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 L'Archipel Immaculé

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Joey Kirks
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Joey Kirks


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MessageSujet: L'Archipel Immaculé   L'Archipel Immaculé EmptyJeu 30 Mai - 4:42

https://www.youtube.com/watch?v=--3R0cwiH6E

Les Rebelles choisis pour partir explorer l'archipel, à savoir Lindenbergh, Jean-Martin, Easton, Ben, Marcus, Heisenberg et Mewtwo, se trouvaient tous au dessus de l'Archipel Immaculé. L'homme-Alakazam se pencha légèrement en avant pour mieux apercevoir l'endroit vers lequel ils se trouvaient. Il avait rarement vu un lieu aussi magnifique et, en même temps, il se retrouvait obligé de plisser les yeux pour ne pas être aveuglé par les îles en dessous de lui. En dessous d'eux se trouvait un groupement de plusieurs îles, toutes assez grandes, qui avaient pour particularité d'être recouvertes de montagnes et de falaises de craie et de calcaire, d'une blancheur éclatante qui, avec la lumière du soleil qui s'y reflétait, donnait tout son sens au nom de l'archipel.

-Impressionnant... Les maisons des différents villages semblent être taillées à même la roche.

L'homme-Alakazam se retourna vers Mewtwo qui venait de prononcer ces mots.

-Vous êtes donc capable de voir cela malgré la distance ?

-... J'ai de très bons yeux. Je peux voir qu'il y a un bâtiment beaucoup plus grand et isolé que les autres sur l'île centrale. J'imagine que c'est l'endroit où se trouvent les Gijinkas dont Miranda nous a parlé.

Jean-Martin : Je n’avais jamais entendu parler de cet endroit, ou alors, seulement en des termes vagues. Mais je dois avouer que je comprends pourquoi ces gens de la “nouvelle génération” ont décidé de s’installer ici. La vue est à couper le souffle. L’endroit a vraiment un caractère… divin. Allons-y, posons-nous !

Tout en prononçant ces paroles, l’homme Noarfang, qui portait sur son dos Lindenbergh, entama une procédure d’atterrissage, déviant sa trajectoire pour descendre progressivement vers le grand bâtiment, Mewtwo ouvrant la marche pour leur indiquer la bonne direction, tandis qu’Easton et Ben suivaient également juste derrière.

Lorsque tous les Rebelles arrivèrent sur l'île principale, à plusieurs centaines de mètres, ils purent assister à un spectacle qui leur coupa le souffle ; quelque chose d'encore plus beau que l'archipel vu des cieux. Le bâtiment que Mewtwo avait repéré était absolument magnifique, un mélange savant entre l'architecture d'une cathédrale et celle d'un château, le tout creusé et taillé à même la pierre avec un niveau de détail inouï. Avec la lumière dans laquelle il baignait, c'était comme si le bâtiment était un paradis perdu et isolé qui n'attendait plus que les Rebelles, tout en ayant une puissante aura mystique qui ne pouvait que faire forte impression. De là où ils étaient, les différents Gijinkas pouvaient déjà entendre des chants qui semblaient résonner depuis l'intérieur du temple, tandis qu'ils pouvaient voir de nombreux gardes, habillés à la manière de chevaliers, ou plutôt de templiers, marchant autour du bâtiment afin de le surveiller. Lindenbergh, en voyant tout cela, ne pu que balbutier avec une voix chargée d'émotions :

-Je... Je crois que je n'ai jamais rien vu d'aussi beau.

-Easton : Bah, de la poudre aux yeux. Ce genre de mouvement religieux met toujours plus de moyens dans le style de ses bâtiments que dans ses actions.

-Ben : Bwarf. Y’a plus qu’à espérer qu’on pourra les mettre à l’action pour notre cause.


Tandis qu'ils parlaient, les Gijinkas marchaient tous vers l’impressionnant édifice, certains admiratifs, d'autre dubitatifs, mais tous déterminés à ramener de nouvelles troupes au sein de leur armée. Alors qu'ils s'approchaient de plus en plus de l'endroit où se trouvaient les gardes, l'un d'eux, qui semblait bien mieux gradé que les autres mais qu'on ne pouvait identifier sous son armure, s'avança vers eux. Malgré sa stature imposante, son ton ne semblait pas exprimer le moindre reproche alors qu'il se mettait à leur parler :

-Bonjour, chers voyageurs. Êtes-vous venu embrasser la Foi ? Ou avez-vous à faire avec l'un de nos supérieurs ?

Jean-Martin : Eh bien… Nous n’avons pas vraiment pris rendez-vous, mais… Nous sommes des ambassadeurs de l’Armée Rebelle, venus depuis l’Archipel du Dingue, et nous aimerions nous entretenir avec vos supérieurs. Pensez-vous que ce sera possible ? Si nécessaire, nous pouvons attendre un peu. Je suppose que les chants que nous entendons signifient que les fidèles sont actuellement occupés à leurs devoirs religieux, ou quelque chose comme ça.


Le garde hocha lentement la tête, l'air pensif, bien qu'il était impossible de voir ce qu'il pensait ou une quelconque expression de sa part à cause de son heaume. Finalement, il déclara sur un ton enjoué :

-Evidemment, je suis certain qu'il sera très bénéfique pour vous de rencontrer notre Commandant ! C'est un homme honorable qui saura certainement mieux que moi vous faire comprendre qui nous sommes ou ce que nous faisons ici. Pour tout vous dire, vous n'êtes pas le premier à le demander, je vais donc vous faire patienter avec l'autre visiteur. Un de mes supérieurs viendra bientôt s'occuper de vous.

Tout en prononçant ces paroles, qui laissaient sous-entendre qu'il n'avait pas complétement écouté Jean-Martin, le garde emmena le groupuscule plus en avant vers l'édifice, leur permettant de traverser le cordon de templiers qui surveillaient l'entrée. Là, il les déposa dans un grand vestibule richement décoré,  où se trouvait une autre personne en armure. En s'approchant de lui, Lindenbergh écarquilla les yeux de surprise, un sourire ravi illuminant son visage alors qu'il s'exclamait :

-Tiens donc mais quel heureux hasard ! Je ne m'attendais point du tout à vous voir ici, mon cher Midales Tordes !

Le stratège des Rebelles prit un air étonné, regardant successivement Lindenbergh et l’homme en armure.

-Vous vous connaissez ?

-Midales : … Oui. Je suis un ancien Stalker.


A la phrase de l’homme Airmure, Marcus recula d’un bon pas par méfiance.

-Marcus : Un Stalker… ?

-Un ancien. C’était le mot à retenir. Ravi de vous revoir, Lindenbergh Sharl. Je ne pensais pas vous croiser ici, mais sachez que je ne suis clairement plus votre ennemi.


-J’en suis ravi. Sachez que pour moi, vous êtes mon sauveur avant d’avoir été mon adversaire. Sans ce brave homme, je n’aurais certainement pas survécu à la force de Cobaltium !

Jean-Martin soupira de soulagement. Apparemment, son maître était en bon termes avec l’homme Airmure. Il n’y avait pas de raison de s’inquiéter de sa présence, à première vue… mais le nouveau Grand Chef décida quand même de poser la question qui lui brûlait les lèvres.

-Bien alors… Pour faire court, nous sommes venus pour rencontrer les habitants de cet archipel, en espérant pouvoir conclure une alliance avec eux, étant donné que les rangs des Rebelles ont été décimés dernièrement. Mais je m’interroge sur la raison pour laquelle vous êtes ici, vous… Midales, c’est ça ? Qu’est-ce qui vous a mené sur un archipel aussi éloigné, si vous n’êtes plus membre des Stalkers ?

-Je pense que les lieux parlent d’eux-mêmes. J’avais entendu parler, pendant mon passage chez les Stalkers, de ce lieu aux traditions religieuses et surtout chevaleresques. Je voulais voir ça de mes propres yeux, et éventuellement, les rejoindre si j’estimais que leur vision du monde correspondait suffisamment à la mienne.

-Je vois… Dans ce cas, peut-être que nous allons être amenés à coopérer. Enfin, si nous arrivons à rallier ces personnes à notre cause. En tout cas, c’est un plaisir de rencontrer un ami de mon mentor.


L’homme Noarfang afficha un léger sourire, tendant la main vers Midales pour lui proposer une poignée de main. L’homme Airmure répondit avec le même type de sourire, et lui serra la main avec posture.

-Plaisir partagé.

https://www.youtube.com/watch?v=Z9L0snyd_uw

Un bruit de cloche fort et inspirant se fit alors entendre de l'intérieur de la cathédrale, coupant court à la conversation et attirant immédiatement l'attention de chaque membre du groupe. Les portes du hall, les séparant de l'intérieur de la cathédrale, s'ouvrirent lentement et dans un bruit grinçant, marquant l'authenticité des lieux. Les deux battants de la porte en bois avaient été poussés par deux templiers visiblement haut gradés, mettant les Rebelles et Midales face à une première impression dont il était difficile de s'échapper. Une femme se tenait au seuil de cette porte. Ses longs cheveux noirs, soigneusement coiffés et lissés, allaient d'harmonie avec la magnifique robe noire et blanche que portait cette personne, ainsi qu'avec son regard. Son regard étant sûrement la chose la plus difficile à oublier. Deux cercles composés d'une teinte grisée, donnant un aspect particulièrement mystique et noble à la personne leur faisant face. Il s'agissait d'une Gijinka Siderella, à la posture droite, montrant toute la Piété et la Foi qui l'habitaient dès le premier coup d’œil.

