, à ses remords, à sa souffrance. Midales resta stoïque et droit. Il était touché aussi par ces événements, mais face à l'état de son chef, il tenait à rester le plus fort psychologiquement possible, ne serait-ce que pour soulager un peu John de sa peine et de sa culpabilité.

-Midales : ... Tu veux que je... Fasse en sorte que son corps s'arrête aussi ? C'est ce qu'il aurait voulu.

-Heisenberg s'en occupe déjà, n'est-ce pas ? Et aucun doute qu'il réussira... Ahah... Moi qui ait toujours critiqué son flegme et son manque d'initiative... Le voilà à s'être comporté de manière mâture et rétrospective, pendant que moi, je me laissais envahir par mes démons... Quel piètre chef je fais...


Une unique larme coula le long de la joue gauche de Zwei, alors que le gijinka aveugle fixait longuement dans le vide, rien ne semblant pouvoir le consoler en cet instant.

-Tous mes rêves ont été détruits. J'ai amené les Kentucky à leur déclin. J'ai été incapable de les protéger. Et même après cela, je vous ai encore engouffré dans le cercle vicieux de la haine, vous conduisant tous à utiliser l'art interdit, conduisant Harold et Martin à leur mort, te conduisant à me voir dans cet état, Midales...

-Nous avions conscience d'où nous allions, John. Quelque soit notre accord avec tes décisions, Martin y compris, nous t'avons suivi en âme et conscience de ce qui nous attendait. Nous t'aurions suivi jusqu'au bout du monde, et jusqu'à la fin des temps s'il le fallait. Et d'ailleurs, je suis toujours à tes côtés en ce moment-même.

-... Plus maintenant.

-... John... ?


L'homme Libegon laissa planer un long silence, puis ferma lentement les yeux, avant de finalement s'expliquer. Sa voix était calme, sa décision assurée, et pourtant, on pouvait sentir à quel point cet homme était brisé de l'intérieur.

-J'ai décidé de dissoudre définitivement les Kentucky. Je veux que cette dynastie disparaisse avec moi. Pas comme si on était encore bien nombreux de toute façon. Heisenberg l'a bien compris, et cette Glacia aussi, je dois bien l'avouer. Dacotas comme Kentucky, nous sommes finis. Des fantômes du passé. Et il a décidé par conséquent de suivre sa propre voix.

Zwei tourna ses yeux vers Midales comme si il le regardait, se basant sur le son de sa voix et son aura pour le positionner.

-Je t'ordonne de faire pareil, Midales Torde. Je t'ordonne d'oublier les Kentucky. D'oublier nos idéaux de groupe. D'oublier notre passé. D'oublier ce présent. Et surtout, de m'oublier moi. Je t'ordonne de partir et de trouver ta propre voie dans ce monde. Ce seront mes derniers ordres en tant que ton chef.

L'homme Airmure écouta attentivement chacun des mots de l'homme Libegon, restant interdit. Il en avait besoin pour cacher toute l'émotion envahissant alors. Midales fixa longuement John, semblant sonder la détermination de son chef, et finalement convaincu, le lieutenant Stalker lâcha sobrement :

-Très bien. Si tels sont tes ordres, je vais suivre ma propre voie.

Midales se retourna, tournant le dos à John Kentucky, mais au lieu de partir et de donner satisfaction à son camarade, l'homme Airmure resta immobile quelques secondes, puis lâcha d'une voix toujours calme et fière :

-Cependant, je vais devoir te désobéir sur un point. Te désobéir pour la première fois et dernière fois de ma vie. Car jamais je ne pourrais oublier un ami aussi extraordinaire et honorable que toi.

Les yeux aveugles de John s'écarquillèrent d'émotion, des larmes coulant silencieusement le long du visage du chef désemparé, alors que Midales regardait Anastasia, sa méfiance envers celle-ci restant totale. Puis il regarda Viridium. Celle-ci semblait être une mousquetaire honorable, ça se voyait au premier coup d’œil.

-Midales : Pouvez-vous me faire le serment de prendre soin de lui ?

Viridium mit un certain temps avant de répondre, plongeant un regard fier mais bienveillant dans le regard affuté de l'homme-Airmure. Il pouvait sentir que cette fierté qui semblait émaner d’elle n'était pas une forme de narcissisme, bien au contraire, comme si elle puisait ce sentiment de la présence de chacune des personnes à ses côtés, en particulier d'Anastasia. Il pouvait y voir aussi une pointe d'émotion, la jeune femme ayant été visiblement touchée par les propos que les deux anciens Kentucky s'étaient échangés. Finalement, elle lui fit un grand sourire et lui déclara :

-Je te le jure sur mon honneur de Mousquetaire. De toute façon, je ne pourrais pas délaisser cet homme en voyant à quel point il est important pour toi. Tu peux donc partir sans crainte.

Midales fronça les sourcils avec réflexion, jaugeant la confiance qu'il pouvait accorder à cette femme. Et étant finalement convaincu, l'homme Airmure déploya ses ailes. Les deux hommes ne s’adressèrent pas de dernières paroles supplémentaires. Ce qui avait été dit été largement suffisant. L’ancien Stalker s’envola alors, partant au loin, alors que Zwei semblait plongé dans ses pensées, clairement encore affecté par ce qui venait de se passer. Anastasia eut un léger sourire compatissant, puis lâcha finalement :

-Anastasia : Bien, nous cinq formeront donc la nouvelle génération des Stalkers. Plus de Muses, plus de lieutenants, plus de déchue, juste des gijinkas égaux en quête de bonheur, d’utopie et de rédemption. Je propose que nous nous attardions pas ici vu l’état de John. Allons au QG des Stalkers. La place y est libre après tout…

-??? : Attendez.


La femme Gardevoir fut interrompue, tous se tournant vers la source de la voix, deux invités supplémentaires se tenant devant eux : Sikushi Makara et Misaki Jundo. La première des deux était impassible mais sa détermination était palpable.

-Sikushi : Nous revenons de ton passé, Anastasia. Du passé d’Eternal. Tu as l’intention de te faire pardonner, c’est ça ? Dans ce cas, tu as des informations à nous donner.
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MessageSujet: Re: L'Archipel du Dingue   L'Archipel du Dingue - Page 46 EmptyMer 1 Mai - 0:06

Le compagnon de Sikushi hocha la tête. Il avait rapidement observé toutes les personnes présentes. Une seule parmi elles possédait des informations supplémentaires qui pourraient leur être utile. Cette personne... Anastasia, cette femme Gardevoir... Elle avait manipulé Nelly... Elle était en partie responsable de la souffrance d'Anita... Elle avait, de son propre dire, manipulé des dizaines de personnes pour arriver à ses fins, et avait eu son rôle à jouer dans la mort de Mavis... Misaki serra le poing, ses pensées ruisselant dans sa tête. Non... Tout ça... Tout ça n'avait aucune importance, désormais. Anita avait trouvé le repos, un repos bien mérité. Et Mavis... Lui aussi était parti, ses dernières pensées allant à ses Muses. Et apparemment, elle-même, Anastasia, souhaitait se repentir pour ses actes. Il n'y avait aucune logique à chercher plus de réparation. Non, lui et Sikushi avaient changé d'idée. Ce qu'il leur fallait, c'était des informations. Des pistes. Comme Miranda n'était plus digne de confiance, il était logique d'aller chercher auprès de son ennemie. Pour comprendre ce qui se passait dans sa tête, et ce qu'elle planifiait. Et puis, Viridium semblait être devenue très proche d'Anastasia. L'homme Aquali savait que la Mousquetaire n'aurait pas accordé sa confiance à n'importe qui. Surtout pas à quelqu'un qui aurait mis en péril son idéal de justice. Ils pouvaient donc être tranquilles à l'heure actuelle. Il n'y avait plus qu'à se lancer.

-Je pense qu'en effet ce serait un bon début. Au cours des dernières heures ont eu lieu une série d’événements qui ont changé le status quo de cette guerre. Et nous avons de sérieuses raisons de penser que le véritable gagnant de cette bataille n'est pas qui nous pensons. Alors dis-nous, Anastasia...

Il se mit à fixer la femme Gardevoir, l'air grave. La réponse à la question qu'il allait poser pouvait tout changer.

-... Qu'est-ce que Miranda cherche réellement à faire, sous couvert de ressusciter Kailla Lektro ?

__________________________________________________________________________________________________________________


Alors que ces événements avaient lieu... De son côté, Jean-Martin volait, en direction de l'île principale. Il avait déployé ses ailes de Noarfang, et tenait dans ses bras Océane, évanouie, tandis que sur son dos s'agrippait Mary, elle aussi sérieusement blessée. Le stratège fixait le manoir au loin, alors qu'il s'en rapprochait. Derrière ses lunettes, son regard... était celui d'un homme détruit à l'intérieur.

-... Heatran... ? Qu'est-ce qui s'est passé... ? J'ai un gros blanc... On a changé d'île ? Où sont Sarah, et les Regis ? Et où est Etto ?

La première réponse que reçut l'homme Noarfang à ses questions fut le regard désolé d'Heatran, alors que celui-ci secouait la tête. Le maître des volcans lui expliqua tout. Jean-Martin nageait dans l'incompréhension. C'était comme si il se réveillait dans un nouveau monde. Chaque nouvelle information le frappait avec la puissance de la foudre. A répétition. Tout s'était passé trop vite. Ils n'avaient pas vaincu Funf. Leur victoire joyeuse, fruit de l'union des Rebelles et des Déchus ? Du vent. Regice était sérieusement blessé. Océane dans le coma. Mary à peine consciente. Sarah était restée sur place, et apparemment morte, l'île s'étant complètement effondrée. Et par dessus tout, Etto... Etto, le ninja le moins discret du monde, celui qui hurlait à chaque attaque... Qui était devenu lui via son pouvoir... Qui pensait comme lui... Avec qui il partageait un lien si privilégié...
Jean-Martin pleurait de rage. C'était lui qui avait été imprudent et stupide. C'était lui qui était mort écrasé par Funf, comme un misérable qui pensait avoir déjà gagné. C'est lui qui aurait dû rester là-bas, comme le cadavre qu'il était. Alors pourquoi était-il là, au pied de cet arbre mort, bien en vie ? Pourquoi Etto avait-il utilisé cette technique ? C'était trop à supporter. C'était l'effondrement en quelques minutes de tout ce qu'ils s'étaient battus pour construire. Et ils s'étaient tous relayés pour le sauver, LUI. Terrible. Juste terrible. Ses dernières pensées pour Etto avant sa mort avaient été de la jalousie. Il ne pouvait pas se pardonner d'être en vie maintenant, après avoir pensé ça. Et pourtant... Pourtant il l'était... C'était lui qui au final devait porter le fardeau de raconter ce qui s'était passé... C'était toujours lui le stratège de l'Armée Rebelle qui devait la mener à la victoire contre vents et marées... Ce qui lui apparaissait désormais comme un poids gigantesque, écrasant. Une tâche impossible.

Maintenant, Heatran était parti. Il devait veiller sur Océane et Mary, s'assurer qu'elles restent en vie. C'était son rôle, en tant que seul Rebelle valide de ce combat. C'est tout ce qu'il pouvait faire.


Cette pensée était la seule à laquelle se raccrochait Jean-Martin. Il ne se sentait plus le courage de quoique ce soit. Ses convictions lui paraissaient toutes mortes au fond de son âme.

Il arriva finalement sur l'île principale de l'Archipel du Dingue. Les Rebelles se réunissaient devant le manoir, peu à peu. L'homme Noarfang fut d'abord étonné de voir que Miranda se tenait debout avec eux, hors du bâtiment. Avait-elle fini son rituel ? Dans ce cas, elle avait réussi à ressusciter Kailla ? Mais il n'était pas au bout de ses surprises, puisque non loin d'elle se trouvaient... Glacia, Lindenbergh, Joey... Ils étaient revenus de l'Archipel Eternal ? Bon sang, mais combien de temps était-il resté dans les vappes ? C'était trop d'informations à la fois. Tout ça le dépassait. Il n'arrivait même pas à être plus heureux que ça de revoir son maître. Il avança péniblement au milieu de ce qui restait des troupes Rebelles, les guerriers comme Ben et Easton le laissant passer pour transporter avec difficulté ses deux blessées à l'intérieur du manoir. Ses yeux se portaient sur chaque personne présente. Il y avait Mewtwo, qui tenait par le bras le livide Seiren, pour l'empêcher de s'éloigner. Il avait disparu au beau milieu de la bataille. Elle l'avait probablement trouvé dans la forêt et rapatrié ici. Jean-Martin observait chaque visage. Chaque visage connu présent le rassurait légèrement, car cela signifiait que cette personne était en vie. En revanche... Il n'y avait aucune trace de Yukimoto, Dolce, Jenna, Denka... Et Nelly et Eldor manquaient aussi visiblement à l'appel. 

C'était peut-être encore pire que ce qu'il imaginait... Après avoir à peine adressé quelques mots à Miranda, il rentra dans le manoir de Nelly, constatant la présence d'une femme Phyllali qu'il n'avait jamais rencontrée, ainsi que de Kuraï, qui avait l'air vraiment... différent. C'était difficile à décrire. Il soupira finalement, s'adressant aux deux personnes.

-Je suis... fatigué. Est-ce que vous pouvez vous occuper de Mary et Océane ? Je sais que c'est pas mon genre de reléguer le travail mais... J'ai sérieusement besoin d'une pause, je pense... Désolé...
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MessageSujet: Re: L'Archipel du Dingue   L'Archipel du Dingue - Page 46 EmptyJeu 2 Mai - 19:01

https://www.youtube.com/watch?v=Q_439qLQzHs

Miranda, elle, regardait impassiblement les survivants arriver un à un, dans un silence solennel, constatant avec calcul et recul les pertes qu'ils avaient encaissé. Elles étaient lourdes, mais au vu de la menace adverse et de l'écrasement du danger que représentaient les Stalkers, les résultats sont clairement positifs. Puis, ce fut des papillons qui revinrent un à un à la femme Papillusion, lui faisant le compte-rendu de l'état de chaque île. Pour chacune, il ne restait que des cadavres. De toute évidence, Anastasia et ses survivants Stalkers étaient partis, de même pour Missingno et ses Déchus. Misaki avait disparu avec ce robot, Sikushi Makara, et c'était assez inquiétant, mais sans être une vraie menace pour le moment. Aucune trace de Dès O'Donnell non plus, difficile de dire si il était parti ou pas encore, mais de toute évidence, il ne faisait plus de dégâts. Enfin, Eins... Mercer et Eva avaient disparu, tout comme Eldor et Nelly. Elle ne croyait pas en une éventuelle coïncidence, ils devaient sûrement se battre dans la Matrice. Elle devrait surveiller ceci de près. Si c'était l'homme Démolosse et la femme Arbok qui en ressortaient vainqueurs, ce serait qu'une excellent nouvelle. Si c'était l'homme Insécateur... Elle se chargerait personnellement de finir le travail. Mais pour le moment, elle ne pouvait rien faire. Soudain, un dernier papillon, avec un peu de retard, arriva avec plus d'impatience que les autres, se posant sur l'index droit de Miranda, qui fronça les sourcils. Il restait un combat en cours... ? Heisenberg et Funf, hein... Le papillon se mit à émettre une drôle de lueur rosâtre, la femme Papillusion parlant à celui-ci comme à un micro.