Spoiler:

La femme s'avança lentement mais sûrement vers ses invités. Chacun de ses pas était silencieux et calculé, sa robe légèrement soulevée par ses mains pour que rien ne traîne au sol, marquant en cet instant le respect qu'avait la Siderella pour ces lieux à chacun de ses mouvements, comme si chacun d'eux comptait plus que tout. Puis finalement, quand elle arriva à distance raisonnable des Rebelles et de Midales, la mystérieuse religieuse s'arrêta lentement, lâchant sa robe pour rattacher ses deux mains devant elle, dans un symbole immédiat de modestie et de dévotion, alors qu'elle inclinait légèrement et respectueusement la tête en avant pour saluer ses invités.

-Bienvenue, étrangers, en notre immaculée cathédrale. Je me nomme Hélène, et je suis l'une des responsables supérieures de ces lieux.

-Easton : Wow, eh bah putain, si on m'avait dit qu'il y avait des beautés pareilles ici, je me serais converti direct...

-Heisenberg : Hey, surveille tes propos un peu ! Aie un minimum de respect, surtout dans un lieu religieux comme celui-ci où nous sommes des invités !


Alors que l'homme Arcanin sermonnait l'homme Rapasdepic, la dénommée Hélène, elle, restait totalement imperméable aux remarques d'Easton. Là où beaucoup auraient fait preuve d'animosité face à un tel comportement, la femme Siderella ne semblait pas le moins du monde impactée négativement, restant calme alors qu'il était bien difficile de lire dans son regard gris et mystérieux. La responsable des lieux reprit la parole, sa voix douce et presque sans vie renforçant cet aspect pieux qui la composait.

-Hélène : Peu importe, je n'ai cure de ce que cet homme pense de mon physique, ne vous inquiétez pas. Mon corps, tout comme mon esprit et mon âme, est de toute manière dédié à mon Dieu, d'aujourd'hui jusqu'à mon humble mort, et à personne d'autre. Je vous demanderais juste de ne pas prononcer d'insultes au sein de cet établissement. Cela pourrait clairement froisser les efforts fournis par chacun en ce lieu pour honorer notre Sainte Divinité... Bien, je suppose que vous voulez voir notre Commandant, n'est-ce pas ?

Jean-Martin répondit calmement, souriant et s’inclinant avec respect face à la magnifique demoiselle qu’était leur interlocutrice.

-Oui, c’est bien cela.

-... Bien, ayez l’obligeance de me suivre dans ce cas. Je vais vous conduire jusqu’à lui.


La femme Siderella les guida au sein de la cathédrale, reprenant ses mouvements si harmonieux et modestes. Le groupe entra ainsi dans ce qui semblait être le coeur de l'édifice, une immense salle immaculée avec de nombreux bancs d'églises. La pièce, finement décorée, était embellie par les jeux de lumière et de couleur provoqués par la lumière filtrée par les nombreux vitraux. Le petit groupe marchait tranquillement sur un tapis qui semblait être de grande valeur et qui traversait l'ensemble de la pièce, ayant ainsi une vision périphérique sur ce qui se passait autour d'eux. Des figures encapuchonnées se réunissaient pour chanter ensemble tandis que des chevaliers, semblables à ceux qui gardaient l'entrée, étaient réunis pour prier. Parmi toutes ces personnes, ceux qui étaient les plus remarquables étaient des hommes Scalpion, qui semblaient plus semblables à des soldats qu'à des templiers et qui sortaient du lot de par la couleur de leur uniforme et de par leur ressemblance. Tout en assistant aux activités des différents croyants, le petit groupe continuait à suivre Hélène qui les guidait vers un grand escalier tout aussi blanc que le reste, qui trônait au milieu de l'immense pièce, et qui menait vers une balustrade, une sorte de second étage qui ne recouvrait que la moitié de la pièce.

Une fois arrivés là haut, les Rebelles purent à nouveau être frappés par la beauté mystique du lieu, comprenant toute l'ampleur de l'édifice et la ferveur des fidèles en les voyant d'en haut. Mais surtout, ce qu'il y avait sans doute de plus impressionnant, c'était l'homme qui se trouvait là haut. Il s'agissait d'un homme fin et musclé qui portait une armure rutilante, peinte en rouge par endroits, qui couvrait principalement ses bras et ses jambes, la lumière et les couleurs traversant les vitraux pour se réfléchir sur sa tenue, faisant par là ressortir aussi la blancheur de sa peau et la couleur ardente de la longue chevelure qui s'échappait de son heaume.


Spoiler:

Il était impossible de voir le visage de cet homme pour l'instant et pour cause, il était agenouillé, dos aux arrivants, visiblement en train de prier, une épée plantée face à lui. Alors que les Gijinkas l'approchaient, ils purent l'entendre psalmodier :

-Et qu'Il guide mes pas et ma lame pour qu'aucun ne dévie de Son chemin.

Le chevalier était si concentré par sa prière qu'il semblait presque coupé du monde, ne semblant même pas remarquer l'arrivée d'Hélène et des autres Gijinkas. Plus loin, au fond de la pièce, assis en tailleur à même le sol, un autre Gijinka, dans une tenue traditionnelle de karatéka qui laissait apercevoir son torse musclé, était lui aussi dans une profonde méditation, qui semblait cependant bien différente de celle de l'homme en armure.

Spoiler:

Un peu plus loin, sur ce qui semblait être un divan, une femme à l'espèce particulière, une Gijinka Pyrax aux cheveux blancs et au corps absolument magnifique, se prélassait tranquillement et l'air guilleret, tout en mangeant des mets semblant onctueux, regardant approcher le groupe avec un sourire très enjoué. Easton la regarda du coin de l'oeil, et lorsque la femme le remarqua, cette dernière afficha immédiatement un sourire malicieux et séduisant, la femme Pyrax passant doucement et avec sensualité une fraise dans sa fine bouche, la croquant à moitié avec délicatesse sans lâcher des yeux l'homme Rapasdepic. Ce dernier ne put s'empêcher de rougir et dévier immédiatement le regard, provoquant un air très amusé et jovial chez la jolie albinos qui s'étira en toute fantaisie.

(Celle de Gauche):

De son côté, un homme-Scalproie au visage fin et au regard froid qui, jusque là, était resté accoudé à la balustrade pour regarder le groupe cheminer avec Hélène mais qui s'était tourné vers eux, se tenait droit et semblait analyser calmement la situation de ses yeux gris. Sa tenue militaire étant bien plus noble que celle des Scalpions que le groupe avait pu voir en dessous, tous purent comprendre qu'il s'agissait très probablement de leur chef.

Spoiler:

Son regard, incisif, scrutait les moindres faits et gestes des nouveaux venus, comme s'il craignait qu'ils ne perturbent l'atmosphère sacrée du lieu.

-Arrête, Shokugeki. Tu vas les effrayer avec ton air sinistre.

La personne qui avait dit ça était une belle femme-Drakkarmin à l'air décontracté, sans pour autant que sa présence ne dénote avec le lieu. En effet, malgré son air plus accessible, elle n'en avait pas moins une certaine prestance, ses yeux jaunes reflétant un calme et une détermination d'acier qui donnaient l'impression qu'elle était solide comme un roc, tandis que sa tenue, en particulier sa longue cape bleue, lui donnait un air de capitaine ou du moins de grande guerrière. Le Scalproie se contenta de lui lancer un rapide coup d'oeil et de croiser les bras, tandis qu'un autre homme qui se trouvait aux côtés de la Drakkarmin hochait la tête. Ce dernier était lui aussi remarquable par son calme qui était encore plus grand que celui de tous les autres, à un tel point qu'il aurait pu être confondu avec une statue, ses deux yeux rouges et jaunes n’exprimant aucune forme d'émotions. Ses cheveux en bataille partaient dans tous les sens et chaque mèche semblait dure comme de la pierre. Le plus étonnant chez cette personne était l'étrange dispositif, semblable à un masque fait pour respirer, qui couvrait le bas de son visage et de sa mâchoire, rendant le Gijinka encore plus mystérieux.

Spoiler:

L'homme en armure au centre de la pièce continuait de psalmodier ses prières lorsque soudain, il s'arrêta, tous se retournant alors vers lui, montrant par là toute l'importance de cette personne. Sans même bouger ou adresser un regard aux nouveaux-venus, toujours agenouillé et les mains liées pour prier, le Lançargot ouvrit finalement les yeux et demanda, d'une voix noble, qui commandait sans être autoritaire :

-... Qui vient donc interrompre nos prières ? Hélène, ont-ils embrassé la Foi ?

-Hélène : Malheureusement non, ô Archevêque, l'Étoile qui nous guide vers notre Dieu. Je crains fort que nos invités, sauf peut-être l’un d’entre eux, ne soient ici que dans un but intéressé et dénué de vertus. Mais je pense que c’est à vous qu’il convient de l’estimer… Commandant Aster Lacroix.