-Heisenberg ? C'est Miranda. Tu t'en sors avec ton adversaire ? Tous les autres combats ou presque sont terminés.

Une voix se mît à émettre du papillon rose, comme un haut-parleur.

-Heisenberg : Miranda ? Disons que celui à qui je fais face est coriace, haha...

-Tu veux que je vienne moi ou des autres rebelles en renfort ?

-Non, surtout pas. N'intervenez pas, s'il vous plaît. C'est mon combat. Mes erreurs. Je dois... en finir moi-même...


Miranda laissa planer un silence, regardant dans le vide, semblant mélancolique, jusqu'à ce que le papillon s'illumine à nouveau, l'homme Arcanin lâchant sombrement :

-Comment vont les autres rebelles ?

-Ceux qui ne sont pas morts, tu veux dire ? Tous au manoir. Tu es le dernier.

-Je vois... C'est parfait... Les conditions de la bataille faisaient que je devais me retenir. Mais me retenir n'est pas suffisant pour vaincre mon adversaire. J'ai besoin de pouvoir tout donner... Sans risque de dommages collatéraux...

-... Tu veux que je protège les autres ?

-Tu es très forte, non ? Créer un bouclier magique tout autour de l'île principale doit être à ton niveau, non ?

-Ca l'est. Mais cela va me coûter une certaine quantité... d'énergie "vitale". Pourquoi je ferais ça alors que je peux juste venir abattre ton adversaire ?

-S'il te plaît, Miranda. C'est une affaire entre Kentucky... Donne-moi ma chance de la régler moi-même.


La détermination d'Heisenberg était palpable à travers l'intermédiaire du papillon rose, Miranda fronçant les sourcils et restant silencieuse quelques secondes. Puis finalement, elle ferma les yeux, et dressa ses mains en l'air, vers les côtés.

-Bouclier Septinmémorial.

Un immense bouclier magique rose se dressa tout autour de l'île principale, recouvrant totalement le ciel au-dessus du Manoir, alors que la femme Papillusion restait dans cette position sans bouger, se contentant de lâcher sobrement au papillon rose :

-Cette technique me coûte de l'énergie vitale sur la durée. Je te laisse dix minutes. Au-delà de ça, je m'en occuperais moi-même... Bon courage, Heisenberg, je prie pour que tu atteignes ton objectif sans faillir. Ta détermination nouvelle semble incroyable et précieuse... Alors reviens-nous vivant, s'il te plaît.

-... Merci Miranda.


La femme Papillusion désactiva la communication pour économiser son énergie, se concentrant sur son bouclier et son papillon éclaireur pour jauger l'état du combat et arrêter le sort aussitôt le combat des Kentucky terminés.
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MessageSujet: Re: L'Archipel du Dingue   L'Archipel du Dingue - Page 46 EmptyVen 10 Mai - 23:35

https://www.youtube.com/watch?v=3zNU-7GnvRY

Alors que le papillon rose à ses côtés cessait de s'illuminer et s'éloignait de lui, Heisenberg, une légère goutte de sueur et d'effort gouttant sur sa tempe, se tourna vers son adversaire, l'air sérieux et solennel. Du moins, ce qu'il restait de ce qu'on ne pouvait peut-être plus vraiment appeler un "adversaire". Un titan d'une dizaine de mètres de haut, totalement recouvert de cet étrange métal quasiment indestructible, qui le dévisageait de son regard vide alors que de la fumée sortait de sa bouche à moitié ouverte. Miranda lui avait donné un créneau. Elle lui avait donné une chance de tout donner. Elle lui avait permis de se racheter auprès de Martin. Il ne pouvait pas se rater ici.

-Heisenberg : Viens là, mon grand. Finissons-en.

L'hallebarde de l'homme Arcanin vibra à une vitesse folle, rougeoyante, et le Rebelle fit un saut en l'air, lançant une redoutable attaque à distance, son cône explosif qu'il avait déjà utilisé tout à l'heure mais en cinq fois plus puissant, et visa Funf avec cette dernière. L'homme Torterra grogna et croisa ses bras devant lui pour parer l'explosion, celle-ci, malgré sa taille, étant bien plus petite que son corps complet, et élança ses bras en avant, dispersant sans problème l'attaque d'Heisenberg en s'en sortant avec tout juste des égratignures sur ses poignets. L'ancien Kentucky fronça les sourcils, alors que son adversaire régénérait ses blessures sans problème avec son métal magique. Les attaques à distance étaient bien plus pratiques pour toucher le titan de fer, mais manquaient de puissance. Il devrait se débrouiller pour utiliser le corps-à-corps à bon escient. Funf laissa pour sa part échapper un léger cri de colère, une lumière flamboyante apparaissant dans sa bouche, jusqu'à charger complètement une puissante explosion en rayon, tel un véritable laser, qui fonça à une vitesse folle. Heisenberg plissa les yeux pour se concentrer, et avec une agilité incroyable et le soutien du manche de son arme appuyé au sol, l'homme Arcanin se propulsa en l'air et en avant, passant au-dessus du rayon de l'explosion tout en s'élançant vers l'homme Torterra. Profitant de son élan, le rebelle, se mît à tournoyer avec vivacité et maîtrise sur lui-même, orientant son arme de telle sorte qu'elle se frottait à chaque tour effectué à l'explosion, devenant plus chaude et emmagasinant encore plus de puissance. Puis, arrivant finalement au niveau du Funf décontenancé, Heisenberg fit un véritable retour à l'envoyeur, abattant sa lame chargée et brûlante sur le haut du coup de l'homme Torterra. Celui-ci, malgré sa taille, eut l'agilité et le réflexe d'esquiver un peu sur le côté pour que l'attaque ne s'abatte pas sur son crâne, et l'hallebarde vint frapper avec force et chaleur son épaule droite. Le monstre titanesque émit une grimace de douleur, alors que la lame atomique s'était enfoncé de plusieurs centimètres dans le corps métallique du Stalker, le blessant considérablement.

Heisenberg fut satisfait de son coup, mais n'eut pas pour autant le temps de s'en réjouir. Son ancien camarade tenta en effet de l'écraser avec sa main, comme l'on frapperait une mouche, et ce fut de justesse que l'homme Arcanin put esquiver, d'un saut habile sur le côté, en se servant du corps du Torterra lui-même comme d'appui pour ses pieds. A peine se fut-il réceptionné sur le sol que le Rebelle retourna à la charge, enchaînant les attaques de plus en plus rapides et puissantes sur Funf, qui grimaçait de douleur alors que ses multiples blessures se régénéraient d'elles-même. Tentant de frapper son adversaire avec ses immenses poings et pieds, la Muse Tragique ratait cependant tous ses coups face à l'agilité incroyable et même grandissante d'Heisenberg. Ce dernier ne devait surtout pas relâcher la pression. Plus il le frappait, plus ses coups gagnaient en puissance. Le long terme était à son avantage, au bout d'un moment, le bouclier en métal ne pourra plus tenir. La question était juste d'atteindre ce stade le plus rapidement possible, pour que Martin souffre à l'inverse le moins longtemps. Cependant, au bout d'un moment, l'homme Arcanin fut interrompu par un cri retentissant de la part de l'homme Torterra. Sachant pertinemment ce que ça voulait dire, le rebelle fit un saut par réflexe en arrière, se désengageant complètement de Funf alors que les flammes de son hallebarde avaient totalement disparu durant toute la durée de l'hurlement. Mais alors qu'il se réjouissait déjà de son réflexe, Heisenberg désenchanta en comprenant le véritable objectif du monstre en face de lui.

Gagner un temps mort.