Le dénommé Aster secoua la tête, comme s’il regrettait le refus des Rebelles de s’intéresser à sa religion, non pour lui mais pour tout ce que cela aurait pu leur apporter. Il se releva enfin et se tourna vers les Rebelles et l’ancien Stalker, montrant enfin son visage aux traits fins et nobles ainsi que ses yeux jaunes au regard perçant qui semblait lire directement dans leurs âmes.

-Hélas, mes amis, toutes les âmes ne sont pas faites pour apprécier la vérité ou la sagesse comme nous le faisons.

Il jugea rapidement chaque membre du groupe d’un bref regard, avant de s’avancer vers eux, chacun de ses pas montrant une assurance et une fierté qui émanait de lui. N’étant plus qu’à quelques centimètres du groupe, il s’arrêta enfin et croisa les bras, ayant toujours l’air de sonder les intentions de chaque membre, jusqu’à ce qu’il demande calmement :

-Avez vous un chef ou un représentant ? Et quelles sont vos raisons pour interrompre ainsi nos prières ?

Jean-Martin ne put s’empêcher de déglutir face à l’imposant homme Lançargot. C’était apparemment le commandant dont Hélène leur avait parlé. Rien qu’à vue d’oeil, il semblait d’une grande puissance, mais surtout, d’une grande prestance. Le coeur du Grand Chef Rebelle battait la chamade, tandis qu’il exploitait la seconde ayant suivi la question d’Aster pour réfléchir à des centaines de tournures de phrases pour répondre. Impossible. Il n’était définitivement pas doué pour mettre son intelligence de stratège au service d’un problème d’ordre social. Il n’avait pas vraiment de plan. Il fallait se lancer, et espérer le meilleur. C’était son rôle, désormais. Il se racla la gorge, puis rajusta ses lunettes et s’avança, faisant de son mieux pour ne pas bégayer :

-Je… suis le chef de ce groupe. Je m’appelle Jean-Martin, et… je m’excuse si nous interrompons ainsi vos prières. Nous ne sommes pas venus pour déranger, et pouvons attendre que vous ayez terminé. Nous venons en émissaires de la part de l’Armée Rebelle qui a élu domicile sur l’Archipel du Dingue. Il est possible que vous ayez déjà entendu parler de nous. Si mes informations sont correctes, nous avions déja essayé de négocier avec votre groupe par le passé, mais cela s’était soldé par un échec.

-Que vous ayez terminé…

L’Archevêque resta silencieux un moment, laissant ces quelques mots en suspens. Il n’avait pourtant pas l’air de leur accorder une grande importance ou d’y réfléchir, il les avait simplement répété avec un léger mépris.

-La Foi a un commencement mais elle ne connaît pas de fin. Nous n’avons jamais fini de prier et c’est pourquoi vous nous auriez dérangés dans tous les cas. Qu’importe. Il me semble avoir été clair la première fois, qu’est-ce qui vous fait penser que je vais changer d’avis ?

Une fois de plus, les mots de l’Archevêque rencontrèrent quelques secondes de silence. Les yeux du scientifique bougeaient vivement de droite à gauche, clignaient, derrière ses lunettes aux verres rouges. Il n’avait emporté avec lui aucun argument spécialement convaincant. Il ne savait même pas comment les choses s’étaient passées avec Aster la première fois. Et l’homme Lançargot ne semblait pas être le genre de personne qui plierait après quelques mots. Il lui fallait de la conviction. Il lui fallait penser vite. Être honnête et direct. Diantre qu’il regrettait déjà la position dans laquelle il se trouvait. Si Miranda avait déja prévu cette rencontre, alors elle l’avait mis dans de sales draps. Mais il pouvait changer la donne. Il fallait juste plonger dans le vide.
Jean-Martin remonta à nouveau ses lunettes, prenant un air sérieux, et soutenant le regard d’Aster avec toute la force de conviction possible.


-Je vais vous dire pourquoi nous sommes là. Vous voulez savoir ? On n’a plus le choix. On revient d’une bataille où notre Archipel a été presque complètement détruit, et nos effectifs réduits au nombre faramineux de seize personnes. Ce n’est même plus assez pour qu’on ose s’appeler une “armée”. Nos alliés ont été décimés aussi. Nous nous battions contre les Stalkers, un groupe quasi-sectaire. Dans un élan de désespoir, nous avons tous confié notre foi à une seule personne, Miranda Dysnasty, qui devait ramener à la vie l’une des membres les plus puissantes de notre groupe. Nous avons gagné. Nous avons gagné le temps nécessaire et vaincu ces Stalkers, en dépit de tout ce qui nous est tombé dessus. Mais pas sans pertes évidemment.

L’homme Noarfang marqua une pause. Il sondait à son tour le visage d’Aster, tentant d’y décerner le moindre signe de changement d’expression.

-Et maintenant, nous en sommes là. Les six personnes derrière moi, c’est la moitié de ce qui reste de l’Armée Rebelle. Nous avons gagné une bataille, mais seulement une, et vaincu un ennemi, mais seulement un. Nous nous étions alliés aux Légendaires Déchus, mais bientôt nous devrons à nouveau les combattre. Sans parler des Destructeurs. Vous avez entendu parler de Dès O’Donnell ? Vous avez entendu parler de Missingno ? Si oui, alors vous savez que ces personnes n’auraient aucun scrupule à réduire cet Archipel en poussière dans leur quête de destruction. Notre groupe existe dans le but de les combattre. Dans le but de protéger les populations civiles des archipels contre leur tyrannie. C’est pour ça que l’Armée Rebelle a été créée. Et aujourd’hui nous sommes là parce que nous avons besoin de votre aide pour pouvoir continuer à faire ça. Nous sommes venus avec l’espoir de former une alliance avec vous, et avec quiconque capable de combattre parmi vos fidèles. Vous êtes la dernière source d’aide disponible.

Il s’arrêta, commençant à manquer d’air. Il n’avait pas lâché des yeux le regard de l’homme Lançargot. Cela dit, au grand désespoir du Noarfang, l'expression faciale d'Aster Lacroix n'avait pas changé du tout pendant l'ensemble de son discours. Il avait toujours cet air légèrement supérieur mais surtout une expression complétement neutre qui ne témoignait ni d'un quelconque enthousiasme ni d'une quelconque aversion. Finalement, il cessa de croiser les bras, comme pour montrer qu'il était plus ouvert à la discussion qu'avant.

-Je vois. Ce qui vous est arrivé est tragique en effet. Et le plus tragique dans tout ça...

[Le chevalier fit un pas de plus vers Jean-Martin, comme pour marquer sa domination sur lui, rapprochant son visage de celui du Grand Chef alors qu'une lueur inquiétante brillait dans son regard tandis qu'il déclarait :

-C'est que vous ne savez définitivement pas à qui vous vous adressez.

https://www.youtube.com/watch?v=TR3NNyixNew

Il fit un pas de plus vers Jean-Martin, le faisant légèrement reculer, lui et l'ensemble du groupe, tandis que d'autres supérieurs de l'organisation d'Aster, comme l'homme-Scalproie, Hélène, la Drakkarmin et l'homme à moitié masqué s'avançaient à leur tour vers les Rebelles et Midales, l'ambiance ayant clairement changé du tout au tout dans l'ensemble du temple, signe évident que les nouveaux-venus n'avaient plus leur place ici.

-Notre Dieu est notre Lumière et vous nous demander de renoncer à Lui pour épouser vos sombres desseins ? Ridicule.

Ils avancèrent tous d'un nouveau pas, encerclant presque les Gijinkas qui ne pouvaient que reculer, une fois de plus, vers le grand escalier qu'ils avaient gravis il y a peu.

-Abandonner l'extase quotidienne de la prière, abandonner Ses grâces pour nous battre aux côtés de mécréants de la pire espèce ?

Nouveau pas en avant, le regard d'Aster semblant dénué de toute pitié pour tous ceux qui lui faisaient face.

-Vous avez du cran. Cependant, il me semble qu'il y a une frontière entre le cran et la bêtise. Vous l'avez définitivement franchi.

Le chevalier s'avança à nouveau, toujours aussi confiant en lui, son regard et sa prestance prouvant à lui seul qu'il semblait pouvoir se débarrasser de chacun des Gijinkas présent à l'aide de son équipe. Le groupuscule, lui, ne pouvait plus reculer à présent, sous peine de tomber dans l'escalier.

-Car après tout, il faut être profondément stupide ou dénué de tout principe pour nous faire cette proposition, à nous...

En prononçant ces paroles, le Lançargot s'apprêta à finir sa phrase tout en sortant son épée de son fourreau, mais à ce moment il fut interrompu par un bruit de pas. Sur l'étage où se trouvaient tous les Gijinkas venaient d'arriver une autre personne, un homme de petite taille, des cheveux gris en bataille émergeant de sa capuche alors que ses yeux, d'un bleu glacial, semblaient regarder la situation avec calme.

Spoiler:

Sans même qu'Aster ait à se retourner, celui-ci plongeant toujours son regard désapprobateur dans celui de Jean-Martin, l'homme-Clitclic semblait savoir qu'il avait néanmoins l'attention de tous les autres Gijinkas de la nouvelle génération présents à ses côtés, alors qu'il annonçait calmement :

-Commandant... Tous les préparatifs sont prêts.