L'homme Torterra se mit à grandir, grandir, grandir, devenant un véritable titan ce coup-ci, faisant facilement une centaine de mètres de haut, surplombant totalement l'homme Arcanin. Heisenberg grimaça en voyant ça, et n'eut même pas le temps de lâcher un "Eh merde..." qu'un immense pied aussi large qu'un immeuble s'abattait avec violence sur sa position, écrasant totalement Heisenberg et tout ce qui l'entourait. Funf fut d'abord satisfait, un sourire primal et carnassier apparaissant sur son visage géant, mais il fut rapidement décontenancé par une vive douleur dans le plat de la semelle, et soudainement, une véritable percée d'énergie nucléaire surgît de la surface supérieure du pied, comme si Martin venait de marcher sur un véritable pieu enflammé. Alors que le titan laissait échapper un cri de douleur, une forme étrange surgit de ce pilier infernal, une forme nouvelle. Une silhouette totalement composée de cette énergie nucléaire, sans plus la moindre chaire vivante, se tenait devant le Stalker. Chaque partie de son corps vibrait et brûlait avec intensité, comme l'hallebarde un peu plus tôt, qui était la seule chose encore matérielle dans ce corps. C'était une véritable fusion avec sa propre aura qu'Heisenberg venait d'effectuer. Ce dernier leva des yeux déterminés, ou du moins leur forme abstraite, vers son ancien coéquipier, et lâcha d'une voix criarde et surhumaine, plus pour lui-même que pour le géant qui ne pouvait point l'entendre dans cette situation :


-Je t'avais pourtant bien dit que tu ne pourrais pas me toucher.

Funf hurla de rage et essaya de nouveau d'abattre son pied, bien qu'encore blessé, sur ce qu'il restait d'humanoïde de l'homme Arcanin, mais ce dernier disparut soudainement, se dissipant en une aura qui contourna à toute vitesse la surface du corps de l'homme Torterra, avant de se reformer au-dessus du pied, où la silhouette toujours enflammée se posa. Puis en hurlant lui-même de détermination, en contraste avec ceux de colère de son adversaire jusqu'à maintenant, Heisenberg fila comme une étincelle le long de la jambe de Funf, courant dessus tellement vite que Martin peina à suivre le mouvement des yeux. Au fur et à mesure de sa montée, le rebelle donna de multiples coups sur la surface métallique du titan de fer, ce dernier ressentant la douleur comme l'on ressentirait une piqûre d'insecte. Sauf que la douleur était de plus en plus grande à chaque coup porté. La forme représentant Heisenberg eut un sourire espiègle. Le fait que son adversaire était devenu plus gros n'était pas forcément qu'à son avantage. Au contraire, cela donnait de fabuleuses occasions à l'homme Arcanin qui pouvait spammer ses attaques sans retenue, touchant son adversaire plusieurs fois par seconde alors qu'il commençait à monter sur son ventre, Martin essayant vainement de le frapper comme on essaierait de frapper un moustique. A ce rythme là, même un titan aussi grand ne pourrait pas encaisser une attaque à pleine puissance du rebelle. Et le combat serait alors terminé. Il devait juste se dépêcher d'atteindre ce stade avant que son adversaire ne se rende compte du point faible de cette fusion d'aura et de ce que cela impliquait au vu des pouvoirs du mastodonte.

... Mais malheureusement, ce moment arriva.

Alors que l'ancien Kentucky avait atteint la tête de son ancien camarade, s'apprêtant à frapper avec violence et toute sa force le visage de l'homme Torterra, ce dernier sembla avoir un éclair de génie, ou plus probablement un instant primal de survie, et se mît à hurler de toutes ses forces, une nouvelle fois avec ce cri non naturel. Heisenberg écarquilla les yeux, et sembla frapper de plein fouet par les effets de ce cri, étant stoppé net dans son attaque et tombant rapidement vers le sol alors que les flammes disparaissaient progressivement de son corps, l'homme Arcanin redevenant petit à petit un simple Gijinka à forme charnelle au fur et à mesure de sa chute, que ce dernier n'arrivait pas à stopper. Se rendant compte de l'efficacité de son action, Funf continua son hurlement à pleins poumons, ayant largement la capacité de tenir jusqu'à ce que son adversaire s'écrase au sol, son cri tonitruant au vu de sa taille faisant l'effet d'un requiem assourdissant sonnant le glas d'Heisenberg alors qu'il chutait vers une mort imminente, l'homme Arcanin étant au bout de compte complètement séparé de sa fusion d'aura, totalement neutralisé. Ses yeux se plissèrent légèrement, une certaine mélancolie doublée d'un désespoir lancinant se dessinant sur son visage. C'était donc tout ce qu'il pouvait donner ? Il allait finalement être incapable de mettre fin positivement à ce combat ? De stopper les souffrances de son meilleur ami, des souffrances qu'il avait lui-même causé ? De lui rendre la pareille... Pour tout ce que Martin avait fait pour lui... ?


-Martin : Hmm ? Pourquoi je ne participe pas aux batailles directement ? Eh bien... J'ai décidé de dédier ma puissance à autre chose... Je veux protéger mes camarades. Je n'ai jamais vraiment aimé la violence, mais je sais qu'elle est nécessaire dans certaines situations. Du coup, plutôt que de stopper ces batailles, j'ai décidé d'aider les survivants, de me dédier à leurs soins. De protéger les plus faibles et démunis se trouvant sur l'archipel Kentu. D'être le bouclier des Kentucky et de la volonté de John. Mais dis-moi, Heisenberg... Qu'en est-il pour toi ? Quelles sont tes convictions ?

Heisenberg n'avait jamais été capable de répondre à ces questions. Il n'avait jamais trouvé de cause à vraiment défendre. Il n'était chez les Kentucky que par gratitude pour Martin et grâce à sa puissance innée extraordinaire. Mais il n'avait jamais eu la foi de la développer. Il s'était juste prélassé dans ses lauriers, fuyant les batailles ennuyeuses pour des raisons bien moins glorieuses que celles de son camarade : Parce qu'il n'avait pas de motivations réelles. Que ce fut au court ou au long terme, il était une coquille vide, un orphelin sur un champ de bataille, sauvé du gouffre de l'Enfer par cet extraordinaire et si pur Homme Torterra. Il n'avait comme nom qu'Heisenberg. Et il s'en était toujours contenté. Il s'était toujours contenté de n'être personne, de ne rien vouloir, et de juste laisser aller le fil des choses. Et ça avait coûté la vie à son meilleur et seul ami. Au final, quoi de mieux pour un être vide et ingrat comme lui qu'une mort des mains de celui qui avait tout fait pour lui donner un avenir ? C'était sans doute mieux comme ça...

-Faut pas en vouloir à John pour le savon qu'il t'a passé la dernière fois... C'est quelqu'un plein d'ambitions, tu sais, il va toujours de l'avant, et il n'aime pas trop quand on traîne à tout l'inverse... Mais tu ne dois pas te dire que ça fait de toi une personne inférieure à lui. Vous avez tout deux un grand potentiel, de quoi être de grands hommes... Votre seule différence est que John sait d'où il vient, et il a ainsi plus de faciliter à savoir où il veut aller...

Heisenberg avait fermé les yeux, semblant avoir abandonné, alors que le sol s'approchait dangereusement, sa mort étant imminente.

-Quant à toi... Tu as juste besoin de temps pour trouver ta voie... Pour trouver un sens à ta vie... Pour devenir un véritable Kentucky.

Les yeux de l'homme Arcanin s'ouvrirent soudainement juste avant le choc, des yeux déterminés, et il y eut une gigantesque explosion sur absolument toute l'île, détruisant totalement cette dernière, alors que Funf était violemment projeté dans les airs, gravement brûlé par l'attaque et se réceptionnant de justesse sur une autre île, où il se redressa en haletant. Laissant ses blessures se régénérer, l'homme Torterra regarda face à lui la silhouette de flammes se tenant au-dessus des débris de l'île détruire. Une silhouette de nouveau composée de flammes et à la forme humanoïde était apparue... Et était aussi grande que Funf lui-même. Un gigantesque titan de flammes se tenant face au titan de fer. Heisenberg ne pouvait laisser tomber comme ça. Martin ne lui pardonnerait jamais. Non, Martin ferait tout pour le pousser vers l'avant, pour qu'il croit en lui-même, pour qu'il trouve sa destinée. Et il avait désormais trouvé. Si il avait détruit les ambitions de son meilleur ami avec ses actions... Alors il dédierait sa vie à les atteindre lui-même. Il la sentait en lui. L'ambition de la rédemption. L'ambition de donner un sens à sa vie. L'ambition de pouvoir imaginer Martin sourire dans ses pensées lorsqu'il aurait rempli ses rêves pour lui. Et ces ambitions... Ce coup-ci, il ne les laisserait plus jamais partir. Ce qui semblait représenter l'aura devenue gargantuesque se mît à ricaner, et lâcha de cette voix criarde et résonnant sur tout l'archipel :

-Bah alors, cette attaque surprise t'a estomaquée ?! Le vrai Martin ne se serait pas laissé impressionné par si peu ! Tu es un bien piètre titan à côté de la montagne de sa volonté !

Le simulie de Martin géant face à lui grimaça, semblant clairement en colère, et voulut crier à nouveau, mais il n'en eut pas l'occasion, Heisenberg arrivant rapidement sur lui et le frappant en plein ventre. Le choc fut telle que le souffle balaya complètement les arbres de toute l'île, et en brisa les rochers, alors que Funf crachait du sang et titubait en arrière, l'homme Arcanin étant décidé à ne plus lui laisser le moindre temps mort pour utiliser son hurlement. Le rebelle tenta une nouvelle attaque, l'homme Torterra ne se laissant pas faire ce coup-ci, et les deux coups des guerriers, respectivement l'hallebarde et le poing, s'entrechoquèrent avec puissance. Puis ils enchaînèrent plusieurs, chacune des attaques déformant totalement l'environnement proche, l'archipel du Dingue n'étant plus qu'une vulgaire de séries de plateformes servant de support aux deux combattants. Martin sauta en arrière pour esquiver une énième attaque d'Heisenberg, atterrissant un peu plus loin sur l'île où s'était battu auparavant Misaki. Heisenberg l'y rejoignit en sautant, faisant descendre de quelques centaines de mètres l'île l'espace d'un instant avec son poids, et haleta lourdement face à Funf. Ce dernier faisait de même, les deux hommes étant clairement à bout de force, alors que l'Art Interdit consumait totalement l'âme de l'homme Torterra. Heisenberg, lui, ne pouvait plus tenir plus longtemps. Cette forme lui coûtait énormément en énergie, il surconsommai plus que jamais. Il devait en finir, sans se retenir. Le titan de feu hurla de détermination, et son hallebarde de feu, brûlant et vibrant plus que jamais, se dressa fièrement vers le Ciel, jusqu'à ce que l'homme Arcanin s'élance vers son ancien camarade et abatte de toutes ses forces son arme sur lui. Ce dernier l'attendait de pied ferme, mettant toute l'énergie vitale de l'âme de Martin à profit pour créer un bouclier le plus solide face à lui. Le choc fut d'une violence sans précédente, surpassant toutes les forces ayant agi jusque là dans cette bataille, toutes les îles, à part celle où ils étaient grâce au bouclier de Funf, commençant à se fissurer sous la force de la pression. Le rebelle fronça les sourcils, et finalement, hurla de toutes ses tripes, une explosion intense frappant tout l'archipel, et même au delà.


______________________________________________________________________

Des années en arrière de cela, une grande bataille avait eu lieu entre Kentucky et Dacotas sur l'un des archipels, et s'était soldé par la destruction de plusieurs villages. Dans l'un d'eux, au milieu des flammes et des débris, se tenait un jeune Caninos d'une quinzaine d'années, blessé à la tête. Celui-ci errait au milieu des ruines des maisons enflammées, des cadavres ensanglantées des villageois. Il ne savait pas où il était. A vrai dire, il ne savait plus rien. Le choc sur sa tête lui avait tout fait oublier, qui il était, d'où il venait, quel était dans ce monde... Tout ce qu'il savait, c'était qu'il était au milieu d'un véritable enfer. Ce monde avait l'air horrible... Il n'avait définitivement pas envie d'y vivre. Et de toute façon, ce n'était pas comme si il avait quoique ce fut à y apporter, faible Caninos qu'il était au milieu de la fureur de cette bataille, dont les dégâts brûlaient encore alors que les combats étaient terminés. Puis, soudain, le regard du jeune adolescent croisa finalement quelque chose de vivant : Un homme Torterra, qui arpentait les cadavres un à un, se redressa de l'un d'eux, semblant attristé par ce qu'il voyait, jusqu'à voir à son tour le jeune Caninos. Puis il se précipita vers ce dernier pour lui poser la main sur l'épaule, avec un stature fière et impressionnante, qui perturba pas mal le jeune homme alors qu'il se prenait des questions de plein fouet, emplies d'inquiétude.

-Bon sang, tu vas bien, mon garçon ? Tu as la tête qui tourne ? Tu viens de ce village ?

-Je n'en sais rien... Je ne me souviens de rien... Pas même de mon nom... Et au final, je ne préfère pas savoir... Vu mon entourage, ce ne doit pas être des souvenirs heureux... J'aimerais juste mourir comme les autres, et me laisser aller...


L'homme Torterra écouta d'un air compréhensif et solennel le jeune garçon, puis finalement lâcha d'une voix sage et rassurante :

-Tu ne dois pas dire ça. Tu ne dois pas abandonner, mon garçon. Je sais que la vie peut sembler horrible, et que des scènes pareilles ne devraient pas exister... Mais j'ai espoir. Espoir que de grandes personnes, avec de grandes ambitions, changeront ce monde en bien. Et ce jour-là, je serais là pour les épauler. Mais en attendant...

L'homme Torterra fit un léger sourire, son visage inspirant d'espoir et de foi en l'humanité.

-C'est toi que je vais épauler. Je vais te sortir d'ici, soigner tes blessures, et m'occuper de toi aussi longtemps qu'il le faudra. Jusqu'au jour où tu retrouves une identité, un but dans ta vie, et une raison d'aller de l'avant. Je serais là pour toi jusqu'à cet instant, c'est une promesse. Une promesse que je n'oublierais pas, car...

La phrase de l'homme résonna dans la tête du Caninos, le marquant à jamais.



____________________________________________________________

Il n'y avait quasiment plus rien de l'Archipel du Dingue. Juste l'île principale, protégée par le bouclier de Miranda, et une partie de l'île où se trouvaient auparavant les deux titans. Au centre de celle-ci, deux gijinkas à taille normale, se faisaient face. Heisenberg avait repris sa forme normale. Face à lui se tenait une statue de fer complètement carbonisée, debout, semblant figée dans le temps, le corps de Martin ne semblant plus qu'une statue de cendres solidifiée et sans âme. L'homme Arcanin poussa un soupir mélancolique, mais à ce moment-là, une dernière trace de vie émana de la carcasse de l'homme Torterra. Un mouvement simple. Un mouvement léger. Un mouvement de bras se dressant en avant, se tendant poing fermé. Puis la statue se figea à jamais dans cette position de poing tendu éternel, une larme coulant sur la joue d'Heisenberg, alors que ce dernier posait son poing fermé fait de chaire humaine contre celui de son meilleur ami, le silence des lieux étant brisé par la dernière phrase que l'homme Arcanin lui adressa :