Au moment où il prononça ces mots, la musique joué à l'orgue changea, et des arcs électriques oranges se mirent à parcourir l'ensemble du palais, tandis qu'Aster, le regard inquisiteur mais un sourire satisfait aux lèvres déclarait :

-Je disais donc, il faut être fou pour venir chercher de l'aide...

A travers les vitraux, les Rebelles pouvaient voir de nombreuses sphères léviter dans les cieux, celles-ci semblant disséminées un peu partout sur l'ensemble de l'archipel. Au même moment, les vitraux changèrent complétement sous l'effets des arcs électriques, ceux-ci se révélant être des écrans, tandis que les sphères dehors se mettaient à projeter la même image que celle présente sur les vitraux. Le visage triomphant de Missingno.

-Chez les adorateurs de ce prétendu tyran.
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MessageSujet: Re: L'Archipel Immaculé   L'Archipel Immaculé EmptySam 1 Juin - 15:33

Alors qu’Aster prononçait ces paroles, les grandes portes du Temple s’ouvrirent dans un immense fracas pour laisser rentrer d’autres sphères qui se mirent à projeter l’image de Missingno, rendant le chef des Déchus encore plus omniprésent. La jolie fillette arborait un sourire triomphant et satisfait, assise sur son trône depuis Legendary. Tous les fidèles présents dans le temple s’étaient agenouillés, à part Aster et Shokugeki qui étaient tous deux restés debout, le Scalproie faisant un signe rapide à ses troupes qui montaient l’escalier pour empêcher les infidèles de fuir. Le chef de ces soldats s’avança à son tour vers les Rebelles, son regard toujours aussi tranchant qu’une lame de rasoir et son ton sentencieux alors qu’il prononçait ce simple mot :

-Ployez.

Par la force des choses, lui et ses troupes firent s’agenouiller les Rebelles qui semblaient attendre un signe de leur chef ou une véritable déclaration de guerre pour attaquer. La jeune fille semblait assister au spectacle, la diffusion allant clairement dans les deux sens, alors qu’elle déclarait tout en se délectant de la scène :

-Magnifique, vous ne m’avez pas déçu ! En même temps, comment pourriez vous être une source de déception alors que… Vous êtes issus de moi.

L’homme-Lançargot, en entendant ces mots, sembla ému un instant, jusqu’à ce qu’il retrouve son air neutre et impérial de dirigeant. L’image de Missingno, se multipliant de part en part, se réfléchissait sur son armure étincelante et sur le blanc de l’édifice tandis que le chevalier ouvrait grand les bras, l’air profondément inspiré et enthousiaste en ce moment même :

-Avez-vous entendus, mes frères ? Notre Dieu nous remercie et nous reconnaît comme étant sa descendance ! Et c’est bien là la source même de notre Foi ! Comme l’enfant reconnaît sa mère, nous reconnaissons notre Dieu ! Comme l’homme sait ce qui est bon pour lui, nous savons que notre Dieu est bon ! Comme les sages, nous savons d’où nous venons et où nous allons, car notre chemin débute et s’achève auprès de Missingno ! Ecoutez-le ! Car Sa parole divine crée et détruit les mondes, car Sa volonté est nôtre et que notre volonté est Sienne !

Tandis qu’il parlait, le Lançargot se mit à léviter légèrement au-dessus du sol, pour s’élever finalement au dessus de tous sauf de l’image de Missingno, son armure brillant telle une étoile.

-Il vous suffit d’écouter votre coeur et vous trouverez vous aussi ce chemin ! Nombreux sont les sentiers mais tous mènent vers le même bien… MISSINGNO ! Et moi, Aster Lacroix, je vous laisserait tous arpenter le chemin qui vous plaît car, peu importe la façon dont vous l’aimez, vous embrasserez la foi et son amour d’un même acte ! ECOUTEZ-LE ! ENTENDEZ-LE ! A partir de ce jour, nous ne sommes plus de simples Gijinkas errant sans but sur ces terres désolées ! Nous sommes…

https://www.youtube.com/watch?v=mmfcMOtB95Q

Missingno : Des êtres appelés à me rejoindre et à me servir.

Tout en prononçant ces mots, une lueur étrange passa dans les yeux de Missingno, comme si une série de données et de lettres en Zarbi passaient dans son regard et, alors qu’il tendait la main vers ses spectateurs, les différentes sphères qui projetaient son image se mirent à envoyer une vague d’énergie semblant venir directement du chef des Déchus, la lueur qui était passée dans son regard passant dans celui de tous les membres de la Nouvelle Génération qui, instinctivement, comme s’ils répondaient à une pulsion naturelle, tendirent eux aussi leurs bras vers Missingno, comme pour saisir sa main et répondre à son appel par un acte. Seul les supérieurs qui entouraient les Rebelles semblaient différents, la lueur passant aussi dans leur regard mais ne bougeant pas tous en même temps que les autres, restant agenouillés  tandis qu’Aster, les bras ouvert comme s’il s’agissait d’une croix, leva ceux-ci en direction du ciel en s’exclamant :

-EXACTEMENT ! A partir d’aujourd’hui, nous sommes les Appelés ! Nous répondrons à l’Appel de notre Dieu et nous répandrons Son message et Sa volonté à travers ce monde ! Quant à nous, fondateurs du Temple de Missingno, nous continuerons à vous guider, chacun sur la route qui lui convient, car nous sommes…

Missingno : Des Évêques appelés à guider les foules vers votre Dieu.


Au moment où il prononça ces mots, la jeune fille claqua des doigts et un mot se grava sur la nuque du Commandant, écrit avec les lettres Zarbis : Foi. Alors que ces lettres apparaissaient, le Lançargot laissa éclater toute son aura, sa force et son énergie brillant de mille feux tandis que les autres supérieurs de l’édifice pouvaient sentir, eux aussi, un mot se graver quelque part sur leur corps, leur aura éclatant à leur tour comme s’ils ne pouvaient le contrôler, chacun remarquant une augmentation accrue de l’ensemble de leurs capacités et de leurs pouvoirs, le mélange de toutes leurs puissances devenant extrêmement oppressantes pour les Rebelles qui comprenaient de plus en plus qu’ils avaient à faire à une véritable menace, sentant même que dans la foule des fidèles, donc en dehors des supérieurs, certains Gijinkas semblaient avoir été choisi aussi par le chef des Déchus puisque d’autres auras semblaient s’amplifier dans la foule. Tandis que l’angoisse les envahissait de plus en plus, la voix de Missingno résonnait partout autour d’eux :

-J’ai fondé ce monde et surtout je vous ai donné naissance à vous, nouvelle génération, récente et ancienne à la fois. Je ne vous ai pas créé pour vous abandonner égoïstement comme l’ont fait tant de présumé Dieux. A partir de maintenant… Vous participerez à un dessein qui vous dépasse.

Alors que son Dieu prononçait ces paroles, Aster se reposa au sol et s’agenouilla enfin face à la jeune fille, sortant son épée de son fourreau pour la planter dans le sol face à sa divinité, psalmodiant une rapide prière avant de se relever et de remettre son épée dans son fourreau, s’avançant vers le groupe de Gijinkas qui n’appartenaient pas à sa génération, les dominant de sa hauteur et portant sur chacun d’eux un regard noble et supérieur.

-Maintenant que vous avez assisté à Sa puissance et Sa grandeur une fois de plus… Je vous laisse une dernière chance. Embrassez la Foi.
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MessageSujet: Re: L'Archipel Immaculé   L'Archipel Immaculé EmptySam 1 Juin - 22:13

-Maintenant que vous avez assisté à Sa puissance et Sa grandeur une fois de plus… Je vous laisse une dernière chance. Embrassez la Foi.

Jean-Martin Kolérados, à genoux, suait. Son tourbillon de pensées aurait paru une tornade inarrêtable si on avait pu être dans sa tête pour le voir. C'était un piège. Rien qu'un piège. Il s'était mené, ainsi que tout le groupe de Rebelles l'ayant suivi, droit dans un guet-apens. Dans un tel guet-apens... Droit chez l'ennemi. Tout droit dans la maison de Missingno. Alors qu'il exprimait de toutes ses forces à Aster son désir de collaborer, le fait que ça soit la "dernière possibilité" des Rebelles, faisant preuve de plus de sang-froid qu'il n'en avait jamais eu... Cette idée n'avait jamais traversé le monde de son esprit. L'idée de se demander "qui" ces personnes priaient. Le nom. Le visage. Maintenant, il savait. Il savait beaucoup trop bien. Et il regrettait de toutes ses forces, de ne pas y avoir pensé. Il n'y avait aucune chance. Pas la moindre possibilité d'alliance avec ces personnes. Ce qui signifiait deux choses.
1-Dans le meilleur des cas, son groupe repartirait bredouille sur l'Archipel du Dingue.
2-Dans le pire des cas, son groupe serait tué ou capturé par ces "Appelés".