-Un Kentucky n'oublie jamais... Tu as tenu ta promesse... Merci, Martin...
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MessageSujet: Re: L'Archipel du Dingue   L'Archipel du Dingue - Page 46 EmptyMar 14 Mai - 20:24

https://www.youtube.com/watch?v=wgVTmt6t3hg

Les yeux d'un homme Insécateur s'entrouvrirent lentement. Il était plongé dans une étrange substance liquide, qui semblait le nourrir, au cœur d'un immense tube en verre vertical.. Pourquoi était-il enfermé ici, nu et figé, sans le moindre souvenir, sans la moindre idée de qui il était. Il se sentait à l'étroit. Bridé. Inutile. Dans une profonde sensation d'ennui. Il n'aimait pas ça. L'homme observa les alentours à travers la surface de la vitre. Un laboratoire. Des dizaines de corps différents du sien, ou très similaires pour quelque uns. Une véritable usine. Face à lui se trouvaient un homme Brasegali et un homme Gallame. Tout était silencieux, les lèvres bougeant sans émettre de son à cause de l'isolation de la vitre. L'homme Insécateur fronça les sourcils. La discussion s'éternisait. Ce n'était que quelques secondes, mais il avait l'impression que c'était une éternité pour lui. Un éternel ennui, enfermé dans ce tube, sans utiliser son corps, sans agir, sans... Provoquer... Le conflit... Et la haine...

Une vive énergie jaillît du tube qui explosa en mille morceaux de verre, faisant sursauter et reculer de quelques pas les deux pseudo-scientifiques qui discutaient. Le nouveau né sortit de son tube en tombant coudes les premiers sur le sol, le liquide étrange se répandant partout sur le sol. L'homme Braségali fronça les sourcils, alors qu'il regardait l'homme Insécateur haleter après un tel relâchement de puissance. L'homme Gallame, lui, prit un air curieux d'abord, puis ensuite enthousiasmé.


-Gallame : Le voilà... Il s'est réveillé... Incroyable...

-Insécateur : ... Où suis-je... ? Qui suis-je... ? Qui êtes-vous... ? Que me voulez-vous... ?


L'homme Braségali croisa les bras, laissant planer un silence qui perturba autant le gijinka nu que le collègue à ses côtés, jusqu'à ce que finalement, il se décidait à répondre, d'une voix calme et d'une certaine façon, envoûtante, forçant l'admiration face à un charisme aussi naturel et inné.

-Laisse moi te répondre dans le désordre, veux-tu ? Premièrement, je m'appelle Mavis. Je suis ton créateur. Deuxièmement, nous sommes dans le laboratoire à la source de ta création. Troisièmement, qui tu es... Ou plutôt, qu'est-ce que tu es ? Tu es une expérience réussie. Une intelligence artificielle dans un corps de gijinka. Et surtout, une partie de moi. J'ai fragmenté un morceau de mon âme, et je l'ai mis dans ce corps vide et fabriqué d'homme Insécateur. Ce qui fait que tu ne pourras d'ailleurs jamais évoluer, mais bon, vu la puissance que tu viens de montrer je doute que tu en es besoin...

-Insécateur : Un morceau... De votre âme... ? Mais... Pourquoi... ?

-Pour me concentrer sur mon objectif, l'objectif de refaire ce monde. On va dire que le monde actuel est empli de beaucoup de... distractions, et je ne veux pas qu'elles me fassent dévier du droit chemin. Du coup, je les ai extérioriser au maximum de mon corps, et je les ai inséré dans d'autres. C'est le cas de ce Gallame, dénommé Sivam, qui contient ma soif de connaissances et de savoir. Et toi... tu as ma soif de combat et de haine, la source de tout conflit. La soif de la guerre.

-... Je vois... Bizarrement... Ca me parait très naturel...

-Car au fond de toi tu le sais déjà. Tu fais partie de moi après tout. Sivam se chargera du corps scientifique, et toi du corps militaire. Moi, je pourrais ainsi me concentrer sur mes Muses et... ma mission...

-... Je n'ai pas de nom...

-Oh, oui, bien sûr. Je pensais à Amivs, personnellement...

-Non.


Mavis parut étonné lorsqu'il se fit couper la parole, regardant d'un air intrigué l'homme Insécateur qui lui retournait un visage déterminé et plein d'individualité.

-Je veux choisir mon nom. Pas vivre sous un pseudonyme me raccrochant à vous. Si vous voulez extérioriser ce que je représente, c'est mieux pour vous aussi de vous distinguer nominalement de moi, non ?

-... Très bien. Choisis ton identité, cela ne me dérange pas.


L'homme Insécateur sembla prendre un temps de réflexion, puis lâcha instinctivement mais fermement, la réponse lui étant venu naturellement comme si elle venait du plus profond de son être, sans hésitation :

-Mercer Stone.



______________________________________________________________________________


https://www.youtube.com/watch?v=XczMRz5n31M

Eldor Stein et Nelly Snake apparurent dans un immense espace numérique, où des dizaines de formes simples, cubes, ronds, polygones avec plus ou moins de côtés, flottaient dans les airs. Les deux gijinkas, eux, se trouvaient sur ce qui semblait être un sol se prolongeant à l'infini, un sol composé d'un quadrillage au contenu noir et aux contours verts, donnant le tournis comme l'on verrait une illusion d'optique dérangeante pour le cerveau.

-Mercer : Bienvenue dans ma création. Bienvenue dans l'oeuvre d'une vie étendue sur des siècle set des siècles. Bienvenue dans la Matrice.

Face aux deux Rebelles se tenait l'homme Insécateur, sa faux à sa main. Mais celle-ci n'était plus un objet physique, mais une forme polygonale aux mêmes couleurs que le sol, semblant avoir un côté aussi magique que technologique. A côté de l'homme Insécateur s'avançait calmement une femme Porygon 2, silencieuse et stoïque, qui laissait la communication à son partenaire Insécateur.

-Voici Eva Miller, gardienne de ces lieux. Vous ne pourrez pas sortir d'ici tant qu'elle sera vivante ou que nous décidions de vous libérer. Vous êtes sur notre territoire. Autant dire que vous perdez fortement l'avantage. J'estime vos chances de défaite à 97%... Mais cela n'importe pas, à vos yeux, n'est-ce pas ? Tous ces pronostics, tous ces calculs. Des êtres comme vous, sentimentaux, charnels, primaux... Ce qui vous importe, ceux sont les actions. Les résultats. Je vais donc mettre ce pronostic à application.
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MessageSujet: Re: L'Archipel du Dingue   L'Archipel du Dingue - Page 46 EmptyMer 15 Mai - 18:27

Eldor et Nelly lancèrent chacun un coup d'oeil circulaire sur l'endroit où ils se trouvaient. Nelly semblait fascinée tandis qu'une forme d'inquiétude se lisait sur le visage de l'homme-Démolosse. La scientifique le remarqua de suite et compris aussitôt ce qui déplaisait tant à l'ancien Dacota. Ils avaient non seulement perdue leur supériorité numérique, aussi faible soit-elle, mais ils avaient surtout perdu leur seul gros point fort : la connaissance du terrain. Les Rebelles connaissaient bien mieux l'archipel que les Stalkers ou les Déchus mais là, ils se retrouvaient tous les deux face à l'inconnu, dans un monde étrange, qui ne répondait peut-être même pas aux mêmes lois physique que le monde auxquels ils étaient habitués. Eldor et elle s'y trouvaient en parfaits inconnus... Là où Mercer et Eva y sont de véritables rois. Il y avait de quoi être inquiet, en effet. Elle jeta un rapide coup d’œil sur l'arme de l'Insécateur... Ce changement ne lui disait rien qui vaille non plus. La faux, si on pouvait encore la désigner ainsi, avait sûrement changée de propriétés dans ce monde étrange. La femme-Arbok fronçait les sourcils, semblant réfléchir à toute vitesse, jusqu'à ce qu'elle soit interrompue par le regard et le sourire d'Eldor. Toute trace d'inquiétude sur son visage avait disparu... Et elle comprit pourquoi dès qu'il lui prononça ces mots :

-Nous ne pouvons plus que compter l'un sur l'autre, n'est-ce pas ? Je t'en dois encore une pour la dernière fois que tu m'as sauvé.

Nelly sembla étonnée par la réflexion du Démolosse et bredouilla une réponse évasive de façon gênée. Compter l'un sur l'autre... Est-ce que sa présence le rendait si confiant ? Si c'était le cas... Elle en était ravie mais ce n'était pas bon signe. Car cette Eva... De ce qu'elle avait pu dire à Eins, elle essaierait forcément de les séparer. Elle pouvait le déduire rien que par l'attitude des deux personnes face à elle. Mercer, en vrai soldat, voudra se mesurer à Eldor jusqu'au bout pour montrer sa supériorité. Cette femme qu'elle n'avait jamais vu, au contraire, avait demandé à l'Insécateur de l'envoyer ici... Il y aurait donc plus de chance pour que tout cela débouche sur deux combats. Les propriétés de la Matrice devaient permettre ceci... Elle fronça les sourcils, semblant réfléchir à nouveau, tandis qu'Eldor répondait à Eins :

-3% de chances, hein... Les probabilités étaient sûrement encore plus basse pour que nous arrivions à faire face à ton armée, ou même à celle des Déchus avant notre alliance.

Il lança un rapide coup d'oeil vers son amie. Elle semblait... Différente, d'une certaine façon. Il ne savait pas ce qui avait pu lui arriver pendant son absence, ni même pourquoi cet homme avait semblé la reconnaître ou pourquoi cette Porygon s'intéressait tant à elle. Lui aussi avait évidemment changé depuis qu'il était parti de l'archipel du Dingue et qu'il était retourné voir Genkishi. Il sentait pourtant que Nelly n'avait pas changée de la même manière. Cependant... Il lui faisait confiance, même s'il ne savait pas tout de son passé et connaissait ses nombreux défauts. Il connaissait aussi sa force et son intelligence. Il savait qu'elle s'en sortirait. Non. Qu'ils s'en sortiraient, ensemble. Eldor eut un sourire carnassier qui renforça l'aspect démoniaque de son apparence.

-A nous deux, nous allons de nouveau forcer le destin. Peu importe le lieu ou l'adversaire... Nous n'échouerons pas, Eins.
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MessageSujet: Re: L'Archipel du Dingue   L'Archipel du Dingue - Page 46 EmptyVen 17 Mai - 21:35

Mercer Stone écouta attentivement ce que disait les deux Rebelles, l'air sombre et sérieux, semblant clairement prendre la situation au sérieux. L'homme Insécateur voulut répondre à l'homme Démolosse, mais il fut interrompu par un bruit atypique, qui fut la seule chose à résonner dans cet espace virtuel.

-Eva : Ah. Ah. Ah. Ah. Ah. Ah.

La femme Porygon 2 avait intervenu d'un seul coup, d'une voix claire et douce. Même si le timbre et la prononciation étaient présents pour simuler ce qui ressemblait à un rire rythmé, celui-ci était monotone, dénué de toute émotion, ici présent de rire, et manquait cruellement de force et de convictions, avec une intonation presque robotique. En plus de cela, le visage d'Eva Miller était resté totalement stoïque, la gardienne de la Matrice ne semblant pas estimer nécessaire d'ajouter du sentiment à son action, rendant cette dernière perturbante et malaisante. Il y eut un silence gênant, et en le constatant platoniquement, Eva pencha légèrement la tête sur le côté, l'air intrigué. Décidant de prendre la parole pour débloquer cette situation, Eva gardait cependant une voix monotone et robotique.

https://www.youtube.com/watch?v=93vmIVzWb-M


-Hmm, cela ne procure pas l'effet escompté. J'étais pourtant certaine avec mes analyses que le rire était un minimum communicatif. Sans doute le contexte sérieux qui en est la cause ? Bref.

Eva continua à marcher calmement vers les Rebelles alors que Mercer s'était arrêté, la regardant décontenancé.

-"Forcer le destin" ? Qu'est-ce que cela veut dire, au juste ? Ce qui va arriver arrivera, c'est incontestable. C'est marqué dans les faits, dans la réalité. Et c'est défini par le présent. Comment peut-on changer quelque chose qui n'est pas encore arrivé ? Vous, les Gijinkas, faîtes tant de non-sens.

La femme Porygon 2 leva son index en l'air, et un cube semi-transparente et blanc apparut au-dessus, tournant sur son point de pivot dans le vide alors qu'Eva continuait placidement.

-C'est comme cette notion de "confiance". Totalement absurde. Pourquoi compterais-tu sur cette femme, Eldor Stein ? As-tu conscience qu'elle nous connait, et que nous la connaissons ? Alors qu'elle prétendait n'avoir aucun rapport avec les Stalkers ? Est-ce que c'est ce qu'on appelle chez vous le "déni" ?

La femme Arbok fronça les sourcils, l'air dépitée. Évidemment. Eldor avait beau dire cela, il devait bien se rendre compte qu'il y avait un problème... Qu'elle et Mercer ne s'étaient clairement pas parlés comme des inconnus. Il devait bien avoir des suspicions envers elle et elle ne pourrait même pas lui en vouloir. Après tout... Elle était le genre de personne à poignarder les personnes qu'elle aime le plus dans le dos. Eldor devait le savoir au fond de lui. Elle fut cependant extrêmement surprise, alors que l'homme Démolosse prononçait ses mots, l'air déterminé mais aussi avec une lueur d'agressivité qui s'était allumé dans son regard après les paroles de la Porygon :

Eldor : Non, tu n'as pas besoin d'appeler ça autrement que "confiance". Peu importe le chemin qu'elle prend et le mien, celui qu'elle a emprunté ou que j'ai emprunté, je sais qu'elle est là pour moi comme je suis là pour elle. Si tu n'es pas capable de comprendre cela... Alors tu me fais tout simplement de la peine. La confiance est nécessaire à un chef qui veut guider une armée mais aussi à n'importe quelle personne qui ne veut pas devenir fou dans ce monde.

Eva écouta attentivement le chef des rebelles, sans la moindre once d'animosité réciproque. Au contraire, elle semblait plutôt curieuse, et analysait chacun des mots d'Eldor assidûment, lâchant de manière sporadique des petits "Oh" au fur et à mesure du discours de l'homme Démolosse.

-Je vois. Je suppose que ta règle fonctionne pour les gijinkas, mais moi, je ne suis pas comme vous. Les sentiments, les émotions, l'instinct, ce genre de choses n'ont aucun intérêt pour moi. Cela semble être une façon de vivre qui vous est propre... Et pardonnez-moi, mais non pertinente. Si vos qualités de chef démontrés jusqu'ici sont étalon de qualité pour cette notion de confiance, je ne ressens guère de regrets à en être dépourvu... D'ailleurs, es-tu seulement encore un chef ? Ton comportement est vraiment incohérent par rapport à celui que l'on attend d'un leader.

La femme Porygon 2 prit la peine de réfléchir pensivement et très visuellement, et ajouta finalement :

-De plus, cela préserve peut-être ta santé mentale, mais on ne parlera pas de la santé physique. Après tout, cette femme a tué sa famille. Elle a tué la personne qu'elle aimait. Il semblerait que les chances de se faire tuer par elle sont particulièrement élevées si vous avez le facteur nommé "confiance" qui est très élevé. Statistiquement, vous avez 100% de chances de vous faire trahir ou tuer par elle.