Mais tout n'était pas encore perdu. Pas maintenant. Cette minute durant laquelle Missingno était apparu et s'était adressé à ses fidèles... Ces soixante secondes à genoux lui avaient servi à classer mentalement des informations. Une grande quantité d'informations. Le nombre exact de fidèles de Missingno qu'ils avaient aperçu dans le bâtiment. Leurs positions. Leurs espèces. Leurs potentielles capacités et pouvoirs. Le fait qu'ils venaient apparemment de gagner en puissance. La structure de l'église. De chaque pièce. La hauteur de l'escalier. La distance entre leur propre position et la porte. La distance entre leur propre position et chaque vitrail, également. La largeur de l'étage où ils se trouvaient. Il avait rangé tous ces éléments dans des cases et tentait désormais de les mettre à profit pour construire une porte de sortie pour les Rebelles. Il envoya un Choc Mental à ses compagnons, le message suivant se transmettant dans leurs pensées.

*J'ai besoin d'une minute supplémentaire pour mettre les choses en place. Easton, Ben, Lindenbergh, on va "s'envoler" au signal convenu. Mewtwo, sois prête à trancher tout ce qui se mettrait sur notre route avec ton pouvoir. Heisenberg, tu couvriras nos arrières. Marcus, tu... euh... va m'aider à faire diversion.*

L'homme Noarfang ferma les yeux, puis les rouvrit. Il tentait de paraître calme. Ses yeux croisèrent à nouveau le foudroyant regard d'Aster. Une nouvelle épreuve de sang-froid pour lui.

-Bien. Je vous avoue que je ne savais effectivement pas que j'avais affaire à des adorateurs de Missingno. J'ai l'air stupide, n'est-ce pas ? On dirait que j'ai mené tout mon groupe dans la gueule du loup... Si jamais nous acceptons "d'embrasser la foi", nous aurons la vie sauve, je présume ? Et... qu'est-ce que ça implique par la suite ?

Le Lançargot émit un claquement de langue agacé, tandis qu'il regardait l'homme-Noarfang avec un clair mépris à présent, qu'il avait gardé pour lui le temps de le juger lui et son groupe de Rebelles. Il croisa les bras, visiblement très peu satisfait de la réponse du stratège, alors qu'il répondait :

-Des paroles d'hérétiques qui blessent mes oreilles, voilà tout ce que vous savez prononcer. Si vous étiez vraiment capables d'embrasser la Foi, vous sauriez tout de suite ce que cela implique, vous sauriez tout de suite ce qui devrait arriver car vos vies seraient bouleversées, car vos actions prendraient enfin un tout autre sens, car vos pensées, vos émotions, vos actes, tout ne serait tourné que vers votre Dieu. Hélas, vous entendez mais vous ne comprenez pas, sans doute n'en êtes-vous pas capables, sans doute Missingno S'est-Il refusé à vous. Regardez-le. Entendez nos prières. Percevez Sa force. Si tout cela ne touche pas votre âme...

Il prononça ces derniers mots d'une façon presque mélancolique comme si, malgré son mépris et son air supérieur, il s'inquiétait vraiment du salut des personnes face à lui :

-... Alors vous êtes perdus à jamais et votre existence ne sera jamais rien de plus qu'une vaine errance.

Marcus fronça les sourcils. La diversion de Jean-Martin n’avait pas tenu longtemps, vingt ou vingt-cinq secondes à peine. Il devait apporter quelque chose, n’importe quoi.

-Midales : J’accepte.

Marcus haussa les sourcils, alors que l’homme Airmure s’avançait devant le groupe de Rebelles, sortait son épée, et la posait verticalement sur le sol, dans une démarche chevaleresque, le visage baissé et la voix calme.

-J’étais venu dans l’idée de vous rejoindre en premier lieu. Votre Foi et vos principes m’avaient beaucoup inspiré de loin, et encore plus de près. Je viens d’en apprendre plus aujourd’hui, et j’avoue être surpris que votre dieu soit Missingno. Mais c’était juste parce que mon âme était égarée. Ce qui compte pour moi, ce sont les actes que je peux fournir pour celui que je sers, quels qu’ils soient, et le fait de croire en eux jusqu’au bout. Et les vôtres, Archevêque, m’inspirent énormément, et font vibrer mon âme. Je veux pouvoir mettre mon épée au service d’une personne telle que vous.

Le Commandant eut un léger sourire satisfait en entendant les paroles de l'homme-Airmure, tandis que Missingno haussait les sourcils, visiblement intriguée.

-Aster : Vous êtes un homme d'honneur et votre cœur est noble. Je souillerais mon nom et celui de mon Dieu si je refusais que vous vous joignez à nous.

Marcus examina très rapidement la situation. Midales avait, volontairement ou non, fait gagner du temps aux Rebelles, et le boxeur lui était très reconnaissant. Mais il manquait encore dix secondes… Il n’y avait qu’une solution. Il espérait que Jean-Martin la comprenne et ne l’abandonne pas une fois la porte de sortie ouverte.

-Marcus : … Je sais que je ne suis pas aussi fort et noble que ce chevalier… Ni de aussi haute stature… Mais je partage sa vision de l’honneur. En tant que boxeur de sang et guerrier d’âme, je me bats pour mes convictions, et non pour un quelconque chef.

L’homme Tygnon, ravalant sa fierté, ploya le genou aux côtés de Midales, avec une posture humble et soumise.

-Laissez-moi ma chance de prouver ce que je vaux, d’être digne de votre incroyable Foi et de son Dieu tout aussi surpuissant.

Aster Lacroix acquiesça, semblant satisfait aussi des paroles de Marcus.

-Votre décision est bien sage. Croyez le ou non mais je serai heureux de régler tout cela de façon pacifique si vous êtes tous capables d'entendre Son appel.

Jean-Martin tourna ses yeux de hibou vers Midales. Puis vers Marcus. Il venait de pousser un énorme soupir intérieurement. Ils n’étaient toujours pas tirés d’affaire, mais le chevalier, volontairement ou non, venait de les aider dans leur évasion. Et l’homme Tygnon semblait jouer son rôle à la perfection, peut-être même bien plus que ce que le stratège attendait de sa part. Marcus, rassuré de voir que tout avait marché, continua son petit jeu :

-Marcus : Merci, grand Archevêque, cela m’honore qu-

-Easton : Nan mais, Marcus, t’es complètement con, ma parole ?


L’homme Rapasdepic, clairement énervé par les propos de l’homme Tygnon et n’ayant pas compris sa stratégie, s’était avancé devant les autres membres du groupe pour parler.

-Easton : Comment peux-tu te joindre à de tels salauds ? Je sais qu’ils sont flippants, mais où est l’honneur de trahir ton groupe par peur de l’adversaire ! Tu n’es une chiffe molle, voilà tout !

-Marcus : Hum… Easton…

-Toute façon, j’en ai marre de tout ça. De vos intrigues. Vos échanges de pouvoirs. Et surtout cette guerre. Je l’ai toujours trouvé débile à souhait. On est juste de la chaire à canon pour des saloperies de fanatiques comme ces débiles profonds en face de nous !

-Heisenberg : Easton… Easton…

-Vous croyez quoi ? Que c’est en nous menaçant qu’on va croire en votre gamine cannibale ? La guerre était déjà horrible, mais on a vraiment pas besoin de religions à la con pour gâter le tout en plus ! C’est pas parce que vous avez des bonnasses sexys comme la Pyrax, ou frigides comme la Siderella, que vous devez…

-Hélène : Hmmmm ?



https://www.youtube.com/watch?v=HWxIz8haxt0

Easton écarquilla les yeux. Une main douce et froide s’était apposée sur sa joue. L’homme Rapasdepic, non, tout le groupe de Rebelles n’avait rien vu venir, c’était comme si la paume de la main d’Hélène, tout comme son corps, s’était téléportée sur la joue de l’homme Rapasdepic. Les yeux de la femme Siderella se plongèrent dans ceux de l’éclaireur. Ce dernier fut horrifié. Le regard de l’Appelée était toujours aussi calme et sans émotions… Mais il y avait autre chose en plus. De la terreur. La peur à l’état brut. La mort. La Mort elle-même se tenait face à Easton à ce moment même. Ce dernier put tout juste voir apparaître au plus profond des pupilles de la femme deux portions de mots dans chacune. “DEVO-TION”. Hélène ne sourit pas. Ne grimaça pas. Ne s’énerva pas. Elle se contenta… De faire son travail d'Évêque.

-Je peux te pardonner bien des choses… Mais pas d’insulter Missingno.

Easton écarquilla de douleur et de frayeur les yeux, et sans avoir le temps de réagir, fut frappée par une violente combustion spontanée, tout son corps se désintégrant au contact de la femme, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que des os, des cendres et de la chair moisie du corps de l’homme Rapasdepic. La femme Siderella rabaissa sa main, ses yeux horrifiants se posant sur les autres Rebelles.

-Les blasphèmes suffisent. Dieu est grand. Mais pas miséricordieux. Et pourtant, on vous a laissé une chance. Et vous l’avez gâchée. Si vous n’êtes pas prêts à vous dédier corps et âme à Missingno… Vous méritez juste de disparaître comme ce misérable.