Eva lança alors un regard toujours aussi stoïque, mais extrêmement effrayant à Nelly, puis ajouta :

-D'ailleurs, c'est déjà fait. Après tout... Tu lui as tout caché, Nelly. Dont le fait que tu as fondé les Stalkers avec nous. Tu lui caches même ce qui est à venir. Je me demande quel sentiment prévisible et facultatif te fait agir ainsi ? La culpabilité ? L'égoïsme ? La cruauté ? Dis-moi, s'il te plaît, j'en ai vraiment besoin pour mes données.

-Tais toi, Eva. Tu parles beaucoup trop, alors tais-toi tais-toi tais-toi tais-toi tais-toi tais-toi tais-toi tais-toi je t'en supplie.

Eldor assista, stupéfait, à la réaction de la femme-Arbok, qui était devenue livide et tremblante à partir du moment où Eva avait évoqué sa famille et "celui qu'elle aimait", la scientifique passant sa main dans ses cheveux pour se gratter furieusement le crâne et le visage tandis que son regard ne semblait plus qu'évoquer autre chose qu'une profonde démence. L'homme-Démolosse sembla pensif un moment. Eva n'avait pas tort, c'était vrai. Il n'avait jamais entendu parler du passé de Nelly mais il la connaissait assez pour savoir qu'il devait être sombre. Elle avait toujours eu une mauvaise réputation, chez les Dacotas. "La folle". "La Dingue". On ne l'appelait jamais autrement dans son dos. Et il avait toujours refusé d'en faire de même, sans savoir s'il se trompait vraiment ou non. Il n'avait jamais vraiment voulu se poser la question... Il estimait que si Nyx et Sarah l'avaient laissés rejoindre l'armée, surtout en tant que gradée, c'est qu'ils avaient leurs raisons d'avoir confiance en elle... Et qu'il pouvait lui faire confiance aussi. Il ressentait de la peine pour elle en cet instant mais ne pouvait faire taire la méfiance qui naissait en lui. Il ne pouvait pas s'en empêcher. Il avait besoin qu'elle prononce cette réponse qu'il connaissait déjà étant donné sa réaction.

-Nelly... Tu as participé à la fondation des Stalkeurs ? C'est pour ça que tu connais Eins ?

-Non, Eldor... Non...

La femme-Arbok semblait complétement désemparée, son regard à la fois fou et attristée croisant celui, peiné, du Démolosse. Il devait la détester maintenant. Son regard n'était pas plein de haine mais il devait la détester, la redouter, la mépriser, il devait la piétiner du regard, elle, pauvre fille puérile qui se reposait sur sa confiance, sur la seule personne qu'elle pouvait vraiment considérer comme étant son ami, il devait la détester maintenant. Son regard était insoutenable. Ce serait plus simple de le tuer. Tellement plus simple. Le tuer lui, Eva, Mercer, sortir d'ici et ensuite... Continuer ce qu'elle avait commencée. Oui. Elle devrait faire ça. Interagir sur des corps inertes qui n'attendent plus qu'à être disséqué serait bien plus simple que d'interagir avec ces personnes, que d'affronter ce regard. Qu'est-ce qu'elle pouvait faire d'autre de toute façon ? Un scalpel aux reflets mauve apparut dans sa main qui s'arrêta aussitôt de trembler. Cet objet la calmait. Elle tenta de reprendre son souffle... Elle devait agir, dire ou faire quelque chose. Cependant, une fois de plus, c'est Eldor qui reprit la parole.

-La plupart de nos soldats sont morts sous les coups des Stalkers et je devrais te détester si tu es une des causes de ce carnage. Cependant... Quand j'ai vu tous ces Kentuckys qui avaient rejoint les Stalkers à cause de mes mauvaises décisions, je sais que je suis sans doute bien plus responsable de ce carnage que toi.

-Hein ?

-J'ai été un très mauvais chef jusqu'ici. D'ailleurs, Eva a raison. Je démissionne. Mais ce n'est ni le lieu ni le temps d'en parler... Nous avons d'autres choses à faire, pas vrai ? D'autres choses à faire que de se méfier l'un de l'autre. Tu es une Rebelle. Moi aussi. Je voudrais avoir une discussion plus sérieuse avec toi plus tard pour en savoir plus sur ton passé, tes motivations... Mais là, on ne peut pas se le permettre. On ne peut pas se battre alors que nous avons déjà deux adversaires de cet acabit face à nous.

Nelly Snake fut parcouru d'un frisson en entendant les paroles d'Eldor. Il avait tellement changé... Et elle, elle était restée la même. Malgré la promesse qu'elle avait faite à Mavis, malgré la confiance qu'Eldor lui avait accordée, elle n'avait pas su changer. Elle devait prouver le contraire. Sa poigne se raffermit sur son scalpel. Elle était déterminée à présent... Les mots du Démolosse étaient tout ce dont elle avait besoin. En voyant cela, il lui sourit légèrement avant de se tourner vers Eva et de lui déclarer :

-Tu n'auras qu'à gagner si tu veux vraiment soutirer le plus d'informations de l'un de nous pour tes données. En attendant... Je pense qu'il est temps pour nous d'en finir. Nelly ne fait plus partie des vôtres... Quand vous serez tombés, les Stalkers ne seront plus qu'un mauvais souvenir.

Eva resta totalement neutre face à la scène qui venait de se passer, comme si elle l'analysait et récupérait des données dessus, à l'encontre de ce qu'entendait Eldor. Puis, elle lâcha un regard expressif à Mercer, qui fronça les sourcils.

-Eva : Tu as gagné le pari. Je ne pensais pas qu'ils resteraient vraiment soudés.

-Mercer : Tu l'as dit toi-même. Les GIjinkas sont absurdes. N'attend aucune logique de leur part.

-Bien, bien... Dans ce cas, si on ne peut vous séparer socialement... On vous séparera physiquement.


Les yeux d'Eva brillèrent d'une teinte rose imposante, et un trou s'ouvrit dans le sol sous la femme Arbok, celle-ci y tombant avec une gravité très forte, la femme Porygon 2 disparaissant à son tour dans un éclair vert. Le trou se referma, et Eldor se retrouva seul face à Mercer, qui le regardait fixement.

-Cette femme n'a jamais été capable de ressentir. C'est mon plus grand échec. J'ai toujours voulu reproduire un être au comportement similaire à celui d'un humain, comme mon Maître avait réussi à le faire avec moi... Mais j'ai été incapable de le surpasser sur ce point. Mais à la place, j'ai créé le plus grand réseau virtuel de tous les temps, et une gardienne à sa hauteur.

Mercer recommença à s'avancer vers l'homme Démolosse.

-Et toi, Eldor Stein, qu'as-tu créé ? Je suis vraiment curieux de le savoir.

-Rien de bien.

L'homme Démolosse avait répondu ça d'un air sombre mais sans faire preuve de la moindre hésitation. Il enchaîna, sans avoir l'air maussade mais avec une pointe de mélancolie dans ses propos :

-J'ai créé un groupuscule qui devait nous débarasser des Légendaires, mais c'est mon meilleur ami qui les a vraiment éliminé de l'intérieur, sans que je ne sois capable de le comprendre. J'ai créé ton armée, d'une certaine façon. J'ai créé beaucoup de choses dont je ne suis pas fier. Une vie de guerre et de combats que j'ai pris bêtement pour une vie de liberté et d'exaltation.

Il sembla pensif un moment, jusqu'à ce qu'une lueur plus vivante, plus déterminée, s'allume à nouveau dans son regard, tandis que la lame de son katana s'entourait de flammes.

-Mais qu'importe. Ce qui compte, c'est ce que je vais créer. Une vie dont je peux être fier. Un monde où je pourrais vivre pleinement. Un monde qui ne peut faire partie de tes objectifs, Eins... Car il s'agira d'un monde sans toi, sans ton armée.
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