*Non… Easton…*

Jean-Martin écarquilla les yeux en voyant Easton se désintégrer complètement. C’était trop tard. Il n’avait pas eu le temps d’agir. Il avait perdu une seconde de trop, et cette seconde avait suffit à tuer Easton. Moins un. C’était déjà la pire des deux situations évoquées, celle où ils revenaient avec des pertes. Le scientifique ferma à nouveau les yeux, puis pivota vers sa droite, regardant cette fois le visage de Missingno dans l’un des vitraux à droite. Malgré la mort tragique de l’éclaireur, l’homme Noarfang paraissait conserver un calme draconien. Pire, il semblait avoir plus de prestance qu’auparavant. Plus de… hauteur.

*Ben.*

*Raaah… Y’a plus que nous deux pour le faire !*

-Jean-Martin : Bien, dans ce cas… Je suppose que nous méritons juste de… disparaître.

*Trois… deux…*

Au moment où il prononça ces mots, il ouvrit les bras, déployant ses ailes face à l’image de Missingno, alors que Ben faisait exactement la même chose. Les deux étaient debouts face au vitrail, comme si ils s’apprêtaient à “accueillir” la foi, ou le dieu lui-même.

Jean-Martin : Mur Lumière-Vent Arrière !

Jean-Martin et Ben : ESCAPE BURST !

D’un coup, les deux Gijinkas abattirent leurs ailes vers l’avant, générant une bourrasque de vent gigantesque, alors que le sol en dessous d’eux semblait s’arracher, révélant un Mur Lumière horizontal que l’homme Noarfang avait passé une minute à générer avec le maximum de discrétion possible. Portée par le vent et par l’énergie psychique de Lindenbergh, la plate-forme, avec tous les Rebelles dessus, s’envola sans prévenir vers l’arrière, se téléportant au travers du groupe des adorateurs de Missingno tout en conservant son incroyable vélocité, et fonçant droit sur le mur de l’église, une explosion générée en arrière par Heisenberg couvrant toute possibilité d’attaque. Puis, alors qu’elle s’apprêtait à s’écraser sur le mur, elle se téléporta au travers en un flash, continuant la même course folle en dehors de la cathédrale, pour finalement commencer à retomber et s’écraser bien plus loin, envoyant Jean-Martin, Ben, Mewtwo, Lindenbergh, Marcus et Heisenberg rouler sur le sol.

-Maintenant on se tire, Mewtwo, tu prends Marcu-

Jean-Martin fut interrompu dans sa phrase. Le sol trembla. Toute la cathédrale se trouvant au loin sembla se désintégrer en un fragment de seconde, exactement comme Easton plus tôt. Puis soudain, tout changea autour d’eux. L’église se reconstruisit en quelques secondes depuis le sol, comme si elle renaissait de ses cendres, soulevant les Rebelles à l’endroit précis où ils étaient plus tôt au niveau de leur position dans la cathédrale, cette dernière s’étant déplacée à eux. Au même moment, alors que la lumière passant à travers les vitraux projetait des ombres un peu partout autour des Rebelles, l’homme-Scalproie surgit d’une de ces ombres pour se trouver face au groupe, les toisant toujours d’un regard aussi tranchant que les lames qu’il portait, tandis que les autres Appelés et l’ensemble des fidèles apparaissaient dans le Temple grâce à son pouvoir, surgissant à leur tour des ombres présentes dans l’édifice, Aster souriant d’un air satisfait comme quelqu’un pour qui tout se passait comme prévu.

Shokugeki : Inutile. Il n’y a aucun échappatoire pour les hérétiques.

-Hélène : Vous ne pouvez quitter la Sainte Cathédrale. Et si vous le faites, c’est elle et sa présence immaculée qui viendront à vous.


L’homme Noarfang affichait désormais une expression terrifiée. Il n’avait absolument pas imaginé la possibilité d’un pouvoir pareil.

*Dites-moi que c’est une blague… C’est un cauchemar…*

Mewtwo secoua la tête, l’air toujours aussi neutre mais légèrement dépité, avant de déclarer :

-Ils ont raison. Même mon Sceau ne les empêchera pas d’agir. Je crois que nos chances de fuite sont trop faibles pour que ce soit un plan réaliste.

Lindenbergh : … Hélas, nous sommes encerclés, tant par ces fidèles que par l’édifice.

-Heisenberg : Non. On ne peut pas abandonner comme ça.


L’homme Arcanin s’était placé entre les Rebelles et les Appelés, l’air sérieux et sa hallebarde dégainée et enflammée, prêt à attaquer.

-C’est cette femme Siderella qui provoque le déplacement de l’église. Je vais la retenir ici en l’affrontant. Vous, fuyez. Je vais la contenir aussi longtemps que je peux. Je vais vous protéger.

-Hélène : …


L’homme-Alakazam secoua la tête, comme si les paroles d’Heisenberg l’avaient raisonné. Rapidement, il tendit son bras vers les lourdes portes de l’édifice qui s’ouvrirent d’un coup grâce à ses capacités psychiques.

-Vous avez raison, Heisenberg. Rejoignez-nous dès que vous le pourrez.

-Jean-Martin : … Mais… mais t’es malade, tu vas te faire tuer, t’imagines la puissance qu’elle doit avoir pour déconstruire et reconstruire un bâtiment aussi gigantesque dans les moindres détails comme ça ?!

-Heisenberg : Justement. Une telle puissance a dû demander beaucoup de canalisation de la part de cette femme. Si je monopolise son attention, elle ne pourra le faire à nouveau. C’est le choix raisonnable, Jean-Martin. Laisse-moi vous protéger.

-Jean-Martin : Bon sang, non…

Il n’y avait pas d’autre option. Ils avaient déjà perdu un membre. Et ils allaient probablement en perdre un deuxième. Jean-Martin avait envie de pleurer. Sa première mission en tant que Grand Chef était un désastre de la taille d’une cathédrale. La machine à calculer des stratégies qu’il était s’éteignait progressivement sous le poids écrasant de l’amertume, alors qu’il pouvait juste adresser un dernier regard à Heisenberg.

-... Survis. Fais tout ce que tu peux pour survivre.

-Promis, Chef. Filez, maintenant.

En entendant ça, les Rebelles restants se mirent à fuir le plus vite possible, chacun à sa manière, afin de sortir de l'édifice. En voyant cela, Aster resta immobile, les bras croisés, disant simplement, sur le ton sentencieux de celui qui ordonne naturellement et avec aisance :

-Shokugeki. Tu sais ce qu'il te reste à faire.

-Évidemment, Commandant.


Tout en disant cela, l'homme-Scalproie approcha sa main de son visage et ôta son gantelet avec ses dents, révélant le mot "Inquisition" gravé dessus, un reflet cruel et impitoyable brillant dans son regard tandis que ses troupes disparaissaient une à une, absorbées par leurs ombres, et qu'il déclarait :

-La chasse aux hérétiques est ouverte.


https://www.youtube.com/watch?v=z49X4rpxdQE

De leurs côtés, les Rebelles continuaient à s'enfuir, Lindenbergh jetant un rapide coup d'oeil derrière lui vers l'édifice. Grâce à sa téléportation, à celle de Jean-Martin et celle de Mewtwo, ils avaient pu s'enfuir et sortir de l'édifice assez vite. Maintenant, il ne restait plus qu'à se concentrer et à visualiser l'archipel du Dingue pour pouvoir s'y téléporter. Il s'occuperait d'emmener Ben et Marcus avec eux grâce à la force de ses pouvoirs psychiques ou de ceux de la Légendaire et ainsi ils pourraient tous être sains et saufs. Oui. Sain... et s-

Shokugeki : Et de un.

L'homme-Alakazam écarquilla les yeux de terreur en entendant la voix du Scalproie être si près de lui alors qu'il ne le voyait nul part, trois Scalpions ayant surgi de l'ombre de Jean-Martin pour lui sectionner les tendons de coups nets et précis, presque chirurgicaux, tandis que le troisième lui asséna un coup qui froissa une de ses ailes, le faisant tomber à terre. Deux autres sous-fifres de l'Inquisiteur surgirent de l'ombre de Ben et attaquèrent chacun ses ailes avec une rapidité incroyable, Mewtwo faisant rapidement apparaître un katana dans sa main et parant un des soldats sans pouvoir empêcher d’agir l'autre, qui découpa une des ailes du Corboss. Au même moment, trois autres soldats d'élite apparurent autour de la belle Légendaire, chacun tentant de l'attaquer, celle-ci ripostant du mieux qu'elle pouvait, jusqu'à ce que la voix sentencieuse de Shokugeki les arrête sur le temps :

-Pas elle. Occupez-vous des infidèles.

A ce moment, les trois soldats disparurent en un instant pour réapparaître autour de Ben, sectionnant une autre de ses ailes et un de ses tendons pour le faire ployer à son tour.

-Shokugeki : Et de deux.

Les soldats disparurent ensuite à nouveau pour tous se retrouver autour de Lindenbergh et de Marcus. Tandis que l'Alakazam se téléportait à une vitesse folle et parait les coups comme il pouvait, Marcus n'eut pas la chance de se déplacer assez vite, ses tendons se faisant sectionner à leur tour, chaque Rebelle à part Mewtwo et Lindenbergh se trouvant immobilisé, tous deux continuant à se battre avec les Scalpions du mieux qu'ils le pouvaient malgré leur clair désavantage. L'homme-Alakazam fronça les sourcils. Il ne comprenait pas... Pourquoi est-ce qu'ils ne les avaient pas tout de suite éliminés ?

Soudainement, il écarquilla les yeux, alors que ce fut Shokugeki lui-même qui apparut, surgissant juste derrière Jean-Martin, prêt à tuer le Noarfang alors que les Scalpions, comme excités à la vue de leur chef, redoublaient de coups, tranchant la joue de Lindenbergh qui se mit à saigner légèrement et parant avec brio chaque coup de Mewtwo. Le regard de l'Appelé était si impitoyable qu'il aurait presque pu tuer sur place alors que son coup s'abattait à toute vitesse vers le Grand Chef.

Mais ce coup fut arrêté.

Regroupant toute sa force et tout son courage, Lindenbergh était apparu devant le chef des Scalpions, parant avec sa canne qui se brisa sur le coup mais qui réussit tout de même, ainsi, à repousser Shokugeki en usant de ses pouvoirs psychiques. Il lança un regard attristé à sa canne. C'était son objet préféré. Mais qu'importe... La vie de son disciple, non, de son ami, valait bien plus que ça. Il lança un regard paniqué vers le groupe alors que des centaine de cuillères apparaissaient autour de lui, tranchantes comme des couteaux, celles-ci fonçant vers l'Inquisiteur qui les parait avec une vitesse et avec une facilité affolante.


-Lindenbergh : Mewtwo, Jean-Martin, rassemblez vos forces pour vous téléporter sur Dingue en emmenant Marcus et Ben avec vous ! FUYEZ !

Jean-Martin comprit. Il avait les ailes tranchées. Les tendons découpés. La douleur semblait insurmontable. Mais ce n’était pas la douleur physique qui le détruisait.
Non, ça n’était rien à côté de la pensée qu’à l’instant, il devait abandonner son maître, son mentor, ici, sur cet Archipel, à la merci de leurs ennemis. Pour survivre. Il aurait voulu donner un million de fois sa vie pour ne pas avoir à faire ça. Il n’avait pas son expérience. Il n’avait pas son intelligence. Pourquoi est-ce que la personne à qui il tenait le plus le forçait à faire ça ? Pourquoi… encore une fois, lui devait vivre, et les autres mourir ?

Il n’y avait pas le temps d’y réfléchir. Il fallait agir sur le vif, sans plus de pensée. L’homme Noarfang ferma les yeux, les larmes noyant son visage derrière les verres de ses lunettes, et entra en communication télépathique avec Mewtwo, sa douleur et sa peine résonnant dans la tête de la guerrière :


*Archipel du Dingue. Destination… Chargée…*

La jeune femme acquiesça, aussi peinée que l’homme-Noarfang même si cela était presque imperceptible. En un grand flash, ils disparurent, ne laissant plus que l’homme-Alakazam face au regard froid et dur de l’Inquisiteur. Celui-ci se contenta d’un rapide coup dans le vide et les dix Scalpions encerclèrent d’un coup Lindenbergh, l’aura de l’Alakazam changeant à chaque fois qu’il parait un coup venant d’un soldat différent, alors qu’il se téléportait en boucle et à toute vitesse. L’Appelé plissa les yeux, semblant analyser calmement et froidement ce changement constant d’aura.

-Shokugeki : … Je vois.

Alors qu’il claquait des doigts, une dizaine d’autres Scalpions apparurent autour de l’homme-Alakazam, ceux-ci l’attaquant toujours en boucle, complètement exaltés par le fait de chasser le professeur, de le traquer, ceux-ci semblant réfléchir à toute vitesse pour prévoir à quel endroit il allait se téléporter, l’un d’eux réussissant ainsi à sectionner les nerfs du bras de Lindenbergh, tranchant par là-même son magnifique costume et faisant à nouveau gicler son sang.

-Oh non, mon magnifique costume !

-Vous êtes pathétique si c’est ce qui vous préoccupe maintenant.


Alors que Shokugeki prononçait ces paroles, tous les Scalpions s’abattirent en même temps sur l’homme en costume, chacun l’attaquant de part en part, tandis que l’Appelé lui parlait :

-Si j’ai bien compris votre pouvoir… Vous ne pourrez pas vous adapter à toutes leurs forces réunies.

-Vous n’avez donc aucun honneur ?


Alors qu’il disait cela, Lindenbergh fit éclater toute sa puissance psychique, ses yeux devenant complètement bleus alors que des milliers de cuillères apparaissaient maintenant, tranchant de part en part les différents Scalpions et les envoyant valser dans tous les sens grâce à la force de ses pouvoirs. En un instant cependant, le chef des soldats apparut face à Lindenbergh, abattant sa main sur celui-ci et tranchant en grande partie son torse, le toisant d’un regard malveillant et assassin.

-De l’honneur ? L’honneur, c’est bon pour les guerriers. Moi… Je chasse.

Alors qu’il prononçait ce dernier mot, il tenta à nouveau de toucher Lindenbergh du revers de la main, mais celui-ci se téléporta rapidement, sa vitesse égalant d’un coup celle de Shokugeki, jusqu’à ce que son aura change à nouveau, s’adaptant à la force de Shokugeki pour lui porter un puissant coup sur le dos, toute son énergie psychique se déferlant sur le Scalproie, le blessant clairement tout en l’envoyant valser au loin, Lindenbergh se téléportant à nouveau pour attaquer Shokugeki de face, le renvoyant dans l’autre sens, l’homme-Alakazam semblant clairement enragé.

-Eh bien moi j’en ai, jeune homme ! Et je compte bien vivre avec honneur sans perdre face à un jeune délinquant de votre genre ! J’ai vu le visage de mon disciple ! J’ai vu la tristesse dans son regard ! Je vais retourner à ses côtés dès que je vous aurais appris une bonne leçon !

L’Inquisiteur fronça les sourcils, parant rapidement un nouveau coup de Lindenbergh et le tranchant légèrement au niveau du bras, l’air clairement dégoûté par le fait de voir le fruit de ses entraînements et de sa puissance se retourner contre lui.

-Je lui enverrai la peau de votre visage pour le consoler dès que j’en aurais fini avec vous.

D’un coup, il disparut pour réapparaitre face à Lindenbergh, tentant clairement de lui trancher la gorge. Il allait justement y arriver, au moment où une voix résonna, qui le fit cesser de suite.

??? : Attends.

Shokugeki arrêta de suite son mouvement et disparut pour se retrouver aux côtés de l’homme qui avait parlé. Il s’agissait d’Aster Lacroix, qui marchait avec prestance vers l’ancien professeur de Shibusen. Il plongea son regard dans celui du gentilhomme et lui demanda :

-Êtes-vous sûr de ne pas vouloir nous rejoindre ? Une telle force et une telle détermination sont honorables. Si vous appreniez à vraiment connaître Missingno, vous pourriez comprendre que votre pouvoir aurait plus d’utilité si vous deveniez Son serviteur.

Pour toute réponse, l’Alakazam se téléporta juste en face du Lançargot, tentant de lui porter un coup au visage que le Commandant évita de peu, laissant Lindenbergh égratigner sa joue, quelques gouttes de sang coulant sur celle-ci.

-Lindenbergh : Plutôt mourir que de trahir les miens !

-Aster : … Je vois. Qu’il en soit ainsi.


Sans même que le Rebelle ne put faire quoi que ce soit, avant même qu’il remarque qu’il allait lui arriver quelque chose, il avait déjà une lance, apparue de nulle part, plantée dans sa gorge. L’homme-Alakazam essayait clairement de dire quelque chose mais il n’y avait plus que d’horribles râles, des gargouillis semblant venir des enfers sortant de sa gorge alors qu’il agonisait. En un instant, la lance disparut cependant, faisant encore plus gicler le sang de la gorge du professeur puisqu’il n’y avait plus rien pour colmater la plaie. Lentement, Aster Lacroix s’abaissa pour plonger son regard froid dans celui de Lindebergh Sharl.

-Vous n’êtiez pas né pour embrasser la Foi mais Missingno saura vous donner plus de sagesse et de clairvoyance la prochaine fois. En attendant, j’espère que vous quittez ce monde en sachant que votre mort et votre combat sont vains face à Sa puissance.

Pour toute réponse, l’Alakazam se contenta de soutenir le regard d’Aster jusqu’au bout, le défiant clairement jusqu’à son dernier râle d’agonie. Après avoir assisté à cela, soutenant aussi son regard, le templier se releva et lança un rapide coup d’oeil vers son camarade, lui disant simplement :

-Excuse-moi d’avoir pris ta proie, Shokugeki.

- Mes Scalpions chassent pour moi comme je chasse pour vous. Nul besoin de s’excuser.


Le regard des deux hommes se détournèrent du Gijinka pour se concentrer à nouveau sur l’édifice immaculé.

-Shokugeki : Quant à l’autre Gijinka…

Aster : Nous avons évidemment tous deux une confiance sans borne envers Hélène.


Heisenberg était essoufflé face à Hélène, qui n’avait pas bougé d’un pouce, se contentant de le fixer sobrement de son regard à la fois dévoué et effrayant. Comme si elle se contentait d’attendre que l’homme Arcanin s’épuisait. Ce dernier enchaînait les attaques sur son adversaire, mais à chacun d’elles, la femme Siderella, sans ne serait-ce que bouger un bras, les stoppait. Dès qu’une explosion nucléaire touchait Hélène, les flammes se dissipaient en un instant. Heisenberg fronça les sourcils et regarda en arrière : Lindenbergh était mort, mais les autres semblaient avoir réussi à s’échapper. Tant mieux. Il aura réussi à les protéger… À honorer la mémoire de Martin, même si c’était ne serait-ce que quelques instants. Il avait donné un but à sa vie, n’est-ce pas… ? L’homme Arcanin lança une attaque sur l’Appelée, qui la dissipa de nouveau, impassible.

-Hélène : Vous perdez votre temps, noble guerrier. Chaque chose que je touche se dévoue de force à Missingno, et donc à sa cause, et donc à moi-même.

-Heisenberg : Je comprends pas de quoi tu parles…

-Ah… ? Dans ce cas, laissez-moi l’expliciter, s’il vous plaît. Votre ami. Vos pouvoirs. Ils se sont déjà dévoués à notre Dieu… Et vous allez bientôt les rejoindre.


En disant cela, Hélène leva la main droite, des innombrables flammes bleues, en tout point similaires à celles d’Heisenberg exceptées leur couleur, apparurent autour de la femme Siderella, cette dernière les contrôlant. Au même moment, des os et de l’énergie s’amassèrent devant le Rebelle, formant progressivement un cadavre bleuté et fantomatique : Celui d’Easton, dont les yeux perçaient Heisenberg du regard. Ce dernier fronça les sourcils, ne comprenant que trop bien.

-Heisenberg : Tu ne fais pas que détruire ce qui te touche. Tu te l’appropries.

-Hélène : Je ne me l’approprie pas. Dieu se l’approprie. Et en fait ce qui lui semble juste. Moi, je ne suis que sa vassale.

-Ahah, je vois… Je suis foutu, hein…

-Hélène : Il semblerait. Que Missingno expie vos pêchés. Amen.


Les propres flammes si redoutables d’Heisenberg foncèrent sur lui, ce dernier fronçant les sourcils, regardant Midales qui n’avait pas bougé d’un pouce, le fixant stoïquement de ses yeux perçants. L’homme Arcanin soupira. Les dés étaient jetés, et son ancien camarade avait de toute évidence mieux choisi son camp. Heisenberg ne lui en voulait pas outre mesure… Il avait fait plein d’erreurs après tout. Qui était-il pour juger ? Sombrement, il regarda les flammes bleues lui arriver dessus. Il lâcha un léger sourire.

*Désolé, Martin… Je n’aurais pas pu exaucer ton rêve longtemps… Mais j’espère que le peu que j’aurais fait… saura te satisfaire...*

L’explosion frappa Heisenberg. Tout fut désintégré en un instant sur le chemin des flammes, Midales regardant la scène en serrant les poings sur son épée, le visage restant néanmoins impassible. Lorsque l’explosion s’était terminée, il ne restait plus rien du corps de l’homme Arcanin, ni de ses alentours. Hélène resta impassible face à cette exécution, et se tourna vers Missingno sur le vitrail, s’agenouillant humblement.

-Hélène : Ma mission est terminée, ô grand Dieu. J’espère que mes modestes efforts furent à la hauteur de vos immenses espérances.

La jeune fille eut un grand sourire satisfait et victorieux, chaque Appelé s'avançant vers les vitraux qui diffusaient son image.

-Je suis on ne peut plus satisfait. Mes chers Appelés… Vous êtes définitivement tous la pierre angulaire de l'avenir que je prépare.
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Joey Kirks
Fruit Meister
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MessageSujet: Re: L'Archipel Immaculé   L'Archipel Immaculé EmptyDim 2 Juin - 13:23

https://www.youtube.com/watch?v=FMBScNW_CNc

Heisenberg ouvrit les yeux. Son corps était léger. Ses sens bouleversés. Il flottait dans un vide sidéral. Un Néant total. L'homme Arcanin regarda autour de lui, perdu. Il était mort ? C'était l'au-delà ? Il n'avait même pas senti l'attaque d'Hélène le frapper... Où était-il au juste... ?

-??? : Un petit nouveau, hihi... Vraiment intéressant... Je me sens moins seule tout à coup...

L'homme Arcanin haussa les sourcils, surpris par la voix féminin résonnant autour de lui. Cette voix lui disait quelque chose.

-Heisenberg : Qui est là... ? Où... suis-je... ?

-Tu es nul part. Et partout à la fois. Ton camarade, Midales... Il t'a téléporté dans une dimension alternative... Sûrement pour te sauver de la menace.

-Midales... ?

-Oui, mais contrairement à son maître, ce n'est pas quelque chose qu'il maîtrise. Il t'a donc envoyé dans une destination aléatoire, sans contrôle dessus, en se disant que tu avais toujours plus de chance de t'en tirer ainsi qu'en restant face à cette femme... Enfin, je suppose. Je me base sur ce que je sais de toi.

-Heisenberg : Ce que vous savez de moi... ?

-Je savais que tu viendrais, "Heisenberg". Juste pas quand.

-Mais où suis-je bon sang... ?!

-Je te l'ai dit. Nul part. Midales a raté son coup. Tu es déphasé du monde. Les probabilités que cela arrive étaient minimes. 0.00001%. Mais c'est arrivé... Car c'était ton Destin.

-... Je pense que je commence à voir qui tu es.


Il y eut un petit rire, et une silhouette difforme de femme Nymphali apparut face à lui.

-Je suis Erina Rose. Nous nous sommes déjà rencontrés, comme tu le sais~

-Que fais-tu ici...

-Je ne suis pas ici. Ce n'est qu'une projection. Je suis en cours de cycle, dans ton époque. Je n'en ai plus que pour qu'une heure grand max avant de te rejoindre ici, nyah.

-Mon époque... ?

-Erina : C'est un peu compliqué de tout t'expliquer... Surtout de cette façon... Laisse-moi juste le temps de finir ce que j'ai à faire, et nous discuterons. Ne t'inquiète pas... Nous avons tout le temps devant nous pour discuter~


La femme Nymphali, du moins sa projection, disparut, laissant Heisenberg seul dans l'incompréhension, l'homme Arcanin regardant dans le vide.

-Heisenberg : ... Midales...


__________________________________________________

https://www.youtube.com/watch?v=Hy6ZKJPHWm8

Aster et Shokugeki venaient de réapparaitre en haut de l’édifice, aux côtés de Midales et des Appelés, alors que Missingno prononçait ces paroles, chacun se prosternant devant la fillette pendant plusieurs minutes, jusqu’à ce que Missingno se décide enfin à parler :

-Cependant, il reste une personne que je n’ai pas encore appelé.

Alors qu’elle prononçait ces mots, le regard de la fillette se tourna vers l’homme-Airmure, le chef des Déchus lui faisant un grand sourire :

-Je suis impressionné. Tu n’as pas seulement accepté ma cause… Tu t’y es aussi voué corps et âme.

Aster lança un rapide coup d’oeil vers l’ancien Stalker. Effectivement, il avait l’air de connaître plusieurs personnes venant du groupe de Rebelles et était pourtant resté fidèle à Missingno, malgré ce qui venait de se passer. Le Lançargot déclara, plus pour lui-même, comme s’il réfléchissait à voix haute :

-Il pourrait guider les fidèles sur une voie qui lui est propre…

-Missingno : Exactement. Et je pense avoir compris le chemin qui te convient le mieux, Midales Torde.


Alors qu’il prononçait ces mots, Missingno claqua des doigts et deux des sphères qui lévitaient un peu partout se mirent à tourner autour de Midales, celle-ci envoyant la même énergie que celle qui avait frappé l’ensemble de la Nouvelle Génération, son aura éclatant à son tour alors que des lettres se gravaient sur son armure, au niveau du coeur, pour former le mot “Honneur”.

-Midales : … J'aimerais tester l'étendue de ma nouvelle aura. Puis-je me permettre de la présenter devant vous ?

En entendant cela, Missingno eut un léger rictus, haussant les épaules, visiblement aussi intéressé qu’amusé.

-Évidemment, fais-toi plaisir. Si tu abîme le Temple, Ernest pourra rapidement la reconstruire de toute façon.

Midales hocha la tête, et ferma les yeux, relâchant son aura. Celle-ci... subjugua les lieux. L'aura était telle que tous les gijinkas présents ayant moins que le niveau de chef s'ecroulaient au sol. Et cette aura écrasait ainsi tout l'archipel. Même Missingno, malgré sa distance, sentait une légère vibration aux doigts. Midales rouvrit les yeux, son aura disparaissant.

-Midales : C'était mon niveau de base, sans amélioration. J'espère qu'une si humble puissance servira un dieu comme vous.

La jeune fille haussa les sourcils, visiblement étonnée, voire impressionnée par la puissance de l’Airmure. C’était définitivement un allié qu’elle ne pouvait pas sous-estimer.

-Missingno : Hahahaha, magnifique, magnifique ! Je suis ravie de t’accueillir parmi nous. Maintenant… Tout est en place. Mon corps. Les Appelés. Oui… Tout est prêt. Je veux que vous fassiez comprendre à chaque Gijinka… Que ce monde est mien.
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